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Escalade meurtrière entre l’Inde et le Pakistan : 11 victimes dans des fraises croisées

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La tension atteint un niveau critique entre les deux puissances nucléaires, avec des bombardements réciproques et des menaces ouvertes de représailles.

Les relations déjà tendues entre New Delhi et Islamabad ont franchi un nouveau cap dans la nuit du 6 au 7 mai, avec des échanges de tirs meurtriers des deux côtés de la frontière disputée du Cachemire. Les bilans provisoires font état de huit morts côté pakistanais, dont une enfant de trois ans, et de trois victimes civiles en territoire indien. Les autorités des deux pays s’accusent mutuellement d’avoir déclenché les hostilités, chacune affirmant répondre à des attaques préalables.

L’armée pakistanaise a dénoncé 24 frappes indiennes visant six localités différentes, causant des destructions matérielles et des dizaines de blessés. En retour, New Delhi justifie ses opérations comme des ciblages de « bases terroristes » d’où seraient planifiées, selon elle, des actions contre ses intérêts. Parmi les sites touchés figure une mosquée du Pendjab, que les services secrets indiens lient à des groupes jihadistes.

Cette flambée de violence s’inscrit dans un contexte de tensions accrues depuis l’attaque du 22 avril dans le Cachemire indien, où 26 personnes avaient péri sous les balles d’hommes armés. L’Inde impute cette attaque à des groupes basés au Pakistan, ce que rejette catégoriquement Islamabad. Les déclarations incendiaires des responsables des deux camps ne laissent présager aucun apaisement : le ministre pakistanais de la Défense a promis une « réponse accentuée », tandis que le gouvernement indien affirme exercer une « retenue considérable ».

La communauté internationale, par la voix de l’ONU et des États-Unis, appelle à la désescalade, soulignant les risques déstabilisateurs d’un conflit entre deux États dotés de l’arme atomique. Pourtant, les signaux inquiétants se multiplient : essais de missiles, fermetures d’écoles, exercices de défense civile et même menaces sur le partage des eaux transfrontalières.

Alors que des manifestations anti-indiennes ont éclaté dans plusieurs villes pakistanaises, les experts redoutent une spirale incontrôlable. Les mécanismes diplomatiques semblent impuissants face à la rhétorique guerrière qui domine désormais le dialogue entre les deux nations. La ligne de contrôle au Cachemire, l’une des zones les plus militarisées au monde, pourrait bien devenir l’épicentre d’une crise aux conséquences imprévisibles.

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