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Covid-19 / Obligation vaccinale annulée, réforme électorale bloquée : jeudi noir pour Biden

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Joe Biden bataillait jeudi pour sauver du naufrage parlementaire sa vaste réforme électorale, après avoir vu la Cour suprême bloquer son obligation vaccinale en entreprise, lors d’un jeudi noir qui expose crûment les fragilités du président américain.

« J’espère que nous y arriverons mais je n’en suis pas sûr », a-t-il admis, visiblement tendu, à propos de sa grande loi devant protéger l’accès des Afro-Américains aux urnes.

Il s’était déplacé, ce qui est rarissime, au Capitole pour une réunion avec les sénateurs démocrates, consacrée au projet.

« Si nous échouons la première fois, nous pouvons tenter une deuxième fois », a toutefois ajouté le président de 79 ans, qui continue à batailler.

Il a reçu dans la soirée le sénateur Joe Manchin et la sénatrice Kyrsten Sinema, deux démocrates modérés qui bloquent pour l’instant le projet.

Cette réunion, qui a duré environ une heure et 20 minutes et s’est terminée peu avant 19H00, a été « un échange de vues franc et respectueux sur les droits de vote », a déclaré un responsable de la Maison Blanche.

Joe Biden ne peut rien faire en revanche après la décision de la Cour suprême, qui a bloqué sa décision d’imposer soit le vaccin anti-Covid, soit des tests réguliers dans les entreprises de plus de 100 salariés. Il s’est dit « déçu ».

La mesure, chère à Joe Biden, était dénoncée comme un abus de pouvoir par les élus républicains. Dans un pays où seulement 62% de la population est totalement vaccinée, la question révèle de profondes fractures politiques.

La haute juridiction a cependant validé l’obligation de vaccination pour les employés des structures de santé qui bénéficient de fonds fédéraux.

Promesses trop grandes ?

Cette succession de mauvaises nouvelles entame un peu plus le crédit politique d’un président déjà très impopulaire et qui a peut-être fait des promesses trop grandes, avec une marge de manœuvre trop mince.

Joe Biden a ainsi promis de protéger l’accès aux urnes des minorités et la transparence des opérations de vote face à une multitude de réformes engagées par les Etats conservateurs, en particulier dans le sud du pays.

Les ONG assurent que ces mesures adoptées par des républicains discriminent particulièrement les Afro-Américains, qui ont très largement voté pour Joe Biden à la dernière élection.

Pour faire barrage, le président démocrate veut harmoniser les pratiques de vote et donner à l’Etat fédéral un droit de regard sur les initiatives locales.

Pour passer cette grande réforme au Sénat, il faudrait en théorie une majorité augmentée de 60 voix. Or le camp démocrate compte 50 voix plus celle de la vice-présidente Kamala Harris, et les républicains 50.

Faute de pouvoir convaincre des sénateurs de l’opposition, farouchement opposés, les démocrates n’ont qu’une solution pour sauver leur projet: rompre cet usage parlementaire et passer en force à la majorité simple.

« Spirale infernale »

Mais cette manœuvre a été torpillée d’abord par Kyrsten Sinema. Selon la sénatrice de l’Arizona, cette stratégie ne ferait qu’alimenter la « spirale infernale de la division ».

Joe Manchin, autre sénateur centriste qui a déjà bloqué à lui tout seul un immense programme social de 1.850 milliards de dollars de Joe Biden, a fait savoir, dans un communiqué, qu’il ne « voterait pas pour éliminer ou affaiblir » cette règle de majorité augmentée.

Les deux élus sont favorables à la réforme elle-même, mais n’ont jamais fait mystère de leur attachement au seuil des 60 voix – même dans un paysage politique polarisé comme jamais peut-être, où, après le tumultueux mandat de Donald Trump, le dialogue partisan est devenu extrêmement difficile, voire impossible.

Sans leurs voix, la réforme est condamnée.

Ce jeudi noir rappelle cruellement à Joe Biden qu’il n’a qu’une très faible latitude.

