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France

Un sacristain dévoué, une Brésilienne « solaire » et une paroissienne tués à Nice

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Un sacristain dévoué à sa paroisse, une mère célibataire brésilienne « symbole de joie de vivre », une sexagénaire mère d’enfants adultes: voici le portrait dressé par les proches des victimes tuées en France jeudi lors d’un attentat jihadiste dans une église de Nice (sud-est).

Vincent Loquès

Sacristain présent dans l’église lors de l’attaque, Vincent Loquès aurait eu 55 ans vendredi. C’était le jour de son anniversaire, le 30 octobre, selon Franklin Parmentier, le curé de la paroisse.

« Il prenait soin de cette église pour qu’elle soit belle, qu’elle soit propre », raconte-t-il à l’AFP. Tous les jours, le sacristain qui est aussi chargé de préparer les messes et autres cérémonies religieuses, ouvrait les portes de l’édifice aux fidèles et aux passants.

« C’était un brave garçon, plein de dynamisme », abonde auprès de l’AFP l’ancien curé de la paroisse, Jean-Louis Gordian.

Le sacristain de la Basilique Notre-Dame était remarié. Il avait deux grandes filles avec sa première épouse, l’une infirmière et l’autre puéricultrice.

Selon le père Gil Florini, curé-doyen de Nice, Vincent Loquès était sacristain depuis une vingtaine d’années, d’abord à l’église Jeanne-d’Arc puis, depuis dix ans environ, à Notre-Dame: « C’était quelqu’un de gentil, ouvert, un garçon ordinaire dans le bon sens du terme ».

Ludovic Balade voyait tous les matins le quinquagénaire prendre son café en terrasse près de Notre-Dame de l’Assomption: « Il avait toujours le sourire, il était tout le temps là pour les autres, pour son quartier et sa basilique », insiste-t-il après avoir déposé en sa mémoire un petit bouquet de roses blanches à l’entrée de l’église.

Selon le trésorier de la basilique Jean-François Gourdon, Vincent Loquès était issu d’une « famille d’ecclésiastiques ». Il raconte avoir reçu « 217 messages vocaux et plus de 300 textos » demandant des nouvelles de Vincent Loquès, après l’attentat.

La sacristain qui a travaillé dans le BTP était « bricoleur » et fabriquait des crèches « somptueuses », souligne M. Gourdon.

Simone Barreto Silva

Les autorités brésiliennes ont confirmé le décès lors de l’attaque de l’une de leurs ressortissantes, dénommée Simone Barreto Silva, selon des proches que l’AFP a rencontrés à Nice. Elle est morte quelques minutes après s’être réfugiée, grièvement blessée dans un restaurant à proximité de la basilique.

Agée de 44 ans, elle vivait en célibataire à Nice avec ses trois enfants dont deux en bas âge, selon ses voisins, dans le quartier populaire de Gambetta.

« Simone était une femme extraordinaire, toujours souriante, elle parlait bien à tout le monde, elle venait souvent manger chez nous avec sa famille et sa soeur, ce sont des gens bien », raconte à l’AFP Angela Tavarès qui tient un bar-restaurant cap-verdien au rez-de-chaussée de l’immeuble où vivait la victime.

Ancienne danseuse de samba, Simone Barreto Silva, s’arrêtait souvent prendre un café dans l’établissement de Mme Tavarès avant d’aller chercher ses enfants à l’école. « Elle aimait bien les picanhas, une spécialité brésilienne de viande bovine. L’autre jour, on a mis la musique et on était en train de danser avec elle », raconte la restauratrice, en pleurs.

« On l’avait accompagnée dans le cadre de notre projet +Des étoiles et des femmes+, raconte Nathalie Moya, qui coordonne, au sein de l’association « Forum Jorge François », à Nice, l’accompagnement des femmes vers une formation en cuisine.

« Elle a réussi son diplôme il y a deux ans et voulait monter son restaurant », précise-t-elle, se souvenant d’une femme « solaire », « toujours en train de prendre les gens dans ses bras ».

« Elle aimait tout le monde et elle était aussi très croyante. Si on avait envie de toucher un symbole, celui de la joie de vivre, on ne pouvait pas mieux trouver », note Mme Moya.

La troisième victime

L’identité de la troisième victime, une femme de 60 ans, n’a pas été revélée. Mariée et mère d’enfants aujourd’hui adultes, elle fréquentait régulièrement l’église, selon une source proche du dossier.

Le procureur du parquet antiterroriste Jean-François Ricard a indiqué que son corps avait été trouvé à l’entrée de la basilique. « Elle présentait un égorgement très profond de l’ordre d’une décapitation », a indiqué le magistrat.

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Europe

Européennes: Manon Aubry (LFI) dénonce le « racket social » du gouvernement

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Européennes: Manon Aubry (LFI) dénonce le "racket social" du gouvernement

À Montpellier ce dimanche, Manon Aubry, tête de liste des Insoumis aux élections européennes, a vivement critiqué ce qu’elle a qualifié de « racket social » perpétré par le gouvernement.

Lors d’un meeting à Montpellier dimanche, Manon Aubry, tête de liste des Insoumis aux élections européennes, a vivement critiqué ce qu’elle a qualifié de « racket social » perpétré par le gouvernement. Elle a appelé à faire des élections du 9 juin un « référendum contre ces nouvelles règles d’austérité ».

