Coronavirus
Comment s’y retrouver dans les indicateurs du Covid-19 ?
Comment s’y retrouver dans la jungle des indicateurs du Covid-19 ? Médias et grand public sont abreuvés chaque jour de chiffres pas toujours faciles à interpréter. Voici un guide pour y voir plus clair.
. COMBIEN DE CAS ?
L’agence Santé publique France (SpF) publie chaque jour un nombre de nouveaux cas confirmés de Covid-19 dans les dernières 24 heures. Egalement disponible sur l’application TousAntiCovid, ce chiffre, qui a grimpé à plus de 60.000 vendredi dernier – un record – pour retomber à entre 20.000 et 35.000 entre lundi et mercredi, révèle le nombre de cas supplémentaires enregistrés dans la base nationale Sidep (Système d’information de dépistage populationnel).
Mais « cela ne signifie pas que ces personnes ont été prélevées dans les dernières 24h », a précisé SpF à l’AFP. En effet, les résultats peuvent être enregistrés avec quelques jours de décalage et correspondre à des tests dans les laboratoires plusieurs jours plus tôt, donc à des contaminations encore antérieures. Le système a été perturbé la semaine dernière par un embouteillage informatique et aucun chiffre n’a été diffusé ce week-end.
Tous les jeudis, SpF diffuse aussi un décompte hebdomadaire des tests positifs les deux semaines précédentes, qui aboutit à des résultats différents et permet d’avoir plus de recul. Ainsi, 333.305 tests se sont avérés positifs la semaine du 26 octobre, 273.566 la semaine précédente, 168.772 cas deux semaines plus tôt. Là encore, ces chiffres sont consolidés avec le temps.
Dans tous les cas, ces indicateurs ne reflètent que l’état des tests positifs, un tableau forcément très incomplet des contaminations réelles. Une proportion importante de personnes touchées par le Covid-19 ne développent pas de symptômes et ne se font pas forcément tester.
. TAUX DE POSITIVITE ET D’INCIDENCE
Le taux de positivité mesure le pourcentage de cas positifs par rapport au nombre de tests. Principal intérêt: ne pas se contenter d’un chiffre brut de nouveaux cas, qui risque de monter ou de baisser parce qu’il y a plus ou moins de tests. A moins de 5% début septembre, ce taux a grimpé jusqu’à 20% ces derniers jours au niveau national.
Mais là aussi, attention aux biais. Ce chiffre « ne représente pas la fréquence du portage du virus dans la population française, mais le portage dans la population testée », qui compte davantage « de personnes symptomatiques et de personnes contacts de symptomatiques », avertit l’épidémiologiste Catherine Hill.
Le taux d’incidence donne, lui, le nombre de nouveaux cas détectés sur sept jours pour 100.000 habitants. Encore une fois, on ne mesure que ce que l’on teste. En France, le taux d’incidence se situait encore sous la barre des 100 (96,2) la semaine du 7 septembre (sur un total de près d’1,4 million de tests) contre 497 la semaine du 26 octobre (pour 2,1 millions de tests), avant de commencer à décroître au niveau national. Là encore, il faut attendre quelques jours pour que les chiffres soient consolidés.
. LE R
Le « R effectif » correspond au taux estimé de reproduction du virus, soit l’estimation du nombre moyen de personnes qu’un malade contamine. Il est calculé à partir du nombre de tests positifs, ou des passages aux urgences ou des hospitalisations pour Covid-19.
S’il est supérieur à 1, cela veut dire que la tendance est à la hausse du nombre de cas. Si le R est inférieur à 1, « l’épidémie régresse ». Mais comme le précise Spf, c’est « un indicateur de la dynamique de transmission du virus environ 1 à 2 semaines auparavant (intégrant le délai entre la contamination et le test, et le fait que le calcul est effectué sur une période de 7 jours) ».
Dans ses bulletins, l’agence appelle à ne pas interpréter cette donnée de « manière isolée », mais à la mettre en perspective « avec les autres données épidémiologiques disponibles ».
Dans son dernier bulletin, daté de lundi, Spf donne des estimations pour la semaine du 18 au 24 octobre, avec un R effectif situé autour d’1,3. TousAntiCovid affiche une tendance plus optimiste jeudi matin (0,93), une estimation basée sur des données plus récentes (au 7 novembre) mais moins consolidées.
