Société
Fin de vie: le débat s’ouvre jusqu’au printemps
Trois mois de débats sur la fin de vie: c’est le programme qui s’ouvre vendredi pour quelque 200 Français tirés au sort. Ils conseilleront en mars le gouvernement sur un éventuel changement de loi, mais sans garantie d’être suivis.
« Le cadre d’accompagnement de fin de vie est-il adapté aux différentes situations rencontrées ou d’éventuels changements devraient-il être introduits ? »: c’est la question qui occupera cette « convention citoyenne ».
Les termes d' »euthanasie » ou de « suicide assisté » ne sont pas explicitement mentionnés. Mais les participants se pencheront sans aucun doute sur l’opportunité de légaliser l’une ou l’autre.
Pour les Français tirés au sort ces dernières semaines – 173 au dernier pointage, un chiffre qui pourrait légèrement augmenter – le principe sera le même que lors de la précédente convention citoyenne, qui s’était penchée sur le climat voici trois ans.
L’idée est de conseiller l’exécutif, à la demande de ce dernier: le président Emmanuel Macron a demandé en septembre la tenue d’une convention sur la fin de vie, rouvrant un dossier sensible car marqué par d’importants clivages politiques et sociétaux.
La loi actuelle, dite Claeys-Leonetti et dont la dernière version date de 2016, prévoit une « sédation profonde » pour les malades en phase terminale et aux souffrance inapaisables, mais n’autorise ni l’euthanasie ni l’assistance au suicide.
Faut-il changer ce cadre ? Les Français tirés au sort y réfléchiront, avec en tête un avis rendu en septembre par le Comité consultatif national d’éthique (CCNE).
Cet organisme, dont les avis n’ont pas force de loi mais servent de référence aux politiques publiques, a pour la première fois jugé possible de légaliser une « aide active à mourir », mais à de nombreuses conditions et sans unanimité de ses membres.
« tout est ouvert »
Impossible, pour l’heure de savoir si la convention citoyenne suivra cette voie: « tout est ouvert », a assuré jeudi, lors d’une conférence de presse, Claire Thoury, qui pilote son organisation au sein du Conseil économique, social et environnemental (Cese).
Les participants à la convention, dont le tirage au sort a été pondéré par des considérations d’âge ou d’origine géographique, se réuniront au cours de neuf séances de trois jours, échelonnées pendant trois mois.
Ils seront d’abord formés aux débats sur la fin de vie et rencontreront des personnalités comme, dès ce week-end, Alain Claeys, co-auteur de la loi actuelle. Ils débattront ensuite à partir de janvier pour rendre leurs conclusions en mars.
Mais, grande inconnue, qu’en fera l’exécutif ? Il n’avait mis en oeuvre qu’une petite partie des recommandations de la convention sur le climat.
« Ce sont pas les citoyens (…) qui vont faire la loi », a dès à présent prévenu Mme Thoury, promettant toutefois que ces recommandations serviraient de « pierre angulaire » aux débats sur le sujet.
Or les intentions de M. Macron semblent de plus en plus incertaines. Le chef de l’Etat, qui avait paru initialement très partant pour « bouger » sur la fin de vie, a paru davantage en retrait récemment. Il n’assistera pas à l’ouverture de la convention.
Mais la Première ministre, Elisabeth Borne, dont la présence était longtemps incertaine, viendra bien s’exprimer pour son lancement, peu après l’arrivée des participants en début d’après-midi.
La position de l’exécutif est d’autant plus difficile à appréhender que le gouvernement a lui-même engagé des discussions sur la fin de vie, avec des parlementaires et des soignants.
Mais il assure que ces « groupes de travail » n’empiètent pas sur le rôle de la Convention citoyenne et visent par exemple à réfléchir à une meilleure organisation des soins palliatifs.
Économie
Michel Barnier envisage d’augmenter les impôts face à la situation budgétaire
Michel Barnier, Premier ministre, a laissé entendre qu’une augmentation des impôts était envisagée en raison de la situation alarmante des comptes publics. Bien que les détails restent flous, cette perspective suscite des réactions contrastées au sein de la majorité et de l’opposition.
Michel Barnier a récemment laissé entendre qu’il ne s’interdirait pas de revoir la fiscalité à la hausse, en raison de la détérioration des finances publiques. Si la forme exacte de cette éventuelle augmentation d’impôts n’a pas encore été clarifiée, l’hypothèse a été évoquée lors de plusieurs réunions, notamment avec le groupe Ensemble pour la République (EPR) à l’Assemblée. Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur démissionnaire, a d’ailleurs confirmé avoir reçu cette indication directement du Premier ministre lors d’un entretien privé. « Michel Barnier m’a dit qu’il augmenterait les impôts », a-t-il déclaré, exprimant une certaine inquiétude face à l’incertitude qui plane encore autour des modalités et des cibles de cette potentielle réforme fiscale.
Cette annonce s’inscrit dans un contexte financier tendu. Le Premier président de la Cour des Comptes, Pierre Moscovici, a récemment souligné que le débat fiscal ne pouvait plus être éludé, compte tenu de l’état préoccupant des finances publiques. En privé, Michel Barnier a critiqué la gestion de son prédécesseur à Bercy, Bruno Le Maire, et justifié la nécessité d’une révision fiscale, malgré le malaise que cela suscite. « Ce n’est pas par plaisir que je vais devoir augmenter les impôts, mais la situation est catastrophique », aurait-il confié à certains de ses interlocuteurs.
