Nous rejoindre sur les réseaux

France

Homosexualité: « je suis en paix avec qui je suis », témoigne Guillaume Cizeron

Article

le

homosexualite:-« je-suis-en-paix-avec-qui-je-suis »,-temoigne-guillaume-cizeron
Le champion du monde français de danse sur glace Guillaume Cizeron pose dans son appartement de Montréal, le 30 avril 2021, à l'occasion de la sortie de "Ma plus belle victoire", un récit autobiographique sur son homosexualité ©Andrej Ivanov

Je suis en paix avec qui je suis », assure le champion du monde Guillaume Cizeron à l’occasion de la sortie d’un livre touchant dans lequel il décrit les affres d’une homosexualité longtemps subie, que le patinage artistique l’a aidé à assumer.

« Ce n’est pas militant », assure le quadruple champion du monde de danse sur glace, en expliquant la démarche de son premier livre, « Ma plus belle victoire » (Editions XO) lors d’une interview à Montréal. C’est là que le patineur français vit et s’entraîne depuis 2014 avec sa partenaire de toujours, Gabriella Papadakis.

Il ne prétend pas s’ériger en porte-parole d’une cause, plutôt aider ceux qui souffrent.

« C’est vraiment plus pour sensibiliser les gens, pour faire vivre de l’intérieur à quelqu’un qui ne s’est peut-être jamais posé la question de savoir comment c’était de grandir pour quelqu’un qui est homosexuel », dit-il.

« Je trouve ça intéressant pour moi, de partager et peut-être d’aider certaines personnes à s’accepter ou à regarder peut-être avec un point de vue différent ce qu’elles ont vécu et ce qu’elles vivent en ce moment ».

Dans ce récit émouvant, il raconte les insultes subies dès l’âge de 6 ans par l’enfant efféminé qu’il était, qui préférait jouer aux Barbies avec ses soeurs plutôt qu’aux petites voitures ou au foot.

Il y décrit ses tourments face à ce qu’il pensait d’abord être une « maladie », dont il espérait se débarasser en se tapant la tête contre les murs.

Il se souvient de ce jour où son père, cultivé et a priori ouvert, a lâché un « Dégueulasse! » alors que deux hommes s’embrassaient à la télévision.

Pour autant, il n’est en colère ni contre sa famille, aimante et soudée, ni contre ceux qui l’ont raillé.

« Je suis en colère envers les idées, les croyances, les préjugés. Je trouve ça tellement dommage. Parce que j’ai appris à me détester, je ne me détestais pas par nature. »

« Très très tabou »

« Moi ce qui m’a fait du mal, c’est qu’à un certain moment mes parents ont validé ces idées qu’un homosexuel, c’est sale. Ils m’auraient juste dit par exemple: +Tu sais, dans la vie il y a des hommes qui aiment les hommes et c’est vraiment correct, c’est vraiment normal+ (…), ça aurait planté une petite graine et j’aurais dit +Ah ok+. Et peut-être que ça aurait été un petit peu moins dur pour moi. »

A 26 ans, Cizeron assume désormais cette homosexualité révélée au grand public l’an dernier dans une lettre ouverte publiée par le quotidien français L’Equipe.

Le patineur est l’un des rares sportifs de haut niveau à avoir révélé son orientation sexuelle alors qu’il est encore en activité.

« Je pense que ça peut aider qu’il y ait des athlètes connus et en activité (qui témoignent) », « souvent c’est le genre de choses que les gens disent après leur carrière parce que pendant, on a peur que ça affecte pour les sponsors. Il y a beaucoup de peur autour de ça », dit-il.

« Pour les hommes homosexuels, il y a certains sports où règne un climat de masculinité un peu toxique qui empêche les homosexuels de se sentir à l’aise, d’être eux-mêmes », regrette-t-il. « Je pense au football, au hockey, au rugby. Peut-être le rugby un peu moins. Mais il y a vraiment certains sports masculins où c’est très très tabou ».

