Sports
Coupe d’Europe : le Graal pour La Rochelle
Historique. Après trois défaites en finale, La Rochelle est allé chercher le premier titre de son histoire, le plus beau du rugby européen, en disposant des Irlandais du Leinster (24-21), samedi à Marseille, en finale de la Champions Cup, grâce à un essai inscrit à la dernière minute.
Battus en Challenge européen par Clermont (36-16) en 2019 puis par Toulouse en Top 14 (18-8) et en Coupe d’Europe (22-17) la saison dernière, les Maritimes ont enfin fait exploser le plafond de verre. Un authentique exploit face à une des équipes les plus titrées de la compétition.
Quand le capitaine Grégory Alldritt a soulevé la coupe dans le ciel marseillais, il a sans doute eu une pensée pour toutes ces défaites, désormais oubliées.
« On a appris qu’arriver en finale, ce n’est pas une finalité (sourire). L’an dernier, c’était presque une surprise d’arriver en finale à Twickenham. On ne s’y attendait pas, c’était merveilleux. Maintenant, ce n’est plus une surprise. L’an dernier, on nous a pris quelque chose », avouait d’ailleurs le troisième ligne international avant cette cinquième finale franco-irlandaise.
« J’ai encore cette image des Toulousains qui soulèvent la coupe devant nous. Cela a vraiment été notre motivation toute la saison. On a gravi les échelons et on s’est tous retrouvés plus motivés que jamais », avait-il poursuivi, assurant ne pas vouloir goûter de nouveau à la défaite.
C’est chose faite: le Stade rochelais désormais est champion d’Europe. Il est le 13e club titré dans la compétition de clubs la plus prestigieuse du rugby européen.
Les hommes de Ronan O’Gara empêchent également Cian Healy et Jonathan Sexton de devenir les joueurs les plus titrés de la Coupe d’Europe. Les deux internationaux irlandais devront encore attendre un an pour coudre une cinquième étoile, comme les Toulousains, sur leur maillot.
‘Marseille-Deflandre’
O’Gara, lui, a joué un tour pendable à ses compatriotes: l’ancien ouvreur du Munster, déjà meilleur réalisateur (1365 pts en 110 matches) d’une compétition qu’il a gagnée en 2006 et 2008 en tant qu’ouvreur du Munster, rejoint le coach de Toulouse Ugo Mola (1996 et 2021) et son homologue du Leinster Leo Cullen (2009, 2011, 2012, 2018), les seuls hommes sacrés comme joueur et comme entraîneur.
Dans un Vélodrome acquis à sa cause, le club à la caravelle devient également la quatrième formation française à s’installer sur le toit de l’Europe après Toulouse (1996, 2003, 2005, 2010, 2021) évidemment mais également Toulon (2013, 2014, 2015) et Brive (1997).
Cette fois, le duel entre l’ambitieux aux dents longues et l’ogre insatiable a tourné à l’avantage des Français, avec un essai, à une minute de la fin du remplaçant Arthur Retière.
Car les Rochelais, courageux, ont tenu tête au rouleau compresseur irlandais, qui avait pourtant assommé le leader du Top 14 Montpellier (89-7) puis le tenant Toulouse (40-17) auparavant.
Malgré leur indiscipline (13 pénalités dont quatre pour le seul Dany Priso), ils ont même fait mieux que résister, la franchise de Dublin ne répondant aux essais de Raymond Rhule (10e), Pierre Bourgarit (61e) et Retière (79e) que par le pied de Sexton et Byrne.
Et si les Rochelais tiennent leur étoile, ils le doivent à leur abnégation et le travail de leurs avants.
Que de chemin parcouru pour en arriver là. Encore en Pro D2 en 2014, le club rochelais a gravi les échelons, petit à petit, jusqu’à devenir un cador tant sur la scène nationale que sur la scène continentale. Le voilà installé à la table des grands.
Le roi d’Europe va devoir désormais confirmer. Quatrième du Top 14, La Rochelle va devoir s’imposer à Lyon lors de la 26e et dernière journée, dans une semaine, pour valider son billet pour la phase finale. Mais, depuis samedi, impossible n’est pas rochelais.
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Sports
Le XV de France triomphe des All Blacks dans un duel épique (30-29)
Dans un Stade de France en effervescence, le XV de France a surmonté un retard à la pause pour s’imposer face à la Nouvelle-Zélande. Une victoire mémorable qui confirme la dynamique des Bleus dans cette tournée d’automne.
Ce samedi soir, le rugby français a vécu une nouvelle page d’histoire marquée par une victoire héroïque contre les All Blacks. Face à une équipe néo-zélandaise redoutable, les joueurs de Fabien Galthié ont su renverser une situation compromise pour arracher un succès précieux (30-29). Dominés en première mi-temps (10-17), les Bleus ont offert une réaction éclatante après la pause, portés par un mélange de puissance, de vitesse et de sang-froid.
La rencontre, déjà qualifiée d’anthologique, a débuté sous le signe de l’intensité. Les All Blacks, menés par Scott Robertson, ont pris l’ascendant grâce aux essais de Peter Lakai et Cameron Roigard, combinés à la précision de Beauden Barrett au pied. En difficulté, le XV de France a pourtant trouvé un premier sursaut par l’intermédiaire de Romain Buros, auteur d’un essai marquant pour sa première cape.
De retour des vestiaires, les Tricolores ont changé de visage. Paul Boudehent, en force, puis Louis Bielle-Biarrey, grâce à sa vitesse fulgurante, ont permis à la France de passer devant au score. Soutenus par un Thomas Ramos irréprochable face aux perches, les Bleus ont résisté aux tentatives de Damian McKenzie, qui a maintenu les All Blacks dans la partie. Jusqu’à la dernière seconde, la défense française, héroïque, a repoussé les assauts adverses pour sceller une troisième victoire consécutive contre cette équipe légendaire.
