Coronavirus
Covid-19 : la France subit toujours la loi de la 3e vague
Plus de 99.000 morts, près de 6.000 malades Covid-19 soignés en services de réanimation : la France subit toujours la troisième vague de coronavirus et les indicateurs ne montrent pas d’amélioration à l’hôpital, laissant ouvertes les questions sur un relâchement des contraintes à la mi-mai.
Plus de 5.900 patients atteints par le Covid-19 étaient soignés en services de soins critiques lundi, un chiffre qui n’a pas été aussi haut depuis la mi-avril 2020 mais qui devrait encore augmenter dans les jours qui viennent, selon des projections réactualisées de l’Institut Pasteur.
Toutes pathologies confondues, les services de réanimation étaient portés vendredi à une capacité de plus de 8.200 lits en France (contre un peu plus de 5.000 avant la crise), dont 90% occupés, indiquent les derniers chiffres du ministère de la Santé. Mais pour augmenter leurs capacités, les hôpitaux sont contraints de déprogrammer une partie des soins moins urgents.
« On n’est pas au sommet » de la troisième vague, a prévenu Gilles Pialoux, le chef du service des maladies infectieuses et tropicales de l’hôpital Tenon à Paris (AP-HP), sur BFM-TV. Avec des mesures qu’il a qualifiées de « freinage lent », « il faut accepter qu’on va vivre probablement un plateau descendant, lentement descendant, avec une saturation des hôpitaux et une réanimation qui va se vider le plus lentement possible », a-t-il ajouté.
Variant brésilien
Le nombre de nouveaux cas s’est stabilisé à un très haut niveau la semaine dernière, avec entre 41.000 et 60.000 tests positifs quotidiens pendant les quatre jours qui ont suivi le week-end prolongé de Pâques.
Au moment où l’Europe enregistre un total de plus d’un million de morts du Covid-19, la France a dépassé lundi les 99.000 personnes décédées depuis le début de l’épidémie et devrait franchir cette semaine la barre symbolique des 100.000 morts, en très grande majorité des personnes âgées, plus fragiles.
Légèrement freiné par la vaccination dans les Ehpad, mais poussé par le variant britannique plus contagieux, le rythme des décès est resté élevé en 2021, avec plus de 11.000 morts en janvier, plus de 10.000 en février et plus de 9.000 en mars.
S’il reste encore très minoritaire en France, le variant brésilien P1, plus contagieux et plus mortel, inquiète les experts, et l’opposition a réclamé la fermeture des liaisons aériennes avec le Brésil, où la situation sanitaire s’est considérablement aggravée.
Le ministre délégué aux Transports Jean-Baptiste Djebbari a justifié le maintien de « quelques lignes » avec un protocole sanitaire « renforcé ». « Nous avions avant la pandémie environ 50.000 personnes qui arrivaient par semaine à Roissy. Aujourd’hui c’est 50 par jour », a-t-il assuré sur LCI.
Régionales décalées
Le rythme de la vaccination n’autorise pas à relâcher les efforts. Plus d’une personne majeure sur cinq (21%) a reçu une première dose de vaccin, et un peu plus de 7% a été vacciné avec deux doses. « Pour qu’une population soit protégée », c’est « 80 à 85% de vaccinés dont elle a besoin », rappelle dans Le Parisien le virologue Bruno Lina, membre du Conseil scientifique.
Ce contexte laisse planer l’incertitude sur les conditions dans lesquelles le pays relâchera les contraintes sanitaires à la mi-mai, l’échéance fixée par Emmanuel Macron pour une réouverture progressive et sous contrôle des terrasses de cafés et restaurants et de certains lieux culturels. Un calendrier plus tardif que celui espéré début mars, quand l’exécutif avait laissé espérer un retour à la vie normale à la mi-avril.
Une première étape charnière est attendue le 26 avril, avec le retour en classe pour les enfants du primaire, après trois semaines de fermeture des écoles.
Le Premier ministre Jean Castex va aussi défendre mardi et mercredi devant le Parlement le maintien en juin des élections régionales, « peut-être en décalant » le 2e tour du 20 au 27 juin et donc le premier tour du 13 au 20, a expliqué mardi le président de l’Assemblée nationale Richard Ferrand sur RTL.
Après plus de cinq mois de fermeture des lieux culturels et des restaurants, un syndicat du spectacle (Prodiss) a réclamé dans une lettre ouverte à Emmanuel Macron qu’un protocole de « concert-test » soit enfin validé. Ce dossier est devenu un serpent de mer en France et les premiers calendriers proposés, février et mars, ont tous été repoussés.
« Il est possible de reprendre beaucoup d’activités culturelles sans faire prendre à la population de risques » sanitaires, a insisté de son côté le sénateur Bernard Jomier, en présentant les conclusions d’une mission d’information sur le sujet.
Les sénateurs proposent une réouverture sur mesure et au cas par cas, avec autorisation préfectorale pour garantir un contrôle du protocole sanitaire, plutôt que de procéder secteur par secteur et avec des jauges uniformes.
Coronavirus
Covid-19 : ce nouveau variant pourrait menacer les fêtes de Noël
L’augmentation des cas relancée par cette nouvelle souche du virus selon les autorités sanitaires.
Un nouveau variant du Covid-19, baptisé JN.1 et appartenant à la même famille que l’Omicron, vient de faire son apparition en France, suscitant des inquiétudes à seulement trois semaines des festivités de Noël. Cette annonce relance l’attention des autorités sanitaires sur la situation épidémiologique du pays, à l’approche de la période festive.
