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Cinq tendances de consommation renforcées par le Covid-19

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Soigner son intérieur plutôt que sa garde-robe, préparer un éventuel reconfinement, arbitrer les dépenses… Certaines tendances de consommation découlant de l’épidémie de Covid-19 ont persisté pendant l’été et les enseignes s’adaptent, estimant qu’il n’y aura pas, en la matière, de « retour à la normale ».

Tout pour la maison

Le fameux Bazar de l’Hôtel de Ville (BHV) était déjà bien connu pour ses rayons bricolage, mais sa directrice Amandine de Souza, arrivée aux commandes il y a deux ans, a impulsé un renforcement du segment incluant aussi maison et loisir. A raison, puisqu’à l’heure actuelle l’équipement de maison pèse pour 60% du chiffre d’affaires du grand magasin de la rue Rivoli, contre 40% pour la mode, alors que le rapport était de 50-50 un an plus tôt. « On tend vers du 65-35 », a-t-elle expliqué mercredi.

L’ensemble des acteurs ont observé un même dynamisme de l’équipement de maison, que ce soit en matière de bricolage, d’aménagement ou d’équipement de bureau. A Bureau Vallée, Adrien Peyroles a constaté une explosion du marché de l’impression, qui se poursuit depuis le confinement. « Il est difficile de s’approvisionner sur ces produits, ça devient presque de la débrouille pour le faire ». Autre star, le fauteuil de bureau.

Textile et hygiène-beauté en repli

En revanche, télétravail et masques continuent de pénaliser les secteurs du textile et de l’hygiène-beauté; le spécialiste des ventes en grande distribution Nielsen relève que les dépenses en rouge à lèvres, mais aussi en maquillage du visage et des yeux, demeurent en baisse par rapport aux niveaux de 2019.

Les chiffres d’affaires habillement et textile des distributeurs ont enregistré à fin juillet un recul de 20% par rapport à la même période 2019, selon une étude de l’Institut français de la mode (IFM). « Le recul du marché au cours de l’année 2020 devrait dépasser celui observé au cours de la période 2007-2019 (-17%) », anticipe-t-il.

Petite consolation, la crise a « fortement stimulé les achats en ligne », précise l’IFM. Cela vaut notamment pour Veepee, Zalando et le spécialiste de la vente d’occasion -une autre tendance persistante- Vinted, selon une étude menée cette fois par Kantar, sur le premier semestre 2020.

Prime au « phygital »

Allergiques aux néologismes et réfractaires aux anglicismes, attention: le futur de la distribution sera « phygital » ou « omnicanal », estiment les spécialistes. Plus question d’opposer e-commerce et magasins « en dur », les différents acteurs ont profité de la crise pour « accélérer leur transformation digitale », explique le vice-président de l’association du e-commerce européen, Marc Lolivier.

Commander en ligne et aller chercher en magasin, commander en magasin une pièce qui n’est plus en stock, « il faut que les échanges soient très fluides entre le réseau physique, le site internet, et toutes les actions qu’on peut mettre en place », explique dans un entretien à l’AFP le spécialiste de la restructuration d’entreprises Philippe Favre, président du distributeur sportif Go Sport.

Evolution du parc magasin

L’agence de notation Moody’s avertit que, pour de nombreux distributeurs européens et américains, il sera difficile de retrouver les niveaux de revenus de 2019 avant « au moins deux ans ». Conséquence: « dans cinq ans, nous nous attendons à ce qu’il y ait beaucoup moins de magasins, tandis que la pression sur les marges va s’intensifier ».

Les distributeurs vont en effet devoir investir pour assurer leur transition numérique et, avec des ventes moins importantes, devront réduire la voilure sur d’autres postes de dépenses. Pour Moody’s, ce sera particulièrement sensible aux États-Unis, y compris pour des centres commerciaux tout entiers.

Consommation plus arbitrée?

« Le cycle des actualités relatives au Covid-19 n’influence plus les tendances des biens de grande consommation en Europe, au contraire, de nouveaux modèles socio-économiques et comportementaux sont entrés en jeu et façonnent le futur de la grande consommation », affirme le cabinet Nielsen. Entre incertitudes sanitaires et économiques, il anticipe que « les consommateurs vont être encore plus vigilants quant au contenu de leurs courses alimentaires ».

