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CNews sous le feu des critiques pour ses déséquilibres politiques
La chaîne d’information est accusée par Reporters sans frontières de contourner délibérément ses obligations de pluralisme, tandis qu’une enquête télévisée met en lumière ses orientations éditoriales.
L’organisation Reporters sans frontières a dénoncé les pratiques de CNews en matière de représentation politique. Selon son analyse, la chaîne d’information en continu réserverait les créations de grande écoute aux formations d’extrême droite tandis que les représentants de gauche seraient relégués aux heures nocturnes. Cette répartition temporelle des interventions politiques créerait selon RSF une distorsion dans le respect des obligations pluralistes.
L’étude menée sur la période du 1er au 31 mars dernier révèle des écarts significatifs dans la répartition du temps de parole. Aux heures de forte audience, les personnalités classées à l’extrême droite bénéficieraient de 40,6% de présence médiatique contre 15,4% pour la gauche. La situation s’inverserait complètement durant la nuit, où la gauche atteindrait 60,1% de visibilité face à 1,6% pour l’extrême droite.
Ces éléments alimentent une enquête approfondie consacrée à la ligne éditoriale de la chaîne. Le documentaire s’appuie sur des témoignages d’anciens collaborateurs et sur des analyses quantitatives du contenu diffusé. Il relève notamment une utilisation particulièrement fréquente des termes « islam » et « immigration » comparée aux autres médias d’information.
Le régulateur de l’audiovisuel a déjà sanctionné à plusieurs reprises la chaîne pour des propos tenus sur son antenne. RSF annonce son intention de saisir formellement l’Arcom pour demander un renforcement des contrôles sur le respect du pluralisme, au-delà du seul comptage des temps de parole des personnalités politiques.
Le contexte médiatique reste tendu entre le service public et les médias du groupe Bolloré, propriétaire de CNews. Des procédures judiciaires pour dénigrement ont été engagées récemment, tandis qu’une commission d’enquête parlementaire examine les relations entre l’audiovisuel public et les partis politiques.
Face à ces accusations, la direction de CNews n’a pas souhaité s’exprimer. Seuls trois chroniqueurs réguliers ont défendu la ligne éditoriale de la chaîne, estimant qu’elle apportait une liberté de ton nécessaire sur des sujets parfois insuffisamment traités par d’autres médias.
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