Nous rejoindre sur les réseaux

Faits Divers

Affaire Mia: une figure du mouvement complotiste dans le viseur de la justice

Article

le

Un mandat d’arrêt international a été lancé mardi à l’encontre de Rémy Daillet, figure du mouvement complotiste, soupçonné d’avoir contribué à l’organisation de l’enlèvement de la petite Mia la semaine passée, un nouveau rebondissement dans cette affaire aux ramifications multiples.

Ce mandat d’arrêt délivré par un juge d’instruction de Nancy « a été pris au regard de plusieurs éléments, dont les auditions de certaines des personnes placées en garde à vue et mises en examen », précise dans un communiqué le procureur de la République de Nancy François Pérain.

« Au regard de ces éléments, Rémy Daillet apparaît comme l’animateur principal de la +mouvance+ dans le cadre de laquelle s’inscrivent les mis en cause », ajoute le magistrat. Il aurait « joué un rôle dans l’organisation de l’enlèvement et aurait ainsi fourni les coordonnées de l’accueillante de la mère et de l’enfant à Neuchâtel » où elles avaient passé leur première nuit après l’enlèvement.

Selon le journal Le Parisien, Rémy Daillet, 54 ans, un ancien cadre du MoDem en Haute-Garonne, vit en Malaisie depuis plusieurs années. Exclu du parti centriste en 2010, il est devenu depuis une figure du mouvement complotiste.

« C’était un fou furieux », se rappelle la présidente de la fédération du MoDem de Meurthe-et-Moselle Danièle Noël, qui évoque un homme « complètement mythomane, délirant », tenant « des propos complètement incohérents ».

« Il était dans le complot, dans le délire. Ses propos n’étaient pas ceux d’un homme sensé. Il était anti-système, anti-Etat. On l’a exclu », a-t-elle raconté.

 

« Pas d’enlèvement »

 

Dans une vidéo mise en ligne mardi, Rémy Daillet tente de se défendre. Sans évoquer nommément Mia, il réfute le terme d’enlèvement.

« La grosse presse tente de nous discréditer au maximum en m’accusant par exemple de fomenter des enlèvements », affirme-t-il dans cette vidéo d’environ 5 minutes assez décousue. « Notre organisation, libre, résistante, rend des enfants kidnappés par l’Etat à des parents, à leur demande. Il n’y a donc absolument pas d’enlèvement ».

Dans d’autres vidéos plus anciennes il défend l’idée d’un coup d’Etat populaire et se dit opposé aux impôts, aux vaccins, aux masques ou à la 5G.

La petite Mia, 8 ans, avait été enlevée mardi dernier à la demande de sa mère par plusieurs hommes alors qu’elle était hébergée chez sa grand-mère maternelle dans un village des Vosges.

Sa mère n’avait plus le droit de la voir seule ni de lui parler au téléphone.

Une Alerte enlèvement avait rapidement été diffusée et d’importants moyens policiers ont permis de la retrouver dimanche matin avec sa mère en Suisse, dans un squat de la commune de Sainte-Croix, dans le canton de Vaud. Elles avaient auparavant transité par Estavayer-le-Lac, dans le canton de Fribourg, et Neuchâtel.

Toutefois, la Suisse ne semblait être qu’une étape pour Mia et sa mère: « Selon un témoin proche d’un des mis en cause, l’objectif (de leur fuite) était la Russie », a précisé à l’AFP François Pérain.

 

« Opération Lima »

 

La petite fille a pu être remise lundi à sa grand-mère qui en a la garde.

Les cinq hommes qui ont organisé son kidnapping sont poursuivis pour « enlèvement en bande organisée d’une mineure de (moins de) quinze ans et association de malfaiteurs ». Quatre d’entre eux ont été placés en détention. Un sixième homme est toujours recherché.

Ils se revendiquent de la mouvance anti-système. Pour enlever la petite fille, ils avaient présenté à sa grand-mère des papiers falsifiés à en-tête du ministère de la Justice, se faisant passer pour des représentants de la protection de l’enfance.

Le rapt a été conçu « comme une opération de type militaire », avec pour nom de code – « Opération Lima » -, avait expliqué dimanche M. Pérain.