. LES ENTREES A L’HOPITAL ET EN REANIMATION
Pour l’ensemble des experts, la baisse des entrées pendant plusieurs jours à l’hôpital traduira forcément une baisse de la circulation du virus une à deux semaines plus tôt, le temps présumé entre le moment où l’on se contamine et où des symptômes s’aggravent. A ce stade, ce n’est pas le cas. On dénombrait 17.450 nouvelles entrées à l’hôpital sur les sept derniers jours au 1er novembre, puis 18.866 le 4 novembre, et entre 19.000 et 20.000 depuis, avant un reflux mercredi (18.828) qui reste à confirmer.
Le rythme des entrées dans les services de réanimation augmente lui aussi toujours, avec 2.605 nouvelles arrivées sur les sept derniers jours au 1er novembre, 2.884 sur la même durée le 4, et plus de 3.000 depuis le 7 novembre, sauf mercredi (2.906).
Avec 4.789 malades au total dans ces services, le taux d’occupation des lits disponibles en réanimation s’affiche à 94,7% sur l’application TousAntiCovid. Attention cependant, ce taux est calculé à partir du total de lits en « capacité initiale », c’est à dire environ 5.000. Le gouvernement affichait la semaine dernière une capacité de 6.544 lits, qui devait être encore augmentée, à 7.700 puis 10.500 lits.
. COMBIEN DE MORTS ?
Santé publique France diffuse chaque jour le nombre de morts à l’hôpital de patients atteints du Covid-19, en y ajoutant, les mardi et vendredi, les décès en Ehpad. Le nombre quotidien des décès à l’hôpital a atteint 551 lundi, au plus haut depuis le début de la 2e vague. Au total, le nombre de morts s’élève selon SpF à 42.535, dont près de 30.000 dans les hôpitaux, le reste dans les Ehpad et les autres établissements médico-sociaux.
Ces chiffres n’incluent pas les décès à domicile, estimés à près de 1.900 entre le 1er mars et le 31 mai selon des données encore provisoires de l’Inserm, fin août.
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Covid-19 : ce nouveau variant pourrait menacer les fêtes de Noël
L’augmentation des cas relancée par cette nouvelle souche du virus selon les autorités sanitaires.
Un nouveau variant du Covid-19, baptisé JN.1 et appartenant à la même famille que l’Omicron, vient de faire son apparition en France, suscitant des inquiétudes à seulement trois semaines des festivités de Noël. Cette annonce relance l’attention des autorités sanitaires sur la situation épidémiologique du pays, à l’approche de la période festive.
Dans le dernier bulletin d’informations de Santé Publique France, une « poursuite de l’augmentation de la majorité des indicateurs » a été notée. Les prélèvements dans les eaux usées, réalisés dans douze stations à travers le pays, ont révélé une « forte augmentation (+24%) de la détection du SARS-CoV-2 » lors de la semaine du 27 novembre, indiquant ainsi une « circulation active du virus dans l’Hexagone ». De plus, dans les laboratoires, le taux de positivité a grimpé à 27,1%, soit une hausse de 2,8 points par rapport à la semaine précédente.
L’infectiologue Bruno Lina a partagé avec nos confrères son observation selon laquelle « ce lignage est en train de remplacer tous les autres, de façon lente mais durable. On a 50% des virus détectés en France qui appartiennent à ce lignage ». Bien que ce nouveau variant ne soit pas réputé plus dangereux que ses prédécesseurs, il est « très probablement responsable de l’augmentation des cas », a-t-il affirmé.
Cette résurgence du Covid-19 survient en pleine saison des maladies respiratoires, le SARS-CoV-2 se classant désormais comme le deuxième virus le plus détecté en France, devançant le VRS (virus de la bronchiolite) et se plaçant derrière les rhinovirus. Par ailleurs, quatre régions françaises ont récemment basculé en phase pré-épidémique de grippe : la Bourgogne-Franche-Comté, le Centre-Val de Loire, le Grand-Est et la Guyane.
