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Cachemire en flammes : les frappes indiennes plongent le Pakistan dans le chaos

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Les tensions entre les deux puissances nucléaires atteignent un paroxysme après des attaques meurtrières, laissant derrière elles des villes en ruines et une population traumatisée.

Dans les rues de Muzaffarabad, capitale du Cachemire pakistanais, l’odeur de la poussière et de la fumée se mêle aux cris des habitants. La mosquée Bilal, réduite à un amas de béton et de ferraille, témoigne de la violence des frappes aériennes indiennes. Trois personnes ont péri sous les décombres, dont le gardien des lieux, dont les funérailles ont rassemblé des centaines de personnes. Mohammed Salman, un riverain, se souvient de la nuit d’horreur : « Des explosions ont réveillé tout le quartier, la panique était totale. »

Ces bombardements font suite à l’attaque meurtrière perpétrée le 22 avril dans la région himalayenne de Pahalgam, en territoire administré par l’Inde. Vingt-six civils ont été tués par des assaillants non identifiés. New Delhi accuse Islamabad d’être derrière cette attaque, une accusation fermement rejetée par le Pakistan. Les deux nations, en conflit latent depuis leur partition en 1947, échangent désormais des frappes militaires et des menaces ouvertes.

À Bahawalpur, dans le Pendjab, une autre mosquée, Subhan, a été détruite. Ali Mohammed, témoin des frappes, décrit une scène de chaos : « Nous dormions quand les explosions ont retenti. En sortant, nous avons vu quatre nouveaux missiles s’abattre. » Cette école coranique, soupçonnée par l’Inde d’abriter des éléments liés au groupe Lashkar-e-Taiba, est désormais un champ de ruines. Les autorités pakistanaises, quant à elles, promettent une réponse implacable. « Pour chaque coup, nous riposterons cent fois », affirme un habitant, reprenant le discours officiel.

La menace nucléaire plane sur cette escalade. Les deux pays disposent de l’arme atomique, alimentant les craintes d’un conflit aux conséquences catastrophiques. Pendant ce temps, des familles fuient les zones frontalières. Jamila Bibi, mère de famille, confie son désarroi : « Les enfants ont peur. Nous partons chez des proches, loin des combats. »

Dans les collines du Cachemire, les prières funèbres se succèdent. Près de la mosquée Bilal, une dizaine d’hommes portent en silence le cercueil du vieux gardien, symbole des vies brisées par cette nouvelle flambée de violence.

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