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Carburants: grèves maintenues, le gouvernement menace d’intervenir

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Le gouvernement français, sous le feu des critiques alors qu’un tiers des stations-service sont affectées par des pénuries, a réclamé mardi un déblocage « sans délai » des dépôts de carburants, en menaçant d' »intervenir », mais les grévistes ont reconduit le mouvement, tant chez TotalEnergies que chez Esso-ExxonMobil.

« Je  crois que la Première ministre a été très claire sur le fait que nous prendrons le moment venu, c’est-à-dire rapidement, nos responsabilités, mais je crois que dans une première étape il faut laisser sa chance à la négociation de bonne foi et à une négociation qui ne peut pas s’éterniser », a déclaré à propos de TotalEnergies le ministre de l’Economie et des Finances Bruno Le Maire, en marge d’un point presse au siège de RTE.

« Soit les négociations démarrent et aboutissent vite et les dépôts de carburants sont rouverts rapidement, soit nous utiliserons les autres moyens qui sont mis à notre disposition, y compris les réquisitions », a-t-il prévenu, au lendemain d’une réunion d’urgence à Matignon.

« Droit de grève »

De son côté, Olivier Véran, le porte-parole du gouvernement, a tenu à faire la différence entre la situation à ExxonMobil, où « il n’y a plus aucune raison » de blocage après l’accord entre la direction et les syndicats lundi, et à TotalEnergies, où aucune négociation n’a encore démarré.

« On est toujours en attente de précisions en matière de négociations par la direction », a relevé Eric Sellini, coordinateur CGT pour TotalEnergies.

Son syndicat demande 10% d’augmentation sur les salaires pour 2022, le géant de l’énergie ayant engrangé 10,6 milliards de dollars de bénéfice au premier semestre 2022, contre les 3,5% négociés en début d’année.

La raffinerie de Normandie, le dépôt de caburants de Flandres, près de Dunkerque et la « bio-raffinerie » de la Mède (Bouches-du-Rhône) ont reconduit le mouvement, auquel se sont jointes des stations-service autoroutières du réseau Argedis, filiale de TotalEnergies.

Côté Esso-ExxonMobil, les deux raffineries de Notre-Dame-de-Gravenchon (Seine-Maritime) et Fos-sur-Mer, ont reconduit le mouvement, à l’appel de FO et la CGT, malgré la signature la veille d’un accord salarial par deux organisations majoritaires à l’échelle du groupe mais pas des raffineries, a précisé la CGT.

« Devant les tribunaux »

En cas de réquisition, « on ira devant les tribunaux pour les faire annuler », a prévenu M. Sellini, tandis que la CGT d’Esso-ExxonMobil a dénoncé « une remise en cause du droit de grève ».

Du nord au sud de la France, les mêmes scènes se reproduisent: des stations fermées, d’interminables files d’attente, des prix en hausse et le moral en berne.

Tout juste ravitaillée par camion-citerne, la station-service Casino de Basso Cambo, en périphérie de Toulouse, a été prise d’assaut mardi. Une vingtaine de voitures et camionnettes attendaient une quarantaine de minutes pour faire leur plein.

« On a fait une dizaine de stations depuis hier sans pouvoir mettre du gasoil », raconte Ramzi Soltani, 33 ans, carreleur, dont l’entreprise a dû annuler des chantiers à cause de la pénurie de carburant.

Peine perdue, les automobilistes sont finalement restés bredouilles en raison d’un dysfonctionnement des pompes de cette station.

« Nous ne sommes pas là pour bloquer la vie de tous les français mais pour revendiquer des conditions de vie dignes », a déclaré Lionel Arbiol porte-parole de la CGT Esso, en marge d’un « grand rassemblement » à l’appel des CGT de Esso Fos-sur-Mer et de Total La Mède mardi matin, auquel ont pris part près de 200 manifestants.

M. Véran a estimé sur RTL que retrouver « un fonctionnement normal » dans les régions les plus touchées allait « prendre quelques jours », promettant que « ce sera le cas dans les 15 jours », avant les congés de la Toussaint.

Il a par ailleurs jugé anormal que certaines stations aient fait bondir « les prix de l’essence à la pompe ».

Les oppositions ont accusé le gouvernement dans cette crise: la droite et l’extrême droite critiquant un « défaut d’anticipation » et une « fébrilité », quand la gauche a dénoncé des « menaces pour les salariés mais (des) caresses pour les patrons

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France

Algérie : le massacre du 17 octobre 1961 condamné par l’Assemblée nationale

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Algérie : le massacre du 17 octobre 1961 condamné par l’Assemblée nationale

Jeudi, l’Assemblée nationale a approuvé une proposition de résolution condamnant la répression meurtrière des Algériens lors du massacre du 17 octobre 1961 sous l’autorité du préfet de police Maurice Papon. Le texte préconise également l’inscription d’une journée de commémoration de cet événement dans l’agenda des journées nationales et des cérémonies officielles.

La proposition de loi, portée par l’écologiste Sabrina Sebaihi et la députée Renaissance Julie Delpech, a été votée par 67 députés, tandis que 11 ont voté contre, provenant principalement du Rassemblement national.

