Nous rejoindre sur les réseaux

Économie

Économie : la croissance en Chine sous pression malgré un bon cru 2021

Article

le

la-croissance-en-chine-sous-pression-malgre-un-bon-cru-2021

Croissance record depuis une décennie mais économie sous pression: si la Chine a annoncé lundi un PIB en hausse de 8,1% en 2021, le Covid-19 pèse toujours sur la reprise du géant asiatique.

Le pays s’est largement remis du choc initial de la pandémie mais des foyers sporadiques continuent à perturber l’activité.

La politique du « zéro Covid », qui consiste à tout faire pour limiter au maximum la survenue de nouveaux cas, a permis d’endiguer rapidement l’épidémie en 2020.

Mais elle s’accompagne d’un coût social et économique élevé. Le secteur des services (loisirs, tourisme, hôtellerie-restauration, transports…) n’a ainsi toujours pas retrouvé son niveau pré-pandémie.

La reprise est également fragilisée par une flambée du prix des matières premières et une crise dans l’immobilier avec les déboires du promoteur Evergrande, au bord de la faillite.

L’économie chinoise fait face à « une triple pression », a admis lundi devant la presse Ning Jizhe, un responsable du Bureau national des statistiques (BNS), en référence à une contraction de la demande, des tensions sur les chaînes d’approvisionnement et des objectifs économiques revus à la baisse.

Dans ce contexte, la Chine a néanmoins signé une croissance de 8,1% l’an dernier. Il s’agit de son rythme le plus rapide depuis 2012. Pékin s’était fixé pour 2021 l’objectif d’une croissance de 6%.

Un groupe d’analystes sondés tablait sur une hausse moyenne de 8% du produit intérieur brut (PIB) pour 2021.

Omicron

Au quatrième trimestre, la croissance du géant asiatique s’est toutefois essoufflée (+4% sur an an), après 4,9% au précédent.

Au premier trimestre, le PIB s’inscrivait encore à 18,3%. Un taux élevé lié à la faible base de comparaison avec début 2020 lorsque l’épidémie paralysait l’activité.

D’un trimestre à l’autre, le PIB progresse de 1,6%.

Bien que sujet à caution, le chiffre officiel de la croissance est toujours scruté, vu le poids de la Chine dans l’économie mondiale. Le pays apparaît ainsi comme un baromètre de la reprise.

En 2020, la Chine avait l’une des rares économies à afficher une croissance positive (+2,3%), au moment où le Covid-19 terrassait le reste du monde — ce rythme était toutefois le plus faible depuis quatre décennies.

Les ventes de détail, principal indicateur de la consommation, ont signé en décembre leur plus mauvaise performance (+1,7%) depuis l’été 2020.

La production industrielle était en revanche plus forte qu’attendu le mois dernier, à +4,3% sur un an.

Après l’apparition de plusieurs cas de Covid, trois villes chinoises — soit quelque 20 millions d’habitants — ont été placées en quarantaine ces dernières semaines. Le variant Omicron, très contagieux, est montré du doigt pour une poignée de cas.

« Cela va considérablement pénaliser le secteur des services, en particulier la consommation et les transports », prévient l’analyste Yue Su, du cabinet Economist Intelligence Unit (EIU).

D’autant que les autorités sont particulièrement sur le qui-vive à l’approche des Jeux olympiques de Pékin (4 au 20 février) et des grands déplacements du Nouvel An lunaire (1er février).

Natalité en berne

La pression de mesures sanitaires draconiennes est telle sur l’économie que le pouvoir chinois va devoir « reconsidérer sa politique zéro Covid », subodore Yue Su.

Signe des difficultés traversées par l’économie chinoise, la banque centrale a abaissé lundi un taux d’intérêt clé pour la première fois depuis avril 2020.

La mesure vise à alléger la pression sur les établissements financiers de petite et moyenne taille pour les encourager à accorder davantage de crédits, à des conditions plus favorables, aux entreprises.

Sur le front de l’emploi, le taux de chômage, mesuré en Chine uniquement dans les zones urbaines, s’est établi en décembre à 5,1% (contre 5% un mois plus tôt).

Particulièrement surveillé par le pouvoir, ce chiffre exclut de son calcul les millions de travailleurs migrants, fragilisés par la pandémie. Le taux de chômage avait atteint en février 2020 le record absolu de 6,2% de la population active urbaine.

Quant à l’investissement en capital fixe, sa croissance a fortement ralenti en décembre, à 4,9%, selon le BNS.

La natalité en Chine a par ailleurs chuté l’an passé à un niveau historiquement bas, depuis au moins 1978, selon des données officielles, sur fond d’incertitudes face à l’avenir et de coût de l’éducation.

Le taux de natalité du pays le plus peuplé du monde était de 7,52 naissances pour 1.000 personnes en 2021. Ce taux était un an plus tôt de 8,52.

