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« Crise explosive » en Guadeloupe: l’exécutif appel au calme et annonce une « instance de dialogue »

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L’exécutif a vivement condamné lundi les violences urbaines et pillages et appelé au calme face à la « crise très explosive » en Guadeloupe, en proie à une contestation sociale liée à l’obligation vaccinale contre le Covid, en reconnaissant « un dialogue nécessaire » avec les élus.

Après avoir « condamné avec la plus extrême fermeté » les violences, le Premier ministre Jean Castex a annoncé la création d’une « instance de dialogue » afin de « convaincre et d’accompagner individuellement, humainement » les professionnels concernés par l’obligation vaccinale. Finalement testé positif au Covid-19, il s’exprimait à l’issue d’une réunion qui s’est tenue en visioconférence avec les élus de l’île antillaise.

« Une mission du ministère de l’Intérieur sera à pied d’œuvre sur place dès demain pour examiner avec eux les voies et moyens pour permettre les conditions de déploiement de l’obligation vaccinale et discuter aussi des sujets propres au fonctionnement du service départemental d’incendie et de secours de Guadeloupe », a poursuivi le chef du gouvernement, alors que les pompiers font partie des forces vives de la contestation.

Plus tôt dans la journée, Emmanuel Macron a assuré la Guadeloupe de la « solidarité » de la nation et demandé de « ne rien céder au mensonge et à la manipulation par certains de cette situation ».

« On ne peut pas utiliser la santé des Françaises et des Français pour mener des combats politiques » et « il faut que « l’ordre public soit maintenu », a-t-il souligné sur un ton apaisant.

Atténuer des aspects « crispants »

L’exécutif veut calmer le jeu d’autant que la tension monte également en Martinique voisine où un appel à la grève générale lancé par 17 organisations syndicales aux revendications variées, dont la fin de l’obligation vaccinale pour les soignants, a conduit à des blocages qui ont paralysé une bonne partie de l’activité économique.

En Guadeloupe, la préfecture a annoncé dans la soirée envisager une « mesure de limitation des ventes » de carburant face au risque de pénurie, rétropédalant avoir indiqué l’instauration immédiate et jusqu’au 28 novembre d’une telle mesure, à 20 litres par prise.

Le président du Conseil départemental de la Guadeloupe, Jean-Philippe Courtois, interrogé sur RCI Guadeloupe après la réunion avec M. Castex, a estimé que les élus n’étaient « pas forcément satisfaits sur tous les points » mais a salué le fait d' »avoir été écoutés et qu’il y ait eu quelque peu une volonté d’atténuer le point de vue du gouvernement sur certains aspects qui aujourd’hui sont crispants ou bloquants sur le territoire ».

« Je ne peux pas dire que les conditions de retour au calme sont réunies, je pense qu’il faut continuer à travailler », a pour sa part déclaré au micro de RCI le député Max Mathiasin, qui a assuré que les élus n’avaient « pas voulu (se) substituer aux organisations syndicales » en demandant à rencontrer le chef du gouvernement.

Le Collectif d’organisations en lutte contre l’obligation vaccinale et le pass sanitaire en Guadeloupe a déclaré lundi dans un communiqué « n’avoir eu aucune réunion, ni avec les parlementaires, ni avec les élus de Guadeloupe concernant les revendications portées par le collectif d’organisations et confirment n’avoir mandaté quiconque pour négocier quoique ce soit en son nom ».

« Fusil à pompes »

La Guadeloupe, qui connaît un fort taux de chômage atteignant 35% chez les jeunes, est secouée aujourd’hui par un mouvement, ayant pour origine la contestation de l’obligation vaccinale des soignants, qui a dégénéré en crise sociale émaillée de nombreuses violences dans la nuit de jeudi à vendredi, quand ont débuté des violences et des pillages.

Menace avec un « fusil à pompe », médecin « tenu en joue », l’Agence régionale de santé de Guadeloupe a fustigé « les agressions physiques que les professionnels de santé ont subies ces derniers jours alors qu’ils allaient soigner les pères, les mères et les enfants de Guadeloupe ».

