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Caméras-piétons pour les contrôleurs, une nouvelle réalité dans les transports français

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À partir du 19 décembre 2025, les agents en contact avec le public dans les trains, métros et bus seront équipés d’un dispositif d’enregistrement audiovisuel. Cette mesure, destinée à prévenir les tensions, s’inscrit dans le cadre de la loi récente sur la sécurité dans les transports.

Les contrôleurs de la SNCF, de la RATP et d’autres opérateurs de transport en commun pourront désormais activer une caméra fixée sur leur poitrine lors d’échanges difficiles avec les voyageurs. Le ministre chargé des Transports, Philippe Tabarot, a présenté ce boîtier noir, doté d’un marquage jaune bien visible, lors d’une visite en gare de Lyon. L’appareil, conçu pour être actionné rapidement, doit selon le gouvernement jouer un rôle dissuasif et aider à apaiser les situations conflictuelles.

Un décret publié au Journal officiel précise les conditions de cet enregistrement. L’agent doit en principe informer oralement les personnes filmées, sauf en cas de risque immédiat pour leur intégrité physique. Les vidéos seront conservées pendant un mois avant d’être effacées automatiquement. Cette disposition légale fait suite à une expérimentation menée lors des Jeux Olympiques de 2024, dont les résultats ont été jugés concluants par les autorités.

Le président de la SNCF, Jean Castex, présent aux côtés du ministre, a souligné l’utilité de ces images pour rétablir les faits, notamment face à la diffusion de séquences partielles sur les réseaux sociaux. Il a indiqué que le simple fait d’activer la caméra contribuait souvent à désamorcer les conflits. Le ministre a pour sa part évoqué près de 110 000 actes répréhensibles recensés chaque année sur l’ensemble des réseaux, justifiant ainsi le déploiement de près de 11 000 appareils.

Cette initiative s’accompagne d’autres mesures issues de la loi sur la sécurité dans les transports, entrée en vigueur fin avril. Les agents voient leurs prérogatives élargies, notamment en matière de palpations de sécurité, désormais autorisées dans un périmètre étendu incluant les abords immédiats des gares et l’intérieur des véhicules. Par ailleurs, le gouvernement n’exclut pas, à terme, d’autoriser par décret le port d’armes de type Taser par certains agents de sûreté, une proposition initialement retoquée par le Conseil constitutionnel.

L’évolution du cadre sécuritaire pourrait également concerner les systèmes de vidéoprotection. Le ministre a évoqué la possibilité d’utiliser à plus large échelle des caméras algorithmiques, fondées sur l’intelligence artificielle, déjà déployées lors de grands événements. L’objectif affiché est d’adapter ces technologies à la gestion quotidienne des flux de voyageurs.

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