Il s’agit du chiffre le plus « troublant » dévoilé lundi, selon l’économiste Zhiwei Zhang, au sein du cabinet Pinpoint Asset Management. Car « cela montre que le potentiel de croissance de la Chine ralentit (aussi) probablement plus vite que prévu ».

Économie

La banque UBS rachète sa rivale Credit Suisse en perdition

Article

le

La banque UBS rachète sa rivale Credit Suisse en perdition

La plus grande banque de Suisse UBS, poussée par les autorités, a accepté de doubler la mise pour acheter sa rivale.

C’est officiel. Le premier groupe bancaire suisse UBS rachète son rival en difficulté Credit Suisse, a annoncé dimanche 19 mars le président de la Confédération helvétique, estimant que c’était le meilleur moyen de « rétablir la confiance ». Cette solution « n’est pas seulement décisive pour la Suisse (…) mais pour la stabilité de l’ensemble du système financier » mondial, a assuré Alain Berset. Credit Suisse et UBS pourront obtenir une aide sous forme de liquidités allant jusqu’à 100 milliards de francs suisses, a précisé la banque centrale suisse.

La transaction s’élève à 3 milliards de francs suisses (3,02 milliards d’euros) payables en actions UBS, soit 76 centimes seulement pour une action Credit Suisse qui valait encore 1,86 franc suisse vendredi soir.

La fusion entre ces géants, qui font tous deux partie du club très fermé des 30 établissements bancaires trop importants pour faire faillite, devrait donc être bouclée et annoncée à temps pour l’ouverture des marchés asiatiques. L’espoir étant que cela puisse suffire à empêcher une panique généralisée.

Le secteur bancaire est sous tension depuis que les grandes banques centrales ont augmenté fortement leurs taux afin d’essayer de maîtriser l’inflation. Nombre d’établissements ont omis de se préparer après avoir eu accès, pendant des années, à de l’argent pas cher. La récente faillite de la Silicon Valley Bank aux Etats-Unis et d’autres banques régionales américaines a augmenté l’angoisse des investisseurs et les a poussés à vendre les titres des banques considérées comme les maillons faibles. C’est le cas du Credit Suisse qui, depuis deux ans, va de scandales retentissants en revers.

Lire Plus

Économie

Faillite de SVB : les Bourses européennes chutent à la clôture, les autorités tentent de rassurer

Article

le

faillite-de-svb-:-les-bourses-europeennes-chutent-a-la-cloture,-les-autorites-tentent-de-rassurer

«Calmez-vous, calmez-vous, et regardez la réalité!», a insisté ce lundi après-midi Bruno Le Maire, alors que les places européennes restent dans le rouge vif.

La faillite de Silicon Valley Bank (SVB) et de plusieurs petites banques américaines provoque un vent de panique sur les marchés. Selon les spécialistes de Mirabaud Equity Research, il s’agit même de «la plus importante faillite d’une institution financière basée aux États-Unis depuis celle de Washington Mutuel au plus fort de la crise financière de 2008». Ce lundi, les marchés sont toujours dans le rouge et les autorités tentent de rassurer les investisseurs face à une possible contagion.

Dans les premiers échanges à la Bourse de New York, le Dow Jones cédait 0,59%, l’indice Nasdaq reculait de 0,80%, l’indice élargi S&P 500 perdait 1,08%, et plusieurs banques régionales s’effondraient. La banque régionale américaine First Republic a ainsi dévissé de plus de 65% à l’ouverture de Wall Street. Peu après, à 16H20 GMT, les indices ont toutefois rattrapé leurs pertes : le Dow Jones enregistrait une variation de +0,70%, le Nasdaq évoluait à +1,48% et l’indice élargi S&P 500 remontait à 0,65%. De son côté, la banque First Republic continuait de baisser, à -41,67%.

Les Bourses européennes ont fini en nette baisse lundi, déstabilisées par la faillite de trois banques américaines qui ont fait chuter le secteur bancaire européen et réveillé des craintes de contagion. Le CAC 40 a perdu 2,90% à Paris, le Dax à Francfort 3,04% et le FTSE 100 à Londres a lâché 2,58%, tandis que la Bourse de Milan a fini en baisse de 4,03%. Les taux obligataires se sont nettement détendus: le rendement de la dette française à 10 ans était de 2,83% vers 16H45 GMT contre 3,01% vendredi à la clôture, tandis que son équivalent allemand valait 2,28% contre 2,50%.

Le président américain, Joe Biden, s’est tout de même voulu rassurant, assurant ce lundi que le système bancaire américain est «solide». «Nous ne nous arrêterons pas là» et «nous ferons tout ce qui est nécessaire», a-t-il déclaré, après que les autorités américaines ont mis sous tutelle la banque californienne SVB, proche des milieux technologiques.

