L’offensive israélienne s’intensifie malgré les appels internationaux à un cessez-le-feu. Les négociations pour la libération des otages restent dans l’impasse, plongeant la région dans une nouvelle spirale de violence.
Israël a annoncé mardi son intention de poursuivre son offensive militaire dans la bande de Gaza, après une série de frappes aériennes dévastatrices ayant causé la mort de plus de 400 personnes, selon les autorités locales. Ces attaques, les plus violentes depuis le début de la trêve en janvier, ont plongé la région dans un chaos sans précédent, ravivant les tensions et mettant à mal les efforts de médiation internationale.
Les bombardements, survenus en pleine nuit, ont pris par surprise les habitants de Gaza, provoquant une vague de déplacements massifs. Des familles entières ont fui leurs foyers, emportant le peu qu’elles pouvaient, sous une pluie d’obus et de missiles. Les images diffusées montrent des scènes de désolation, avec des ambulances transportant des blessés vers des hôpitaux déjà surchargés. « C’est l’enfer qui s’est abattu sur nous », témoigne Ramiz al-Amarin, un habitant de Gaza-ville, décrivant des rues jonchées de corps et de débris.
Le gouvernement israélien justifie ces frappes par le refus du Hamas de libérer les otages encore détenus dans la bande de Gaza. Benjamin Netanyahu, le Premier ministre israélien, a averti que les opérations militaires se poursuivraient jusqu’à ce que tous les captifs soient libérés. Le Hamas, de son côté, accuse Israël de « torpiller » les négociations et de sacrifier délibérément des vies civiles. Le mouvement islamiste a également dénoncé le soutien « inconditionnel » des États-Unis à Israël, les tenant pour responsables de l’escalade.
Sur le plan diplomatique, les discussions semblent dans l’impasse. Les médiateurs internationaux, dont l’Égypte et les États-Unis, peinent à relancer les pourparlers. Le Hamas exige un cessez-le-feu permanent, le retrait des troupes israéliennes et la réouverture des points de passage pour l’aide humanitaire. Israël, quant à lui, conditionne toute avancée à la démilitarisation complète de Gaza et à la libération immédiate des otages.
La communauté internationale s’est alarmée de cette nouvelle flambée de violence. Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a exprimé son « choquement » et appelé au respect du cessez-le-feu. La Jordanie, l’Égypte et l’Iran ont également condamné les frappes israéliennes, tandis que la Croix-Rouge a alerté sur la situation critique des infrastructures sanitaires à Gaza, submergées par l’afflux de blessés.
Alors que les familles des otages israéliens implorent leur gouvernement de mettre fin aux opérations militaires, craignant pour la vie de leurs proches, la région semble s’enfoncer dans une nouvelle phase de conflit. Les frappes de mardi ont non seulement fait des centaines de victimes, mais elles ont aussi porté un coup sévère aux espoirs de paix, laissant présager une escalade encore plus dramatique dans les jours à venir.