Urgent
Deux blessés à l’arme blanche près des anciens locaux de Charlie Hebdo, deux hommes interpellés
Une attaque à l’arme blanche a fait deux blessés vendredi à Paris près des anciens locaux de l’hebdomadaire satirique Charlie Hebdo, en plein procès de l’attentat meurtrier qui l’avait visé en janvier 2015, et deux « suspects » rapidement interpellé par la police.
Un premier bilan de la préfecture de police (PP) faisait état de quatre blessés dont deux en « urgence absolue », avant d’être revu à la baisse.
Un suspect a été interpellé par la police près de la place de la Bastille, a précisé la PP.
Un périmètre de sécurité a été établi autour des anciens locaux de Charlie Hebdo, situés dans le XIe arrondissement, pour un « colis suspect », a ajouté la préfecture.
La BRI a été mobilisée et le laboratoire central de la préfecture se rend sur place, a encore dit la PP, invitant à « éviter le secteur ». Une cellule de crise a été ouverte au ministère de l’Intérieur, où le ministre Gérald Darmanin et le Premier ministre Jean Castex devaient se rendre « en urgence ».
Cinq écoles ont également été confinées dans le périmètre, a indiqué à l’AFP le rectorat de Paris
Le Samu a de son côté indiqué avoir déclenché sa cellule de crise opérationnelle, tandis que la RATP a déclaré avoir « complètement fermé au public » la station de métro Bastille par « mesure de sécurité ».
La rue Nicolas Appert, où se trouvaient les locaux du journal, est bloquée, avec une dizaine de policiers en armes déployés sur place, a constaté une journaliste de l’AFP.
« Vers midi, on est allé faire une pause déjeuner au restaurant. En arrivant, la patronne s’est mise à crier +partez, partez+, il y a un attentat… On est partis en courant s’enfermer et rester à l’intérieur de notre boutique avec quatre clients », a raconté à l’AFP Hassani Erwan, 23 ans, un coiffeur situé au coin de la rue Saint-Sabin et la rue Verte.
« Extrêmement choquée par l’attaque meurtrière à proximité des anciens locaux de #CharlieHebdo, dans un arrondissement de Paris qui a déjà payé un lourd tribu à la violence terroriste », a réagi sur Twitter la présidente de la région Île-de-France Valérie Pécresse.
Menaces récentes
Cette attaque survient alors que la rédaction de Charlie Hebdo fait l’objet de nouvelles menaces depuis que l’hebdomadaire a republié des caricatures de Mahomet le 2 septembre, à l’occasion de l’ouverture du procès des attentats de janvier 2015, qui doit se tenir jusqu’au 10 novembre.
Après une courte suspension au procès, l’audience a repris sans aucune mention par la cour d’assises spéciale de Paris de cette attaque, selon une journaliste de l’AFP.
En début de semaine, la directrice des ressources humaines de Charlie Hebdo, Marika Bret, avait été exfiltrée de son domicile en raison de menaces jugées sérieuses.
A la suite de ces menaces, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin avait demandé à ce « qu’on puisse réévaluer les menaces qui pèsent sur les journalistes et les collaborateurs de Charlie Hebdo ».
Près d’une centaine de médias (journaux, magazines, chaînes de télévision et radios) ont publié en réaction mercredi une lettre ouverte appelant les Français à se mobiliser en faveur de la liberté d’expression.
« Aujourd’hui, en 2020, certains d’entre vous sont menacés de mort sur les réseaux sociaux quand ils exposent des opinions singulières. Des médias sont ouvertement désignés comme cibles par des organisations terroristes internationales », pouvait-on lire dans cette lettre intitulée « Ensemble, défendons la Liberté ».
Le 7 janvier 2015, les frères Kouachi avaient attaqué la rédaction de Charlie Hebdo à l’arme de guerre, y assassinant 12 personnes, dont les dessinateurs historiques Cabu et Wolinski, avant de prendre la fuite.
Leur périple meurtrier avait pris fin dans une imprimerie de Dammartin-en-Goële (Seine-et-Marne) où ils s’étaient retranchés avant d’être tués dans un assaut du GIGN.