Pour prévenir la propagation du virus avant les fêtes, il est recommandé de réinstaurer les pratiques des gestes barrières, qui sont efficaces non seulement contre le Covid-19, mais également contre d’autres maladies respiratoires. Il est conseillé de porter un masque en cas de symptômes ou en présence de personnes vulnérables, de se laver régulièrement les mains, et d’aérer les espaces clos pendant au moins cinq minutes pour éviter une exposition prolongée au froid.
Bruno Lina a également souligné l’importance de la vaccination contre le Covid-19, expliquant que « la vaccination protège à la fois collectivement et individuellement en réduisant le risque d’infection et en atténuant les symptômes en cas d’infection ». Il a ajouté que le vaccin a été adapté pour répondre au variant XBB 1.5, étroitement lié au JN.1, et que les essais ont confirmé son efficacité contre le JN.1 ainsi que contre l’autre variant prédominant, l’EG.5, en décroissance.
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Covid-19 : 72 personnes indemnisées pour des effets secondaires
La plupart des indemnisations sont liées à des cas de myocardites et de péricardites post-vaccination, selon un rapport présenté au Sénat.
L’organisme national d’indemnisation des accidents médicaux (Oniam) a déclaré que 72 personnes ont été indemnisées pour les effets secondaires de la vaccination contre le COVID-19, principalement pour des cas de myocardites et de péricardites. Ces informations ont été dévoilées ce mercredi au Sénat, deux ans après le début de la campagne de vaccination.
Au 30 juin, l’Oniam a tranché sur le droit à l’indemnisation dans 241 dossiers de troubles post-vaccination, dont 30% ont abouti à une indemnisation, a expliqué François Toujas, candidat à la présidence de l’Oniam, devant la commission des Affaires sociales du Sénat.
Le nombre total de demandes d’indemnisation amiable pour des problèmes de santé post-vaccination s’élève à 1.020, dont 768 sont toujours en cours d’examen. Ces demandes concernent majoritairement le vaccin Pfizer, suivi des vaccins Moderna, AstraZeneca, et Janssen.
Les demandes d’indemnisation les plus courantes concernent les inflammations du cœur (211 dossiers), les troubles neurologiques (196 dossiers), les AVC/thromboses/embolies pulmonaires (129 dossiers), les troubles articulaires (91 dossiers), les troubles auditifs (67 dossiers) et les troubles dermatologiques (31 dossiers). Selon François Toujas, ces dossiers seront un sujet majeur pour l’Oniam dans les années à venir.
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Le COVID-19 n’est plus une urgence sanitaire mondiale d’après l’OMS
Le patron de l’Organisation mondiale de la Santé, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a estimé ce vendredi 5 mai que le coronavirus «n’est plus une urgence sanitaire de portée internationale».
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré la fin de l’état d’urgence sanitaire de portée internationale lié au Covid-19, le vendredi 5 mai. Cette annonce met fin à plus de trois ans de niveau maximal d’alerte mondiale face à la menace sanitaire que représentait le virus. Cependant, le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a précisé que le virus n’est pas éradiqué et reste une menace pour la santé publique mondiale.
Dr Tedros a souligné qu’il y a encore des millions de personnes infectées ou réinfectées par le SARS-CoV-2 et que des milliers de personnes en meurent chaque semaine. Il a averti que le virus est là pour durer et qu’il continue de tuer. Même si la levée de l’état d’urgence sanitaire de portée internationale est une étape importante dans la lutte contre le Covid-19, il est important de rester vigilant face à la propagation du virus.
Cette annonce intervient plus de trois ans après que l’OMS ait décrété un état d’urgence sanitaire mondial face à un mystérieux virus apparu en Chine et s’étant rapidement propagé à travers le monde, semant le chaos et faisant des millions de morts. Les gouvernements et les organisations internationales ont travaillé ensemble pour faire face à cette crise sanitaire sans précédent, en développant des vaccins efficaces et en mettant en place des mesures de prévention et de contrôle.
L’OMS a appelé les gouvernements du monde entier à continuer à prendre des mesures pour lutter contre la propagation du virus, notamment en mettant en œuvre des campagnes de vaccination, en renforçant les systèmes de santé et en encourageant la distanciation sociale et le port de masques. Bien que la fin de l’état d’urgence sanitaire mondial soit une étape importante, la lutte contre le Covid-19 continue.
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