Lors d’une allocution à la Maison-Blanche, il s’est adressé directement aux investisseurs : «Vos dépôts seront disponibles quand vous en aurez besoin». Il a également promis que les contribuables américains ne seraient pas responsables des pertes d’une faillite bancaire, et a appelé le Congrès à «renforcer» la régulation du secteur.

Pour le commissaire européen à l’Économie, Paolo Gentiloni, la faillite de ces banques ne représente «pas un risque significatif» pour le système financier européen. «Il n’y a pas de contagion directe et la possibilité d’un impact indirect est quelque chose que nous devons surveiller mais pour le moment nous ne voyons pas de risque significatif», a-t-il déclaré à Bruxelles, avant une réunion des ministres des Finances de la zone euro.

Même avis pour la Banque de France qui précise ce lundi que les institutions françaises «ne sont pas exposées». «Calmez-vous, calmez-vous, et regardez la réalité!», a lancé lundi le ministre français des Finances Bruno Le Maire aux investisseurs. «La réalité, c’est que le système bancaire français n’est pas exposé à la SVB. Il n’y a pas de liens entre les différentes situations» aux États-Unis et en Europe, a-t-il dit, interrogé sur la chute des actions bancaires européennes. À 15H05 GMT, l’action de BNP Paribas chutait de 6,7% à 56,24 euros et celle de Société Générale de 6,2% à 23,94 euros. En Italie, Unicredit chutait de 8,3% à 17,07 euros. En Espagne, Santander abandonnait 7,9% à 3,32 euros. La Deutsche Bank reculait de 5,6% à Francfort, à 10,07 euros.

L’action Crédit Suisse, perçue par les investisseurs comme un «maillon faible» du secteur bancaire en Suisse, essuie de fortes secousses lundi en Bourse après la faillite de l’américaine SVB. À 14H19 GMT, le titre de Crédit Suisse perdait 12,78% après avoir perdu jusqu’à 14,6%. Par comparaison, sa rivale en Suisse UBS cédait 7,82% à 17,68 CHF, ce qui pesait sur le SMI, l’indice de référence de la Bourse suisse, en baisse de 1,74% dans un vaste mouvement de correction sur toutes les banques européennes. L’action Credit Suisse a perdu plus de 81% de sa valeur depuis la faillite de la société financière britannique Greensill en mars 2021 qui avait marqué le début d’une série de scandales. Le titre est devenu très volatil et réagit très fortement en cas de mauvaises nouvelles.

Sur le marché secondaire où s’échangent les titres de dette des États, le taux d’intérêt de l’emprunt à deux ans aux États-Unis s’élevait à 4,02% vers 14H45 GMT, soit plus d’un demi-point de pourcentage de moins que vendredi à la clôture, un mouvement jamais vu depuis 1987. Sur la même échéance, le taux allemand – pays considéré comme le plus sûr en Europe par les investisseurs – connaissait un plongeon inédit de 0,55 point de pourcentage pour retomber à 2,51%.

La chute était aussi significative pour les taux d’intérêt sur les emprunts à 10 ans, la maturité qui fait référence. En trois séances, le taux américain est passé de 4% à 3,45%, le taux allemand de 2,64% à 2,19%, le britannique de 3,78% à 3,32% et le français de 3,13% à 2,75%.

Lire Plus

Économie

Le chèque énergie sera versé à partir du 21 avril, annonce Agnès Pannier-Runacher

Article

le

le-cheque-energie-sera-verse-a-partir-du-21-avril,-annonce-agnes-pannier-runacher

Invitée de la matinale de RMC, ce lundi 13 mars, la ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, a annoncé que le chèque énergie sera versé dès le 21 avril 2023.

Il est versé tous les ans, mais particulièrement attendu du fait de l’inflation. Cette année, le chèque énergie sera versé à partir du 21 avril, a annoncé la ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, sur RMC lundi 13 mars. Permettant de régler des factures « d’électricité, de gaz, de bois, toutes les énergies qui servent à vous chauffer », il concernera 5,8 millions de ménages, qui n’auront besoin d’aucune démarche pour le recevoir, a rappelé la ministre.

La valeur du chèque énergie dépend des revenus des bénéficiaires, et peut aller de 48 euros à près de 200 euros. Un site du gouvernement permet notamment de vérifier son éligibilité.

Ce chèque énergie, distribué tous les ans à la même période depuis 2018, s’ajoute au chèque exceptionnel versé fin 2022 en raison de la flambée des prix. Celui-ci avait été distribué à un périmètre plus large de 12 millions de foyers, pour un montant de 100 à 200 euros.

En complément, et sous conditions de ressources également, un chèque fioul de 100 à 200 euros, une aide de 50 à 200 euros pour ceux se chauffant au bois et une indemnité carburant de 100 euros ont aussi été annoncés depuis fin 2022. Le gouvernement a aussi limité la hausse des tarifs de vente d’électricité à 15% en 2023, après 4% en 2022.

Lire Plus

Les + Lus