France
Macron annonce la dissolution de l’Assemblée nationale et convoque des élections législatives
Emmanuel Macron a annoncé la dissolution de l’Assemblée nationale et a fixé les élections législatives pour les 30 juin et 7 juillet 2024.
Dans une annonce inattendue, le président Emmanuel Macron a déclaré la dissolution de l’Assemblée nationale, convoquant de nouvelles élections législatives pour les 30 juin et 7 juillet 2024. Cette décision intervient dans un contexte politique déjà chargé, avec les résultats des élections européennes encore frais dans les esprits.
La dissolution de l’Assemblée nationale est une mesure rare et significative, qui reflète les tensions et les défis actuels au sein du paysage politique français. Emmanuel Macron a justifié cette décision par la nécessité de « redonner la parole au peuple » et de « renouveler la confiance démocratique » à un moment critique pour le pays.
Les prochaines semaines s’annoncent intenses, alors que les partis politiques se préparent à une nouvelle campagne électorale. Les élections législatives détermineront la composition de la nouvelle Assemblée nationale, influençant ainsi la direction des politiques nationales pour les années à venir.
Les principaux acteurs politiques ont réagi rapidement à cette annonce. Les dirigeants de l’opposition ont critiqué la décision, la qualifiant de « manœuvre politique », tandis que les partisans du président y voient une opportunité de renforcer leur mandat et de clarifier les priorités législatives.
Les élections législatives des 30 juin et 7 juillet 2024 seront cruciales pour l’avenir de la France, alors que le pays navigue à travers des défis économiques, sociaux et environnementaux. La campagne électorale promet d’être animée, avec des débats sur les grandes questions qui concernent les citoyens français.
En attendant, le gouvernement actuel continuera de gérer les affaires courantes jusqu’à l’élection d’une nouvelle assemblée. Cette période de transition sera scrutée de près par les électeurs et les observateurs politiques, alors que la France se prépare à un moment de choix démocratique décisif.
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Sète
Le Singulier victime d’une cyberattaque, une plainte a été déposée
Chers lecteurs,
Nous souhaitons vous informer qu’un événement exceptionnel a impacté notre service de presse en ligne depuis dimanche soir 19h40, avec une cyberattaque d’envergure qui a eu des conséquences significatives sur notre site web ainsi que sur nos applications mobiles.
Dès dimanche soir, nous avons mobilisé toutes nos ressources pour rétablir le fonctionnement de notre site web, qui est resté indisponible toute la soirée du dimanche 17 décembre 2023. Nous avons réussi à le remettre en ligne ce lundi 18 décembre 2023 à 5h20. Cependant, nous sommes toujours activement engagés dans la réparation de notre application mobile, qui demeure actuellement hors service. Nous prévoyons un rétablissement complet au cours de la journée.
Depuis son lancement, Le Singulier fait face quasi quotidiennement à ces cyberattaques mineures, auxquelles nous parvenons à résister. Mais dimanche soir, un palier a été franchi, représentant à ce jour l’attaque la plus violente que nous ayons subie. Il y a une volonté délibérée de détruire quand des hackers ne se contentent pas de dérober des informations, mais tentent de modifier les lignes de code de nos programmes, des lignes de scripts, que nous avions heureusement sauvegardées dans un endroit différent.
Nous prenons cette situation extrêmement au sérieux, et c’est pourquoi nous avons entamé des procédures judiciaires en déposant plainte pour identifier les auteurs de ces pratiques déloyales. Cette attaque va bien au-delà de notre organisation, elle constitue une atteinte grave à la liberté d’informer, et nous ne pouvons tolérer de tels actes.
Nous tenons à présenter nos plus sincères excuses pour la gêne occasionnée. Nous sommes conscients que notre ligne éditoriale axée sur l’investigation, qui contribue à notre succès, nous expose malheureusement à de tels risques. Notre engagement à vous fournir une information de qualité demeure inchangé.
Nous vous remercions pour votre compréhension et votre soutien continus.
La rédaction du Singulier.