Il doit composer avec un Congrès qu’il ne contrôle pas vraiment, des Etats conservateurs en rébellion ouverte sur de multiples sujets (avortement, droit de vote, stratégie sanitaire…), et une Cour suprême désormais très conservatrice, après les nominations faites par Donald Trump.

Dans quelques mois, Joe Biden risque par ailleurs de perdre toute majorité au Congrès lors d’élections législatives de mi-mandat. Il serait alors, de fait, paralysé jusqu’à la prochaine présidentielle.

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Europe

Arrestation du fils de la princesse de Norvège soupçonné de viol

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Arrestation du fils de la princesse de Norvège soupçonné de viol

Les forces de l’ordre norvégiennes ont procédé à l’arrestation de Marius Borg Høiby, 27 ans, suspecté d’agression sexuelle. Les détails de l’affaire commencent à émerger.

Lundi soir, les autorités norvégiennes ont mis sous les verrous Marius Borg Høiby, fils de la princesse héritière Mette-Marit, dans le cadre d’une enquête pour viol. Le jeune homme de 27 ans est accusé d’avoir eu un rapport sexuel avec une personne incapable de donner son consentement, selon les déclarations de la police. Cet incident est décrit comme un acte sexuel sans pénétration, où la victime était dans un état d’inconscience ou de faiblesse l’empêchant de s’opposer.

Les investigations ont rapidement progressé. Une perquisition a été menée au domicile de Høiby, où des éléments matériels ont été saisis. Cette arrestation fait suite à une précédente interpellation en août, lors d’une altercation nocturne à Oslo, où Høiby était accusé de violences domestiques. À cette occasion, un couteau avait été découvert planté dans un mur de la chambre de la femme impliquée, avec laquelle il entretenait une relation.

La situation s’est encore compliquée en septembre, lorsque Høiby a été arrêté pour avoir enfreint une ordonnance de protection. La police a révélé qu’au moment de son arrestation lundi, il se trouvait en compagnie de la même femme qui avait été impliquée dans l’incident d’août. Les charges contre lui se sont élargies pour inclure des accusations de violences domestiques.

Marius Borg Høiby, né d’une relation antérieure de Mette-Marit avant son mariage avec le prince héritier Haakon, n’a pas de rôle officiel au sein de la famille royale, contrairement à ses demi-frères et sœurs, la princesse Ingrid Alexandra et le prince Sverre Magnus. La police n’a pas encore décidé si Høiby serait placé en détention provisoire, laissant l’avenir judiciaire du jeune homme en suspens.

Cet événement soulève des questions sur les dynamiques familiales au sein de la royauté norvégienne et sur la manière dont la justice traite les affaires impliquant des personnalités publiques. La Norvège, connue pour son système judiciaire transparent et équitable, devra naviguer avec soin dans cette affaire délicate, assurant à la fois la protection des droits de la victime et le respect des procédures légales.

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Europe

Russie : Vladimir Poutine signe un décret permettant un recours plus large à l’arme nucléaire

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Russie : Vladimir Poutine signe un décret permettant un recours plus large à l'arme nucléaire

Face à la montée des tensions avec l’Occident, Vladimir Poutine a modifié la doctrine nucléaire russe, permettant un recours plus large à l’arsenal atomique en cas de menaces jugées sérieuses.

L’annonce de la signature par le président russe Vladimir Poutine d’un décret élargissant les conditions d’emploi des armes nucléaires marque une nouvelle étape dans l’escalade des tensions internationales. Ce décret intervient après que les États-Unis ont permis à l’Ukraine d’utiliser des missiles à longue portée contre la Russie, signalant une évolution stratégique dans le conflit.

Le document, signé le 19 novembre, modifie substantiellement la politique nucléaire russe. Désormais, toute attaque contre la Russie par un État non nucléaire, mais soutenu par une puissance nucléaire, sera considérée comme une agression conjointe. Cette révision reflète une adaptation de la Russie à ce qu’elle perçoit comme des menaces croissantes à sa sécurité, selon les dires du Kremlin. Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a justifié cette mesure en expliquant qu’il était impératif de réajuster les fondements de la doctrine nucléaire face aux défis actuels.

