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Covid-19: une partie de la France en sursis, le gouvernement jugé trop attentiste

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Le gouvernement veut prendre son temps pour décider de nouvelles restrictions sanitaires dans vingt départements couvrant Paris, Lyon et Marseille, où les cas de coronavirus menacent de flamber, une stratégie de riposte graduelle qui lui vaut des critiques d’attentisme.

Alors que Nice et Dunkerque s’apprêtent à vivre leur premier week-end de l’année 2021 confinés, toute la région parisienne, le Rhône, les Bouches-du-Rhône et une partie des Hauts-de-France et du Grand Est notamment se sont réveillés en sursis vendredi, placés sous « surveillance accrue » par l’exécutif.

Déjà soumis comme le reste de la France métropolitaine au couvre-feu de 18h, ces territoires pourraient se voir imposer dans une semaine des mesures encore plus strictes, dont des confinements locaux le week-end, si la situation continuait à se dégrader, a prévenu jeudi le Premier ministre Jean Castex, en promettant la concertation avec les élus.

Après avoir plaidé dès jeudi soir pour un confinement « tout court » de trois semaines, le premier adjoint de la maire de Paris, Emmanuel Grégoire, a tempéré ses propos vendredi matin, évoquant simplement « une hypothèse » à « mettre sur la table », qui ne pourrait « être prise qu’à l’échelle de l’Ile-de-France ».

« Il y a assez peu de scientifiques qui considèrent que, avec un confinement de trois semaines, on peut terrasser le virus et tout ouvrir », avait répondu un peu plus tôt le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, sur France Inter.

« Décrochage »

Néanmoins, face à la montée des nouvelles formes de coronavirus, notamment le variant anglais plus contagieux, et à une occupation toujours élevée des hôpitaux par les cas de Covid-19, plusieurs médecins et scientifiques ont critiqué le gouvernement, jugé trop attentiste.

138.771 nouveaux cas de Covid-19 ont été détectés la semaine dernière, contre 128.662 la semaine précédente, selon le bulletin hebdomadaire de Santé publique France, pour qui la situation reste « préoccupante ». En Ile-de-France, le taux d’incidence a grimpé de 240 à plus de 300 cas pour 100.000 habitants sur sept jours.

« On a l’impression que c’est vraiment reculer pour mieux sauter (…). On voit bien qu’il y a un décrochage qu’on attendait, à partir du moment où le variant anglais devient majoritaire, c’est une histoire mathématique assez simple », a commenté sur RTL Karine Lacombe, la cheffe du service maladies infectieuses à l’hôpital parisien Saint-Antoine.

« Dans une épidémie avec une évolution défavorable, dire à l’avance qu’on va attendre 10 jours (quoi qu’il arrive) pour décider, c’est courir à l’échec et courir toujours derrière le virus ! », a aussi taclé, sur Twitter, le professeur d’épidémiologie à l’université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines, Mahmoud Zureik.

De son côté, le chef du service néphrologie à l’hôpital de la Pitié Salpêtrière, Gilbert Deray a critiqué le « mantra présidentiel », qu’il a résumé en « +il ne faut pas que l’on dise que l’on a confiné le pays+ ».

« Qu’est-ce qu’il reste à Nice et à Dunkerque ? Plus rien, il leur reste le droit de travailler pendant la journée et de rentrer à 18 heures et demain c’est la moitié de la France qui va être comme ça », a-t-il mis en avant, jugeant cette politique « moins bonne que six à huit semaines du pays fermé comme ils ont fait en Italie ou en Grande-Bretagne pour redémarrer ».

Effets du vaccin

Mais Jean Castex a réaffirmé jeudi vouloir « tout faire pour retarder » un confinement strict, afin de « laisser à la vaccination le temps de produire ses effets ».

Et les toutes premières lueurs d’espoirs apparaissent. Santé publique France (SpF) a ainsi relevé que « les premiers effets » de la campagne de vaccination se dessinaient chez les plus de 75 ans, avec une baisse du taux d’incidence durant la semaine du 15 février, et, surtout, une « forte diminution » des décès (-22,5%, soit -143 morts) dans les établissements sociaux, dont font partie les Ehpad, la semaine précédente.

Mais la durée des restrictions et du climat anxiogène provoqué par la pandémie se fait aussi sentir. SpF a noté « une augmentation significative des états anxieux » dans la population (19,2 à 22,7%) et des états dépressifs (19,5 à 22,7%) entre janvier et février.

A Rennes, six étudiants sur dix présentaient « des signes de détresse psychologique » à l’issue du second confinement, selon une enquête menée auprès de trois grandes écoles.

Autre signe de précarisation: 9.100 étudiants ont bénéficié en janvier 2021 d’une aide spécifique ponctuelle attribuée par les services sociaux des Crous en cas de situation d’urgence ou de détresse avérée, soit une hausse de 39% par rapport à janvier 2020, a souligné vendredi la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES).

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Covid-19 : ce nouveau variant pourrait menacer les fêtes de Noël

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Covid-19 : ce nouveau variant pourrait menacer les fêtes de Noël

L’augmentation des cas relancée par cette nouvelle souche du virus selon les autorités sanitaires.

Un nouveau variant du Covid-19, baptisé JN.1 et appartenant à la même famille que l’Omicron, vient de faire son apparition en France, suscitant des inquiétudes à seulement trois semaines des festivités de Noël. Cette annonce relance l’attention des autorités sanitaires sur la situation épidémiologique du pays, à l’approche de la période festive.

