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Économie

Crise sidérurgique au Royaume-Uni : le gouvernement Starmer passe à l’offensive pour sauver British Steel

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Face à la menace d’une fermeture imminente des hauts fourneaux, Londres active un plan d’urgence pour reprendre les rênes de l’industrie nationale.

Le gouvernement britannique a pris une mesure exceptionnelle en convoquant le Parlement en urgence ce samedi. L’objectif : adopter une loi permettant à l’État d’intervenir directement dans la gestion de British Steel, dont les installations clés risquent de cesser leur activité dans les prochaines semaines. Le Premier ministre Keir Starmer a justifié cette décision par la nécessité de préserver l’emploi et la souveraineté industrielle du pays.

Les députés, interrompus dans leurs congés pascaux, ont été rappelés pour examiner ce texte visant à sécuriser l’avenir du site de Scunthorpe, dans le nord de l’Angleterre. Près de 3 000 postes pourraient être menacés si les deux derniers hauts fourneaux du pays venaient à fermer, comme l’a annoncé l’entreprise fin mars. British Steel, propriété d’un groupe chinois depuis son sauvetage en 2020, invoque des pertes financières importantes et un contexte économique défavorable.

Les autorités britanniques explorent toutes les pistes, y compris une nationalisation partielle ou totale, pour éviter un scénario catastrophe. Des discussions étaient déjà en cours avec l’actionnaire chinois, mais les négociations n’ont pas abouti à une solution viable. Le gouvernement assure agir « de bonne foi » tout en rappelant que la production d’acier reste un enjeu stratégique pour le Royaume-Uni, seul membre du G7 à ne plus disposer d’une capacité autonome dans ce secteur.

Cette crise intervient dans un climat de tensions commerciales internationales, notamment avec les États-Unis, qui ont récemment imposé des droits de douane sur les importations d’acier. Contrairement à l’Union européenne, Londres n’a pas riposté, espérant conclure un accord bilatéral avec Washington.

Les syndicats, dont Unite et Community, saluent l’initiative gouvernementale, estimant qu’une reprise en main par l’État est la seule issue pour sauver l’outil industriel. Pour Sharon Graham, secrétaire générale d’Unite, cette législation d’urgence marque une étape décisive vers une solution pérenne. La balle est désormais dans le camp des parlementaires, qui devront trancher dans la journée.

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