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Désir de vignes en France: quand stars et grands patrons chassent le rosé de Provence

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Sous les projecteurs depuis l’annonce de l’arrivée prochaine de l’acteur américain George Clooney, le vignoble du Var, en Provence (sud-est de la France), attire de plus en plus de capitaines d’industrie motivés par un retour à la terre –ce qui n’exclut pas une dose de calcul économique.

Jean-Louis Croquet, 78 ans, qui a fait fortune dans les sondages avec TNS Sofres, fait partie des précurseurs. Devenu vigneron à temps plein après avoir cédé l’institut, il a acheté Château Thuerry en 1998 implanté sur 400 hectares près du parc naturel régional du Haut-Var-Verdon. « Quand on n’a plus qu’une ambition qui s’appelle le bonheur, ici on est à 95% », dit-il en contemplant sa ferme templière du 13e siècle.

Ancien statisticien, il classe les néo-vignerons, de plus en plus nombreux à venir dans le Var, en deux catégories: « Ceux qui ont du cash flottant à placer et les vrais amoureux du vin, dont je fais partie ».

Son domaine, au bout d’une longue route forestière, produit 150.000 bouteilles par an et s’essaie depuis peu au vin naturel. Le chai cathédrale ultramoderne a été enfoui sous une terrasse végétalisée. Des tracteurs guidés par satellite sillonnent la vigne.

« J’ai reçu des dizaines de propositions depuis le début de l’année, dont LVMH, qui chasse comme un fou », dit-il. Malgré la pandémie, le vignoble varois et ses quatre appellations d’origine contrôlée (AOC) –Bandol, Côteaux varois en Provence, Côtes de Provence, Côteaux d’Aix-en-Provence– a le vent en poupe: meilleure progression française à l’export en 2020, montée en gamme depuis 20 ans et une terre moins chère que les grands crus bordelais ou bourguignons.

Début 2021, la maison Chanel a fait parler d’elle en achetant un deuxième domaine sur l’île de Porquerolles. En face, le géant du luxe LVMH a acheté en 2019 un des 18 crus classés de Provence, château du Galoupet à La Londe-les-Maures.

Un marché « très actif »

« Il y a des grands groupes qui veulent dominer le marché du rosé car ils ont vu que c’est un business fabuleux qui se travaille avec beaucoup de marketing. J’ai beau dire que je ne suis pas vendeur, le prix monte », constate M. Croquet qui compte comme voisin le milliardaire britannique James Dyson.

Le marché est « très actif » et principalement porté par des investisseurs français, confirme Adam Dakin, de l’agence spécialisée Wine Objectives. Isabelle Maligne, sa consoeur de Vinea Transaction, estime ainsi qu' »un bon tiers » des domaines provençaux ont changé de main en 20 ans. « Un tiers des surfaces peut-être », nuance M. Dakin.

Tous deux le certifient en tout cas: oui, mieux vaut avoir l’amour du vin pour se lancer, mais les acheteurs nourrissent aussi d’autres arrières-pensées. La vigne permet de recycler les gains de la cession d’une entreprise pour les défiscaliser.

Sur une carte, Mme Maligne situe quelques-uns des chefs d’entreprise qu’elle a installés: l’horloger de luxe Richard Mille en 2019, le cachemirier Eric Bompard en 2014, le fondateur du prestataire télécoms Itancia Yan Pineau en 2011 ainsi que le milliardaire britannique spécialisé en immobilier de bureaux Mark Dixon.

Son confrère a sa propre liste de grands patrons atterris dans le vignoble: l’industriel de la charcuterie Michel Reybier (Cochonou, Aoste et Justin Bridou) qui a repris en 2020 un domaine au magnat américain Tom Bove, le producteur TV Stéphane Courbit en 2019, le roi des chips William Chase (Tyrells Crisps).

« Pas de limite »

Dans cette course aux hectares, les professionnels du vin ne sont pas en reste. Les champagnes Bruno Paillard ont ouvert la marche en 1995 à Saint-Antonin-du-Var, avant que ne débarquent des géants du négoce viticole comme Castel, Chapoutier, Mora, Magrez, Béjot, Aegerter, etc.

Dans le monde agricole, LVMH inquiète même: « Si demain Bernard Arnault s’étend encore, il va définir le cours du vin », frémit un vigneron qui préfère garder l’anonymat.

