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Assurance chômage: accord sur le fil après une négociation difficile

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Assurance chômage: accord sur le fil après une négociation difficile

Patronat et syndicats trouvent un terrain d’entente, malgré des divergences et des défis.

Dans une tournure remarquable des événements, le patronat et au moins deux syndicats majeurs ont finalement scellé un accord vendredi soir sur la réforme de l’assurance chômage, prévue pour janvier 2024. Cette avancée significative est le fruit de neuf séances de négociations ardues, marquées par des discussions tendues et des différences de vues prononcées.

Hubert Mongon, représentant du Medef, a exprimé sa satisfaction en annonçant que, malgré les contraintes imposées par le document de cadrage gouvernemental, un accord avait été atteint. Cette déclaration a été suivie de près par celle d’Olivier Guivarch de la CFDT, qui a relayé un « avis positif » de sa délégation, en attente de confirmation par le bureau national de l’organisation le 16 novembre.

L’accord, qui doit encore recevoir l’approbation du gouvernement, a été qualifié de prêt à être signé par Eric Courpotin de la CFTC. Cependant, il reste suspendu à l’agrément gouvernemental. Le syndicat FO, représenté par Michel Beaugas, a annoncé qu’il attendrait la décision de son bureau confédéral lundi, tout en notant que plusieurs de ses « lignes rouges » n’ont pas été franchies.

Le gouvernement, de son côté, a promis d' »étudier » la compatibilité de cet accord avec les objectifs préalablement fixés, laissant entendre que l’approbation n’est pas encore garantie. Pour le Medef, l’accord est « parfaitement conforme » aux attentes gouvernementales et représente un équilibre entre les nouvelles dépenses et les recettes.

Cependant, la CGT et la CFE-CGC ont d’ores et déjà annoncé qu’elles ne seraient pas parmi les signataires, soulignant des désaccords persistants. Denis Gravouil de la CGT a critiqué le manque d’équilibre dans l’accord, malgré le retrait de plusieurs propositions provocatrices du patronat. La CFE-CGC, représentée par Jean-François Foucard, a exprimé sa désapprobation, en particulier concernant la dégressivité des allocations pour les hauts revenus.

Parmi les changements notables, l’accord prévoit que les demandeurs d’emploi s’inscrivant pour la première fois pourront être indemnisés après cinq mois de travail sur les 24 derniers mois, contre six mois actuellement. La CFDT a salué cette mesure comme « concrète et juste ». Par ailleurs, les modifications concernant les seniors, initialement envisagées, ont été renvoyées à des négociations ultérieures, malgré la volonté des organisations patronales de les inclure.

Les concessions incluent également un ajustement moins important que prévu des cotisations d’assurance chômage pour les patrons, ainsi qu’une réduction de la portée du dispositif de bonus-malus, un système controversé augmentant les cotisations pour les employeurs recourant excessivement aux contrats courts.

Cet accord survient dans un contexte où le gouvernement avait fixé un ultimatum au 15 novembre, menaçant de reprendre la main en cas d’échec des négociations. Plusieurs syndicats ont déploré une certaine « tutelle » gouvernementale, estimant que cela a parasité les discussions.

Un point d’achoppement a été la question des intermittents du spectacle. Le patronat, initialement enclin à durcir leurs conditions d’indemnisation, a finalement accepté de maintenir le statu quo, malgré l’absence d’améliorations négociées par le secteur.

Cet accord marque un moment charnière dans le dialogue social en France, témoignant d’une capacité à trouver des compromis malgré un contexte difficile et des pressions divers.

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Parentalité: une commission préconise de restaurer une « autorité bienveillante »

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Parentalité: une commission préconise de restaurer une "autorité bienveillante"

La commission sur la parentalité, mise en place fin 2023, a livré ses conclusions jeudi dernier, prônant une réforme des politiques de soutien aux parents avec une accentuation sur une « autorité bienveillante » et une meilleure prise en charge des familles vulnérables.

