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Dynamiques démographiques françaises, un tableau contrasté

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Les chiffres publiés par l’Insee révèlent une croissance nationale qui masque de profondes disparités territoriales, entre attractivité des littoraux et de certaines métropoles, et décroissance d’une large partie du territoire.

La population de la France métropolitaine et des départements d’outre-mer hors Mayotte s’établissait à 68,1 millions d’habitants au début de l’année 2023. Cette évolution confirme une tendance à la hausse, avec un rythme annuel moyen de progression de 0,39% sur la période récente. Cette croissance globale ne doit toutefois pas occulter des réalités régionales très divergentes.

L’analyse des données met en lumière un renforcement des déséquilibres géographiques. Les zones côtières, tant atlantiques que méditerranéennes, ainsi que plusieurs grandes agglomérations de province comme Bordeaux, Montpellier, Toulouse, Rennes et Nantes, voient leur nombre d’habitants augmenter de manière significative. À l’inverse, une vaste bande du territoire, s’étendant du nord-est au sud-ouest, enregistre un recul démographique. Dans ces zones, un excédent des décès sur les naissances n’est compensé par les arrivées de nouveaux résidents que dans la partie méridionale du pays.

L’examen des grandes villes est également révélateur. Parmi les communes de plus de 100 000 habitants, la capitale française figure parmi celles qui perdent le plus d’habitants, se classant juste derrière Mulhouse. À l’opposé, Villeurbanne, Montpellier, Toulouse, Rouen et Rennes connaissent les plus fortes augmentations, bénéficiant à la fois d’un solde naturel positif et d’une attractivité migratoire.

Un phénomène structurel sous-tend ces évolutions. La contribution du solde naturel, c’est-à-dire l’excédent des naissances sur les décès, à la croissance de la population nationale ne cesse de diminuer. Son apport est passé de 0,34% à 0,15% entre les deux dernières périodes intercensitaires, signe d’un vieillissement de la population et d’une baisse de la fécondité. L’essentiel de la croissance démographique repose désormais sur le solde migratoire.

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