Coronavirus
Covid-19: le gouvernement temporise, une semaine après un tour de vis contesté
Une semaine après un tour de vis contesté dans certaines villes pour lutter contre la progression du Covid-19, dont les indicateurs se sont dégradés, le gouvernement temporise et l’heure est à la concertation avec les élus locaux.
Alors que le ministre de la Santé Olivier Véran doit dresser à 18H00 à l’hôpital Bichat le tableau hebdomadaire de la situation, un exercice désormais attendu et redouté, le Premier ministre Jean Castex a pris les devants en recevant à Matignon les maires et présidents de métropoles de Paris, Lyon, Lille, avant ceux de Toulouse et Grenoble.
Selon plusieurs sources interrogées par l’AFP, les grandes métropoles, dont certaines craignaient de rejoindre Marseille en zone d’alerte maximale, synonyme de fermeture totale des bars et restaurants, s’acheminent jeudi vers un statu quo, le temps d’évaluer l’efficacité des dispositions déjà annoncées la semaine dernière.
« Ce soir est encore un peu tôt pour annoncer des modifications de classement des métropoles », a indiqué à l’AFP l’entourage de M. Castex.
« Sauf dégradation très abrupte des indicateurs, on doit laisser un peu de temps entre les premières mesures prises la semaine dernière », comme la fermeture des bars à 22H00 et des salles de sport, « entrées en vigueur il y a 4-5 jours, et l’observation des effets », a-t-on ajouté.
« Juste milieu »
« Nous avons demandé au Premier ministre, qui l’a accepté, de nous laisser 15 jours à partir de samedi dernier, c’est-à-dire encore 10 jours, pour vérifier si les mesures qui avaient été prises par le gouvernement (…) portent leurs fruits » et se traduisent par une réduction du taux d’incidence, a déclaré devant la presse la maire de Lille, Martine Aubry, dont la ville est en zone d’alerte renforcée, le stade avant l’alerte maximale, comme dix autres métropoles, dont Paris.
Pour le gouvernement, il s’agit de se montrer plus à l’écoute des élus locaux, après le procès en manque de concertation lancé par les élus marseillais, mécontents après la fermeture des restaurants et des bars dans la métropole d’Aix-Marseille, classée en zone d’alerte maximale.
Les principaux signaux de l’épidémie se maintiennent à un niveau inquiétant. Plus de 1.200 personnes atteintes du Covid-19 sont actuellement en réanimation en France, dont 135 sur les dernières 24 heures, selon les chiffres de Santé publique France de mercredi.
Un chiffre très inférieur aux niveaux atteints lors du pic de l’épidémie (7.000 malades en réa début avril), mais qui progresse rapidement — on comptait moins de 500 cas début septembre.
Avec 12.845 nouveaux cas de Covid-19 confirmés en 24 heures, le taux de positivité des tests atteint 7,6%, contre 4% début septembre.
« Si on veut préserver le reste de l’hospitalisation (…) la taille des hôpitaux, la taille des services n’est pas constamment extensible et il va falloir faire la balance, agir sur les endroits où on a une grande promiscuité », a averti sur RMC Karine Lacombe, cheffe du service des maladies infectieuses de l’hôpital Saint-Antoine à Paris. Selon elle, il y a néanmoins un « juste milieu » à trouver « avant le reconfinement ».
Répit en justice
En Ile-de-France, le taux d’occupation des lits en réanimation pour les patients atteints de Covid-19 atteignait mardi 32,1%, au-dessus du seuil critique de 30%.
Le tour de vis décidé la semaine dernière par le gouvernement, le plus important depuis la fin du confinement le 11 mai, a provoqué la colère des secteurs concernés, déjà durement éprouvés au printemps. Dans la foulée du médiatique chef bordelais Philippe Etchebest, l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (Umih) a appelé « tous les chefs d’entreprise et leurs salariés » à « faire du bruit » devant leur établissement, chaque vendredi et à arborer un « signe de deuil ».
Les professionnels se sont aussi tournés vers la justice pour obtenir un répit. Après des revers mercredi à Bordeaux et à Marseillle, les salles de sport de Rennes ont elles obtenu gain de cause devant le tribunal administratif, qui a suspendu jeudi la fermeture de leurs établissements.
Dans ce contexte, l’Assemblée nationale doit se prononcer ce jeudi sur la prolongation du régime transitoire de sortie de l’état d’urgence sanitaire, pour permettre au gouvernement de continuer à décréter des restrictions dans les prochains mois.
Coronavirus
Covid-19 : ce nouveau variant pourrait menacer les fêtes de Noël
L’augmentation des cas relancée par cette nouvelle souche du virus selon les autorités sanitaires.
Un nouveau variant du Covid-19, baptisé JN.1 et appartenant à la même famille que l’Omicron, vient de faire son apparition en France, suscitant des inquiétudes à seulement trois semaines des festivités de Noël. Cette annonce relance l’attention des autorités sanitaires sur la situation épidémiologique du pays, à l’approche de la période festive.
Dans le dernier bulletin d’informations de Santé Publique France, une « poursuite de l’augmentation de la majorité des indicateurs » a été notée. Les prélèvements dans les eaux usées, réalisés dans douze stations à travers le pays, ont révélé une « forte augmentation (+24%) de la détection du SARS-CoV-2 » lors de la semaine du 27 novembre, indiquant ainsi une « circulation active du virus dans l’Hexagone ». De plus, dans les laboratoires, le taux de positivité a grimpé à 27,1%, soit une hausse de 2,8 points par rapport à la semaine précédente.