Cette décision intervient à un moment où les relations entre la Russie et l’Occident sont particulièrement tendues. Fin septembre, Poutine avait déjà fait état de sa volonté d’utiliser l’arme nucléaire en réponse à une attaque aérienne massive contre le territoire russe, une menace qui a été réitérée par la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, indiquant que la réponse de la Russie serait proportionnée et décisive.

La Russie accuse également l’Ukraine d’avoir utilisé des missiles de longue portée fournis par les États-Unis pour frapper la région de Briansk. Selon les informations relayées par le ministère russe de la Défense, six missiles ATACM ont été lancés, dont cinq ont été interceptés par la défense antiaérienne russe. Les débris auraient causé des dommages mineurs à un site militaire, attisant encore la tension dans la région.

Cette escalade dans la rhétorique et les actions nucléaires soulève des inquiétudes quant à une possible intensification du conflit, déjà marqué par des échanges de prisonniers et des accusations réciproques d’agressions. La signature de ce décret par Poutine pourrait être interprétée comme une tentative de dissuasion, mais aussi comme une manifestation de l’intention de la Russie de protéger ses intérêts par tous les moyens, y compris les plus extrêmes.

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Économie

Climat, guerres, Trump: le G20 sous pression en sommet à Rio

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Climat, guerres, Trump: le G20 sous pression en sommet à Rio

Le sommet du G20 à Rio de Janeiro se tient sous haute tension, avec des enjeux climatiques et géopolitiques majeurs, et l’influence croissante de Donald Trump.

Le sommet du G20, qui réunit les dirigeants des économies les plus influentes du monde, a débuté à Rio de Janeiro dans un contexte marqué par des défis climatiques pressants et des tensions géopolitiques exacerbées. Les discussions, qui se déroulent dans un cadre de plus en plus instable, sont dominées par la nécessité de trouver des accords sur le financement climatique et la gestion des conflits internationaux, tout en anticipant le retour de Donald Trump à la présidence américaine.

Les dirigeants du G20, représentant une part significative du PIB mondial et des émissions de gaz à effet de serre, sont confrontés à l’urgence d’agir pour le climat. Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a appelé à des compromis pour garantir un résultat positif à la prochaine conférence sur le climat, la COP29. Cependant, les divergences sur les questions climatiques et les conflits en cours, notamment en Ukraine et au Proche-Orient, rendent les négociations particulièrement ardues. La Russie, absente du sommet, continue d’influencer les discussions par son conflit avec l’Ukraine, tandis que la situation à Gaza et au Liban ajoute une complexité supplémentaire.

Le président argentin Javier Milei, connu pour ses positions ultralibérales et climatosceptiques, introduit une incertitude supplémentaire. Buenos Aires a exprimé des réserves quant à l’adhésion à un communiqué commun, ce qui pourrait entraver les efforts de consensus. De son côté, le président brésilien Lula da Silva, hôte du sommet, souhaite recentrer les débats sur les enjeux sociaux et la lutte contre la pauvreté, avec le lancement d’une Alliance globale contre la faim et la pauvreté, et la proposition d’une taxation des plus riches, déjà discutée entre les ministres des Finances du G20.

L’ombre de Donald Trump, qui devrait revenir à la Maison Blanche en janvier, plane sur le sommet. Joe Biden, en visite en Amazonie, a envoyé un message fort sur la nécessité de protéger l’environnement, soulignant le risque d’un affaiblissement des ambitions climatiques mondiales sous une nouvelle administration républicaine. Cette perspective alimente les craintes d’une fragmentation internationale accrue et d’un retour en arrière sur les engagements climatiques.

Les discussions bilatérales de Xi Jinping avec d’autres dirigeants illustrent également l’importance croissante des pays émergents et des visions alternatives dans un ordre mondial en pleine mutation. Selon Oliver Stuenkel, professeur en relations internationales, le monde entre dans une phase d’imprévisibilité accrue, où les pays du Sud et la Chine auront plus d’espace pour articuler leurs propres stratégies.

Le G20 de Rio de Janeiro se tient à un moment critique où les leaders doivent naviguer entre les impératifs climatiques, les conflits internationaux et les changements politiques majeurs, tout en cherchant à maintenir un semblant d’unité et d’action collective.

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