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Économie

Boeing confronté à un quatrième refus de ses propositions salariales

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Le constructeur aéronautique exprime sa déception après le rejet par les syndicats de son dernier projet d’accord, tandis que le mouvement social entame son douzième semaine.

Les représentants du syndicat des machinistes ont une nouvelle fois rejeté la proposition de convention collective soumise par la direction de Boeing. Cette quatrième tentative de résolution du conflit, intervenant après quatre-vingt-trois jours de grève, n’a pas recueilli l’assentiment des quelque 3 200 salariés en cessation de travail depuis début août dans plusieurs sites militaires du Missouri et de l’Illinois. L’entreprise s’est dite déçue par l’issue du scrutin, tout en soulignant l’étroitesse de l’écart – cinquante et un pour cent contre quarante-neuf – qui sépare les positions.

Le groupe aéronautique affirme que de nombreux employés reconnaissent la valeur de son offre, évoquant des intentions de retour au travail parmi une partie du personnel. La direction indique poursuivre la mise en œuvre de son plan de continuité d’activité, incluant le recrutement de remplaçants permanents et l’optimisation des processus de production. Elle maintient que le paquet proposé, comprenant une augmentation générale des rémunérations atteignant quarante-cinq pour cent sur cinq ans, des primes substantielles et des améliorations des régimes de protection sociale, constituait une avancée significative.

Les représentants syndicaux contestent cette analyse, qualifiant l’offre d’insuffisante et dénonçant l’incapacité de l’employeur à répondre aux revendications fondamentales des travailleurs. Ils relèvent que les difficultés de recrutement rencontrées par Boeing démontrent la spécificité des compétences requises dans ces usines dédiées à la fabrication d’avions de combat F-15 et F-18, d’appareils d’entraînement T-7 Red Hawk et de drones MQ-25. La poursuite des retards dans les livraisons est présentée comme la conséquence directe de l’absence de personnel qualifié.

Alors que de nombreux grévistes ont dû trouver des emplois temporaires pour compenser la faiblesse des indemnités de conflit, les négociations se poursuivent sous l’égide des médiateurs fédéraux. Les parties peinent à trouver un terrain d’entente malgré plusieurs rounds de discussions ayant abouti à des projets d’accord successifs, tous rejetés par la base syndicale depuis juillet. La situation reste dans l’impasse, avec des conséquences tangibles sur les activités du groupe dans le secteur de la défense.

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