Politique
Conseil des ministres, universités d’été… La classe politique fait sa rentrée cette semaine
Alors qu’un Conseil des ministres doit avoir lieu mercredi, Gérald Darmanin mais aussi EELV et le PS ont pris rendez-vous en fin de semaine.
La vie politique va reprendre petit à petit son cours cette semaine avec notamment comme premier point d’orgue un Conseil des ministres. L’exécutif se retrouve autour d’Emmanuel Macron, mercredi 23 août à l’Élysée pour le Conseil des ministres de rentrée, un mois après un remaniement a minima.
En attendant, c’est sur le terrain que les ministres continuent les incursions. Canicule oblige, le nouveau ministre de la Santé Aurélien Rousseau visitait le CHU de Toulouse la semaine dernière. Ce lundi 21 août, c’est au tour de Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique, Roland Lescure, ministre délégué à l’Industrie, et Sarah El Haïry, secrétaire d’État chargée de la Biodiversité, de se rendre dans l’Ain.
Quant à Rima Abdul Malak, ministre de la Culture, qui a fait le tour de plusieurs festivals en Bretagne dans l’été, elle est attendue au Grand-Bornand.
Gérald Darmanin scruté de près
Mais en matière d’exécutif, c’est sans aucun doute vers la rentrée politique de Gérald Darmanin que se tourneront les regards cette semaine. Après un été marqué par les émeutes autour de la mort de Nahel, une polémique sur les propos du directeur de la police, ou encore le camouflet du Conseil d’État sur la dissolution des Soulèvements de la Terre, c’est dans son fief de Tourcoing (Nord), ce dimanche 27 août, que le ministre de l’Intérieur tient sa rentrée politique.
Au programme, du candidat adoubé par Nicolas Sarkozy pour 2027 : les classes populaires, trop oubliées selon lui des « techniciens » et des « bobo-libéraux de gauche ». Hasard du calendrier ? Les Républicains (LR) tiennent leur rentrée le même jour à Levens (Alpes-Maritimes), dans le fief de leur patron Éric Ciotti, avec la présence annoncée de Laurent Wauquiez.
Au menu d’Emmanuel Macron
Emmanuel Macron est, lui, resté particulièrement discret au Fort de Brégançon cet été : une courte allocution jeudi lors des commémorations de la Libération de la cité varoise, avec un avertissement à la jeunesse contre le « chaos » et la « désunion », quelques semaines après les émeutes urbaines.
Le chef de l’État n’a pas évoqué l’« initiative politique d’ampleur » annoncée cet été et attendue pour la fin du mois. Emmanuel Macron entend rencontrer les « forces politiques de l’arc républicain » − sans le Rassemblement national ni La France insoumise − pour « déterminer des projets sur lesquels cheminer ensemble ». Mais pas question de coalition pour un président privé de majorité absolue à l’Assemblée.
Au menu, selon l’Élysée : écologie, services publics, travail, ordre, progrès, immigration… L’initiative vise sans doute à obtenir un minimum de concorde alors qu’approchent la Coupe du monde de rugby (8 septembre) et les Jeux olympiques de 2024. Mais les douze mois qui s’ouvrent seront également marqués par deux échéances électorales : les sénatoriales du 24 septembre et les européennes en juin.
Préparatifs au sein des partis politiques
Confirmée du bout des lèvres à Matignon, Élisabeth Borne doit de son côté recevoir cette semaine les chefs des partis de sa majorité et tenir des réunions sur le budget, rendez-vous crucial de la rentrée avec de nouveaux 49.3 quasiment assurés.
Un séminaire gouvernemental est dans les tuyaux pour la semaine suivante, qui verra également la Première ministre intervenir lors de la rentrée du Medef.
À gauche aussi, la rentrée sera animée. Coalisés sous la bannière Nupes à l’Assemblée, les partis additionnent aussi les amabilités. Les Insoumis sont furieux de n’avoir rien obtenu de leurs camarades en vue des sénatoriales comme de leur refus d’une liste unique aux européennes.
Écologistes et Insoumis se sont quand même trouvé un point commun : Médine. La présence du rappeur, accusé d’antisémitisme, aux « journées écologistes », puis aux « Amphis » de La France insoumise dont le top départ a lieu mercredi à Chateauneuf-sur-Isère (Drôme), crée la querelle chez les Verts et fournit un angle d’attaque à la droite et à la majorité.
La patronne des écologistes Marine Tondelier sera « extrêmement attentive » aux dires de son contradicteur avec qui elle débattra jeudi au Havre et qui s’est excusé d’un post jugé antisémite envers l’essayiste Rachel Khan. Elle doit d’ailleurs donner une conférence de presse ce mercredi, la veille donc du débat.
