Coronavirus
« Bichonner les morts et accompagner les vivants », la mission d’une chambre mortuaire à l’épreuve du Covid
« Notre boulot, c’est de bichonner les défunts et d’accompagner le deuil des familles, mais avec le Covid, c’est beaucoup de logistique »: privés d’une partie de leur mission à cause de l’épidémie, le quotidien des agents de la chambre mortuaire de l’hôpital Beaujon à Clichy a été bouleversé.
Jeudi matin, deux agents sortent de la chambre à basse température le corps d’une dame pour le présenter une dernière fois à ses proches. Élégamment habillée, elle est maquillée « juste » avec son rouge à lèvre, « je la trouvais belle ainsi », décrit pudiquement Nada Benkhemassa, agent de la chambre mortuaire, en installant le corps dans le « salon de départ », une salle épurée à la lumière tamisée.
« Nous faisons le maximum pour que les patients soient présentables et apaiser ainsi la souffrance des familles », explique l’aide-soignante, arrivée « par hasard » dans le métier.
Sa journée se poursuit avec l’habillage et le toilettage d’une vieille dame. En fond sonore Cherie FM, elle lave délicatement son visage avec un gant, puis la revêt d’une jupe, d’un pull en laine et de ses chaussons. Elle unifie son teint, coupe ses ongles et ligature sa bouche pour éviter qu’elle ne s’ouvre devant la famille. « On essaie de donner au défunt l’allure de son vivant », résume à ses côtés son collègue, Julien Deshayes, 39 ans.
« Surréaliste »
Mais ce « cœur de métier » est abandonné pour les morts du coronavirus pour qui le rituel est tout autre: à cause de la contagiosité, ils arrivent ici dans une housse qui doit rester fermée, ils ne sont ni habillés, ni toilettés, ni maquillés. Les agents mettent le corps dans le cercueil, le scellent, les familles ne peuvent pas voir le défunt.
Au début de l’épidémie, « ce qui a été compliqué, c’est cet afflux intense de morts pour lequel on ne pouvait pas faire ce que l’on sait très bien faire, réconforter les familles, faire en sorte qu’elles commencent leur deuil. Habiller les défunts, les maquiller, les bichonner et puis au dernier moment les présenter pour que la famille nous dise +il est magnifique merci, vous lui avez rendu un petit peu de son apparence+ », relate Yannick Tolila-Huet, responsable des chambres mortuaires de Bichat et Beaujon, parmi les 26 que compte l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP).
Infirmière de formation, elle a vu arriver la crise en première ligne, accueillant à Bichat le premier mort du Covid en France en février, un touriste chinois de 80 ans.
Et se souvient d’une « hécatombe » arrivée « très vite ». « La pièce à basse température était remplie de housses blanches marquées au feutre du nom des patients… j’ai fait les années sida, et je m’étais dit que plus jamais je ne revivrai quelque chose d’aussi intense, mais c’était surréaliste ».
Dans la chambre à basse température de Beaujon, « un soir on a eu 50 défunts, alors qu’on avait une vingtaine de places », « inimaginable de les mettre par terre », alors « on a installé des tables de bureau partout », raconte Nada Benkhemassa. A Bichat, un camion réfrigéré a été installé sur le parking.
Réconforter malgré tout
« Notre objectif était que les défunts soient dignement conservés, il fallait mettre les corps au frais », témoigne Yannick Tolila-Huet. Depuis, la capacité d’accueil des deux chambres mortuaires a été augmentée.
Pour réconforter malgré tout les proches, « on faisait un simulacre, on emballait la housse dans les linceuls, on faisait des faux habillages en disposant les vêtements, des petits objets sur le cercueil pour faire partir le mort avec quelques effets personnels… », poursuit l’infirmière.
Mais il faut aussi « veiller à ce que la bonne personne soit dans le bon cercueil » car, avec les housses, « il n’y a plus de visibilité du corps » et cela « angoisse énormément les familles ».
Si la situation est « calme » pour le moment, cette prise en charge minimaliste pour les morts du Covid devrait durer: « une personne décédée est censée ne plus être contaminante dix jours après l’apparition des premiers symptômes mais avec l’arrivée du variant… on ne sait pas ».
Coronavirus
Covid-19 : ce nouveau variant pourrait menacer les fêtes de Noël
L’augmentation des cas relancée par cette nouvelle souche du virus selon les autorités sanitaires.
Un nouveau variant du Covid-19, baptisé JN.1 et appartenant à la même famille que l’Omicron, vient de faire son apparition en France, suscitant des inquiétudes à seulement trois semaines des festivités de Noël. Cette annonce relance l’attention des autorités sanitaires sur la situation épidémiologique du pays, à l’approche de la période festive.
Dans le dernier bulletin d’informations de Santé Publique France, une « poursuite de l’augmentation de la majorité des indicateurs » a été notée. Les prélèvements dans les eaux usées, réalisés dans douze stations à travers le pays, ont révélé une « forte augmentation (+24%) de la détection du SARS-CoV-2 » lors de la semaine du 27 novembre, indiquant ainsi une « circulation active du virus dans l’Hexagone ». De plus, dans les laboratoires, le taux de positivité a grimpé à 27,1%, soit une hausse de 2,8 points par rapport à la semaine précédente.
