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Attaque au couteau à Nice: ce que l’on sait

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Trois personnes ont été tuées jeudi dans une attaque au couteau à la basilique Notre-Dame-de-l’Assomption de Nice (Sud-Est) par un jeune Tunisien fraîchement arrivé en Europe.

Que s’est-il passé?

A 08H29, l’auteur des faits « entre dans la basilique et y restera un peu moins d’une demi-heure, période durant laquelle il s’attaque à trois victimes », a relaté le procureur national antiterroriste Jean-François Ricard.

A 08h54, une des victimes, une Brésilienne, qui succombera peu après à ses blessures, s’enfuit.

La police municipale, alertée par un témoin, intervient et se retrouve face au tueur.

« Cet homme s’était avancé vers eux de manière menaçante en criant +Allah Akbar+, les contraignant alors à faire usage d’abord d’un pistolet à impulsions électriques puis en faisant feu à plusieurs reprises avec leur arme de service », a rapporté M. Ricard.

Le suspect dont le pronostic vital « est toujours engagé » vendredi soir est « inaudible et pas conscient », selon une source proche du dossier.

Qui sont les victimes ?

La première victime, une Niçoise de 60 ans, trouvée près de l’entrée principale, présentait « un égorgement très profond de l’ordre d’une décapitation », selon le procureur.

L’assaillant a également égorgé mortellement le sacristain. Vincent Loquès, qui aurait eu 55 ans vendredi, était père de deux filles.

La troisième victime est une Brésilienne de 44 ans, Simone Barreto Silva, mère de trois enfants » et résidant à Nice.

Qui est l’agresseur ?

L’auteur présumé de l’attaque est un Tunisien de 21 ans. Selon le procureur antiterroriste français et une source au ministère de l’Intérieur italien, il est arrivé clandestinement en Europe par l’île italienne de Lampedusa le 20 septembre. Il aurait débarqué sur le continent, à Bari, dans le Sud de l’Italie, le 9 octobre, a expliqué M. Ricard. Il aurait à ce moment-là reçu un ordre de quitter le territoire italien dans les sept jours, selon la source italienne.

Il s’appelle Brahim Issaoui, selon sa famille que l’AFP a pu rencontrer en Tunisie et le procureur général de ce pays du Maghreb. La justice tunisienne qui a également ouvert une enquête a indiqué qu’il avait des antécédents judiciaires de droit commun de violence et de drogue.

Son frère, Yassine Issaoui, qui a assuré lui avoir parlé au téléphone mercredi soir, a indiqué que Brahim était parti de Tunisie un mois et demi plus tôt et était arrivé en France la veille de l’attentat. « Il a dit qu’il allait aller en France car pour le travail c’est mieux », a-t-il raconté.

Il n’a pas fait de demande de carte de séjour ni de carte de résident en France, selon le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin.

Il est par ailleurs « inconnu au fichier national des empreintes digitales » et « inconnu des services de renseignements », selon M. Ricard.

Issu d’une famille nombreuse et modeste de Sfax (centre de la Tunisie), le jeune homme, réparateur de motos selon sa mère, faisait la prière depuis deux ans et demi. « Il ne sortait pas et ne communiquait pas avec les autres », a-t-elle dit à l’AFP.

Où en est l’enquête ?  

Le parquet antiterroriste français a ouvert une enquête pour « assassinats et tentatives d’assassinat en relation avec une entreprise terroriste » et « association de malfaiteurs terroriste criminelle ».

Sur place, les enquêteurs ont trouvé l’arme du crime, un couteau avec une lame de 17 cm, selon M. Ricard.

Un sac d’effets personnels, un coran et deux téléphones, –en cours d’exploitation par les enquêteurs– ainsi que deux couteaux non utilisés ont également été découverts.

« Ses motivations profondes, le mûrissement éventuel de son projet nous sont encore inconnus », a indiqué à l’AFP une autre source proche de l’enquête vendredi.

Jeudi, un homme de 47 ans, soupçonné d’avoir été en contact avec l’assaillant a été placé en garde à vue. Mais « il n’aurait pas de lien avec l’attaque », a ensuite indiqué vendredi une source proche de l’enquête. Les deux hommes ont été filmés ensemble par des caméras de vidéosurveillance la veille, selon cette source. Le domicile de ce quadragénaire a été perquisitionné.

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Le PDG de Casino, Jean-Charles Naouri, placé en garde dans le cadre d’une enquête pour « manipulation »

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L’enquête préliminaire a été ouverte en 2020 par le Parquet national financier pour « manipulation de cours en bande organisée, corruption privée active et passive » et « délit d’initié ».

Le PDG de Casino, Jean-Charles Naouri, a été placé jeudi 1er juin matin en garde à vue dans les locaux de la brigade financière (BF) de la police judiciaire parisienne.

Le placement en garde à vue de Jean-Charles Naouri se fait dans le cadre d’une enquête ouverte en février 2020 par le parquet national financier (PNF) pour « manipulation de cours en bande organisée », « corruption active privée et passive » ainsi que « délit d’initié commis courant 2018 et 2019 ».

Le groupe Casino a publié de mauvais chiffres pour son premier trimestre 2023, avec des ventes en baisse de 2,3% en France dans un contexte de forte inflation. Sa dette n’a pas baissé par rapport à fin 2022, stable à 4,5 milliards d’euros. Les résultats financiers du groupe pèsent sur le cours de bourse de Casino, qui tutoyait les 80 euros au milieu des années 2010 et s’échange autour des 7 euros aujourd’hui.