Médine débattra aussi samedi chez LFI avec la patronne des députés insoumis Mathilde Panot. Mais l’accueil à Châteauneuf-sur-Isère est moins réservé. « Médine n’est pas raciste », a évacué Jean-Luc Mélenchon. Des excuses, « je pense qu’il n’aurait même pas dû en formuler », a jugé samedi le député LFI David Guiraud.
La polémique occulte les nombreux ateliers et débats prévus lors de ces évènements de rentrée. Les « Amphis » se concluront dimanche par un meeting avec Jean-Luc Mélenchon.
Point de Médine à l’Université des communistes de vendredi à dimanche à Strasbourg, où s’exprimeront le patron du parti Fabien Roussel et le chef de file pour les européennes Léon Deffontaines. Le chanteur est néanmoins programmé à la Fête de l’Humanité.
Le PS, de son côté, planchera sur les classes populaires de vendredi à dimanche à Blois. Son premier secrétaire Olivier Faure s’exprimera samedi.
Politique
49-3 : Elisabeth Borne déclenche le 49.3 pour la 12e fois depuis sa prise de fonction
Les débats à l’Assemblée nationale s’achèvent en moins de trois heures alors que le gouvernement ne dispose pas de la majorité nécessaire pour la LPFP 2023-2027.
Mercredi 27 septembre, une nouvelle page de l’histoire parlementaire française s’est écrite lorsque la Première ministre Elisabeth Borne a eu recours à l’article 49.3 de la Constitution pour faire adopter la Loi de Programmation des Finances Publiques (LPFP) 2023-2027. Les débats, qui se sont déroulés à l’Assemblée nationale, auront duré moins de trois heures, marquant ainsi la douzième utilisation de cet article sous son mandat.
Alors que le gouvernement se trouvait face à l’absence d’une majorité claire en faveur de la LPFP, Elisabeth Borne a justifié son choix en déclarant : « Aucun groupe n’est prêt à voter ce texte essentiel à notre pays. Ce texte a déjà été rejeté en première lecture. Nous avons besoin de cette loi de programmation de nos finances publiques. Nous ne pouvons pas prendre le moindre risque. » Cette décision avait été précédée par l’autorisation du Conseil des ministres d’utiliser l’article 49.3 pour faire passer le texte.
La LPFP, qui ne doit pas être confondue avec les textes encadrant les budgets de l’État et de la Sécurité sociale, a pour objectif de définir la trajectoire budgétaire du gouvernement jusqu’à la fin du quinquennat. Parmi ses principales dispositions, elle prévoit de réduire le déficit public de 4,8 % du produit intérieur brut (PIB) en 2022 à 2,7 % en 2027, s’inscrivant ainsi sous l’objectif européen de 3 %. Le gouvernement insiste sur le fait que le rejet de ce texte mettrait en péril le versement par l’Union européenne à la France de 17,8 milliards d’euros sur la période 2023-2024.
L’utilisation de l’article 49.3, qui permet de faire adopter un texte sans vote parlementaire en engageant la responsabilité du gouvernement, n’a pas manqué de susciter des réactions vives de l’opposition. La Nouvelle Union Populaire Écologique et Sociale (Nupes) a immédiatement annoncé le dépôt d’une motion de censure, une démarche qui pourrait forcer le gouvernement à démissionner si elle est adoptée. La députée Mathilde Panot, présidente du groupe La France Insoumise (LFI) à l’Assemblée nationale, a déclaré : « La Première ministre ouvre donc la saison des 49.3 autoritaires, nous, la Nupes, de notre côté, ouvrons notre saison de la censure populaire. »
Cependant, si cette motion de censure est rejetée, la LPFP continuera son parcours parlementaire en passant à l’examen au Sénat. Si les sénateurs modifient le texte, il sera renvoyé à l’Assemblée nationale, créant ainsi une situation qui pourrait inciter Elisabeth Borne à utiliser de nouveau l’article 49.3 pour faire avancer le processus législatif.
La décision de recourir à l’article 49.3 par la Première ministre témoigne de l’importance cruciale de la LPFP 2023-2027 pour le gouvernement, mais elle soulève également des questions sur la capacité à rassembler une majorité parlementaire autour des enjeux budgétaires. Le débat sur la direction financière du pays se poursuit, laissant planer une incertitude quant à la stabilité de la situation politique en France pour les mois à venir.
