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Depardieu accusé de violences sexuelles par 13 femmes dans « Mediapart », il dément

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Depardieu accusé de violences sexuelles par 13 femmes dans « Mediapart », il dément

Déjà mis en examen pour « viols » et « agressions sexuelles », l’acteur français de 74 ans est désormais sous le coup de nombreux témoignages supplémentaires pour des actes qui seraient survenus sur onze tournages.

Un peu plus de trois ans après avoir été mis en examen pour « viols » et « agressions sexuelles » après une plainte déposée par la comédienne Charlotte Arnould, Gérard Depardieu est de nouveau sur le banc des accusés. Treize femmes témoignent dans Mediapart, ce mardi 11 avril, des violences sexuelles dont elles ont été témoins ou victimes de la part de l’acteur.

Certaines ont préféré rester anonymes, comme Florence. Elle n’a jamais oublié sa rencontre avec Gérard Depardieu sur le tournage du film Hello Goodbye (2008). « Aaaah ces petits seins », aurait-il lancé en la voyant arriver, avant de mettre « sa main entre [ses] jambes ». Une autre fois, devant plusieurs personnes et au lieu de répéter son texte, il aurait dit « Je vais te lécher ta petite chatte » ou encore « T’aimes te faire défoncer la rondelle ».

Sarah Brooks, avec qui Gérard Depardieu a tourné pour la série Netflix Marseille (2016), se souvient, elle, d’une photo de groupe avec les autres membres du casting, au cours de laquelle le comédien aurait mis la main dans son mini-short.

Elle la retire une première fois, puis « lui enlève une deuxième fois et je dis tout fort : “Il y a Gégé qui met sa main dans mon short.” Il a répondu : “Bah quoi, je pensais que tu voulais réussir dans le cinéma ?” Tout le monde a ri, du coup, il a continué. J’étais super mal, c’était hyper humiliant », confie-t-elle à Mediapart.

Onze tournages

Le site d’investigation, qui précise que l’enquête est le fruit de deux ans de travail, a recueilli de nombreux témoignages similaires. Les faits racontés se seraient déroulés sur le tournage de onze films entre 2004 et 2022, dont La Môme et Disco. Aucune des personnes ayant témoigné n’a, pour l’heure, porté plainte, mais trois d’entre elles ont apporté leur témoignage à la justice.

Alors même que la plupart des réalisateurs interrogés disent n’avoir rien vu ni entendu – seul le cinéaste Fabien Oteniente dit avoir demandé à Gérard Depardieu de « bien » se comporter– d’autres récits retranscrits dans l’article tendent à expliquer que l’attitude de l’acteur était connue de tous. « On disait qu’il débordait avec les femmes », raconte, par exemple, la directrice de casting Graziella Jullian.

La comédienne et scénariste Alysse Hallali – 17 ans, quand elle tourne dans L’autre Dumas – ajoute qu’à son arrivée sur le tournage, lorsqu’elle a demandé à une habilleuse comment était l’acteur, on lui aurait répondu « qu’il était sympa, mais il qu’il avait les mains baladeuses et faisait des remarques sexuelles ».

D’après Mediapart, un élément revient souvent dans les témoignages : « L’asymétrie entre, d’un côté, des femmes souvent jeunes, précaires, débutant leur carrière, et de l’autre, un acteur mondialement connu, dont la seule présence permet parfois de financer le film », écrit la journaliste Marine Turchi, spécialiste des violences sexuelles.

Gérard Depardieu dément

De son côté, Gérard Depardieu dément « formellement l’ensemble des accusations susceptibles de relever de la loi pénale ». Par le biais de ses avocats qui ont transmis à Mediapart une réponse, il est dit qu’il « n’entend pas répondre à ce véritable réquisitoire, qui brasse pêle-mêle des sujets très divers dont certains relèvent d’appréciations très subjectives et/ou de jugements moraux ».

Ces accusations ne sont toutefois pas une première. Charlotte Arnould, née en 1995 et âgée de 22 ans au moment des faits qu’elle a dénoncés, s’était présentée à la gendarmerie de Lambesc (Bouches-du-Rhône) fin août 2018 en affirmant avoir été violée quelques jours plus tôt à deux reprises au domicile parisien de Gérard Depardieu, un hôtel particulier du VIe arrondissement de Paris.

Après avoir d’abord été classée sans suite par le parquet de Paris, l’affaire a été confiée en 2020 à une juge d’instruction parisienne qui a finalement mis en examen Gérard Depardieu le 16 décembre 2020 pour « viols » et « agressions sexuelles », le laissant libre sans contrôle judiciaire. Le monument du cinéma français avait déposé, en mai 2021, une requête pour demander la nullité de sa mise en examen concernant ces faits. Une demande déboutée, au mois de mars 2022, par la justice. L’enquête suit son cours.

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