France
En bleu et blanc, des supporters de l’OM disent adieu au « boss » Tapie au Vélodrome
En bleu et blanc, quelque milliers de supporters de l’Olympique de Marseille sont venus jeudi au stade Vélodrome pour un dernier adieu à Bernard Tapie, le « boss », ce Parisien vénéré pour avoir conduit le club sur le toit du football européen.
A 18h25, quelques secondes de silence accueillent l’entrée sur la pelouse du cercueil de l’ex-président de l’OM (1986-1994), décédé dimanche du cancer à son domicile parisien. Puis les applaudissements retentissent pour un dernier hommage à celui qui a conduit le club à la victoire en Ligue des champions, en 1993, la seule jamais gagnée par le football français.
Quelques instants plus tôt, les quelque 3.000 supporters olympiens rassemblés dans une tribune du Vélodrome avaient pu revivre, sur les écrans géants du stade, la première mi-temps de cette fameuse finale face au Milan AC, jusqu’au but victorieux de Basile Boli, à la 44e minute.
Le cercueil, recouvert d’un drapeau de Marseille et d’un autre frappé du portrait de l’ex-homme d’affaires, ainsi que des écharpes des sept clubs de supporters de l’OM, est posé au centre du terrain. Puis la coupe aux grandes oreilles est amenée et posée elle aussi au dessus de la dépouille, alors que résonnent les notes de « Jump », de Van Halen, puis « We Are The Champions », de Queen.
« Supportrice de l’OM et anti-parisienne », Micheline Duval, 61 ans, membre du club de supporters des Winners et femme de ménage, vêtue aux couleurs du club de la tête aux pieds, masque anti-Covid compris, est « venue rendre hommage au seul Parisien reconnu par les Marseillais ». Il nous a « amenés au sommet », insiste-t-elle.
« L’hommage qu’on lui rend n’est rien à côté de ce qu’il mériterait. On ne devrait pas parler du passé », lâche-t-elle, en évacuant les condamnations judiciaires de l’ancien dirigeant au bagout légendaire: « Il faut arrêter de toujours revenir sur ses condamnations, il a été condamné par jalousie et envoyé en prison parce qu’il gênait ».
« Tous notre part d’ombre »
Dans la tribune des VIP, tout le gratin politique marseillais est là: le maire socialiste de la ville Benoît Payan, la présidente LR de la métropole et du département Martine Vassal, le président LR de la région Renaud Muselier.
Sur les écrans géants du stade, des photos défilent: Bernard Tapie dans les vestiaires, avec ses joueurs ou au bord de la pelouse. Des photos de son passage dans le football, surtout, mais aussi avec le président François Mitterrand, dont il a été un très éphémère ministre de la Ville, ou sur son bateau, dans les calanques.
« Quand on est supporter, c’était indispensable de venir aujourd’hui », insiste Antony, 31 ans, employé à la ville, qui a pris sa journée pour venir « rendre hommage à Tapie », qu’il estime « indissociable du club ». Le jeune homme retient « la fougue », « le charisme » et « l’envie de gagner » du hâbleur homme de média, qui possédait le groupe La Provence. « Une personnalité qui a collé avec l’OM », même si « au début on se méfiait, parce qu’il était parisien », reconnaît-il.
Le supporter préfère retenir le sacre de 1993 et ne lui tient pas rigueur de ses multiples condamnations judiciaires: « On a tous notre part d’ombre », lâche-t-il simplement, reconnaissant seulement « qu’il a fait une grave erreur » en achetant le match contre Valenciennes en 1993.
Vendredi, les supporters pourront une dernière fois accompagner Bernard Tapie, derrière le convoi funéraire, pour une procession entre le Vieux Port et la cathédrale de la Major, où sera célébrée la messe de ses obsèques à 11h00.
L’inhumation aura ensuite lieu au cimetière de Mazargues, dans les quartiers sud de la ville.
France
« Bavardage creux », « dérive préoccupante » : les politiques réagissent à l’allocution d’Emmanuel Macron
Emmanuel Macron, dans son allocution, promet un gouvernement d’intérêt général, mais les critiques fusent de tous bords politiques.
Dans son discours adressé à la nation, Emmanuel Macron a esquissé une vision de la France unie sous un « gouvernement d’intérêt général », une rhétorique qui se veut rassembleuse. Pourtant, ce message semble avoir rencontré un mur de scepticisme et de critiques de la part de ses adversaires politiques.
Adresse aux Français. https://t.co/irpXQN9qfN
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) December 5, 2024
Jean-Luc Mélenchon, leader de la France Insoumise, a vivement critiqué le discours présidentiel, le qualifiant de « bavardage creux et prétentieux ». Pour lui, l’utilisation de l’article 49.3 pour imposer des lois sans vote parlementaire est une atteinte directe à la démocratie, justifiant ainsi la censure du gouvernement Barnier. Cette censure, selon Mélenchon, n’est pas dirigée contre Barnier, mais contre la politique d’Emmanuel Macron lui-même.
De l’autre côté de l’échiquier politique, Jordan Bardella du Rassemblement National a également exprimé son inquiétude face à ce qu’il perçoit comme une « dérive préoccupante » de la macronie. Il suggère que le président s’éloigne des réalités du terrain et du peuple français.