La commission, co-présidée par le pédopsychiatre Serge Hefez et la spécialiste de la jeunesse Hélène Roques, a analysé les défis actuels de la parentalité suite aux troubles sociaux de l’été 2023. Leur objectif était de proposer des solutions pour renforcer l’autorité parentale tout en la rendant plus accessible et compréhensible pour tous les parents, sans stigmatiser ni accabler les familles en difficulté.

Dans un contexte où les émeutes de l’été dernier ont mis en lumière les fractures sociales et les tensions autour de l’autorité, cette commission a cherché à redéfinir l’autorité parentale. Elle propose un cadre plus inclusif et équilibré, où l’autorité est vue non comme un pouvoir absolu, mais comme une guidance bienveillante. Cette approche vise à adapter la société à « hauteur d’enfants » et à dialoguer avec les parents « à hauteur de parents ».

Pour concrétiser ces idées, la commission a émis quarante recommandations concrètes. Parmi celles-ci, la création d’une ligne d’assistance pour les parents en détresse, l’augmentation des espaces d’accueil parent-enfant, et l’intégration d’un « droit de la parentalité » dans le code de l’action sociale et des familles. Ces mesures visent à clarifier les droits et les obligations des parents, mais aussi à leur fournir les outils nécessaires pour exercer leur rôle avec assurance.

De plus, la commission suggère des initiatives pour encourager la participation des pères dans l’éducation, notamment en assurant une représentation paritaire dans les conseils d’administration des écoles. Pour faire face aux défis de la conciliation travail-famille, elle propose d’élargir le congé de proche aidant aux situations de décrochage scolaire et d’accorder aux salariés des demi-journées de congé pour rencontrer les enseignants.

Enfin, la commission insiste sur la nécessité de reconnaître les conditions socio-économiques qui influencent la parentalité. Elle appelle à une politique de logement adaptée aux nouvelles configurations familiales et à une évaluation précoce de la santé mentale des adolescents pour prévenir les risques associés à la dégradation de leur bien-être psychique.

Cet effort pour réformer la politique de soutien à la parentalité ne se veut pas une réponse punitive aux comportements déviants des jeunes, mais plutôt une stratégie préventive pour créer un environnement familial et social plus sain et soutenant. En résumé, la commission invite à une approche plus humaine et solidaire de l’éducation, où les parents ne sont pas laissés seuls face à leurs responsabilités, mais épaulés par une société consciente de ses propres obligations envers ses citoyens les plus jeunes.

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Deux corps découverts sur une plage du Pas-de-Calais, 230 migrants secourus en mer

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Deux corps découverts sur une plage du Pas-de-Calais, 230 migrants secourus en mer

Dans un contexte de migrations périlleuses à travers le détroit du Pas-de-Calais, deux cadavres ont été retrouvés sur une plage de Berck, tandis que 230 migrants ont été sauvés en mer, témoignant des dangers incessants de ces traversées illégales.

Les plages de Berck-sur-Mer, situées dans le Pas-de-Calais, ont été le théâtre d’une découverte macabre dimanche dernier. Deux corps ont été aperçus à quelques centaines de mètres l’un de l’autre, sur la plage Terminus. D’après les informations fournies par la préfecture, il pourrait s’agir de migrants ayant tenté de monter à bord d’un canot mis à l’eau depuis la côte. Cette pratique, connue sous le nom de « taxi-boat », est particulièrement risquée car elle oblige les passagers à rejoindre l’embarcation en nageant, souvent dans des conditions météorologiques et maritimes périlleuses.

Ce drame s’inscrit dans une série de tentatives de traversées clandestines qui ont marqué cette journée. Au total, 230 personnes ont été secourues en mer, soulignant l’ampleur des opérations de sauvetage nécessaires dans la région. L’un des incidents les plus critiques s’est produit lorsque 57 migrants ont dû être sauvés au large de Gravelines, après que leur embarcation s’est dégonflée. Une personne inconsciente a été évacuée par hélicoptère vers l’hôpital de Boulogne-sur-Mer, et deux autres ont souffert d’hypothermie.

