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Société

France – Assurance chômage: la réforme controversée entre en vigueur vendredi

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Réforme emblématique du quinquennat au parcours chaotique, le durcissement des règles de calcul de l’allocation chômage entre en vigueur vendredi, face à une opposition toujours aussi farouche des syndicats contre une disposition « injuste » pénalisant les demandeurs d’emploi.

Mesure phare de la réforme controversée de l’assurance chômage, les nouvelles règles de calcul devaient s’appliquer au 1er juillet, mais le Conseil d’Etat, saisi en urgence par les syndicats, les avait suspendues in extremis, arguant des « incertitudes sur la situation économique ».

Sans attendre le jugement de la haute juridiction attendu sur le fond – à une date pas encore fixée -, le gouvernement a pris un nouveau décret, publié jeudi au Journal officiel. Il n’est pas différent du précédent, mais met en avant le retour au vert sur le front de l’emploi.

Bis repetita: toutes les centrales syndicales – y compris la CFTC, qui s’était abstenue la fois précédente – ont d’ores et déjà prévu de nouveaux recours. Dans leurs rangs, on souligne que le premier versement des allocations post-réforme n’interviendra pas avant début novembre, laissant ainsi du temps au Conseil d’Etat pour trancher.

Mais « on ne va pas se raconter d’histoires, la bataille, maintenant, elle va être un peu verbale », disait récemment en coulisse un responsable syndical pas prêt à mettre sa « main au feu sur la chance de gagner ». Les syndicats savent que la haute juridiction est réticente à remettre en question des dispositions déjà en vigueur, car cela créerait des « recalculés ».

L’opposition à la réforme sera quoi qu’il advienne l’un des mots d’ordre de la journée de mobilisation du 5 octobre à l’appel d’une intersyndicale CGT, FO, FSU et Solidaires.

Vent debout depuis le départ, les syndicats dénoncent en particulier le nouveau mode de calcul du salaire journalier de référence (SJR), base de l’allocation, qui va pénaliser les demandeurs d’emploi alternant chômage et activité, « les permittents ».

Selon une évaluation de l’Unédic réalisée au printemps, jusque 1,15 million de personnes ouvrant des droits dans l’année suivant l’entrée en vigueur de la réforme toucheraient une allocation mensuelle plus faible (de 17% en moyenne), avec dans le même temps une « durée théorique d’indemnisation » allongée (14 mois en moyenne contre 11 avant la réforme).

Deuxième lame

L’exécutif défend un « enjeu d’équité », le système actuel étant plus favorable à ceux qui alternent contrats courts et inactivité qu’à ceux qui travaillent en continu.

Il plaide qu’il s’agit d' »encourager le travail » et présente la réforme comme l’une des réponses « aux difficultés de recrutement » des entreprises. Pour Emmanuel Macron, « il faut s’assurer qu’il n’est jamais plus rentable de ne pas travailler que de travailler ».

Pour les syndicats, cela revient à imputer aux chômeurs la responsabilité de leur précarité, avec effet immédiat. Et ce, alors que les entreprises qui abusent des contrats courts, sous observation depuis le 1er juillet, se verront sanctionner par un système de « bonus-malus » qui n’entrera en application sur les cotisations qu’en septembre 2022.

Selon un récent sondage Ifop pour le JDD, 56% des sondés approuvent l’application de la réforme au 1er octobre.

L’entrée en vigueur du nouveau mode de calcul achève quasiment une longue saga, étalée peu ou prou sur tout le quinquennat, entre suspensions à l’aune de la crise du Covid-19, décisions judiciaires et autres modifications au vu du contexte.

Reste à venir le durcissement d’une partie de la réforme lié au constat d’un « retour à meilleure fortune », basé sur des indicateurs économiques, attendu au 1er décembre.

Cela concerne les règles sur la durée d’affiliation nécessaire pour ouvrir ou recharger un droit (qui doit passer de 4 à 6 mois) et la dégressivité des allocations pour les cadres (au bout de 6 mois d’indemnisation et non plus 8).

Une fois « l’ensemble des mesures montées en charge », l’Unédic a estimé que la réforme conduirait à de moindres dépenses de 2,3 milliards d’euros par an.

La seule disposition qui trouve grâce aux yeux des syndicats est le système de bonus-malus. Mais ils en relativisent la portée dans la mesure où, au bout de ce long feuilleton, une renégociation de la convention d’assurance chômage devra être lancée dès l’automne 2022.

Économie

Le prix du carburant sur le marché en nette baisse après une hausse en janvier dernier

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Le prix du carburant sur le marché en nette baisse après une hausse en janvier dernier

Le prix des carburants chute cette semaine, offrant un répit aux automobilistes après une flambée en début d’année.*

Après une envolée des coûts à la pompe en début d’année 2025, les prix des carburants connaissent une baisse notable cette semaine, selon les données analysées par Fig Data. Ce déclin des prix intervient malgré un contexte international et géopolitique complexe, marqué par les tensions en Ukraine et au Moyen-Orient, ainsi que par des incertitudes politiques internes en France.

Les données fournies par le ministère de la Transition énergétique montrent que le prix du gasoil a chuté à 1,7198 euro par litre, tandis que les prix des essences ont également diminué. Le sans-plomb 98 se vend désormais à 1,8771 euro par litre, le sans-plomb 95 à 1,8200 euro et l’E10 à 1,7775 euro. Cette réduction des coûts s’accompagne d’une baisse du prix du baril de Brent, qui est passé de 82 dollars en janvier à environ 75 dollars cette semaine.

