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Des stocks au plus bas, une collecte difficile: la France manque de sang

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Des stocks au plus bas, une collecte qui peine à redémarrer: le président de l’Etablissement français du sang (EFS), François Toujas, a solennellement appelé jeudi au don de sang, sous peine d’en arriver à une situation « très inquiétante ».

Un appel d’urgence lancé fin août, avant la rentrée, n’a pas eu les effets escomptés, alors que « c’est aussi un enjeu de sécurité sanitaire », explique-t-il dans une interview à l’AFP en marge de l’inauguration à Nice d’une maison du don agrandie, modernisée et mieux placée en centre-ville.

Q: L’état des réserves de sang est-il critique?

R: « La situation est difficile et pourrait devenir très inquiétante dans les jours ou semaines qui arrivent si les stocks ne s’amélioraient pas.

On est à moins de 15 jours de stock, 13 jours au jour d’aujourd’hui et si la situation ne s’améliore pas, ce que je n’imagine pas, il sera difficile de prendre en charge correctement les patients.

La loi nous oblige à avoir 12 jours de réserve. C’est un combat quotidien: on doit collecter 10.000 poches par jour car les besoins des patients sont permanents. Plus de 60% des transfusions ont lieu lors d’interventions programmées à l’hôpital pour des patients en traitements au long cours.

Il est nécessaire de se remobiliser pour faire remonter significativement le stock de sang.

Q: Pourquoi les stocks sont-ils au plus bas?

R: « Nous venons de vivre des mois très difficiles liés à l’épidémie. Nous n’avons plus la même capacité à collecter dans les universités, les écoles ou dans les entreprises qui ont continué le télétravail pour beaucoup d’entre elles et dont les directions des ressources humaines (DRH) ont d’autres priorités.

Or, il ne peut pas y avoir de +télédon+ et il faut pouvoir favoriser les absences pour que les salariés donnent.

Dans les universités, nous avons arrêté les collectes lors du confinement et elles ont du mal à être redéployées, tout comme dans les territoires, où avaient lieu 40.000 collectes mobiles délocalisées par an, dans des salles municipales prêtées, aujourd’hui occupées pour les tests PCR.

La mise en oeuvre de strictes mesures sanitaires, comme la désinfection des lits, a aussi réduit les cadences de prélèvements.

Quand on ajoute toutes ces contraintes, c’est inédit. On est obligé de collecter autant avec des possibilités de collecte réduites de 25%, alors que le retour à une activité hospitalière plus normale se confirme en septembre.

Q: Faudra-t-il en arriver à payer les donneurs ?

R: « Jamais! Il y a très peu de pays où ça se fait, et l’organisation de la solidarité et le don dans un modèle éthique et non rémunéré sont une des meilleures garanties de la sécurité du système, j’en suis intimement convaincu.

Je compte sur la réaction citoyenne. Tout le monde, de 18 à 70 ans, quel que soit son groupe sanguin, doit pouvoir donner. J’en appelle particulièrement aux jeunes pour qu’ils prennent rendez-vous dans un de nos centres. La situation épidémique fait qu’on ne peut pas organiser de collectes dans les établissements scolaires ou les universités.

Les 25-30 ans sont les plus nombreux à donner, ils représentent un tiers des donneurs mais ce sont ceux qui reviennent le moins souvent. La fidélité s’accroît avec l’âge. Le donneur régulier est plutôt une femme de plus de 40 ans, donnant en moyenne près de deux fois par an.

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France

Macron nomme Bayrou à Matignon pour tenter de dénouer la crise politique

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Macron nomme Bayrou à Matignon pour tenter de dénouer la crise politique

Emmanuel Macron place ses espoirs en François Bayrou pour apaiser les tensions politiques. Le nouveau Premier ministre devra naviguer entre les exigences des partis et les impératifs économiques.

Emmanuel Macron a pris une décision audacieuse en nommant François Bayrou à Matignon, espérant ainsi résoudre la crise politique qui sévit depuis la dissolution de l’Assemblée nationale et la censure de Michel Barnier. Cette nomination, annoncée vendredi, marque un tournant dans la stratégie du président pour rétablir la stabilité politique.

L’objectif de cette nomination est clair : réconcilier les différentes factions politiques. Bayrou, figure emblématique du centre et allié de longue date de Macron, a pour mission de dialoguer avec les partis de l’opposition, des communistes à la droite, afin de trouver un terrain d’entente. Son expérience politique, notamment en tant que ministre de l’Éducation et candidat à la présidence, lui confère une stature de conciliateur. Cependant, sa tâche s’annonce ardue dans un contexte où les défis économiques et sociaux sont pressants.

L’urgence du budget pour 2025, laissé en suspens par la censure, impose une priorité immédiate. Avec une dette publique et un déficit qui pèsent lourdement, Bayrou devra naviguer entre les attentes des agriculteurs mécontents et les exigences des entreprises en difficulté. La pression est d’autant plus forte que l’Assemblée nationale examinera lundi un projet de loi spéciale visant à éviter une paralysie de l’État.

