La tension monte d’un cran alors qu’Israël promet une destruction totale de l’enclave palestinienne, plongée dans une crise humanitaire sans précédent.
Les pourparlers de paix semblent au point mort. Le mouvement Hamas a clairement fait savoir qu’il ne voyait plus d’intérêt à discuter d’un éventuel cessez-le-feu, réagissant ainsi aux déclarations incendiaires d’un ministre israélien prédisant la destruction complète de la bande de Gaza. Cette escalade verbale intervient après l’approbation par Tel-Aviv d’un plan militaire visant à prendre le contrôle total du territoire palestinien, déjà ravagé par des mois de conflit.
Depuis l’attaque du 7 octobre 2023, qui a coûté la vie à plus de 1 200 Israéliens, les représailles israéliennes n’ont cessé de s’intensifier, transformant Gaza en un champ de ruines. Le bilan humain est catastrophique : plus de 52 000 morts, selon les autorités locales, tandis que le blocus imposé par Israël aggrave une situation humanitaire déjà désespérée. Les Nations unies dénoncent l’utilisation de l’aide humanitaire comme une arme de guerre, accusant les deux camps de jouer avec la vie des civils.
Du côté israélien, les propos du ministre des Finances, Bezalel Smotrich, ont jeté de l’huile sur le feu. Ce dernier a affirmé que Gaza serait « entièrement détruite » et que sa population finirait par se disperser vers d’autres pays. Des déclarations qui ont provoqué l’indignation de la communauté internationale, notamment du Royaume-Uni, rejetant toute tentative d’annexion.
Malgré l’impasse, certains acteurs, comme le Qatar, continuent de jouer les médiateurs. Mais sur le terrain, les frappes israéliennes se poursuivent sans relâche, ciblant des infrastructures civiles, dont une école abritant des déplacés, faisant des dizaines de victimes. L’armée israélienne justifie ces attaques en affirmant viser des positions du Hamas.
Alors que les États-Unis s’apprêtent à envoyer une délégation dans la région, les espoirs d’une trêve s’amenuisent. Les déclarations contradictoires et les manœuvres militaires laissent peu de place à l’optimisme, alors que des dizaines d’otages sont toujours retenus dans l’enclave. Le conflit, loin de s’apaiser, semble entrer dans une phase encore plus destructrice, avec des conséquences dramatiques pour des centaines de milliers de civils pris au piège.