Cette baisse des prix des carburants, bien que modeste pour certaines essences, est une bouffée d’oxygène pour les automobilistes français, souvent confrontés à des variations abruptes des coûts de carburant. Toutefois, cette amélioration se situe dans un cadre où les tensions géopolitiques et les incertitudes politiques internes, comme la dissolution de l’Assemblée nationale et les interrogations autour du gouvernement Bayrou, continuent de peser sur l’économie.

Malgré ces défis, la tendance à la baisse des prix du carburant pourrait stimuler la consommation et apporter un certain soulagement aux ménages et aux entreprises, toujours aux prises avec les répercussions économiques des crises précédentes. Cependant, il reste à voir si cette diminution sera durable ou si elle ne constitue qu’un répit temporaire dans un marché volatil, influencé par de multiples facteurs économiques et politiques.

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Société

Narcotrafic: 110 morts et explosion des saisies de cocaïne en France en 2024

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Narcotrafic: 110 morts et explosion des saisies de cocaïne en France en 2024

En 2024, la France a été confrontée à une augmentation sans précédent des saisies de cocaïne, accompagnée d’une hausse significative des violences liées au trafic de drogue, soulignant l’urgence d’une réponse gouvernementale adaptée.

L’année 2024 a marqué une période sombre pour la France en matière de lutte contre le narcotrafic. Les statistiques annuelles révèlent une explosion des saisies de cocaïne, atteignant un total de 53,5 tonnes, soit plus du double de ce qui avait été saisi en 2023. Cette hausse spectaculaire de 130% illustre la progression rapide de ce fléau sur le territoire national. Le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a qualifié ces chiffres de « records », lors de la présentation d’une campagne nationale de sensibilisation contre la consommation de drogue. Cette initiative, la première de son genre, vise à responsabiliser les usagers face à l’impact de leurs choix sur la société.

La campagne, diffusée sur divers supports médiatiques, intervient alors que le gouvernement durcit sa position contre le narcotrafic. La proposition de loi, récemment adoptée au Sénat, propose des mesures renforcées pour lutter contre la criminalité organisée, incluant la création d’un parquet national spécialisé et des outils supplémentaires pour les enquêteurs. Ces actions reflètent une volonté politique de s’attaquer à la racine du problème, en ciblant à la fois les trafiquants et les réseaux de blanchiment d’argent.

Malgré une légère diminution des homicides liés au narcotrafic par rapport à 2023, le nombre de victimes reste préoccupant avec 110 morts et 341 blessés. Cette baisse est attribuée à la fin des hostilités entre deux groupes criminels rivaux à Marseille, mais les chiffres restent supérieurs aux années précédentes, indiquant une tendance générale à la hausse. La jeunesse des acteurs impliqués dans ces violences est particulièrement alarmante, avec un quart des personnes écrouées pour assassinat ou tentative ayant moins de 20 ans, dont plusieurs mineurs.

Les saisies de drogues de synthèse ont également augmenté, avec plus de 9 millions de comprimés d’ecstasy et de MDMA saisis, et une augmentation similaire pour les amphétamines et méthamphétamines. En revanche, les saisies de cannabis ont diminué, ce qui pourrait indiquer un changement dans les préférences des consommateurs ou une adaptation des stratégies des trafiquants.

En parallèle, les forces de l’ordre ont intensifié leurs efforts, avec une augmentation de 6% des personnes mises en cause pour trafic de stupéfiants et de 10% pour usage. Toutefois, la somme saisie dans le cadre de ces enquêtes représente seulement 11% du total des avoirs criminels, soulignant la difficulté de suivre et de saisir les flux financiers liés au trafic de drogue.

L’année 2024 a été marquée par une escalade du narcotrafic en France, avec des saisies record de cocaïne et une violence toujours présente. La réponse du gouvernement, à travers des campagnes de sensibilisation et des législations renforcées, vise à endiguer cette marée montante, mais le chemin vers une réduction significative de ce fléau reste long et complexe.

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Société

La justice annule l’OQTF de l’influenceur algérien « Doualemn »

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La justice annule l’OQTF de l’influenceur algérien « Doualemn »

Le tribunal administratif de Melun a invalidé l’obligation de quitter le territoire français (OQTF) de l’influenceur Ami Boualem, dit « Doualemn ». Une décision qui relance un dossier déjà marqué par des tensions diplomatiques, tandis que le ministère de l’Intérieur entend poursuivre la procédure d’expulsion.

L’affaire « Doualemn » connaît un nouveau rebondissement. L’influenceur algérien, interpellé début janvier à Montpellier avant d’être placé en rétention administrative, vient d’obtenir gain de cause devant la justice. Le tribunal administratif de Melun a annulé l’OQTF prononcée à son encontre, ordonnant aux autorités de réexaminer son dossier dans un délai de trois mois et de lui accorder, en attendant, une autorisation provisoire de séjour.

Cette décision met fin à une détention qualifiée « d’illégale » par ses avocates, qui dénonçaient un acharnement administratif visant à prolonger son enfermement malgré une première suspension de son expulsion.

L’influenceur, suivi par 168 000 abonnés sur TikTok, avait été expulsé vers l’Algérie le 9 janvier après des déclarations polémiques en ligne, mais son pays d’origine lui avait refusé l’entrée sur son sol, provoquant une crise diplomatique entre Alger et Paris. Depuis, il était maintenu au centre de rétention administrative du Mesnil-Amelot.

Face à cette annulation judiciaire, le ministère de l’Intérieur a annoncé son intention de faire appel et de poursuivre la procédure d’expulsion, un bras de fer qui promet de se prolonger dans les semaines à venir.

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