Coronavirus
Covid-19 : Pleine à craquer, la réa guette le pic de la troisième vague

Les vingt lits de réanimation de l’hôpital Saint-Camille à Bry-sur-Marne, près de Paris, ne désemplissent pas. Mais depuis quelques jours les malades arrivent moins à flux tendu, possibles prémices d’une décrue tant attendue par des soignants « irréductibles » mais épuisés.
Les bonnes nouvelles sont rares, mais ce jeudi après-midi deux patients Covid-19 vont sortir de réanimation. Mieux encore, leurs chambres ne seront pas immédiatement occupées par d’autres victimes du virus.
« Il y a dix jours, la place n’était pas encore vide qu’on avait déjà des demandes en attente. Quand un malade arrivait, je ne savais pas où on allait le mettre. Cette semaine je suis un peu plus serein », souffle le Dr Serge Carreira, 42 ans, chef d’un service passé de 12 à 20 lits pour endiguer la troisième vague épidémique.
Répit trompeur ou calme après la tempête? « Je me trompe peut-être, mais j’ai l’impression qu’on est au point où ça va redescendre », assure-t-il, conforté par l’expérience des deux premières marées et par le nombre de lits disponibles dans les autres hôpitaux franciliens qu’il consulte en temps réel sur son ordinateur.
Autre signe d’amélioration: un seul malade « fait la crêpe », allongé tour à tour sur le dos puis sur le ventre pour soulager ses poumons, alors que début avril « c’était festival de crêpes ».
Les soignants avaient même « la sensation de retourner de la viande » à force de s’occuper « pendant des semaines de gens dont ils étaient persuadés qu’ils allaient mourir ».
Une réalité crue qui affecte jusqu’aux plus expérimentés, comme David Lesquibe, 49 ans, aide-soignant en réanimation « depuis un bon nombre d’années », aujourd’hui « fatigué physiquement et psychologiquement ».
« On vit des situations pas faciles avec des patients jeunes qui partent, souvent de manière imprévue, avec des familles derrière qui se retrouvent dans le vide », explique-t-il.
Mais « si on fait ce métier c’est par vocation et quand on a la vocation, on n’en a pas marre », ajoute-t-il aussitôt, se raccrochant lui aussi à « une petite baisse du nombre d’entrées en réa » pour espérer « un retour à une situation plus ou moins normale dans les semaines à venir ».
« Ça ne me dégoutera pas de mon métier »
« On a quand même pas mal de cas qui rentrent encore chaque jour », nuance Mélanie Pariente, 28 ans, aide-soignante dans le même service, qui a « accepté d’annuler (ses) vacances » pour aider ses collègues.
Un sacrifice consenti parce que l’équipe est « très soudée » et « s’entraide beaucoup », ce qui aide à supporter la houle. « Il peut y avoir une vague 4, une vague 5, une vague 6… Je me vois rester, ça ne me dégoûtera pas de mon métier ou de ma vocation », affirme-t-elle.
La voici donc prêtant main forte dans la « réa éphémère » de huit lits installée en lieu et place du service d’orthopédie dont l’activité a été réduite de moitié, comme les autres spécialités chirurgicales. Celles-ci ont déprogrammé à tour de bras et n’assurent plus que les urgences avec seulement trois blocs opératoires au lieu de six en temps normal.
Dans cette unité de soins critiques, où les patients Covid ne sont pas sédatés ni intubés mais reçoivent de l’oxygène à haut débit, d’autres soignants de l’hôpital sont venus en renfort.
Stéphanie Martin, 30 ans, infirmière en pédiatrie, en est à son troisième jour, avec le sentiment d’être « lâchée un peu comme dans la cage aux lions » après une formation express.
« J’ai quatre patients à charge et je dois me débrouiller seule. Tous les jours je découvre des nouveaux soins que je n’ai jamais pratiqués, j’apprends sur le tas », raconte-t-elle, sans cacher se sentir « plus à l’aise avec les petits » qu’elle espère retrouver « dès que la crise s’arrêtera ».
Le Dr Carreira reconnaît que « pour les soignants qui n’avaient pas une vocation à faire des soins intensifs et qui se retrouvent à faire du Covid, psychologiquement ça peut être difficile ». Mais chez les spécialistes de la réanimation, après les épreuves du printemps et de l’automne 2020, « il n’y a plus que les irréductibles qui sont restés, je serais surpris qu’on ait une vague de départs », dit-il, espérant comme ses collègues pouvoir enfin prendre des vacances cet été.
Coronavirus
Covid-19 : selon le FBI, une fuite de laboratoire à Wuhan est très probablement à l’origine de la pandémie