Face à une situation se détériorant rapidement, le gouvernement a envoyé 200 policiers et gendarmes, ainsi que 50 membres des unités du GIGN et du Raid – déployés dès leur descente d’avion -, portant à 2.250 les forces mobilisées sur place, tandis que le préfet a instauré un couvre-feu entre 18H00 et 05H00, jusqu’au 23 novembre.

L’accueil des élèves « dans les écoles, collèges et lycées » a été suspendu lundi par le rectorat, après une nuit plus calme que la précédente selon la préfecture.

Depuis l’été, le taux de vaccination a progressé en Guadeloupe, avec désormais un taux de près de 90% des soignants vaccinés, et approchant 50% dans la population générale – loin toutefois des plus de 75% de vaccinés en métropole.

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« Bavardage creux », « dérive préoccupante » : les politiques réagissent à l’allocution d’Emmanuel Macron

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"Bavardage creux", "dérive préoccupante" : les politiques réagissent à l'allocution d'Emmanuel Macron

Emmanuel Macron, dans son allocution, promet un gouvernement d’intérêt général, mais les critiques fusent de tous bords politiques.

Dans son discours adressé à la nation, Emmanuel Macron a esquissé une vision de la France unie sous un « gouvernement d’intérêt général », une rhétorique qui se veut rassembleuse. Pourtant, ce message semble avoir rencontré un mur de scepticisme et de critiques de la part de ses adversaires politiques.

Jean-Luc Mélenchon, leader de la France Insoumise, a vivement critiqué le discours présidentiel, le qualifiant de « bavardage creux et prétentieux ». Pour lui, l’utilisation de l’article 49.3 pour imposer des lois sans vote parlementaire est une atteinte directe à la démocratie, justifiant ainsi la censure du gouvernement Barnier. Cette censure, selon Mélenchon, n’est pas dirigée contre Barnier, mais contre la politique d’Emmanuel Macron lui-même.

De l’autre côté de l’échiquier politique, Jordan Bardella du Rassemblement National a également exprimé son inquiétude face à ce qu’il perçoit comme une « dérive préoccupante » de la macronie. Il suggère que le président s’éloigne des réalités du terrain et du peuple français.

Boris Vallaud du Parti Socialiste a quant à lui voté la motion de censure comme une « sanction d’un mauvais budget de la sécurité sociale », tout en appelant à un Premier ministre issu de la gauche. Cette critique vise non seulement le fond du discours mais aussi la forme, dénonçant une politique qui, selon lui, manque de considération pour les besoins sociaux.

Marine Tondelier, d’Europe Écologie Les Verts, a salué la prudence de Macron dans la nomination de son Premier ministre, mais n’a pas manqué de critiquer le ton « condescendant » du discours. Elle semble apprécier la retenue du Président dans sa précipitation à nommer un successeur à Barnier, mais déplore le manque de respect perçu dans son allocution.

Enfin, Rachida Dati, ancienne ministre, a indiqué que Macron devrait agir rapidement pour nommer un nouveau Premier ministre, reflétant une attente de décisions concrètes et rapides de la part du Président.

L’allocution d’Emmanuel Macron, bien que visant à rassurer et à fédérer, a plutôt suscité un concert de critiques, reflétant un fossé grandissant entre le chef de l’État et les représentants de diverses tendances politiques. Ce discours, loin de combler les divisions, semble les avoir accentuées, laissant le public informé dans l’attente de voir comment le Président répondra à cette vague de scepticisme.

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Macron face à la nation : un rendez-vous à 20h pour dissiper le flou

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Macron face à la nation : un rendez-vous à 20h pour dissiper le flou

Après la chute historique du gouvernement Barnier, Emmanuel Macron s’adressera aux Français jeudi soir. Une allocution attendue qui pourrait définir l’avenir politique du pays et du président lui-même.