Dans le dernier bulletin d’informations de Santé Publique France, une « poursuite de l’augmentation de la majorité des indicateurs » a été notée. Les prélèvements dans les eaux usées, réalisés dans douze stations à travers le pays, ont révélé une « forte augmentation (+24%) de la détection du SARS-CoV-2 » lors de la semaine du 27 novembre, indiquant ainsi une « circulation active du virus dans l’Hexagone ». De plus, dans les laboratoires, le taux de positivité a grimpé à 27,1%, soit une hausse de 2,8 points par rapport à la semaine précédente.

L’infectiologue Bruno Lina a partagé avec nos confrères son observation selon laquelle « ce lignage est en train de remplacer tous les autres, de façon lente mais durable. On a 50% des virus détectés en France qui appartiennent à ce lignage ». Bien que ce nouveau variant ne soit pas réputé plus dangereux que ses prédécesseurs, il est « très probablement responsable de l’augmentation des cas », a-t-il affirmé.

Cette résurgence du Covid-19 survient en pleine saison des maladies respiratoires, le SARS-CoV-2 se classant désormais comme le deuxième virus le plus détecté en France, devançant le VRS (virus de la bronchiolite) et se plaçant derrière les rhinovirus. Par ailleurs, quatre régions françaises ont récemment basculé en phase pré-épidémique de grippe : la Bourgogne-Franche-Comté, le Centre-Val de Loire, le Grand-Est et la Guyane.

Pour prévenir la propagation du virus avant les fêtes, il est recommandé de réinstaurer les pratiques des gestes barrières, qui sont efficaces non seulement contre le Covid-19, mais également contre d’autres maladies respiratoires. Il est conseillé de porter un masque en cas de symptômes ou en présence de personnes vulnérables, de se laver régulièrement les mains, et d’aérer les espaces clos pendant au moins cinq minutes pour éviter une exposition prolongée au froid.

Bruno Lina a également souligné l’importance de la vaccination contre le Covid-19, expliquant que « la vaccination protège à la fois collectivement et individuellement en réduisant le risque d’infection et en atténuant les symptômes en cas d’infection ». Il a ajouté que le vaccin a été adapté pour répondre au variant XBB 1.5, étroitement lié au JN.1, et que les essais ont confirmé son efficacité contre le JN.1 ainsi que contre l’autre variant prédominant, l’EG.5, en décroissance.

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Covid-19 : 72 personnes indemnisées pour des effets secondaires

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Covid-19 : 72 personnes indemnisées pour des effets secondaires

La plupart des indemnisations sont liées à des cas de myocardites et de péricardites post-vaccination, selon un rapport présenté au Sénat.

L’organisme national d’indemnisation des accidents médicaux (Oniam) a déclaré que 72 personnes ont été indemnisées pour les effets secondaires de la vaccination contre le COVID-19, principalement pour des cas de myocardites et de péricardites. Ces informations ont été dévoilées ce mercredi au Sénat, deux ans après le début de la campagne de vaccination.

Au 30 juin, l’Oniam a tranché sur le droit à l’indemnisation dans 241 dossiers de troubles post-vaccination, dont 30% ont abouti à une indemnisation, a expliqué François Toujas, candidat à la présidence de l’Oniam, devant la commission des Affaires sociales du Sénat.

Le nombre total de demandes d’indemnisation amiable pour des problèmes de santé post-vaccination s’élève à 1.020, dont 768 sont toujours en cours d’examen. Ces demandes concernent majoritairement le vaccin Pfizer, suivi des vaccins Moderna, AstraZeneca, et Janssen.

Les demandes d’indemnisation les plus courantes concernent les inflammations du cœur (211 dossiers), les troubles neurologiques (196 dossiers), les AVC/thromboses/embolies pulmonaires (129 dossiers), les troubles articulaires (91 dossiers), les troubles auditifs (67 dossiers) et les troubles dermatologiques (31 dossiers). Selon François Toujas, ces dossiers seront un sujet majeur pour l’Oniam dans les années à venir.

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Le COVID-19 n’est plus une urgence sanitaire mondiale d’après l’OMS

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Le COVID-19 n'est plus une urgence sanitaire mondiale d'après l'OMS

Le patron de l’Organisation mondiale de la Santé, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a estimé ce vendredi 5 mai que le coronavirus «n’est plus une urgence sanitaire de portée internationale».

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré la fin de l’état d’urgence sanitaire de portée internationale lié au Covid-19, le vendredi 5 mai. Cette annonce met fin à plus de trois ans de niveau maximal d’alerte mondiale face à la menace sanitaire que représentait le virus. Cependant, le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a précisé que le virus n’est pas éradiqué et reste une menace pour la santé publique mondiale.

Dr Tedros a souligné qu’il y a encore des millions de personnes infectées ou réinfectées par le SARS-CoV-2 et que des milliers de personnes en meurent chaque semaine. Il a averti que le virus est là pour durer et qu’il continue de tuer. Même si la levée de l’état d’urgence sanitaire de portée internationale est une étape importante dans la lutte contre le Covid-19, il est important de rester vigilant face à la propagation du virus.

Cette annonce intervient plus de trois ans après que l’OMS ait décrété un état d’urgence sanitaire mondial face à un mystérieux virus apparu en Chine et s’étant rapidement propagé à travers le monde, semant le chaos et faisant des millions de morts. Les gouvernements et les organisations internationales ont travaillé ensemble pour faire face à cette crise sanitaire sans précédent, en développant des vaccins efficaces et en mettant en place des mesures de prévention et de contrôle.

L’OMS a appelé les gouvernements du monde entier à continuer à prendre des mesures pour lutter contre la propagation du virus, notamment en mettant en œuvre des campagnes de vaccination, en renforçant les systèmes de santé et en encourageant la distanciation sociale et le port de masques. Bien que la fin de l’état d’urgence sanitaire mondial soit une étape importante, la lutte contre le Covid-19 continue.

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