Dans le dernier bulletin d’informations de Santé Publique France, une « poursuite de l’augmentation de la majorité des indicateurs » a été notée. Les prélèvements dans les eaux usées, réalisés dans douze stations à travers le pays, ont révélé une « forte augmentation (+24%) de la détection du SARS-CoV-2 » lors de la semaine du 27 novembre, indiquant ainsi une « circulation active du virus dans l’Hexagone ». De plus, dans les laboratoires, le taux de positivité a grimpé à 27,1%, soit une hausse de 2,8 points par rapport à la semaine précédente.
L’infectiologue Bruno Lina a partagé avec nos confrères son observation selon laquelle « ce lignage est en train de remplacer tous les autres, de façon lente mais durable. On a 50% des virus détectés en France qui appartiennent à ce lignage ». Bien que ce nouveau variant ne soit pas réputé plus dangereux que ses prédécesseurs, il est « très probablement responsable de l’augmentation des cas », a-t-il affirmé.
Cette résurgence du Covid-19 survient en pleine saison des maladies respiratoires, le SARS-CoV-2 se classant désormais comme le deuxième virus le plus détecté en France, devançant le VRS (virus de la bronchiolite) et se plaçant derrière les rhinovirus. Par ailleurs, quatre régions françaises ont récemment basculé en phase pré-épidémique de grippe : la Bourgogne-Franche-Comté, le Centre-Val de Loire, le Grand-Est et la Guyane.
Pour prévenir la propagation du virus avant les fêtes, il est recommandé de réinstaurer les pratiques des gestes barrières, qui sont efficaces non seulement contre le Covid-19, mais également contre d’autres maladies respiratoires. Il est conseillé de porter un masque en cas de symptômes ou en présence de personnes vulnérables, de se laver régulièrement les mains, et d’aérer les espaces clos pendant au moins cinq minutes pour éviter une exposition prolongée au froid.
Bruno Lina a également souligné l’importance de la vaccination contre le Covid-19, expliquant que « la vaccination protège à la fois collectivement et individuellement en réduisant le risque d’infection et en atténuant les symptômes en cas d’infection ». Il a ajouté que le vaccin a été adapté pour répondre au variant XBB 1.5, étroitement lié au JN.1, et que les essais ont confirmé son efficacité contre le JN.1 ainsi que contre l’autre variant prédominant, l’EG.5, en décroissance.
Coronavirus
Covid-19 : 72 personnes indemnisées pour des effets secondaires
La plupart des indemnisations sont liées à des cas de myocardites et de péricardites post-vaccination, selon un rapport présenté au Sénat.
L’organisme national d’indemnisation des accidents médicaux (Oniam) a déclaré que 72 personnes ont été indemnisées pour les effets secondaires de la vaccination contre le COVID-19, principalement pour des cas de myocardites et de péricardites. Ces informations ont été dévoilées ce mercredi au Sénat, deux ans après le début de la campagne de vaccination.
Au 30 juin, l’Oniam a tranché sur le droit à l’indemnisation dans 241 dossiers de troubles post-vaccination, dont 30% ont abouti à une indemnisation, a expliqué François Toujas, candidat à la présidence de l’Oniam, devant la commission des Affaires sociales du Sénat.
Le nombre total de demandes d’indemnisation amiable pour des problèmes de santé post-vaccination s’élève à 1.020, dont 768 sont toujours en cours d’examen. Ces demandes concernent majoritairement le vaccin Pfizer, suivi des vaccins Moderna, AstraZeneca, et Janssen.
Les demandes d’indemnisation les plus courantes concernent les inflammations du cœur (211 dossiers), les troubles neurologiques (196 dossiers), les AVC/thromboses/embolies pulmonaires (129 dossiers), les troubles articulaires (91 dossiers), les troubles auditifs (67 dossiers) et les troubles dermatologiques (31 dossiers). Selon François Toujas, ces dossiers seront un sujet majeur pour l’Oniam dans les années à venir.
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Coronavirus
Le COVID-19 n’est plus une urgence sanitaire mondiale d’après l’OMS
Le patron de l’Organisation mondiale de la Santé, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a estimé ce vendredi 5 mai que le coronavirus «n’est plus une urgence sanitaire de portée internationale».
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré la fin de l’état d’urgence sanitaire de portée internationale lié au Covid-19, le vendredi 5 mai. Cette annonce met fin à plus de trois ans de niveau maximal d’alerte mondiale face à la menace sanitaire que représentait le virus. Cependant, le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a précisé que le virus n’est pas éradiqué et reste une menace pour la santé publique mondiale.
Dr Tedros a souligné qu’il y a encore des millions de personnes infectées ou réinfectées par le SARS-CoV-2 et que des milliers de personnes en meurent chaque semaine. Il a averti que le virus est là pour durer et qu’il continue de tuer. Même si la levée de l’état d’urgence sanitaire de portée internationale est une étape importante dans la lutte contre le Covid-19, il est important de rester vigilant face à la propagation du virus.
Cette annonce intervient plus de trois ans après que l’OMS ait décrété un état d’urgence sanitaire mondial face à un mystérieux virus apparu en Chine et s’étant rapidement propagé à travers le monde, semant le chaos et faisant des millions de morts. Les gouvernements et les organisations internationales ont travaillé ensemble pour faire face à cette crise sanitaire sans précédent, en développant des vaccins efficaces et en mettant en place des mesures de prévention et de contrôle.
L’OMS a appelé les gouvernements du monde entier à continuer à prendre des mesures pour lutter contre la propagation du virus, notamment en mettant en œuvre des campagnes de vaccination, en renforçant les systèmes de santé et en encourageant la distanciation sociale et le port de masques. Bien que la fin de l’état d’urgence sanitaire mondial soit une étape importante, la lutte contre le Covid-19 continue.
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