Politique
Emmanuel Macron : Les points forts de l’interview – Inflation, Écologie, Niger, Arménie
Le président a pris la parole en direct de l’Élysée lors des journaux de 20 heures de TF1 et France 2 ce dimanche soir, abordant un large éventail de sujets, notamment l’inflation, les tarifs des carburants, la question environnementale, et l’immigration.
Le président de la République Emmanuel Macron a pris la parole dimanche soir lors d’une interview conjointe avec Laurent Delahousse de France 2 et Anne-Claire Coudray de TF1. Au cours de cet entretien, il a abordé plusieurs sujets brûlants qui préoccupent les Français, notamment l’inflation, le pouvoir d’achat, l’écologie, l’immigration, et les développements diplomatiques récents. Voici les points essentiels à retenir de cette intervention présidentielle.
Carburants : le gouvernement demande aux distributeurs de vendre « à prix coûtant »
Emmanuel Macron a annoncé que le gouvernement demandera aux distributeurs de carburant de vendre l’essence « à prix coûtant ». Cette mesure vise à atténuer l’impact des prix élevés des carburants sur le pouvoir d’achat des ménages français. Une nouvelle aide allant jusqu’à 100 euros sera également mise en place pour les travailleurs modestes, en particulier ceux qui sont confrontés à des dépenses liées à la mobilité.
Inflation : Accord sur la modération des marges des industriels
Le président a annoncé un projet de loi visant à rouvrir les négociations commerciales avec les grands industriels afin d’obtenir un accord sur la modération de leurs marges. Cette mesure vise à lutter contre l’inflation qui préoccupe de nombreux Français.
Ecologie : 40 milliards d’euros pour la planification écologique en 2024
Emmanuel Macron a confirmé un investissement de 40 milliards d’euros en 2024 pour la planification écologique. Il a précisé que la France convertira ses dernières centrales à charbon en centrales à biomasse d’ici à 2027. De plus, le président a annoncé des plans pour la production de véhicules électriques et le développement de solutions de location abordables pour ces véhicules.
Immigration : Une position ferme, mais en faveur de la coopération
Le président Macron a abordé la question de l’immigration, affirmant que la France ne peut pas « accueillir toute la misère du monde ». Il a salué l’appel du pape à agir contre l’indifférence et a insisté sur la nécessité de coopérer avec les pays de départ des migrants pour résoudre la crise actuelle. En ce qui concerne le projet de loi sur l’immigration, le président a évité de se prononcer sur le volet « métiers en tension », laissant cette question au Parlement.
Niger : Cessation de la coopération militaire
Emmanuel Macron a annoncé que la France cesserait sa coopération militaire avec les autorités du Niger deux mois après le coup d’État dans le pays. Les soldats français rentreront d’ici la fin de l’année, mais la France continuera d’apporter son soutien aux États africains dans la lutte contre le terrorisme.
Arménie : Préoccupations pour l’intégrité territoriale
Le président a exprimé son inquiétude quant à une possible offensive militaire de l’Azerbaïdjan contre l’Arménie, soulignant la menace qui pèse sur l’intégrité territoriale de ce pays. Il a appelé à la vigilance face aux manœuvres de la Russie et de la Turquie dans la région, après la victoire de l’Azerbaïdjan au Haut-Karabakh.
Emmanuel Macron a abordé un large éventail de sujets lors de cette interview télévisée, mettant en avant des mesures visant à améliorer le pouvoir d’achat, à lutter contre l’inflation, à promouvoir l’écologie, tout en adoptant une position ferme mais coopérative sur la question de l’immigration et en réagissant aux développements diplomatiques récents dans le monde. Les annonces du président susciteront certainement des débats et des discussions dans les semaines à venir.
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Politique
Emmanuel Macron sera l’invité des journaux de 20 heures de TF1 et de France 2
Le président de la république répondra aux questions d’Anne-Claire Coudray et Laurent Delahousse.
Emmanuel Macron répondra demain dimanche aux questions d’Anne-Claire Coudray et de Laurent Delahousse, en direct depuis l’Elysée dans les JT de 20 heures de TF1 et France 2, a annoncé TF1 ce samedi.
« Le président de la République reviendra sur l’actualité de cette semaine et les échéances à venir », lit-on dans le communiqué envoyé par la première chaîne. Les deux journalistes intervieweront Emmanuel Macron « après une semaine historique où la France a reçu le roi du Royaume-Uni ainsi que le pape en pleine Coupe du monde de rugby », et « à la veille de la présentation de la planification écologique » avant la présentation du budget mercredi, a souligné l’Elysée.
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