Le patinage n’en fait pas partie.

« Je n’ai jamais souffert d’homophobie dans le milieu du patinage. J’ai souffert d’essayer de me conformer au rôle d’un homme hétérosexuel parce que je patinais avec une femme. »

Dans son livre, il revient longuement sur sa relation avec Gabriella Papadakis, depuis leurs premiers pas hésitants à Clermont-Ferrand -il a 8 ans et elle six mois de moins- jusqu’à la gloire planétaire: quatre titres mondiaux, cinq titres européens, une médaille d’argent aux JO. Et l’or olympique en ligne de mire l’an prochain à Pékin.

Casser les codes

Le patinage a changé sa vie.

« Ca m’a vraiment apporté beaucoup de confiance en moi. Ca m’a donné un espace où je ne me sentais pas différent, où je me sentais accepté, même célébré pour mes accomplissements », se souvient-il.

Sur la glace, il refuse d’être le « poteau » qui met en valeur sa partenaire féminine. Il veut danser, laisser libre cours à sa part « féminine », dit-il.

Avec la complicité de Gabriella, il va casser les codes, libérer le rôle de l’homme dans cette magnifique « parade amoureuse » qu’est à ses yeux un programme de danse sur glace.

« Les gens trouvent souvent beau un homme fort et une femme vunérable. Nous, on essaie vraiment de renverser ces choses-là (…) parce qu’un homme vulnérable c’est beau et une femme forte c’est beau aussi ».

Sa « plus belle victoire » n’est donc pas sportive.

« L’une de mes plus belles victoires, c’est d’être en paix avec qui je suis, ma sexualité, ma personnalité, ma féminité » conclut-il. « Je ne pourrais pas faire ce que je fais si je n’étais pas en paix avec moi-même. »

France

Aurores boréales : un phénomène visible depuis la France ce dimanche

Article

le

Aurores boréales : un phénomène visible depuis la France ce dimanche

Ce dimanche 6 octobre, le ciel français pourrait s’illuminer d’un phénomène exceptionnel : les aurores boréales. Un spectacle rare, déjà observé deux jours plus tôt, qui intrigue les passionnés d’astronomie et pourrait se dévoiler une nouvelle fois sous certaines conditions.

C’est un événement qui ne se produit que rarement sous nos latitudes. Ce dimanche 6 octobre, une poignée de chanceux pourrait lever les yeux vers un ciel teinté de vert et de violet, baigné par la magie des aurores boréales. Les prévisions annoncent la possibilité d’observer ce phénomène fascinant depuis la moitié nord de la France, un spectacle qui, habituellement, est réservé aux contrées nordiques. La dernière éruption solaire, survenue quelques jours plus tôt, pourrait bien offrir à la France un nouveau rendez-vous céleste.

« Les signaux sont encourageants, » confie Fabrice Mottez, spécialiste des phénomènes célestes et rédacteur en chef de la revue L’Astronomie. « Les conditions semblent réunies pour que l’on puisse observer les aurores, mais il ne faut rien présumer avec certitude. L’éruption solaire à l’origine de ces aurores est particulièrement énergétique, augmentant nos chances d’assister à ce spectacle dimanche soir. »

Les aurores boréales, aussi appelées « lumières du Nord », résultent de l’interaction entre les particules chargées du vent solaire et les gaz présents dans la haute atmosphère terrestre. Ces collisions produisent des traînées lumineuses qui ondulent dans le ciel, principalement aux pôles. Mais sous certaines conditions, comme celles qui se préparent ce week-end, ces lumières mystiques peuvent s’inviter dans des régions bien plus au sud.

Cependant, l’observation des aurores reste soumise à de nombreux facteurs. « Il est difficile de prédire la trajectoire exacte du vent solaire », explique Mottez. « Même si les prévisions sont optimistes, il se pourrait que le phénomène passe inaperçu, ou qu’il soit d’une intensité plus faible que prévu. » En France, les chances de les apercevoir sont estimées à environ 40%. Pour les Norvégiens et les Suédois, en revanche, le spectacle est quasi garanti.