« Ca fait parler de l’appellation et ça tire la qualité vers le haut », salue Luc Nivière, 56 ans, représentant de la 4e génération au Domaine des Trois Terres, près de Brignoles. « Mais si demain je veux acheter un hectare de vignes, c’est un problème car ces gars-là n’ont pas de limite », dit-il encore ébahi par les travaux « pharaoniques » réalisés non loin par le millionnaire Jean-Louis Bouchard au Château de Fontainebleau en Provence.

Et il pourrait prochainement compter un voisin VIP de plus: même si la transaction est contestée par un autre acheteur, George Clooney a acquis un domaine avec quelques hectares de vignes à Brignoles, à quelques kilomètres de ceux de George Lucas et de Brad Pitt et Angelina Jolie. Who else?

France

Éducation : Après des mois de débats, le programme d’éducation à la sexualité publié

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Éducation : Après des mois de débats, le programme d'éducation à la sexualité publié

Le nouveau programme d’éducation à la sexualité, après des mois de débats, a été officiellement publié et sera mis en œuvre dès septembre 2025.

Après une longue période de discussions et de controverses, le ministère de l’Éducation nationale a dévoilé le premier programme d’éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle. Ce programme, qui sera appliqué dans les écoles, collèges et lycées à partir de la prochaine rentrée, vise à répondre aux besoins éducatifs des jeunes en matière de sexualité et de relations interpersonnelles.

Le projet, initialement annoncé par l’ancien ministre Pap Ndiaye en septembre 2022, a fait l’objet de multiples consultations depuis mars 2024. Il a été contesté par des factions conservatrices et certains responsables politiques, notamment pour la mention de termes comme « identité de genre ». La version finale, publiée au Bulletin officiel de l’Éducation nationale, tente de trouver un équilibre entre l’expertise scientifique et les préoccupations sociétales.

Le programme impose un minimum de trois séances annuelles obligatoires dans tous les établissements, publics ou privés sous contrat. Bien que la loi de 2001 prévoyait déjà ces séances, leur application était jusqu’alors très limitée. Le ministère a souligné l’importance de ces sessions, affirmant leur soutien contre toute forme de pression ou de contestation.

L’éducation à la sexualité se décline en deux parties : une éducation à la vie affective et relationnelle dès l’école maternelle et élémentaire, puis une éducation élargie incluant la sexualité au collège et au lycée. Cette approche vise à préparer les élèves à une vie relationnelle et sexuelle saine et respectueuse.

Les réactions au sein du corps enseignant sont mitigées. Elisabeth Allain-Moreno, du SE Unsa, a salué cette publication comme une avancée significative pour l’éducation des jeunes. De son côté, Guislaine David, de la FSU Snuipp, a exprimé un soulagement face à la sortie de ce programme, bien que des inquiétudes subsistent quant à l’adéquation des moyens alloués. Jean-Rémi Girard, du Snalc, a reconnu l’équilibre du programme mais a déploré l’absence de temps dédié pour sa mise en œuvre.

Le programme reste flou quant à la désignation des enseignants responsables de ces séances, mentionnant seulement une « co-responsabilité » entre personnels enseignants et de santé. Cette imprécision pourrait poser des défis logistiques et pédagogiques. Le ministère prévoit néanmoins des formations pour les enseignants, y compris des ateliers pour les référents et un parcours d’auto-formation accessible.

En dépit de ces efforts, la question de la formation des enseignants reste un point sensible. Les critiques pointent un manque de ressources et de temps pour une mise en œuvre efficace. Les parents seront informés des objectifs annuels, mais plus de la teneur exacte des séances, ce qui pourrait susciter des inquiétudes quant à la transparence du programme.

Le nouveau programme d’éducation à la sexualité marque un tournant dans l’éducation française, cherchant à répondre à des besoins contemporains tout en naviguant dans un contexte social et politique complexe. Sa réussite dépendra de la capacité du système éducatif à former adéquatement ses enseignants et à assurer une mise en œuvre harmonieuse et inclusive.

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Économie

Nouveau barème d’impôts : ce qui va changer pour les Français en 2025

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Nouveau barème d'impôts : ce qui va changer pour les Français en 2025

Le gouvernement français a récemment approuvé un ajustement du barème de l’impôt sur le revenu pour l’année 2025, une mesure qui vise à protéger le pouvoir d’achat des contribuables face à l’inflation. Cette décision, issue d’un contexte politique tendu, s’inscrit dans une volonté de maintenir la stabilité fiscale pour les ménages.

L’adoption du budget 2025, après le rejet d’une motion de censure par l’Assemblée Nationale, a permis de réviser les seuils d’imposition, offrant ainsi une protection contre l’érosion du pouvoir d’achat due à l’inflation. Cette revalorisation du barème de 1,8 % répond directement à la nécessité de ne pas alourdir la charge fiscale des contribuables dont les revenus n’augmentent pas au-delà du taux d’inflation. En l’absence de cette réindexation, près de 380 000 foyers auraient vu leur impôt sur le revenu augmenter de manière significative.

