Les taxis paralysent les rues des grandes villes pour protester contre les changements tarifaires prévus dans le transport sanitaire.
Depuis ce matin, les chauffeurs de taxi français descendent massivement dans les rues de plusieurs villes du pays pour manifester contre une convention médicale qui prévoit des changements importants dans le transport sanitaire. Cette mobilisation, qui prend la forme d’opérations escargot et de blocages, vise à exprimer le mécontentement des chauffeurs quant aux incertitudes entourant les tarifs de ces services cruciaux.
La convention, conclue entre les représentants de la profession des taxis et la Caisse nationale de l’assurance-maladie (Cnam), entraîne des évolutions tarifaires qui devraient entrer en vigueur à partir du 1er février. Actuellement, les chauffeurs de taxi offrent une remise de 20% sur le coût de la course pour les transports médicaux pris en charge par l’assurance maladie. Cependant, les détails des nouvelles remises et des tarifs à appliquer à ces transports restent flous.
Les chauffeurs de taxi, en particulier ceux opérant dans les zones rurales, dépendent largement de ces transports médicaux pour leurs revenus. L’incertitude quant aux tarifs futurs suscite des inquiétudes et de l’anxiété parmi les professionnels.
Aujourd’hui, entre 500 et 800 taxis sont attendus à Bordeaux, où des manifestants de Charente-Maritime, des Landes, du Lot-et-Garonne, des Hautes-Pyrénées et des Pyrénées-Atlantiques se joindront à la mobilisation. Toulouse, qui connaît sa troisième manifestation de ce type, verra l’aéroport de Blagnac bloqué par les chauffeurs de taxi.
Les manifestations se dérouleront également à Nancy, Privas (Ardèche), Lille, Tours, Lyon, Nice, Marseille et d’autres villes françaises. À Marseille, près de 800 taxis sont attendus, soit près de la moitié des 1 700 professionnels enregistrés dans les Bouches-du-Rhône.
Cette mobilisation des chauffeurs de taxi intervient en même temps que les manifestations d’agriculteurs qui se déroulent à travers la France. Les chauffeurs espèrent attirer l’attention des autorités et obtenir des réponses concernant l’avenir des transports médicaux dans le pays.