Le nouveau Premier ministre devra également composer avec les partis d’opposition. Bien que la gauche soit divisée sur son soutien, les Républicains et le Rassemblement national ont adopté des positions nuancées. Le gouvernement d’intérêt général que Bayrou est chargé de former devra être « resserré », selon les mots de l’entourage présidentiel, et se concentrer sur les priorités nationales sans recourir aux mesures controversées comme le 49.3.

Bayrou a été préféré à d’autres candidats potentiels comme Bernard Cazeneuve ou Sébastien Lecornu, reflétant la volonté de Macron de renforcer le centre et d’éviter une cohabitation. Sa nomination, bien que consensuelle, n’est pas sans critiques. La France insoumise prépare déjà une motion de censure, tandis que les socialistes et les communistes exigent des garanties sur la politique gouvernementale.

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Garde d’enfant: la Cour des Comptes recommande de favoriser les congés parentaux

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Garde d'enfant: la Cour des Comptes recommande de favoriser les congés parentaux

La Cour des Comptes suggère d’allonger le congé maternité et de mieux indemniser le congé parental pour soulager la demande de places en crèches, tout en soulignant les défis financiers et structurels du système actuel.

La Cour des Comptes, dans un rapport publié récemment, met en avant la nécessité de réformer les dispositifs de garde d’enfants pour atténuer la pression sur les structures d’accueil. En proposant une extension du congé maternité et une amélioration de l’indemnisation du congé parental, elle vise à réduire la demande pour des places en crèche, un mode de garde devenu particulièrement coûteux et difficile à gérer en raison de la pénurie de professionnels qualifiés.

Le rapport souligne que le congé maternité en France, actuellement de 16 semaines pour les deux premiers enfants, est relativement court par rapport à d’autres pays de l’OCDE. Un allongement d’un mois pourrait libérer environ 35.000 places d’accueil, avec un coût net annuel de 350 millions d’euros. Cette mesure, bien que représentant un investissement financier significatif, pourrait offrir une solution à la fois économique et sociale en encourageant la garde parentale.

De plus, la Cour des Comptes recommande une meilleure indemnisation du congé parental, actuellement plafonnée à 449 euros par mois, pour rendre ce choix plus attractif. Cette approche pourrait réduire le besoin de quelque 70.000 places de garde, pour un coût net de 360 millions d’euros par an. Cette stratégie est d’autant plus pertinente que le financement public privilégie actuellement l’accueil en crèche, qui représente un coût élevé pour les finances publiques.

Le rapport met également en lumière les défis structurels du système de garde d’enfants en France. La moitié des assistantes maternelles, un maillon essentiel de l’accueil individuel, devraient partir à la retraite d’ici 2030, ce qui pourrait exacerber la pénurie de places. Par ailleurs, la création de 200.000 places supplémentaires promise par l’ancienne Première ministre Elisabeth Borne s’annonce coûteuse, avec une estimation de 3 milliards d’euros supplémentaires.

Enfin, la Cour des Comptes appelle à un renforcement de la qualité d’accueil, critiquant le système de financement actuel qui ne favorise pas nécessairement l’amélioration de cette qualité. Elle note des inégalités territoriales et sociales significatives, avec une famille sur cinq peinant à trouver une solution de garde, notamment pour les parents travaillant en horaires atypiques. Ce rapport met ainsi en évidence la nécessité d’une révision globale des politiques de garde d’enfants pour répondre aux besoins actuels et futurs des familles françaises.

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Nice : une attraction du marché de Noël retirée par la mairie après une vive polémique

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Nice : une attraction du marché de Noël retirée par la mairie après une vive polémique

La présence d’un automate à l’effigie d’une serveuse a déclenché un tollé, forçant la mairie de Nice à réagir et à supprimer l’attraction.

À l’occasion des festivités de fin d’année, la ville de Nice a dû faire face à une controverse inattendue. Une animation au sein du marché de Noël, représentant une femme automate qui servait des boissons en échange d’une pièce insérée dans son décolleté, a suscité l’indignation de plusieurs associations féministes. Ces dernières ont rapidement pointé du doigt le caractère déplacé de cette attraction, la qualifiant de « sexiste » et « inappropriée ».

L’association Nous Toutes 06, accompagnée par le compte Instagram « Pépite Sexiste », n’a pas manqué de critiquer la mairie pour avoir non seulement permis cette animation, mais également pour avoir partagé une vidéo promotionnelle sur ses réseaux sociaux. Cette vidéo montrait l’automate en action avec la légende « Alice vous sert à boire au village de Noël jusqu’à 19h », provoquant un tollé parmi les internautes et les associations concernées. La critique portait sur l’objectification du corps féminin et la trivialisation des violences sexistes et sexuelles.

Face à la montée des protestations, la mairie de Nice a rapidement pris la décision de retirer l’automate de son emplacement au marché de Noël. La municipalité a également effacé la vidéo promotionnelle de ses réseaux sociaux, reconnaissant que l’animation était inappropriée. La compagnie Bitonio, responsable de cette animation, a indiqué avoir été engagée par la ville pour animer le village de Noël, mentionnant que cette attraction avait été acceptée sans heurt dans d’autres villes européennes.

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