Cela vaut pour ceux qui ont vu leur pouvoir d’achat amputé, mais aussi pour les autres. « Il va falloir concilier les habitudes d’achat mises en place depuis des années avec la nouvelle réalité d’aujourd’hui, où les priorités en matière de santé et de budget se côtoient », estime Scott McKenzie, responsable de l’entité Nielsen Intelligence.

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Société

Paris 2024: à 24H de la fête officielle, une « contre-cérémonie » pour les plus pauvres

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Paris 2024: à 24H de la fête officielle, une "contre-cérémonie" pour les plus pauvres

Plusieurs centaines de personnes étaient rassemblées jeudi en fin de journée à Paris, à l’appel de 72 organisations, pour dénoncer les « conséquences sociales » sur « les plus précaires » des Jeux olympiques qui s’ouvrent vendredi soir.

À la veille de l’ouverture officielle des Jeux olympiques de Paris 2024, environ 300 personnes se sont réunies place de la République pour protester contre les effets néfastes de l’événement sur les populations les plus vulnérables. Sous la banderole « JO de l’exclusion: 12.500 personnes expulsées – le revers de la médaille – #nettoyage social », les manifestants, issus de diverses organisations telles que Solidaires, Saccage2024, Attac France et Youth for Climate, ont exprimé leur mécontentement.

Arthur, membre de Saccage2024, a critiqué les JO en déclarant qu’ils ne profitent ni aux habitants ni aux travailleurs, mais uniquement aux promoteurs et sponsors. Nicolas, militant de Greenpeace, a dénoncé l’ignorance des crises écologique et sociale par les organisateurs, pointant du doigt Coca Cola comme étant le plus grand pollueur plastique mondial.

Le syndicat Solidaires a également publié un communiqué fustigeant la surexploitation des travailleurs, l’abus de bénévolat, les menaces contre le droit de grève, la destruction de l’environnement et la perte de logements, obligeant les personnes sans-abri à se déplacer.

Les associations présentes ont également souligné l’augmentation des démantèlements de campements illégaux peuplés majoritairement de migrants autour de Paris à l’approche des Jeux. Ginevra Caterino, coordinatrice de Watizat, a alerté sur l’impact négatif de ces expulsions sur la santé mentale des personnes concernées.

Le collectif Le Revers de la médaille a dénoncé un « sprint final du nettoyage social » avant la cérémonie d’ouverture des Jeux, prévue vendredi après-midi. Yann Manzi, fondateur d’Utopia 56, a réclamé que les fonds dépensés pour des projets comme le nettoyage de la Seine soient redirigés vers l’hébergement des plus vulnérables.

En parallèle, des manifestations sur la place de la République ont également abordé des questions politiques, avec des slogans contre la complicité de Macron avec Israël et des contre-manifestations dénonçant l’antisémitisme.

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Économie

EDF : Record de bénéfice net à 7 milliards d’euros, une hausse de 21% au premier semestre

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EDF : Record de bénéfice net à 7 milliards d'euros, une hausse de 21% au premier semestre

EDF a amélioré son bénéfice net de 21% à 7 milliards d’euros au premier semestre, fort du redressement de la production nucléaire et hydraulique, mais s’attend à ce que la baisse des prix de l’électricité sur les marchés pèse sur ses résultats à la fin de l’année.

EDF a enregistré une hausse record de 21% de son bénéfice net, atteignant 7 milliards d’euros au premier semestre. Cette performance est attribuée à l’augmentation de la production nucléaire et hydraulique, signe des efforts importants des équipes d’EDF pour restaurer une production électrique élevée, selon le PDG Luc Rémont.

En France, la production nucléaire a progressé de 19,4 térawattheures (TWh) pour atteindre 177,4 TWh. EDF prévoit que la production nucléaire en 2024 atteindra le haut de la fourchette estimée de 315-345 TWh, et confirme les prévisions pour 2025 et 2026 à 335-365 TWh.