Boris Vallaud du Parti Socialiste a quant à lui voté la motion de censure comme une « sanction d’un mauvais budget de la sécurité sociale », tout en appelant à un Premier ministre issu de la gauche. Cette critique vise non seulement le fond du discours mais aussi la forme, dénonçant une politique qui, selon lui, manque de considération pour les besoins sociaux.
Marine Tondelier, d’Europe Écologie Les Verts, a salué la prudence de Macron dans la nomination de son Premier ministre, mais n’a pas manqué de critiquer le ton « condescendant » du discours. Elle semble apprécier la retenue du Président dans sa précipitation à nommer un successeur à Barnier, mais déplore le manque de respect perçu dans son allocution.
Enfin, Rachida Dati, ancienne ministre, a indiqué que Macron devrait agir rapidement pour nommer un nouveau Premier ministre, reflétant une attente de décisions concrètes et rapides de la part du Président.
L’allocution d’Emmanuel Macron, bien que visant à rassurer et à fédérer, a plutôt suscité un concert de critiques, reflétant un fossé grandissant entre le chef de l’État et les représentants de diverses tendances politiques. Ce discours, loin de combler les divisions, semble les avoir accentuées, laissant le public informé dans l’attente de voir comment le Président répondra à cette vague de scepticisme.
France
Macron face à la nation : un rendez-vous à 20h pour dissiper le flou
Après la chute historique du gouvernement Barnier, Emmanuel Macron s’adressera aux Français jeudi soir. Une allocution attendue qui pourrait définir l’avenir politique du pays et du président lui-même.
La chute du gouvernement de Michel Barnier, renversé par une motion de censure à l’Assemblée nationale, a plongé la France dans une crise politique sans précédent depuis des décennies. Cette situation met également le président Emmanuel Macron sous une pression inédite, alors qu’il doit gérer à la fois une majorité relative fragilisée et des appels de l’opposition à sa démission.
Dans ce contexte tendu, l’annonce de l’Élysée d’une allocution présidentielle prévue à 20h jeudi suscite une attente considérable. Le chef de l’État, récemment rentré d’Arabie Saoudite, devra non seulement répondre à l’urgence politique créée par la chute de son Premier ministre, mais aussi rassurer un pays en quête de stabilité. Le silence persistant sur la nomination d’un successeur à Michel Barnier alimente les spéculations, renforçant l’importance de cette prise de parole.
Pour Emmanuel Macron, ce discours est une occasion cruciale de reprendre la main sur le récit politique. Il devra convaincre qu’il est encore en mesure de gouverner face à une Assemblée nationale frondeuse et une opinion publique de plus en plus critique. Ses opposants, notamment La France insoumise, ne manqueront pas de scruter chaque mot, prêts à amplifier la contestation si le message présidentiel ne répond pas aux attentes.
Alors que l’histoire de la Ve République n’a que rarement connu de telles impasses, l’intervention de 20h pourrait être déterminante pour définir non seulement les prochaines étapes institutionnelles, mais également l’avenir d’un mandat déjà marqué par des défis multiples. La France attend des réponses, et c’est désormais à Emmanuel Macron de les fournir.
France
Réouverture de Notre-Dame: 6.000 policiers et gendarmes mobilisés, annonce le préfet de police
La cathédrale Notre-Dame de Paris rouvre ses portes après une restauration titanesque. Un impressionnant dispositif de sécurité sera mis en place pour garantir la sérénité de l’événement.
La réouverture de la cathédrale Notre-Dame de Paris, prévue pour ce week-end, sera marquée par un dispositif de sécurité d’une ampleur exceptionnelle. Le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, a dévoilé les détails de cette opération lors d’une conférence de presse, soulignant l’importance de protéger cet événement symbolique et historique.
Le déploiement de 6.000 agents des forces de l’ordre, comprenant policiers et gendarmes, est prévu pour les deux jours de célébrations. Ce chiffre reflète l’engagement des autorités à garantir la sécurité de la cinquantaine de chefs d’État et de gouvernement attendus, ainsi que des milliers de visiteurs. Ce dispositif est comparable à celui mis en place pour la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques, illustrant ainsi la gravité de la situation sécuritaire.
Bien que Laurent Nuñez ait affirmé qu’aucune menace spécifique n’avait été identifiée, il a rappelé que la France demeure sous le coup d’un niveau de menace terroriste élevé. Pour faire face à ce risque, des mesures supplémentaires seront prises, notamment l’implication de militaires du dispositif Sentinelle et une attention particulière portée à la lutte contre les drones, sous l’égide de l’armée.
La brigade fluviale et la BRI, avec ses tireurs d’élite, seront également de la partie, renforçant ainsi la sécurité sur l’île de la Cité, où l’accès sera strictement contrôlé. Seuls les invités et les prestataires de services auront le droit d’accéder à cette zone historique, tandis que la circulation sera interdite.
Les préparatifs pour la réouverture ont déjà commencé, avec des restrictions de circulation mises en place dès mercredi. Cinq zones de confinement seront établies sur les quais hauts de la rive gauche pour accueillir jusqu’à 40.000 personnes samedi, tandis que la capacité de la cathédrale elle-même est limitée à 3.000 personnes.
Lors de cette conférence, le préfet de police était accompagné par des figures importantes de la vie parisienne, telles que Mgr Olivier Ribadeau Dumas, recteur de Notre-Dame, Patrick Bloche, premier adjoint à la maire de Paris Anne Hidalgo, et Ariel Weil, maire de Paris Centre, soulignant ainsi l’engagement collectif pour la réussite et la sécurité de cet événement.
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