Manon Aubry a vivement critiqué les politiques d’austérité imposées par l’Union européenne et mises en œuvre par le gouvernement français. Elle a également accusé une alliance entre macronistes, la droite et les socialistes d’avoir voté en faveur d’un pacte asile-immigration qu’elle qualifie d' »infâme ».

De plus, elle a qualifié le programme du Rassemblement National de « vide sidéral », reprochant à leur tête de liste, Jordan Bardella, de ne pas avoir déposé suffisamment d’amendements lors de son mandat au Parlement européen.

Manuel Bompard, coordinateur national de LFI, a également pris la parole pour critiquer le candidat des socialistes, Raphaël Glucksmann, l’accusant de vouloir « une élection sans le peuple pour préparer le retour de François Hollande ».

Le meeting a également été marqué par les propos de Rima Hassan, militante franco-palestinienne controversée, appelant à mettre fin à l’accord d’association entre l’UE et Israël, conditionné selon elle au respect des droits humains.

Ce meeting à Montpellier, ville où Jean-Luc Mélenchon avait obtenu un fort soutien lors de la présidentielle de 2022, a rassemblé environ 1 000 personnes selon les organisateurs. Depuis leur premier meeting à Villepinte le mois dernier, les Insoumis ont prévu 60 réunions publiques à travers la France.

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France

Emmanuel Macron condamne fermement l’attaque de l’Iran contre Israël

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Emmanuel Macron condamne fermement l'attaque de l'Iran contre Israël

Emmanuel Macron a « condamné avec la plus grande fermeté l’attaque sans précédent lancée par l’Iran contre Israël » et appelé « à la retenue » les parties prenantes, dans un message publié dimanche sur X.

Le président français, Emmanuel Macron, a réagi avec fermeté à l’attaque lancée par l’Iran contre Israël, la qualifiant d’ « attaque sans précédent » qui risque de déstabiliser la région. Dans un message publié sur X dimanche, il a exprimé sa solidarité avec le peuple israélien et a réaffirmé l’engagement de la France envers la sécurité d’Israël et la stabilité régionale. Macron a également appelé toutes les parties impliquées à faire preuve de retenue.

L’Iran a lancé plus de 200 drones et missiles contre Israël dans la nuit de samedi à dimanche, en représailles à une frappe contre son consulat à Damas. Cependant, l’armée israélienne a affirmé que cette attaque avait été « déjouée ».

Le G7, dont la France est membre, tiendra une réunion en vidéo-conférence dimanche après-midi pour discuter de cette attaque. Le gouvernement italien, président actuel du G7, a souligné la nécessité d’éviter une escalade militaire et de promouvoir la prudence. Le Conseil de sécurité de l’ONU tiendra également une réunion d’urgence, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, ayant qualifié cette situation d' »escalade grave ».

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#MeToo des armées: la France lance une mission d’inspection sur les violences sexuelles

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#MeToo des armées: la France lance une mission d'inspection sur les violences sexuelles

Le ministère français des Armées a lancé une mission d’inspection sur les violences sexuelles dans ses rangs après une série de témoignages d’abus alimentant un #MeToo de l’institution militaire.

Le ministère français des Armées a initié une mission d’inspection pour enquêter sur les violences sexuelles au sein de ses rangs, suite à une série de témoignages faisant état d’abus, alimentant un #MeToo au sein de l’institution militaire.

La mission vise à améliorer « l’ensemble des mesures de prévention, de protection des victimes et de sanction des agresseurs », ont annoncé le ministre Sébastien Lecornu et la secrétaire d’État aux Anciens Combattants Patricia Miralles dans une tribune commune parue dans le quotidien Le Monde.

Par ailleurs, les ministres ont précisé qu’à partir de maintenant, « chaque fois qu’il existe une suspicion de viol ou d’agression sexuelle présentant un caractère suffisant de vraisemblance, la personne mise en cause sera systématiquement suspendue de ses fonctions ».

La mission rendra ses conclusions fin mai. Une instruction ferme en ce sens a été envoyée par le ministère à tous les commandements le 26 mars.

Les violences sexuelles « sont des actes contre la cohésion militaire, contre la fraternité d’armes, c’est d’autant plus insupportable dans les armées », a déclaré le contrôleur général des Armées, chef de la cellule « Themis ».

La députée Laetitia Saint-Paul, par ailleurs capitaine dans l’armée de Terre, a reçu une vingtaine de témoignages de victimes présumées en une semaine sur sa boîte mail parlementaire après la publication du témoignage de Manon Dubois, victime d’agressions sexuelles lorsqu’elle travaillait dans la Marine.

La mission d’inspection aura également pour objectif de « rendre plus efficace encore » le fonctionnement de la cellule « Thémis ».

En 2023, 167 signalements pour violences sexuelles ou sexistes ont été adressés à la hiérarchie militaire et 59 à Thémis, soit un total de 226 cas ayant fait l’objet d’une enquête administrative au sein des armées, selon le ministère.

Sur ces 226 cas, « la moitié » a fait l’objet de sanctions disciplinaires et 150 ont fait ou font l’objet de poursuites en justice. Un tiers relèvent du harcèlement, un tiers d’agressions, 12% de viols et le reste d’outrages sexistes, selon la même source.

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