Pour maximiser ses chances d’assister à cette danse de lumière, les experts recommandent de s’éloigner de toute source de pollution lumineuse et de privilégier un point de vue dégagé, orienté vers le nord. La fenêtre d’observation se situerait entre 22h et minuit, mais là encore, aucun horaire précis ne peut être donné. « Les aurores apparaissent généralement une à deux heures après l’éruption solaire, mais tout dépend de l’orientation du champ magnétique du vent solaire », précise le spécialiste.

Les amateurs de ciels étoilés et les curieux, armés de patience et de détermination, pourraient bien vivre un moment inoubliable ce dimanche. Si la chance est de leur côté, ils auront l’opportunité d’assister à un phénomène à couper le souffle, qui marquera leur esprit à jamais. Après tout, comme l’a rappelé Mottez, certains ont eu la surprise de voir des aurores boréales dans le sud de la France lors de la plus forte activité de l’année, en mai dernier.

Lire Plus

France

Ouragan Kirk : la France se prépare à des vents violents et des intempéries la semaine prochaine

Article

le

Ouragan Kirk : la France se prépare à des vents violents et des intempéries la semaine prochaine

Alors que la saison des ouragans prend de l’ampleur dans l’Atlantique, l’ouragan Kirk pourrait frapper l’Europe de l’Ouest d’ici la fin de la semaine prochaine. La France, notamment son quart nord-ouest, pourrait être exposée à des vents puissants et des pluies abondantes, soulevant des inquiétudes quant à l’intensité du phénomène.

La France se prépare à faire face à l’un des événements climatiques les plus redoutés de l’automne, la remontée des anciens ouragans issus de l’Atlantique subtropical. L’ouragan Kirk, qui s’est formé au cœur de l’océan, pourrait frapper le nord-ouest du pays d’ici la fin de la semaine prochaine.

Après une saison cyclonique relativement calme, plusieurs phénomènes tels que Isaac, Joyce, Kirk et Leslie se sont développés en fin septembre. Kirk semble être le plus menaçant pour la France. Si sa trajectoire se confirme, des rafales de 120 à 130 km/h sont attendues sur les côtes de la Bretagne et du Nord-Pas-de-Calais, et les terres intérieures pourraient également subir des bourrasques atteignant 100 km/h.

En plus des vents violents, Kirk pourrait apporter des pluies torrentielles et une houle impressionnante, avec des vagues de 8 à 10 mètres dans le golfe de Gascogne. Heureusement, les risques de submersion sont limités en raison des faibles coefficients de marée.

Malgré ces prévisions inquiétantes, la trajectoire exacte de l’ouragan reste incertaine. Certains scénarios prévoient une déviation vers les Îles Britanniques, tandis que d’autres envisagent un impact direct sur la France. Les autorités appellent à la vigilance dans les jours à venir.

Si les anciens ouragans touchant la France sont rares, ils peuvent provoquer d’importants dégâts, comme l’avait montré l’ouragan Ophélia en 2017. La semaine prochaine pourrait donc marquer un nouvel épisode météorologique important pour le nord-ouest de la France.

Lire Plus

Économie

Budget 2025 : le gouvernement prévoit de taxer les transports les plus polluants

Article

le

Budget 2025 : le gouvernement prévoit de taxer les transports les plus polluants

Le gouvernement de Michel Barnier s’apprête à dévoiler son projet de budget 2025, axé sur une taxation des transports polluants. Véhicules thermiques, poids lourds et aviation sont dans le viseur, dans un effort pour concilier transition écologique et réduction du déficit public.