Parmi les pistes explorées, le Premier ministre semble pencher pour une révision de l’impôt sur les sociétés, un levier qui pourrait, selon ses proches, permettre de redresser les comptes publics tout en stimulant l’économie. D’autres élus de sa majorité, notamment certains membres des Républicains (LR), plaident pour le rétablissement de l’impôt sur la fortune (ISF), une mesure très populaire auprès de l’opinion publique et qui pourrait être perçue comme un geste en direction de la gauche.
Cependant, cette perspective divise profondément. Du côté des Républicains, l’augmentation des impôts est perçue comme une ligne rouge infranchissable. Laurent Wauquiez, président du groupe Droite Républicaine, a réaffirmé sa ferme opposition à toute hausse des prélèvements, estimant que la France se situe déjà parmi les pays où la pression fiscale est la plus élevée. Selon lui, c’est dans la rationalisation des dépenses que se trouve la solution, et non dans l’alourdissement des impôts.
La question de l’imposition risque donc de devenir un point de crispation majeur dans les semaines à venir, à la fois au sein de la majorité, où certains soutiennent cette option, et dans l’opposition, notamment au sein du Rassemblement National, qui pourrait envisager de déposer une motion de censure si une telle mesure venait à être actée. Quant à Michel Barnier, il devra bientôt présenter son discours de politique générale, où il sera attendu au tournant sur ces enjeux cruciaux pour l’avenir économique du pays.
Société
Le documentaire « Kaizen » d’Inoxtag pulvérise des records sur YouTube
Le documentaire « Kaizen », retraçant l’ascension de l’Everest par le youtubeur Inoxtag, a battu tous les records de YouTube en France avec plus de 14 millions de vues en 24 heures. Ce succès impressionnant suscite autant d’admiration que de critiques.
En l’espace de 24 heures, le documentaire « Kaizen », signé par le youtubeur de 22 ans Inoxtag, a atteint des sommets inattendus. Sorti ce 14 septembre sur YouTube, ce film de deux heures et demie, racontant son incroyable ascension de l’Everest, a attiré l’attention de millions de spectateurs. Avec 14,7 millions de vues, 1,4 million de « j’aime » et plus de 100 000 commentaires en une journée, la plateforme a été frappée par cette performance phénoménale. Selon un porte-parole de YouTube, ce lancement figure désormais parmi les plus marquants de l’histoire de la plateforme en France.
En parallèle de cette diffusion numérique, Inoxtag avait organisé des projections exclusives dans plusieurs cinémas à travers le pays. L’engouement a été tout aussi fort, avec près de 340 000 spectateurs ayant assisté aux projections en salles, un chiffre impressionnant qui témoigne de l’attraction du public pour ce type de contenu hybride, à mi-chemin entre le documentaire et l’aventure personnelle.
Cependant, ce succès fulgurant n’a pas fait l’unanimité. En effet, certains observateurs, notamment des alpinistes et des écologistes, ont soulevé des préoccupations. Pascal Tournaire, alpiniste chevronné, a critiqué « Kaizen » pour son approche, qu’il juge trop centrée sur la personnalité de l’auteur et peu soucieuse des enjeux environnementaux liés à l’ascension de l’Everest. Il a notamment évoqué les dangers du surtourisme et la pollution grandissante dans cette région déjà fragilisée.
Quoi qu’il en soit, ce documentaire illustre la capacité des créateurs de contenu digital à repousser les limites de la narration sur YouTube, tout en soulignant les défis environnementaux auxquels ces exploits peuvent contribuer.
France
Brigitte Macron femme transgenre: deux femmes condamnées pour diffamation
Deux femmes, ayant diffusé une rumeur transphobe à l’encontre de Brigitte Macron, ont été condamnées pour diffamation. Elles doivent verser 8 000 euros de dommages et intérêts à la Première dame et 5 000 euros à son frère.
Deux femmes ont été condamnées par le tribunal correctionnel de Paris pour avoir propagé une infox virale selon laquelle Brigitte Macron serait une femme transgenre. Elles doivent payer une amende de 500 euros avec sursis ainsi qu’un total de 8 000 euros de dommages et intérêts à Brigitte Macron, et 5 000 euros à son frère, Jean-Michel Trogneux.
Ce verdict fait suite à la diffusion d’une longue « interview » sur YouTube en 2021, où l’une des femmes, Amandine Roy, autoproclamée « médium », interrogeait Natacha Rey, une prétendue journaliste autodidacte. Ensemble, elles relayaient cette théorie conspirationniste, basée sur la fausse idée que Brigitte Macron n’aurait jamais existé, et que son frère aurait pris son identité après un changement de sexe.
L’avocat de Brigitte Macron, Me Jean Ennochi, a souligné l’importance de cette décision, bien qu’il ait qualifié cela de simple application de la loi. Il a rappelé les dommages considérables causés par cette rumeur, qui avait rapidement pris une ampleur internationale. En réponse, la Première dame a décidé de porter plainte en janvier 2022, aboutissant à ce jugement.
La rumeur avait eu un écho mondial, notamment aux États-Unis, où elle avait été relayée dans des cercles d’extrême droite. Ce phénomène s’inscrit dans une tendance inquiétante qui a également visé d’autres figures politiques féminines, telles que Michelle Obama ou Kamala Harris, souvent victimes de fausses informations à caractère transphobe.
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