Coronavirus
Covid-19: la stratégie vaccinale en débat au Parlement
Quelle stratégie vaccinale contre le Covid-19 ? Jean Castex présente mercredi le plan de l’exécutif à l’Assemblée nationale, à quelques semaines du démarrage prévu d’une campagne qui inspire à la fois de la défiance et de l’impatience aux Français.
Le Premier ministre et le ministre de la Santé Olivier Véran doivent s’exprimer devant les députés à partir de 16H30, avant un débat sans vote. Le même exercice aura ensuite lieu jeudi devant le Sénat, à majorité de droite.
« L’objectif, souligne Matignon, est de jouer la carte de la transparence totale, de la concertation et de l’échange, parce que c’est par là qu’on gagnera la confiance ».
« Chaque Français pourra se faire son idée », ajoute le président de l’Assemblée Richard Ferrand (LREM), conscient que la défiance est particulièrement forte en France, où 59.072 personnes sont mortes du Covid-19 depuis le début de l’épidémie.
Selon un sondage de l’agence sanitaire Santé publique France, seule la moitié (53%) des Français interrogés en novembre veut se faire vacciner, contre deux tiers (64%) en juillet, un chiffre parmi les plus faibles au monde.
Pour l’exécutif, c’est un sujet particulièrement sensible qui met toute la chaîne gouvernementale sous pression, après les cafouillages sur les masques et les tests.
« Il y aura besoin de beaucoup de transparence, de clarté, de précisions, sur les doses, l’acheminement » et « qui pourra vacciner », réclame le socialiste Boris Vallaud, qui a le sentiment que la France « est à la traîne » en la matière.
Olivier Véran avait déjà esquissé le 3 décembre les trois phases de la future campagne de vaccination: d’abord dans les Ehpad début janvier, puis « entre février et mars » pour les personnes présentant des facteurs de risques, puis la campagne « grand public » à partir du printemps.
Selon Matignon, le débat au Parlement qui vient remplacer celui prévu sur la politique migratoire, ne devrait pas apporter de nouveaux éléments sur ce calendrier et le détail des publics concernés.
– « Plus vite, plus fort » ailleurs –
Au cours d’un déjeuner mardi avec les patrons des groupes de l’Assemblée nationale, Emmanuel Macron a toutefois évoqué l’idée de lancer la campagne de vaccination le même jour dans tous les pays européens.
Or sous la pression de l’Allemagne notamment, l’Agence européenne des médicaments a annoncé mardi qu’elle se pencherait finalement le 21 décembre – une semaine plus tôt que prévu – sur le sort du vaccin Pfizer-BioNTech, ouvrant la voie à un possible début des vaccinations en Europe avant la fin de l’année.
« On avait dit qu’au niveau européen, ça commencerait au même moment. D’où l’intérêt de mutualiser », souligne-t-on dans l’entourage du chef de l’Etat. Histoire aussi de couper l’herbe sous les pieds de ceux qui, comme le chef de file de l’UDI Jean-Christophe Lagarde, ont « le sentiment que cela va plus vite et plus fort dans d’autres pays ».
Pas question cependant de brûler les étapes, surtout dans un contexte de défiance forte. Dans un entretien mercredi au Parisien, Jean-François Delfraissy, président du Conseil scientifique, estime qu’il « n’y a pas d’urgence à immuniser la France entière » et dit que « cela prendra jusqu’à fin avril, voire mai, pour immuniser les 22 millions de Français les plus à risque ».
« L’arrivée des vaccins n’aura pas d’impact sur le premier trimestre 2021 et très peu sur le deuxième », ajoute-t-il, invitant les Français à « tenir bon » face au risque d’une troisième vague qui « n’est pas négligeable ».
Car si la France est sortie mardi d’un deuxième confinement, remplacé par un couvre-feu nocturne depuis 20H00, on enregistre, pour la semaine écoulée, une moyenne de 12.000 nouveaux cas positifs chaque jour (11.500 mardi), bien au-delà de l’objectif des 5.000 cas quotidiens fixé par l’exécutif.
Jean Castex a de nouveau mardi mis en garde contre un relâchement lors de la période des fêtes qui peut « être propice à une circulation accélérée » du virus, suggérant que les enfants qui le peuvent n’aillent pas à l’école jeudi et vendredi, reprenant une idée du Conseil scientifique.
Coronavirus
Covid-19 : ce nouveau variant pourrait menacer les fêtes de Noël
L’augmentation des cas relancée par cette nouvelle souche du virus selon les autorités sanitaires.
Un nouveau variant du Covid-19, baptisé JN.1 et appartenant à la même famille que l’Omicron, vient de faire son apparition en France, suscitant des inquiétudes à seulement trois semaines des festivités de Noël. Cette annonce relance l’attention des autorités sanitaires sur la situation épidémiologique du pays, à l’approche de la période festive.
Dans le dernier bulletin d’informations de Santé Publique France, une « poursuite de l’augmentation de la majorité des indicateurs » a été notée. Les prélèvements dans les eaux usées, réalisés dans douze stations à travers le pays, ont révélé une « forte augmentation (+24%) de la détection du SARS-CoV-2 » lors de la semaine du 27 novembre, indiquant ainsi une « circulation active du virus dans l’Hexagone ». De plus, dans les laboratoires, le taux de positivité a grimpé à 27,1%, soit une hausse de 2,8 points par rapport à la semaine précédente.