L’offensive fiscale sur les transports les plus polluants semble désormais inévitable. Dans un contexte où la dette publique atteint des sommets – avec 3 228 milliards d’euros, comme l’a rappelé Michel Barnier lors de son discours de politique générale – le gouvernement prépare un budget 2025 qui se veut à la fois rigoureux et ambitieux. L’objectif affiché, réduire un déficit public qui devrait culminer à plus de 6 % du PIB en 2024, pour le ramener à 5 % dès l’année prochaine. Pour y parvenir, l’exécutif mise sur un effort colossal de 60 milliards d’euros, dont une partie significative proviendra d’une fiscalité écologique renforcée.

L’une des mesures phares annoncées concerne une taxation accrue des transports polluants, au premier rang desquels figurent les véhicules thermiques. Cette annonce marque un tournant dans la stratégie budgétaire du gouvernement, qui entend faire contribuer les secteurs les plus émetteurs de CO2 à l’effort national de transition écologique. François Durovray, ministre délégué chargé des Transports, l’a affirmé sans détour : « Nous devons renforcer une fiscalité plus écologique si nous voulons réussir la transition. » L’accent est donc mis sur les véhicules thermiques, qui seront de plus en plus lourdement taxés dans le cadre du projet de loi de finances.

Les premiers détails dévoilés suggèrent que le malus écologique sera renforcé, notamment pour les véhicules les plus lourds. Le seuil de déclenchement du malus sera progressivement abaissé jusqu’en 2027, tandis que le montant maximal de la taxe devrait augmenter chaque année. Seuls les véhicules électriques et hybrides échapperaient à cette nouvelle vague de taxation. Pour les automobilistes, ce renforcement des taxes pourrait rapidement se traduire par des hausses significatives du prix des voitures thermiques neuves, poussant ainsi davantage de consommateurs vers les modèles électriques.

Mais ce plan n’a pas tardé à susciter des réactions vives. Luc Châtel, président de la Plateforme automobile, n’a pas mâché ses mots en qualifiant cette taxe de « nouvel impôt déguisé » lors de son intervention sur Radio Classique. Selon lui, cette mesure risque d’accroître encore la pression fiscale sur les automobilistes, déjà lourdement frappés par les récentes hausses des prix à la pompe et les politiques de restriction de circulation dans les grandes villes. Pour les professionnels du secteur, cette taxe pourrait aussi fragiliser l’industrie automobile française, en pleine mutation vers des modèles plus écologiques, mais encore loin d’être majoritaires sur le marché.

Le transport aérien, lui aussi, n’échappera pas à cette nouvelle dynamique fiscale. Pascal de Izaguirre, président de la Fédération nationale de l’aviation et de ses métiers (Fnam), a évoqué une taxation supplémentaire qui pourrait atteindre un milliard d’euros, une somme qui, selon lui, sera répercutée sur le prix des billets d’avion. Cette taxe sur les vols, déjà critiquée par les compagnies aériennes, risque de rendre les voyages aériens encore plus coûteux, en particulier sur les trajets courts, souvent accusés d’être les plus polluants.

Au total, ces nouvelles mesures écologiques devraient rapporter 1,5 milliard d’euros à l’État en 2025, contribuant ainsi à l’effort budgétaire global de 60 milliards d’euros. Mais au-delà des chiffres, c’est un véritable bras de fer qui s’engage entre le gouvernement et les secteurs du transport. Tandis que l’exécutif justifie ces taxes comme une étape indispensable pour accompagner la transition écologique et réduire le déficit public, les opposants dénoncent une mesure punitive, susceptible de pénaliser à la fois les consommateurs et les entreprises.

Alors que le projet de budget sera officiellement présenté le 10 octobre, les débats promettent d’être houleux. Entre la nécessité de faire face à la crise écologique et celle de ne pas alourdir les charges des ménages, le gouvernement de Michel Barnier devra trouver un délicat équilibre. Mais une chose est sûre, l’année 2025 marquera un tournant décisif dans la fiscalité verte, avec des répercussions qui se feront sentir bien au-delà des secteurs directement concernés.

Lire Plus

Les + Lus