Après avoir surclassé le Japon (52-12), cette nouvelle performance consolide la place du XV de France parmi les meilleures nations du rugby mondial. Les regards se tournent désormais vers l’Argentine, dernier adversaire de cette tournée, pour conclure en beauté une série de matchs mémorables.
Sports
France-Israël : un match sous haute tension au Stade de France, sécurisé par un dispositif exceptionnel
Dans un contexte de vives tensions au Proche-Orient, la rencontre de la Ligue des nations entre la France et Israël se jouera ce jeudi au Stade de France sous haute surveillance. L’enjeu sportif cède le pas face aux préoccupations de sécurité et aux récents incidents autour du football européen.
Le Stade de France se prépare à accueillir une confrontation aux multiples dimensions, où le sport et la géopolitique se croisent de manière inédite. Alors que les événements récents au Proche-Orient et les débordements en marge d’un match du Maccabi Tel-Aviv à Amsterdam ont attisé les tensions, les autorités françaises déploient une opération sécuritaire d’envergure pour garantir le bon déroulement de la rencontre.
En effet, près de 4 000 policiers et gendarmes seront mobilisés autour du stade, ainsi qu’une équipe de l’unité d’élite Raid, chargée de la protection rapprochée de l’équipe israélienne. Un climat de vigilance renforcé s’est instauré en Europe face à une hausse des actes racistes et antisémites depuis le début du conflit opposant Israël au Hamas à Gaza en octobre. Cette escalade de violence, exacerbée par les attaques contre les supporters israéliens à Amsterdam, a conduit le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau à s’opposer fermement à toute délocalisation du match, affirmant que « la France ne recule pas face aux menaces. »
Seules les bannières françaises et israéliennes seront autorisées dans le stade, tandis que les drapeaux palestiniens et tout message politique seront bannis pour éviter de nouveaux débordements. L’équipe israélienne, par ailleurs, a appelé ses supporters à éviter de se déplacer pour la rencontre, qui devrait se dérouler dans une atmosphère silencieuse, loin des affluences habituelles du Stade de France.
Le président Emmanuel Macron, aux côtés de ses prédécesseurs Nicolas Sarkozy et François Hollande, sera présent dans les tribunes pour exprimer un soutien symbolique après les récents incidents antisémites en Europe. Sur le plan sportif, les Bleus de Didier Deschamps, toujours privés de Kylian Mbappé, auront pour mission d’obtenir au minimum un match nul afin de valider leur qualification pour les quarts de finale de la compétition. Même sans la présence de sa star, la France reste favorite, confortée par sa récente victoire face à Israël.
Au-delà de l’enjeu sportif, cette rencontre cristallise l’importance d’un message de fermeté et de solidarité nationale dans un contexte où le football, malgré ses terrains, ne semble pas pouvoir s’extraire des tensions géopolitiques actuelles.
Sports
Les Bleus s’imposent à Budapest et entament une nouvelle ère sans Griezmann
La première sortie de l’équipe de France depuis la retraite internationale d’Antoine Griezmann s’est soldée par une victoire convaincante face à Israël (1-4). Ce succès marque le début d’une phase de transition pour les Bleus, encore privés de Kylian Mbappé, mais bien emmenés par leurs jeunes talents.
La « nouvelle ère » annoncée par Ibrahima Konaté commence sur une note positive. À Budapest, les Bleus, privés d’Antoine Griezmann et de Kylian Mbappé, ont su se reprendre après leur récente défaite contre l’Italie. Grâce à une prestation sérieuse, ils se sont imposés face à une équipe israélienne volontaire mais limitée.
Le match a débuté sous de bons auspices pour les hommes de Didier Deschamps, qui ont bénéficié d’une erreur flagrante du gardien israélien Omri Glazer. Un tir d’Eduardo Camavinga, mal maîtrisé par ce dernier après un rebond capricieux, a permis aux Français de prendre rapidement l’avantage (0-1, 7ème). Malgré cette ouverture précoce du score, les Bleus ont montré quelques signes de fébrilité, notamment en défense. Israël a profité d’un centre précis d’Oscar Gloukh pour revenir à égalité grâce à une tête puissante d’Omri Gandelman, malgré une tentative d’arrêt de Mike Maignan (1-1, 24ème).
La réplique tricolore n’a toutefois pas tardé. Christopher Nkunku, de retour en sélection après plus d’un an d’absence, a inscrit son premier but sous le maillot bleu après un bel effort individuel, marquant ainsi une étape importante dans sa carrière internationale (1-2, 28ème). Ce second but a permis à la France de reprendre le contrôle d’un match qu’elle maîtrisait déjà dans la possession du ballon, mais sans se montrer dangereuse sur chaque action.
En seconde période, les Bleus ont continué à dominer le jeu sans pour autant étouffer leur adversaire. Ousmane Dembélé, particulièrement actif, a multiplié les accélérations et frappes, même si ses efforts n’ont pas abouti. Les changements opérés en fin de rencontre, avec notamment l’entrée de Bradley Barcola, ont permis d’amplifier le score. Mattéo Guendouzi a d’abord alourdi le score en fin de match (1-3, 87ème), suivi immédiatement par Barcola qui a signé sa première réalisation en bleu (1-4, 88ème).
Avec cette victoire, la France reste au contact de l’Italie, leader du groupe après son nul contre la Belgique. Les Bleus, qui doivent encore confirmer leur forme, affronteront cette dernière à Bruxelles lors de leur prochain match, une rencontre déterminante pour la suite de leur parcours.
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