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Perquisition à l’IHU de Marseille : les pratiques de Didier Raoult remises en question

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Perquisition à l'IHU de Marseille : les pratiques de Didier Raoult remises en question
©IhuMarseille

Une perquisition est en cours depuis mercredi matin à l’IHU Méditerranée Infection fondé par le professeur Didier Raoult, dans le cadre de l’information judiciaire ouverte en 2022 par le parquet de Marseille.

L’Institut hospitalo-universitaire Méditerranée infection (IHU) de Marseille, déjà secoué par les récentes accusations d’essais cliniques controversés, a été perquisitionné aujourd’hui par des enquêteurs de l’Office central de lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique (OCLAESP). Cette perquisition intervient dans le cadre de l’information judiciaire en cours ouverte l’année dernière, comme l’a précisé la procureure de la République de Marseille, Dominique Laurens.

L’institut dirigé autrefois par le Professeur Didier Raoult est au cœur d’une controverse croissante depuis que des allégations d’essais cliniques sauvages ont été portées à sa connaissance. Ces essais auraient été réalisés sur pas moins de 30 000 patients pendant l’épidémie de Covid-19. À l’époque, le virus venait d’arriver en France et le Professeur Didier Raoult, alors directeur de l’hôpital, avait annoncé avoir trouvé un traitement prometteur : l’hydroxychloroquine.

Cependant, plusieurs médecins et pharmacologues ont vivement critiqué les méthodes utilisées par certains biologistes et cliniciens de l’IHU, notamment pendant la crise sanitaire. Dans une tribune publiée dans Le Monde le 28 mai, ces professionnels de la santé dénoncent de graves manquements aux règles élémentaires de la réglementation en matière de santé et de recherche.

Suite à la parution de cette tribune, l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) a annoncé qu’elle allait saisir la justice concernant ces essais cliniques présumés, qui semblent avoir été menés en dehors des cadres juridiques régissant ce type d’expériences. Cette décision de l’ANSM marque une nouvelle étape dans l’enquête en cours et reflète la volonté de faire toute la lumière sur ces pratiques médicales controversées.

L’IHU de Marseille, renommé pour ses travaux de recherche dans le domaine des maladies infectieuses, est désormais confronté à un défi majeur pour regagner la confiance du public et rétablir sa réputation. Les résultats de l’enquête en cours permettront de déterminer les éventuelles responsabilités et conséquences légales découlant de ces essais cliniques présumés.

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TotalÉnergies, assigné en justice pour « inaction climatique », au tribunal ce mercredi

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TotalÉnergies, assigné en justice pour « inaction climatique », au tribunal ce mercredi

Ils appellent un géant pétrolier à réduire urgemment son empreinte carbone. Sous pression, TotalEnergies retrouve ce mercredi 31 mai les militants du climat au tribunal de Paris : une coalition d’ONG et de collectivités, dont les villes de Paris et de New York, demande à la justice de contraindre le géant pétrogazier à aligner sa stratégie climatique sur l’Accord de Paris.

La décision des juges n’est pas attendue avant 2024 ou même 2025. Mais l’audience de mercredi, sera une des premières occasions de voir ferrailler le groupe français contre la coalition de six ONG (Sherpa, France Nature Environnement,…) et seize collectivités (les villes de Grenoble, Bayonne ou Nanterre, notamment) qui l’accusent d’« inaction climatique ».

Suspension des nouveaux projets pétroliers et gaziers

Sans attendre, la coalition demande au juge de la mise en état – un magistrat chargé de trancher des questions préalables à l’examen du dossier – de prendre une mesure provisoire exceptionnelle : ordonner à TotalEnergies de « suspendre les projets d’exploration et d’exploitation de nouveaux gisements d’hydrocarbures n’ayant pas fait l’objet d’une décision finale d’investissement », et ce jusqu’au jugement de l’affaire sur le fond.

Pour justifier l’urgence, la coalition, rejointe en 2022 par New York et Paris, invoque, entre autres, les propos du chef de l’ONU : Antonio Guterres pointait du doigt en janvier ces entreprises qui promeuvent un modèle économique « incompatible avec la survie de l’humanité ».

La coalition s’appuie aussi sur l’Agence internationale de l’énergie (AIE), qui a jugé nécessaire en 2021 de cesser tout nouveau projet d’exploration d’hydrocarbures pour respecter l’accord de Paris.

Procédure déboutée pour Eacop

En face, les avocats de TotalEnergies plaideront pour contester la recevabilité de l’action judiciaire. Celle-ci remonte à janvier 2020 quand la coalition a assigné TotalEnergies pour manquement à « son devoir de vigilance » sur l’impact environnemental de ses activités. Un devoir imposé depuis 2017 par une loi française pionnière sur la responsabilité des entreprises.

Pour la coalition, la stratégie climat de TotalEnergies, un des 20 plus gros émetteurs de CO2 au monde, était « clairement insuffisante » au regard de l’accord de Paris.

Elle espère obtenir un équivalent français de l’affaire Shell : en 2021, un tribunal des Pays-Bas, saisi par des ONG, avait condamné le géant pétrolier à accélérer son plan de réduction de gaz à effet de serre. Shell a fait appel.

Dans une autre procédure menée en France au nom du « devoir de vigilance », les ONG qui attaquaient TotalEnergies pour son mégaprojet pétrolier Tilenga-Eacop en Ouganda et en Tanzanie, ont été déboutées en février par le tribunal de Paris.

Face aux pressions de l’opinion, du gouvernement ou même de certains actionnaires, le PDG de TotalEnergies Patrick Pouyanné a défendu pied-à-pied vendredi sa stratégie climatique, pendant l’assemblée générale du groupe. Le groupe prévoit de consacrer un tiers de ses investissements aux énergies bas carbone dans la décennie, mais reste associé au pétrole et bientôt encore plus au gaz, sa priorité.

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