Monde
Friedrich Merz engage l’Allemagne dans un soutien renforcé à l’Ukraine face à la Russie
Le futur chancelier allemand mise sur une politique étrangère ferme et une relance économique pour contrer les défis intérieurs et extérieurs.
Friedrich Merz, prochain chef du gouvernement allemand, a réaffirmé son engagement en faveur de l’Ukraine lors d’un congrès de son parti, le CDU. Selon lui, le conflit en Europe de l’Est représente une menace directe pour la stabilité de l’Allemagne, justifiant ainsi une assistance militaire et diplomatique soutenue. Ce positionnement s’inscrit dans une volonté affichée de redonner à Berlin un rôle central au sein de l’Union européenne, après des années de retrait relatif sous les précédentes mandatures.
Le futur chancelier a également dévoilé les contours de son équipe gouvernementale, marquée par des choix stratégiques. Johann Wadephul, nommé à la tête de la diplomatie, incarne cette ligne dure face au Kremlin, lui qui a régulièrement critiqué les hésitations de l’ancienne coalition sur les livraisons d’armes à Kiev. D’autres portefeuilles clés, comme l’Économie confiée à Katherina Reiche, devront relever le défi d’une industrie allemande fragilisée par les tensions commerciales et la concurrence internationale.
Sur le plan intérieur, Friedrich Merz entend durcir la politique migratoire, répondant ainsi aux préoccupations d’une partie de l’électorat et tentant de contrer la montée de l’extrême droite. La nomination de Jens Spahn à la tête du groupe parlementaire conservateur illustre cette orientation, tout comme le choix d’un ministre de l’Intérieur issu de la CSU, réputée pour ses positions strictes en la matière.
Cette nouvelle coalition, bien que dominée par les conservateurs, inclut également les sociaux-démocrates, affaiblis mais toujours indispensables pour gouverner. Le maintien probable de Boris Pistorius à la Défense confirme la continuité sur le dossier ukrainien, malgré les divergences politiques. Reste à voir si cette alliance saura concilier fermeté internationale et relance économique, dans un contexte marqué par l’incertitude américaine et les défis sécuritaires européens.
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