La chute du gouvernement de Michel Barnier, renversé par une motion de censure à l’Assemblée nationale, a plongé la France dans une crise politique sans précédent depuis des décennies. Cette situation met également le président Emmanuel Macron sous une pression inédite, alors qu’il doit gérer à la fois une majorité relative fragilisée et des appels de l’opposition à sa démission.

Dans ce contexte tendu, l’annonce de l’Élysée d’une allocution présidentielle prévue à 20h jeudi suscite une attente considérable. Le chef de l’État, récemment rentré d’Arabie Saoudite, devra non seulement répondre à l’urgence politique créée par la chute de son Premier ministre, mais aussi rassurer un pays en quête de stabilité. Le silence persistant sur la nomination d’un successeur à Michel Barnier alimente les spéculations, renforçant l’importance de cette prise de parole.

Pour Emmanuel Macron, ce discours est une occasion cruciale de reprendre la main sur le récit politique. Il devra convaincre qu’il est encore en mesure de gouverner face à une Assemblée nationale frondeuse et une opinion publique de plus en plus critique. Ses opposants, notamment La France insoumise, ne manqueront pas de scruter chaque mot, prêts à amplifier la contestation si le message présidentiel ne répond pas aux attentes.

Alors que l’histoire de la Ve République n’a que rarement connu de telles impasses, l’intervention de 20h pourrait être déterminante pour définir non seulement les prochaines étapes institutionnelles, mais également l’avenir d’un mandat déjà marqué par des défis multiples. La France attend des réponses, et c’est désormais à Emmanuel Macron de les fournir.

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Réouverture de Notre-Dame: 6.000 policiers et gendarmes mobilisés, annonce le préfet de police

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Réouverture de Notre-Dame: 6.000 policiers et gendarmes mobilisés, annonce le préfet de police

La cathédrale Notre-Dame de Paris rouvre ses portes après une restauration titanesque. Un impressionnant dispositif de sécurité sera mis en place pour garantir la sérénité de l’événement.

La réouverture de la cathédrale Notre-Dame de Paris, prévue pour ce week-end, sera marquée par un dispositif de sécurité d’une ampleur exceptionnelle. Le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, a dévoilé les détails de cette opération lors d’une conférence de presse, soulignant l’importance de protéger cet événement symbolique et historique.

Le déploiement de 6.000 agents des forces de l’ordre, comprenant policiers et gendarmes, est prévu pour les deux jours de célébrations. Ce chiffre reflète l’engagement des autorités à garantir la sécurité de la cinquantaine de chefs d’État et de gouvernement attendus, ainsi que des milliers de visiteurs. Ce dispositif est comparable à celui mis en place pour la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques, illustrant ainsi la gravité de la situation sécuritaire.

Bien que Laurent Nuñez ait affirmé qu’aucune menace spécifique n’avait été identifiée, il a rappelé que la France demeure sous le coup d’un niveau de menace terroriste élevé. Pour faire face à ce risque, des mesures supplémentaires seront prises, notamment l’implication de militaires du dispositif Sentinelle et une attention particulière portée à la lutte contre les drones, sous l’égide de l’armée.

La brigade fluviale et la BRI, avec ses tireurs d’élite, seront également de la partie, renforçant ainsi la sécurité sur l’île de la Cité, où l’accès sera strictement contrôlé. Seuls les invités et les prestataires de services auront le droit d’accéder à cette zone historique, tandis que la circulation sera interdite.

Les préparatifs pour la réouverture ont déjà commencé, avec des restrictions de circulation mises en place dès mercredi. Cinq zones de confinement seront établies sur les quais hauts de la rive gauche pour accueillir jusqu’à 40.000 personnes samedi, tandis que la capacité de la cathédrale elle-même est limitée à 3.000 personnes.

Lors de cette conférence, le préfet de police était accompagné par des figures importantes de la vie parisienne, telles que Mgr Olivier Ribadeau Dumas, recteur de Notre-Dame, Patrick Bloche, premier adjoint à la maire de Paris Anne Hidalgo, et Ariel Weil, maire de Paris Centre, soulignant ainsi l’engagement collectif pour la réussite et la sécurité de cet événement.

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