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France

Salon de l’Agriculture : Macron et les agriculteurs: de la défiance à la détente

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Agriculture biologique : le ministre annonce une nouvelle aide de 60 millions d'euros

Les relations entre Emmanuel Macron et les agriculteurs ont débuté sous le signe de la défiance avant de devenir franchement cordiales en fin de quinquennat, « un peu comme dans les comédies américaines » selon l’expression d’un politologue.

« Je tenais à être présent à vos côtés ». C’est un président de la République aux traits tirés, accaparé par la guerre russe en Ukraine, qui a inauguré samedi matin le Salon de l’agriculture. « Merci pour ce que vous faites », « bon courage », a-t-il reçu comme mots d’accueil, au milieu d’une assemblée composée de représentants professionnels.

Lors de cette visite express, avant l’ouverture du salon au public, il était accompagné par son ministre de l’Agriculture Julien Denormandie.

Les rapports entre la majorité présidentielle et le monde agricole représenté par la FNSEA se sont réchauffés en cinq ans, et tout particulièrement depuis l’arrivée de cet ingénieur agronome au ministère de la rue de Varenne en juillet 2020.

Il « a su leur parler, adopter les mots qu’ils souhaitaient entendre », remarque le sociologue François Purseigle.

Le chercheur voit dans Julien Denormandie « une carte maîtresse dans le jeu d’Emmanuel Macron » qui a « mis en place une stratégie de conquête par rapport à cet électorat qui n’était plus acquis à la droite ».

En 2017, « ce n’était pas très bien parti », retrace le politologue Eddy Fougier.

« Un peu comme dans les comédies américaines, ça commence mal et puis à la fin il y a le grand rapprochement », poursuit M. Fougier.

« Il y a eu une entrée dans le quinquennat avec des thèmes très anxiogènes pour les agriculteurs », dit Dominique Chargé, qui défend les intérêts des 2.200 coopératives agricoles françaises.

Il pense notamment à la volonté du chef de l’État en 2017 de sortir « au plus tard dans trois ans » du glyphosate, désherbant aussi controversé qu’efficace. La France a finalement juste restreint les usages de l’herbicide.

Les « leçons » du président

Le monde agricole majoritaire, qui goûte peu la présence au gouvernement de Nicolas Hulot, est aussi bousculé par un discours fleuve en 2017.

« Nous devons repenser collectivement une nouvelle France agricole », lance M. Macron devant les professionnels réunis sur le marché de gros de Rungis.

Il suggère d' »arrêter des productions, qu’il s’agisse de la volaille ou du porc, qui ne correspondent plus à nos goûts, à nos besoins ».

La présidente de la FNSEA Christiane Lambert, éleveuse de porcs, explique avoir du mal à encaisser les « leçons » du président.

Les agriculteurs lui reprochent une forme de double discours alors qu’ils font face à la concurrence de produits issus de pays moins regardants en termes sanitaires et environnementaux et que les députés ratifient en 2019 le traité de libre-échange entre l’Europe et le Canada (Ceta).

« Parler verdissement, recevoir (à l’Assemblée l’égérie de la lutte climatique) Greta Thunberg le jour où on signe le Ceta. On était dans l’incohérence politique majeure », estime le président de la Fédération nationale bovine, Bruno Dufayet.

Selon Eddy Fougier, « on commence à ne plus se regarder en chiens de faïence » courant 2019, quand l’exécutif reprend le terme d' »agribashing » qui sert aux agriculteurs aussi bien à dénoncer les intrusions de militants anti-viande dans les élevages que la remise en question des pesticides.

Le gouvernement décide même de créer une cellule spécifique au sein de la gendarmerie, nommée Demeter, dont les activités de prévention des « actions de nature idéologique » ont récemment été jugées illégales par la justice administrative. Les ministres de l’Intérieur et de l’Agriculture viennent de faire appel.

Les agriculteurs sont globalement reconnaissants envers l’exécutif d’avoir tenté d’améliorer leurs revenus via les lois Egalim et Egalim 2, réformé l’assurance récolte, et permis aux planteurs de betteraves à sucre de réutiliser des insecticides nocifs pour les abeilles afin de préserver la production.

Ou encore d’avoir défendu, surtout depuis la crise sanitaire, la « qualité du modèle français » et la nécessité de « reconquête » face aux importations.

La Confédération paysanne dresse à l’inverse un bilan « complètement négatif ».

« Le discours qu’Emmanuel Macron a fait à Rungis semblait poser les bases d’une remise en question du modèle agricole. Cinq ans après, on a l’impression d’avoir été roulés dans la farine », dit Nicolas Girod, porte-parole du syndicat opposé à l’agriculture intensive.

« On va continuer à utiliser des produits chimiques pour produire plus à moins cher et être concurrentiel par rapport à d’autres pays du monde », déplore l’éleveur du Jura.

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France

« Besoin d’un sursaut d’autorité” : Gabriel Attal s’attaque à la violence chez les jeunes

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"Besoin d’un sursaut d’autorité” : Gabriel Attal s’attaque à la violence chez les jeunes

Le Premier ministre promet une réponse ferme à l' »addiction à la violence » de la jeunesse, avec des mesures éducatives et judiciaires ambitieuses.

Dans le cadre de ses 100 premiers jours à Matignon, Gabriel Attal a lancé un appel à la mobilisation générale contre la violence chez les jeunes lors d’un déplacement à Viry-Châtillon (Essonne). Sous le thème du « sursaut d’autorité », le Premier ministre a dévoilé une série de mesures éducatives et judiciaires ambitieuses pour juguler l' »addiction à la violence » d’une partie de la jeunesse française.