L’infectiologue Bruno Lina a partagé avec nos confrères son observation selon laquelle « ce lignage est en train de remplacer tous les autres, de façon lente mais durable. On a 50% des virus détectés en France qui appartiennent à ce lignage ». Bien que ce nouveau variant ne soit pas réputé plus dangereux que ses prédécesseurs, il est « très probablement responsable de l’augmentation des cas », a-t-il affirmé.
Cette résurgence du Covid-19 survient en pleine saison des maladies respiratoires, le SARS-CoV-2 se classant désormais comme le deuxième virus le plus détecté en France, devançant le VRS (virus de la bronchiolite) et se plaçant derrière les rhinovirus. Par ailleurs, quatre régions françaises ont récemment basculé en phase pré-épidémique de grippe : la Bourgogne-Franche-Comté, le Centre-Val de Loire, le Grand-Est et la Guyane.
Pour prévenir la propagation du virus avant les fêtes, il est recommandé de réinstaurer les pratiques des gestes barrières, qui sont efficaces non seulement contre le Covid-19, mais également contre d’autres maladies respiratoires. Il est conseillé de porter un masque en cas de symptômes ou en présence de personnes vulnérables, de se laver régulièrement les mains, et d’aérer les espaces clos pendant au moins cinq minutes pour éviter une exposition prolongée au froid.
Bruno Lina a également souligné l’importance de la vaccination contre le Covid-19, expliquant que « la vaccination protège à la fois collectivement et individuellement en réduisant le risque d’infection et en atténuant les symptômes en cas d’infection ». Il a ajouté que le vaccin a été adapté pour répondre au variant XBB 1.5, étroitement lié au JN.1, et que les essais ont confirmé son efficacité contre le JN.1 ainsi que contre l’autre variant prédominant, l’EG.5, en décroissance.
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Covid-19 : 72 personnes indemnisées pour des effets secondaires
La plupart des indemnisations sont liées à des cas de myocardites et de péricardites post-vaccination, selon un rapport présenté au Sénat.
L’organisme national d’indemnisation des accidents médicaux (Oniam) a déclaré que 72 personnes ont été indemnisées pour les effets secondaires de la vaccination contre le COVID-19, principalement pour des cas de myocardites et de péricardites. Ces informations ont été dévoilées ce mercredi au Sénat, deux ans après le début de la campagne de vaccination.
Au 30 juin, l’Oniam a tranché sur le droit à l’indemnisation dans 241 dossiers de troubles post-vaccination, dont 30% ont abouti à une indemnisation, a expliqué François Toujas, candidat à la présidence de l’Oniam, devant la commission des Affaires sociales du Sénat.
Le nombre total de demandes d’indemnisation amiable pour des problèmes de santé post-vaccination s’élève à 1.020, dont 768 sont toujours en cours d’examen. Ces demandes concernent majoritairement le vaccin Pfizer, suivi des vaccins Moderna, AstraZeneca, et Janssen.
Les demandes d’indemnisation les plus courantes concernent les inflammations du cœur (211 dossiers), les troubles neurologiques (196 dossiers), les AVC/thromboses/embolies pulmonaires (129 dossiers), les troubles articulaires (91 dossiers), les troubles auditifs (67 dossiers) et les troubles dermatologiques (31 dossiers). Selon François Toujas, ces dossiers seront un sujet majeur pour l’Oniam dans les années à venir.
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Le COVID-19 n’est plus une urgence sanitaire mondiale d’après l’OMS
Le patron de l’Organisation mondiale de la Santé, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a estimé ce vendredi 5 mai que le coronavirus «n’est plus une urgence sanitaire de portée internationale».
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré la fin de l’état d’urgence sanitaire de portée internationale lié au Covid-19, le vendredi 5 mai. Cette annonce met fin à plus de trois ans de niveau maximal d’alerte mondiale face à la menace sanitaire que représentait le virus. Cependant, le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a précisé que le virus n’est pas éradiqué et reste une menace pour la santé publique mondiale.
Dr Tedros a souligné qu’il y a encore des millions de personnes infectées ou réinfectées par le SARS-CoV-2 et que des milliers de personnes en meurent chaque semaine. Il a averti que le virus est là pour durer et qu’il continue de tuer. Même si la levée de l’état d’urgence sanitaire de portée internationale est une étape importante dans la lutte contre le Covid-19, il est important de rester vigilant face à la propagation du virus.
Cette annonce intervient plus de trois ans après que l’OMS ait décrété un état d’urgence sanitaire mondial face à un mystérieux virus apparu en Chine et s’étant rapidement propagé à travers le monde, semant le chaos et faisant des millions de morts. Les gouvernements et les organisations internationales ont travaillé ensemble pour faire face à cette crise sanitaire sans précédent, en développant des vaccins efficaces et en mettant en place des mesures de prévention et de contrôle.
L’OMS a appelé les gouvernements du monde entier à continuer à prendre des mesures pour lutter contre la propagation du virus, notamment en mettant en œuvre des campagnes de vaccination, en renforçant les systèmes de santé et en encourageant la distanciation sociale et le port de masques. Bien que la fin de l’état d’urgence sanitaire mondial soit une étape importante, la lutte contre le Covid-19 continue.
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