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Culture

Cannes 2025 : Denzel Washington honoré, un thriller égyptien électrise la Croisette

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Un festival sous tension entre hommages prestigieux et cinéma engagé, où les pronostics restent ouverts à mi-parcours.

La 78e édition du Festival de Cannes a connu un lundi bouillonnant, marqué par deux temps forts. D’un côté, la remise surprise d’une Palme d’or d’honneur à Denzel Washington, célébrant une carrière exceptionnelle. La distinction, tenue secrète jusqu’au dernier moment, a été décernée par Spike Lee et les organisateurs du festival avant la projection hors compétition de leur dernier film. De l’autre, la compétition officielle a vibré avec la présentation d’un thriller politique égyptien sans concession, « Les Aigles de la République », qui a imposé son réalisme brut et son humour acerbe.

Le réalisateur Tarik Saleh y poursuit sa critique du pouvoir en place en Égypte, clôturant une trilogie entamée en 2017. Le film, salué pour sa force narrative, s’appuie sur des faits réels pour dépeindre un système autoritaire. « Je n’ai pas le choix : al-Sissi est une constante », a-t-il expliqué, soulignant la dimension politique incontournable de son œuvre.

Dans un registre différent, Julia Ducournau a fait son retour sur la Croisette avec « Alpha », un projet audacieux porté par Golshifteh Farahani et Tahar Rahim. Quatre ans après « Titane », la réalisatrice française confirme son goût pour les univers déroutants. Parallèlement, la compétition a révélé des talents émergents, comme Hafsia Herzi, dont « La Petite Dernière » explore une romance lesbienne avec une sensibilité remarquée, ou Oliver Laxe, qui plonge Sergi López dans l’effervescence des raves marocaines.

À mi-parcours, la course pour la Palme d’or reste imprévisible. Les critiques ont été marquées par des œuvres aussi variées que « Deux Procureurs », une réflexion sur le despotisme stalinien, ou « L’Agent secret », unique représentant sud-américain. Thierry Frémaux a rappelé l’imprévisibilité du festival, évoquant l’exemple de « La Dolce Vita », initialement sifflée avant d’être sacrée.

En attendant les dernières projections, dont celles des frères Dardenne et de cinéastes iraniens, Cannes maintient son suspense, entre hommages légendaires et découvertes cinématographiques.

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