« La mobilisation générale de la Nation est nécessaire pour renouer avec nos adolescents et pour juguler la violence », a déclaré le Premier ministre depuis la mairie de Viry-Châtillon, une ville marquée récemment par le décès tragique de Shemseddine, 15 ans, victime de violences. Gabriel Attal a souligné l’urgence d’un « sursaut d’autorité » et s’est engagé à prendre des mesures rapides avant l’été pour répondre à cette problématique.

Le Premier ministre a insisté sur la nécessité de responsabiliser les parents et de renforcer la scolarisation des collégiens en proposant des cours tous les jours de la semaine de 8h00 à 18h00. Il a également annoncé que les élèves perturbateurs devraient désormais être sanctionnés dans l’obtention de leurs diplômes scolaires, sauf s’ils réalisent des activités d’intérêt général et respectent les règles établies.

Sur le plan judiciaire, Gabriel Attal a proposé d’ouvrir le débat sur des atténuations à l’excuse de minorité dans les condamnations pénales, ainsi que sur la possibilité de mettre en place une comparution immédiate devant le tribunal pour les jeunes à partir de 16 ans, afin qu’ils répondent immédiatement de leurs actes comme les adultes.

Le Premier ministre a également abordé la question du fait religieux à l’école, affirmant qu’à l’école, la seule règle qui vaut est la laïcité, et qu’il n’y aura pas de guerre des religions. Ces mesures font suite à une demande d’Emmanuel Macron de lancer une concertation contre le « surgissement de l’ultraviolence » des jeunes.

Gabriel Attal a conclu en soulignant son engagement à obtenir des résultats concrets dans les semaines à venir, affirmant que la recherche des résultats était sa priorité absolue.

Enfin, pour marquer ses 100 jours à la tête du gouvernement, le Premier ministre sera interviewé en soirée sur BFMTV, où il reviendra sur les défis rencontrés et les actions entreprises au cours de cette période.

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Europe

Européennes: Manon Aubry (LFI) dénonce le « racket social » du gouvernement

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Européennes: Manon Aubry (LFI) dénonce le "racket social" du gouvernement

À Montpellier ce dimanche, Manon Aubry, tête de liste des Insoumis aux élections européennes, a vivement critiqué ce qu’elle a qualifié de « racket social » perpétré par le gouvernement.

Lors d’un meeting à Montpellier dimanche, Manon Aubry, tête de liste des Insoumis aux élections européennes, a vivement critiqué ce qu’elle a qualifié de « racket social » perpétré par le gouvernement. Elle a appelé à faire des élections du 9 juin un « référendum contre ces nouvelles règles d’austérité ».

Manon Aubry a vivement critiqué les politiques d’austérité imposées par l’Union européenne et mises en œuvre par le gouvernement français. Elle a également accusé une alliance entre macronistes, la droite et les socialistes d’avoir voté en faveur d’un pacte asile-immigration qu’elle qualifie d' »infâme ».

De plus, elle a qualifié le programme du Rassemblement National de « vide sidéral », reprochant à leur tête de liste, Jordan Bardella, de ne pas avoir déposé suffisamment d’amendements lors de son mandat au Parlement européen.

Manuel Bompard, coordinateur national de LFI, a également pris la parole pour critiquer le candidat des socialistes, Raphaël Glucksmann, l’accusant de vouloir « une élection sans le peuple pour préparer le retour de François Hollande ».

Le meeting a également été marqué par les propos de Rima Hassan, militante franco-palestinienne controversée, appelant à mettre fin à l’accord d’association entre l’UE et Israël, conditionné selon elle au respect des droits humains.

Ce meeting à Montpellier, ville où Jean-Luc Mélenchon avait obtenu un fort soutien lors de la présidentielle de 2022, a rassemblé environ 1 000 personnes selon les organisateurs. Depuis leur premier meeting à Villepinte le mois dernier, les Insoumis ont prévu 60 réunions publiques à travers la France.

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France

Emmanuel Macron condamne fermement l’attaque de l’Iran contre Israël

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Emmanuel Macron condamne fermement l'attaque de l'Iran contre Israël

Emmanuel Macron a « condamné avec la plus grande fermeté l’attaque sans précédent lancée par l’Iran contre Israël » et appelé « à la retenue » les parties prenantes, dans un message publié dimanche sur X.

Le président français, Emmanuel Macron, a réagi avec fermeté à l’attaque lancée par l’Iran contre Israël, la qualifiant d’ « attaque sans précédent » qui risque de déstabiliser la région. Dans un message publié sur X dimanche, il a exprimé sa solidarité avec le peuple israélien et a réaffirmé l’engagement de la France envers la sécurité d’Israël et la stabilité régionale. Macron a également appelé toutes les parties impliquées à faire preuve de retenue.

L’Iran a lancé plus de 200 drones et missiles contre Israël dans la nuit de samedi à dimanche, en représailles à une frappe contre son consulat à Damas. Cependant, l’armée israélienne a affirmé que cette attaque avait été « déjouée ».

Le G7, dont la France est membre, tiendra une réunion en vidéo-conférence dimanche après-midi pour discuter de cette attaque. Le gouvernement italien, président actuel du G7, a souligné la nécessité d’éviter une escalade militaire et de promouvoir la prudence. Le Conseil de sécurité de l’ONU tiendra également une réunion d’urgence, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, ayant qualifié cette situation d' »escalade grave ».

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