Il est essentiel pour la communauté scientifique de découvrir l’origine de la pandémie, car cela permettrait de mieux anticiper et lutter contre une éventuelle nouvelle vague épidémique.
Le directeur du FBI, Christopher Wray, a déclaré lors d’une interview à Fox News le 28 février que l’épidémie de Covid-19 était « très probablement » causée par un accident de laboratoire à Wuhan en Chine. Il a également accusé la Chine de faire obstruction à l’enquête menée par les États-Unis pour découvrir les causes de la pandémie, qui a causé plus de 7 millions de morts dans le monde depuis 2020.
Cette déclaration intervient peu de temps après que le ministère américain de l’Énergie ait émis une hypothèse similaire, après avoir obtenu de nouveaux éléments de renseignement sur l’affaire. Cependant, les médias qui ont relayé cette information soulignent que cette analyse est publiée avec un faible niveau de confiance.
Le renseignement américain est désormais divisé, certains estimant que la transmission naturelle est à l’origine de la pandémie, tandis que d’autres penchent pour une fuite de laboratoire. De son côté, la Chine a vivement contesté la thèse de la fuite de virus. Pour la communauté scientifique, il est crucial de déterminer l’origine de la pandémie afin de mieux se préparer et de lutter contre une prochaine vague épidémique.
Coronavirus
La pandémie est toujours une urgence internationale selon l’OMS

Ce niveau d’alerte est maintenu, trois ans jour pour jour après que l’OMS ait déclaré la maladie en tant qu’urgence de santé publique de portée internationale
L’Organisation mondiale de la santé a décidé de maintenir son niveau d’alerte maximal sur la pandémie de Covid-19, trois ans jour pour jour après avoir déclaré la maladie en tant qu’urgence de santé publique de portée internationale.
Le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a suivi les recommandations du Comité d’urgence sur le Covid-19, des experts qui se réunissaient pour la 14ème fois vendredi, selon un communiqué. Le docteur Tedros avait déjà fait savoir qu’il jugeait prématurée la levée du niveau d’alerte le plus élevé.
Selon le tableau de bord de l’OMS, la maladie avait officiellement fait 6.804.491 morts au 27 janvier, mais l’OMS comme les experts s’accordent à dire que le nombre de morts est beaucoup plus élevé. L’OMS comptait 752.517.552 personnes infectées, là aussi un nombre très inférieur à la réalité, d’autant qu’avec la chute des tests, les nouveaux cas sont loin d’être toujours enregistrés.
Coronavirus
Covid-19 en Chine : Emmanuel Macron demande des mesures adaptées à la protection des Français

Alors que la Chine a décidé de mettre fin à la politique «zéro Covid», suscitant l’inquiétude de plusieurs pays, le président de la République Emmanuel Macron a demandé des mesures adaptées de protection des Français.
L’inquiétude monte d’un cran. Emmanuel Macron a «demandé des mesures adaptées de protection» des Français au gouvernement, qui assure mercredi «suivre très attentivement l’évolution de la situation en Chine», confrontée à une explosion des cas de Covid.
Au gouvernement, «le ministère de la Santé et de la prévention suit très attentivement l’évolution de la situation en Chine», a-t-il indiqué.
«Il est prêt à étudier toutes les mesures utiles qui pourraient être mises en œuvre en conséquence, en lien avec les partenaires européens de la France, et dans le cadre juridique qui existe aujourd’hui», a-t-il ajouté.
Depuis le 1er août 2022 et l’adoption de la loi mettant fin aux régimes d’exception créés pour lutter contre l’épidémie de Covid-19, les voyageurs n’ont plus aucune formalité à accomplir avant leur arrivée en France, peu importe le pays ou la zone de provenance.
Ce texte laisse cependant la possibilité au gouvernement d’imposer, jusqu’au 31 janvier, la présentation d’un test négatif avant l’entrée sur le territoire pour les personnes de plus de 12 ans «en cas d’apparition et de circulation d’un nouveau variant de la Covid-19 susceptible de constituer une menace sanitaire grave».
Des mesures de protection appliquées dans plusieurs pays
La fin brutale ce mois-ci de la politique du «zéro Covid» en Chine a suscité l’inquiétude de plusieurs pays, dont les Etats-Unis, qui envisagent aussi des restrictions d’entrée pour les voyageurs chinois, alors que la Chine fait face à la plus importante vague de contaminations au monde, amplifiée par l’apparition de nouveaux variants.
L’Italie a décidé d’imposer des tests obligatoires à tous les voyageurs venant de Chine, confrontée à une explosion des cas de Covid, a annoncé mercredi le ministre italien de la Santé.
Le Japon va d’ailleurs rétablir à partir de vendredi les tests PCR obligatoires pour les voyageurs provenant de Chine continentale.
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