[*Mise à jour — Application réparée le 20 décembre 2023 à 17h10].
Sète
Sète : François Commeinhes accusé d’espionnage, deux élus quittent le conseil municipal
Coup de théâtre au Conseil Municipal de la ville de Sète, deux élus ont quitté ce soir le conseil municipal et accusent le maire de Sète d’espionnage.
La séance du Conseil Municipal, qui a débuté ce lundi à 17h30, s’est transformée en un véritable scandale politique lorsque deux élus d’opposition, Laurent Hercé et Philippe Carabasse, ont quitté précipitamment la séance pour protester contre les méthodes choquantes d’espionnage employées par la majorité municipale. Cette nouvelle affaire jette un voile sombre sur la démocratie sétoise et remet en question le respect de la fonction et de la sphère privée des élus de l’opposition.
Pour comprendre les origines de ce nouveau scandale, il faut remonter à juin dernier, lorsque Laurent Hercé, membre d’Europe Écologie les Verts, avait soulevé des préoccupations concernant le délai de réception des documents nécessaires pour préparer les séances du conseil municipal. Face à un nombre considérable de délibérations, certains documents pouvant atteindre jusqu’à 3000 pages, l’élu de l’opposition avait exprimé son mécontentement quant au manque de temps pour les examiner avant les séances du conseil municipal.
La situation a pris un tournant décisif pendant le Conseil Municipal de ce jour, lorsque l’élu écologiste a reçu une réponse écrite de François Commeinhes, répondant ainsi point par point à aux inquiétudes de l’élu. La réponse apportée par François Commeinhes a mis en lumière les contradictions présentes dans les déclarations de Laurent Hercé et lui a fourni des preuves écrites concernant l’heure à laquelle l’élu s’était connecté au site web contenant les documents administratifs. Ces éléments de preuve apportés par le maire de Sète pour sa défense, indiquent de manière explicite que la majorité municipale surveille le temps que les élus de l’opposition consacrent aux dossiers, confirmant ainsi l’existence d’une surveillance de leur fonction et portant atteinte à leur vie privée.
Devant la révélation de ces méthodes d’espionnage à l’encontre des élus de l’opposition, qui rappellent les pratiques des régimes totalitaires, Laurent Hercé a décidé de quitter la séance en signe de protestation, et Philippe Carabasse l’a rejoint en signe de solidarité. Les autres membres de l’opposition, peut-être ne mesurant pas complètement la gravité de la situation, ont opté pour la poursuite de la séance.
Contacté par notre rédaction, Philippe Carabasse a expliqué qu’il ne pouvait plus travailler dans de telles conditions et qu’il ne participerait plus, du moins pour le moment, aux séances du conseil municipal. Il a déclaré : « Tant que ces conditions de huis clos abusif, cette déconsidération systématique, ce mépris constant envers nous et notre travail continueront, nous resterons inutiles et enfermés dans une posture de roquet qu’ils continuent à jouer seuls. Nous espérons vivement que le Préfet intervienne dans cette situation, ou peut-être même qu’il y ait un sursaut de certains conseillers de la majorité. »
Cette nouvelle affaire d’espionnage des élus de l’opposition s’ajoute à une longue liste de problèmes politiques à Sète, dont le fichage et la répression des bénévoles du Collectif Bancs Publics [lire ici]. De plus, notre enquête récente a révélé des pratiques de censure sur les réseaux sociaux de la ville de Sète, remettant en question la liberté d’expression et la transparence de l’administration locale [lire ici]
Le système Commeinehs continue de plonger profondément, avec des élus de la majorité qui semblent cautionner par leur mutisme le fichage, la répression et la censure dont sont victimes les habitants de Sète, ainsi que les méthodes d’espionnage visant les élus de la République. De plus en plus de Sétois se demandent qui échappe à la surveillance, au fichage, ou à la répression aujourd’hui à Sète, ce qui suscite de sérieuses préoccupations quant à l’état de la démocratie locale et au respect des libertés civiques dans cette ville autrefois paisible.
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À LIRE AUSSI > Sète : les administrés censurés sur les réseaux sociaux, une dictature 2.0
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