Mme Sebaihi a salué ce vote comme une « première étape » dans le travail de reconnaissance de ce « crime colonial » et de « crime d’Etat ». Bien que le terme « crime d’Etat » ne soit pas inclus dans le texte final, il représente néanmoins un pas significatif vers la reconnaissance de cet événement tragique.

La proposition de résolution a été élaborée avec le parti présidentiel et l’Elysée dans le but de parvenir à un consensus. Mme Sebaihi a souligné l’importance de se souvenir des victimes et de leurs familles, tout en reconnaissant le travail de mémoire déjà entrepris. En 2012, le président François Hollande avait rendu hommage aux victimes, suivi par Emmanuel Macron en 2021, déclarant que les crimes commis étaient « inexcusables pour la République ».

Cependant, certaines réserves ont été exprimées quant à l’instauration d’une journée de commémoration spécifique pour le 17 octobre 1961. La députée socialiste Valérie Faure a souligné l’existence de trois dates pour commémorer les événements liés à la guerre d’Algérie, estimant qu’il était essentiel de laisser l’histoire faire son travail avant d’envisager une nouvelle journée commémorative.

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Voile à l’école: vague d’indignation après le départ d’un proviseur menacé de mort

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Voile à l'école: vague d'indignation après le départ d'un proviseur menacé de mort

Le départ anticipé du proviseur du lycée parisien Maurice-Ravel, menacé de mort après un incident lié au port du voile par une élève, provoque une vague d’indignation.

Le départ du proviseur du lycée parisien Maurice-Ravel, menacé de mort après avoir demandé à une élève de retirer son voile, a déclenché une vague d’indignation et de réactions politiques. Après l’altercation avec l’élève, des menaces de mort à l’encontre du proviseur avaient été proférées sur internet, suscitant une enquête pour cyberharcèlement.

Malgré le soutien exprimé par la ministre de l’Éducation nationale, les attaques contre le proviseur ont persisté, le forçant à quitter ses fonctions pour des raisons de sécurité. Son départ anticipé à la retraite a été attribué aux événements récents et à leur impact sur lui.

Cette décision a provoqué une réaction forte dans la classe politique, avec des accusations d’échec collectif et de défaite de l’État face à la montée de l’islamisme. Des responsables politiques ont dénoncé la passivité et le renoncement face à cette situation, soulignant la nécessité de lutter contre la mouvance islamiste.

Le nouveau proviseur intérimaire, soutenu par l’équipe de direction et la communauté éducative, prend en charge la situation exceptionnelle dans l’établissement. Le ministère de l’Éducation nationale a affirmé son engagement à soutenir ses agents face aux menaces et à accompagner le proviseur dans toutes ses démarches.

Malgré les mesures prises pour protéger le proviseur et sécuriser l’établissement, le départ de ce dernier soulève des inquiétudes quant à la capacité de l’État à garantir la sécurité des personnels éducatifs et à lutter contre les menaces et le harcèlement en ligne.

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Disparition de Lina: les trois gardes à vue « ont été levées », « pas d’éléments incriminants »

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Disparition de Lina en Alsace: trois personnes en garde à vue

Les trois gardes à vue ont été levées mercredi dans le cadre de l’enquête sur la disparition de Lina, 15 ans, en septembre dernier dans le Bas-Rhin. Les personnes interrogées ne font pas l’objet de poursuites, indique une source proche de l’enquête. Ces gardes à vue, bien que dénuées d’éléments incriminants, avaient suscité l’espoir d’une avancée dans un dossier jusqu’ici au point mort depuis six mois.

Initiées dans le but de procéder à des vérifications et de fermer des pistes, ces gardes à vue visaient notamment à éclaircir des incohérences dans les emplois du temps des personnes interrogées le jour de la disparition de Lina. D’autres témoins ont également été convoqués pour être entendus librement.

Depuis l’ouverture de l’information judiciaire en octobre 2023 pour enlèvement et séquestration criminelle, les autorités n’ont ménagé aucun effort pour retrouver Lina. Malgré d’importantes recherches et des appels à témoignages, aucune trace de la jeune fille n’a été trouvée.

Lina a été vue pour la dernière fois le 23 septembre alors qu’elle se rendait à la gare de Saint-Blaise-la-Roche pour rejoindre son petit ami à Strasbourg. Malgré les témoignages la plaçant sur la route de la gare, son téléphone a cessé d’émettre peu après et n’a pas été retrouvé.

Parallèlement à l’enquête sur sa disparition, une enquête est en cours sur un viol dénoncé par Lina en 2022. Cette affaire, initialement classée sans suite, a été rouverte par le parquet de Strasbourg le mois dernier.

Pour soutenir les efforts de recherche, la mère de Lina a créé une association baptisée « Les bonnes étoiles de Lina » et organise un concert de soutien le 20 avril à Plaine.

Malgré ces développements, le mystère entourant la disparition de Lina demeure, et la mère de la jeune fille continue d’appeler à toute information susceptible de faire avancer l’enquête.

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