D’autres interventions ont suivi, avec des opérations coordonnées par la Préfecture maritime de la Manche et de la mer du Nord. Par exemple, un groupe de 38 migrants a été récupéré au large de Boulogne-sur-Mer, tandis qu’un autre, composé de 19 personnes, a été secouru par le remorqueur d’assistance Abeille Normandie. Malgré ces efforts, certains ont préféré continuer leur route vers les côtes britanniques, illustrant la détermination des migrants à atteindre leur destination, malgré les risques encourus.

Cette situation soulève des questions sur la sécurité des migrants et sur les politiques migratoires actuelles. En 2024, au moins 77 personnes ont perdu la vie en tentant de rejoindre l’Angleterre, un nombre jamais atteint depuis le début de ce phénomène en 2018. Les autorités françaises et britanniques sont confrontées à un défi croissant pour gérer ces flux migratoires tout en garantissant la sécurité des individus.

La réponse à cette crise humanitaire nécessite une approche coordonnée et humaniste, prenant en compte non seulement les aspects sécuritaires, mais aussi les causes profondes de ces migrations, telles que la guerre, la persécution, et la pauvreté. Les efforts de secours en mer, bien que vitaux, ne suffisent pas à résoudre un problème qui dépasse largement les frontières maritimes.

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Bordeaux : 9 sarcophages vieux de 1 300 ans retrouvés en plein cœur de la ville

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Bordeaux : 9 sarcophages vieux de 1 300 ans retrouvés en plein cœur de la ville

En plein cœur de Bordeaux, les travaux de végétalisation de la place Renaudel ont mis au jour une nécropole mérovingienne, révélant neuf sarcophages datant d’une période allant du Ve au VIIIe siècle. Cette trouvaille exceptionnelle promet de livrer de nouvelles informations sur les pratiques funéraires de l’époque et l’extension des cimetières médiévaux.

Les fouilles archéologiques menées sur la place Renaudel, dans le quartier Saint-Seurin, ont permis de mettre au jour un ensemble de sépultures anciennes. Outre les neuf sarcophages mérovingiens, les archéologues ont découvert des vestiges de pratiques funéraires allant jusqu’au XVIIe siècle. Parmi ces découvertes, trois sépultures en coffrage et quatre tombes en pleine terre ou en cercueil ont été recensées, totalisant entre 20 et 30 sépultures. Camille Vanhove, responsable des fouilles préventives pour la métropole, explique que de telles découvertes sont attendues dans cette zone, étant donné la proximité de l’église Sainte-Croix.

L’étendue exacte de ce cimetière n’était pas connue jusqu’à présent. Les récentes excavations ont permis de clarifier cette question, révélant que le cimetière s’étend presque jusqu’à la façade de l’église. « On commence à y voir plus clair », souligne Vanhove, indiquant que les fouilles se poursuivront et devraient se révéler encore plus riches en découvertes. Ces travaux s’inscrivent dans un projet de végétalisation du quartier, visant à moderniser l’espace tout en respectant son patrimoine.

L’importance de ces découvertes ne se limite pas à leur ancienneté. Elles offrent une fenêtre sur les pratiques funéraires de l’époque mérovingienne et pourraient éclairer sur l’organisation sociale et religieuse de Bordeaux à cette période. Les fouilles sont prévues pour s’intensifier à partir de la fin du mois de février, promettant des semaines de recherches intensives.

La métropole de Bordeaux prévoit d’organiser des visites de chantier au printemps, permettant aux habitants de découvrir et de comprendre l’importance de ces trouvailles. Ces visites offriront une occasion unique d’appréhender l’histoire locale à travers les vestiges de ceux qui ont vécu sur ces terres il y a plus de mille ans.

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