Cette mesure n’est pas sans précédent, puisque chaque année, l’ajustement du barème fiscal est pratiqué pour tenir compte de l’inflation. Toutefois, la situation politique exceptionnelle ayant mené à la censure du gouvernement précédent avait initialement suspendu cette procédure. La récente approbation du budget 2025 a donc permis de rétablir cette pratique, offrant un répit fiscal à plusieurs centaines de milliers de contribuables.

De plus, cette revalorisation du barème a des implications directes sur le nombre de contribuables assujettis à l’impôt. Ainsi, 600 000 Français se trouveront désormais exemptés de l’impôt sur le revenu. Les seuils des tranches d’imposition ont également été revus à la hausse, offrant une meilleure correspondance avec les niveaux de revenus actuels. Par exemple, un contribuable dont les revenus annuels en 2024 seront inférieurs à 11 497 euros ne sera plus imposable, contre un seuil précédent de 11 294 euros. Ceux dont les revenus se situent entre 11 497 et 29 315 euros seront taxés à 11 %, et ceux entre 29 315 et 83 823 euros à 30 %.

Cette révision fiscale, bien que technique, reflète une volonté de maintenir une équité dans la fiscalité en période d’inflation. Elle témoigne également de l’importance accordée par le gouvernement à la justice fiscale et à la protection des classes moyennes et modestes face aux fluctuations économiques. Cependant, cette mesure, tout en étant bénéfique pour certains, ne répond pas à toutes les attentes des contribuables et pourrait nécessiter des ajustements supplémentaires pour s’adapter aux évolutions économiques futures.

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France

La France s’enfonce dans la crise du logement, alerte un rapport

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La France s'enfonce dans la crise du logement, alerte un rapport

La crise du logement en France s’aggrave, selon un rapport alarmant de la Fondation pour le logement des défavorisés, qui déplore l’inaction du gouvernement.

L’année 2024 a été marquée par une aggravation significative de la crise du logement en France, d’après un rapport alarmant de la Fondation pour le logement des défavorisés. Ce document souligne une montée en flèche des sans-abris et des mal-logés, ainsi qu’une baisse dramatique de la construction de logements. La Fondation dénonce un manque de volonté politique face à une situation de plus en plus critique.

Le rapport révèle que le nombre de personnes sans domicile fixe a augmenté de 145% sur les douze dernières années, atteignant 350.000 individus. Parallèlement, 4,2 millions de personnes vivent dans des conditions de logement précaires. Cette situation s’est traduite par un nombre record de 735 décès dans la rue en 2024, illustrant l’urgence de la crise. Chaque soir, entre 5.000 et 8.000 personnes, dont un nombre important d’enfants, sont refoulées des centres d’hébergement d’urgence faute de place.

La Fondation pointe du doigt une politique gouvernementale marquée par « l’attentisme et le renoncement ». Après sept mois sans un ministre du logement capable de prendre des décisions significatives, l’année a été qualifiée de « presque blanche » en matière de politiques publiques. Les deux principales mesures du gouvernement, l’extension du prêt à taux zéro et la défiscalisation des donations, ont été jugées « assez contestables » par la Fondation, soulignant leur inefficacité face à l’ampleur du problème.

Sur le terrain, la construction de logements a connu une chute vertigineuse. Les expulsions des lieux de vie informels ont atteint un record avec plus de 100.000 personnes délogées, ce que le rapport qualifie de « posture répressive vouée à l’échec » sans une approche globale des causes du mal-logement. Le marché immobilier est également en difficulté, avec une demande croissante pour les logements sociaux qui atteint près de 2,8 millions de ménages fin 2024, alors que l’offre diminue.

La Fondation pour le logement des défavorisés appelle à un changement de cap urgent. Elle propose de redonner des moyens d’action aux organismes HLM pour relancer la construction et de généraliser l’encadrement des loyers pour réguler le marché. Un focus particulier est également mis sur les personnes handicapées ou en perte d’autonomie, qui font face à des difficultés d’accès au logement encore plus prononcées, malgré la loi de 2005 visant à améliorer leur situation.

Ce rapport peint un tableau sombre de la situation du logement en France, dans un contexte de paupérisation croissante et d’inégalités exacerbées. La Fondation insiste sur la nécessité de mesures concrètes et immédiates pour inverser cette tendance alarmante.

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