L’infectiologue Bruno Lina a partagé avec nos confrères son observation selon laquelle « ce lignage est en train de remplacer tous les autres, de façon lente mais durable. On a 50% des virus détectés en France qui appartiennent à ce lignage ». Bien que ce nouveau variant ne soit pas réputé plus dangereux que ses prédécesseurs, il est « très probablement responsable de l’augmentation des cas », a-t-il affirmé.
Cette résurgence du Covid-19 survient en pleine saison des maladies respiratoires, le SARS-CoV-2 se classant désormais comme le deuxième virus le plus détecté en France, devançant le VRS (virus de la bronchiolite) et se plaçant derrière les rhinovirus. Par ailleurs, quatre régions françaises ont récemment basculé en phase pré-épidémique de grippe : la Bourgogne-Franche-Comté, le Centre-Val de Loire, le Grand-Est et la Guyane.
Pour prévenir la propagation du virus avant les fêtes, il est recommandé de réinstaurer les pratiques des gestes barrières, qui sont efficaces non seulement contre le Covid-19, mais également contre d’autres maladies respiratoires. Il est conseillé de porter un masque en cas de symptômes ou en présence de personnes vulnérables, de se laver régulièrement les mains, et d’aérer les espaces clos pendant au moins cinq minutes pour éviter une exposition prolongée au froid.
Bruno Lina a également souligné l’importance de la vaccination contre le Covid-19, expliquant que « la vaccination protège à la fois collectivement et individuellement en réduisant le risque d’infection et en atténuant les symptômes en cas d’infection ». Il a ajouté que le vaccin a été adapté pour répondre au variant XBB 1.5, étroitement lié au JN.1, et que les essais ont confirmé son efficacité contre le JN.1 ainsi que contre l’autre variant prédominant, l’EG.5, en décroissance.
Coronavirus
Covid-19 : 72 personnes indemnisées pour des effets secondaires
La plupart des indemnisations sont liées à des cas de myocardites et de péricardites post-vaccination, selon un rapport présenté au Sénat.
L’organisme national d’indemnisation des accidents médicaux (Oniam) a déclaré que 72 personnes ont été indemnisées pour les effets secondaires de la vaccination contre le COVID-19, principalement pour des cas de myocardites et de péricardites. Ces informations ont été dévoilées ce mercredi au Sénat, deux ans après le début de la campagne de vaccination.
Au 30 juin, l’Oniam a tranché sur le droit à l’indemnisation dans 241 dossiers de troubles post-vaccination, dont 30% ont abouti à une indemnisation, a expliqué François Toujas, candidat à la présidence de l’Oniam, devant la commission des Affaires sociales du Sénat.
Le nombre total de demandes d’indemnisation amiable pour des problèmes de santé post-vaccination s’élève à 1.020, dont 768 sont toujours en cours d’examen. Ces demandes concernent majoritairement le vaccin Pfizer, suivi des vaccins Moderna, AstraZeneca, et Janssen.
Les demandes d’indemnisation les plus courantes concernent les inflammations du cœur (211 dossiers), les troubles neurologiques (196 dossiers), les AVC/thromboses/embolies pulmonaires (129 dossiers), les troubles articulaires (91 dossiers), les troubles auditifs (67 dossiers) et les troubles dermatologiques (31 dossiers). Selon François Toujas, ces dossiers seront un sujet majeur pour l’Oniam dans les années à venir.
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Coronavirus
Le COVID-19 n’est plus une urgence sanitaire mondiale d’après l’OMS
Le patron de l’Organisation mondiale de la Santé, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a estimé ce vendredi 5 mai que le coronavirus «n’est plus une urgence sanitaire de portée internationale».
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré la fin de l’état d’urgence sanitaire de portée internationale lié au Covid-19, le vendredi 5 mai. Cette annonce met fin à plus de trois ans de niveau maximal d’alerte mondiale face à la menace sanitaire que représentait le virus. Cependant, le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a précisé que le virus n’est pas éradiqué et reste une menace pour la santé publique mondiale.
Dr Tedros a souligné qu’il y a encore des millions de personnes infectées ou réinfectées par le SARS-CoV-2 et que des milliers de personnes en meurent chaque semaine. Il a averti que le virus est là pour durer et qu’il continue de tuer. Même si la levée de l’état d’urgence sanitaire de portée internationale est une étape importante dans la lutte contre le Covid-19, il est important de rester vigilant face à la propagation du virus.
Cette annonce intervient plus de trois ans après que l’OMS ait décrété un état d’urgence sanitaire mondial face à un mystérieux virus apparu en Chine et s’étant rapidement propagé à travers le monde, semant le chaos et faisant des millions de morts. Les gouvernements et les organisations internationales ont travaillé ensemble pour faire face à cette crise sanitaire sans précédent, en développant des vaccins efficaces et en mettant en place des mesures de prévention et de contrôle.
L’OMS a appelé les gouvernements du monde entier à continuer à prendre des mesures pour lutter contre la propagation du virus, notamment en mettant en œuvre des campagnes de vaccination, en renforçant les systèmes de santé et en encourageant la distanciation sociale et le port de masques. Bien que la fin de l’état d’urgence sanitaire mondial soit une étape importante, la lutte contre le Covid-19 continue.
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