L’infectiologue Bruno Lina a partagé avec nos confrères son observation selon laquelle « ce lignage est en train de remplacer tous les autres, de façon lente mais durable. On a 50% des virus détectés en France qui appartiennent à ce lignage ». Bien que ce nouveau variant ne soit pas réputé plus dangereux que ses prédécesseurs, il est « très probablement responsable de l’augmentation des cas », a-t-il affirmé.
Cette résurgence du Covid-19 survient en pleine saison des maladies respiratoires, le SARS-CoV-2 se classant désormais comme le deuxième virus le plus détecté en France, devançant le VRS (virus de la bronchiolite) et se plaçant derrière les rhinovirus. Par ailleurs, quatre régions françaises ont récemment basculé en phase pré-épidémique de grippe : la Bourgogne-Franche-Comté, le Centre-Val de Loire, le Grand-Est et la Guyane.
Pour prévenir la propagation du virus avant les fêtes, il est recommandé de réinstaurer les pratiques des gestes barrières, qui sont efficaces non seulement contre le Covid-19, mais également contre d’autres maladies respiratoires. Il est conseillé de porter un masque en cas de symptômes ou en présence de personnes vulnérables, de se laver régulièrement les mains, et d’aérer les espaces clos pendant au moins cinq minutes pour éviter une exposition prolongée au froid.
Bruno Lina a également souligné l’importance de la vaccination contre le Covid-19, expliquant que « la vaccination protège à la fois collectivement et individuellement en réduisant le risque d’infection et en atténuant les symptômes en cas d’infection ». Il a ajouté que le vaccin a été adapté pour répondre au variant XBB 1.5, étroitement lié au JN.1, et que les essais ont confirmé son efficacité contre le JN.1 ainsi que contre l’autre variant prédominant, l’EG.5, en décroissance.
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Covid-19 : 72 personnes indemnisées pour des effets secondaires
La plupart des indemnisations sont liées à des cas de myocardites et de péricardites post-vaccination, selon un rapport présenté au Sénat.
L’organisme national d’indemnisation des accidents médicaux (Oniam) a déclaré que 72 personnes ont été indemnisées pour les effets secondaires de la vaccination contre le COVID-19, principalement pour des cas de myocardites et de péricardites. Ces informations ont été dévoilées ce mercredi au Sénat, deux ans après le début de la campagne de vaccination.
Au 30 juin, l’Oniam a tranché sur le droit à l’indemnisation dans 241 dossiers de troubles post-vaccination, dont 30% ont abouti à une indemnisation, a expliqué François Toujas, candidat à la présidence de l’Oniam, devant la commission des Affaires sociales du Sénat.
Le nombre total de demandes d’indemnisation amiable pour des problèmes de santé post-vaccination s’élève à 1.020, dont 768 sont toujours en cours d’examen. Ces demandes concernent majoritairement le vaccin Pfizer, suivi des vaccins Moderna, AstraZeneca, et Janssen.
Les demandes d’indemnisation les plus courantes concernent les inflammations du cœur (211 dossiers), les troubles neurologiques (196 dossiers), les AVC/thromboses/embolies pulmonaires (129 dossiers), les troubles articulaires (91 dossiers), les troubles auditifs (67 dossiers) et les troubles dermatologiques (31 dossiers). Selon François Toujas, ces dossiers seront un sujet majeur pour l’Oniam dans les années à venir.
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Le COVID-19 n’est plus une urgence sanitaire mondiale d’après l’OMS
Le patron de l’Organisation mondiale de la Santé, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a estimé ce vendredi 5 mai que le coronavirus «n’est plus une urgence sanitaire de portée internationale».
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré la fin de l’état d’urgence sanitaire de portée internationale lié au Covid-19, le vendredi 5 mai. Cette annonce met fin à plus de trois ans de niveau maximal d’alerte mondiale face à la menace sanitaire que représentait le virus. Cependant, le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a précisé que le virus n’est pas éradiqué et reste une menace pour la santé publique mondiale.
Dr Tedros a souligné qu’il y a encore des millions de personnes infectées ou réinfectées par le SARS-CoV-2 et que des milliers de personnes en meurent chaque semaine. Il a averti que le virus est là pour durer et qu’il continue de tuer. Même si la levée de l’état d’urgence sanitaire de portée internationale est une étape importante dans la lutte contre le Covid-19, il est important de rester vigilant face à la propagation du virus.
Cette annonce intervient plus de trois ans après que l’OMS ait décrété un état d’urgence sanitaire mondial face à un mystérieux virus apparu en Chine et s’étant rapidement propagé à travers le monde, semant le chaos et faisant des millions de morts. Les gouvernements et les organisations internationales ont travaillé ensemble pour faire face à cette crise sanitaire sans précédent, en développant des vaccins efficaces et en mettant en place des mesures de prévention et de contrôle.
L’OMS a appelé les gouvernements du monde entier à continuer à prendre des mesures pour lutter contre la propagation du virus, notamment en mettant en œuvre des campagnes de vaccination, en renforçant les systèmes de santé et en encourageant la distanciation sociale et le port de masques. Bien que la fin de l’état d’urgence sanitaire mondial soit une étape importante, la lutte contre le Covid-19 continue.
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