Le groupe a surmonté une année difficile en 2022, marquée par des problèmes de corrosion dans ses centrales et une baisse de production nucléaire, clôturant 2023 avec un bénéfice net de 10 milliards d’euros. En 2022, EDF avait été contraint de vendre de l’électricité à prix réduit à ses concurrents, ce qui l’avait empêché de profiter de la hausse des prix. Cette restriction n’a pas été reconduite en 2023, permettant à EDF de tirer parti des prix élevés de l’électricité.

Cependant, la tendance s’inverse avec une baisse rapide des prix sur les marchés, ce qui devrait affecter négativement la rentabilité d’EDF au second semestre 2024. Le groupe anticipe un recul significatif de l’Ebitda par rapport à l’année précédente, en raison de cette baisse des prix. Luc Rémont a souligné la nécessité pour EDF d’anticiper cette baisse en mettant en œuvre des mesures de transformation et de performance économique pour maintenir une capacité de financement suffisante pour les investissements dans la transition énergétique.

EDF, toujours lourdement endetté à hauteur de 54,2 milliards d’euros, doit gérer des défis industriels et financiers majeurs, nécessitant environ 25 milliards d’euros d’investissements annuels. En plus de la gestion de son parc vieillissant, EDF doit financer la construction de nouveaux réacteurs, l’essor de sa production éolienne et solaire, et a récemment inscrit une provision de 3,3 milliards d’euros pour l’entreposage des combustibles usés.

Le groupe met actuellement la dernière touche aux opérations de démarrage de son réacteur de nouvelle génération EPR à Flamanville, avec une première réaction nucléaire imminente et une connexion au réseau prévue quelques semaines après. EDF mise sur son plan « Ambitions 2035 » pour accompagner les clients dans la réduction de leur empreinte carbone, produire plus d’électricité décarbonée, développer les réseaux et accélérer sur les solutions de flexibilité pour répondre aux besoins du système électrique.

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France

La SNCF victime d’une « attaque massive » sur son réseau, le trafic fortement perturbé

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La SNCF victime d’une "attaque massive" sur son réseau, le trafic fortement perturbé

La circulation des TGV est particulièrement perturbée, notamment à Paris. Cela serait dû à « plusieurs actes de malveillance concomitants », rapporte la SNCF, dont des incendies à proximité des lignes à grande vitesse. Selon le PDG de la SNCF, 800 000 personnes sont affectées par ces sabotages.

À quelques heures de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques, le trafic ferroviaire à Paris connaît de fortes perturbations. La nuit précédente, plusieurs actes de vandalisme ont ciblé les lignes à grande vitesse (LGV) Atlantique, Nord et Est, causant des incendies volontaires et des coupures de câbles. La SNCF a précisé que ses équipes sont déjà mobilisées pour effectuer les réparations nécessaires.

Les perturbations ont principalement touché la gare Montparnasse, où un incendie à Courtalain (Eure-et-Loir) a entraîné des retards sur les trains à destination de Toulouse, Hendaye, Brest et Quimper. Le service vers la Bretagne et le Pays de la Loire est réduit à trois trains par heure et par sens, tandis que l’Aquitaine n’en compte que deux. À la gare du Nord, un train Paris-Lille a été annulé, et les trains Eurostar ont accumulé une heure de retard. La gare de l’Est a également été impactée, avec des retards de 1h30 pour les destinations vers Strasbourg, Nancy et Metz.

Face à ces difficultés, la SNCF a recommandé aux voyageurs de reporter leurs déplacements et a assuré que tous les billets seraient échangeables et remboursables. La ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra, a condamné ces actes de sabotage, les qualifiant de « consternants » et soulignant que « jouer contre les Jeux, c’est jouer contre la France ». Le PDG de la SNCF, Jean-Pierre Farandou, a estimé que 800 000 clients étaient touchés par ces incidents. Gabriel Attal, sur Twitter, a également condamné ces actes et exprimé sa solidarité avec les voyageurs affectés.

Ces actes de malveillance surviennent à un moment critique, perturbant non seulement le trafic ferroviaire, mais aussi l’esprit de célébration et de rassemblement des Jeux olympiques. Les autorités et la SNCF travaillent sans relâche pour rétablir le service normal et assurer la sécurité des voyageurs.

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