Les cinq suspects se sont « rencontrés via les réseaux sociaux et partagent une même communauté d’idées », avait encore noté le magistrat. « Ils sont contre l’Etat et mobilisés contre ce qu’ils appellent la dictature sanitaire ».

Quatre d’entre eux, âgés de 23 à 60 ans et sans antécédents judiciaires, ont été arrêtés mercredi et jeudi à Paris et dans la région parisienne, ainsi que dans l’est de la France. Un cinquième homme a été arrêté vendredi, également dans l’est.

Lola Montemaggi, ainsi qu’un ressortissant français qui l’a aidée en Suisse, sont quant à eux en détention dans le canton de Vaud, faisant face à une procédure d’extradition. Leurs auditions « auront lieu demain » mercredi, ont indiqué les autorités judiciaires helvétiques.

Click to comment

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Faits Divers

Faits-Divers : un facteur jugé pour avoir stocké 13 000 lettres non distribuées

Article

le

Faits-Divers : un facteur jugé pour avoir stocké 13 000 lettres non distribuées

Mis à pied, le facteur en CDI sera jugé pour abus de confiance « au préjudice de La Poste » pour avoir stocké 13 000 lettres afin d’écourter ses tournées.

Un facteur de l’Isère, en CDI, sera jugé en janvier 2025 pour abus de confiance après avoir stocké 13 000 lettres non distribuées dans son garage à L’Isle-d’Abeau. C’est sa compagne qui a alerté les autorités, inquiète de la présence d’un katana et du volume de courrier accumulé.

La perquisition, menée début juillet, a révélé des lettres encore ficelées. En garde à vue, le postier a admis ne pas avoir distribué le courrier, affirmant qu’il était débordé par ses tournées. Delphine Moncuit, vice-procureure de Vienne, a confirmé que l’homme fera l’objet d’une comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité.

La Poste, qui a déposé plainte et entamé une enquête disciplinaire, précise que le postier, affecté à la plateforme de Bourgoin-Jallieu, était un « facteur volant » couvrant un périmètre de 50 kilomètres.

Le suspect, trentenaire, a exprimé sa détresse face à la charge de travail à laquelle il faisait face. « Je me disais qu’à chaque fois, je terminerais ma tournée plus tard… Et du coup, je ne l’ai jamais fait. J’ai subi toute cette pression au niveau du boulot car je voulais une embauche en CDI », a-t-il déclaré. Il espérait ainsi assurer un avenir stable pour sa femme et ses deux enfants.

Lire Plus

Europe

Espagne: Une Française retrouvée morte dans son camping-car, la piste criminelle privilégiée

Article

le

Espagne: Une Française retrouvée morte dans son camping-car, la piste criminelle privilégiée

Une femme de 63 ans a été retrouvée morte poignardée dans son camping-car à Alcossebre, sur la côte est de l’Espagne, jeudi 18 juillet. Les enquêteurs n’excluent aucune piste, rapporte le site L’Espanol.

Ce jeudi, une femme a été retrouvée morte dans son camping-car, stationné sur une place d’Alcossebre, sur la côte est de l’Espagne. Le corps de la victime présentait des traces de coups de couteau, selon le média local L’Espanol. Elle avait également un couteau planté dans le visage. La Garde civile a indiqué à nos confrères espagnols que la femme, âgée de 63 ans, était de nationalité française et semblait voyager seule comme touriste.

Une enquête pour meurtre a été ouverte et une autopsie doit être menée prochainement. Pour l’heure, les enquêteurs tentent d’identifier la victime et de recueillir des preuves visant à clarifier la cause du décès. Aucune piste n’est écartée pour le moment. Les premiers éléments de l’enquête ont permis de retracer le parcours de la sexagénaire.

Avant d’arriver à Alcossebre, la victime avait séjourné à Tarragone, à environ 150 km au nord. Elle avait également été inscrite seule. Les forces de l’ordre ont interrogé les voyageurs qui occupaient les caravanes garées à proximité de celle de la femme. Selon les premiers témoignages, elle était garée dans la zone depuis deux jours. Certains ont par ailleurs indiqué avoir vu un homme en compagnie de cette dernière, les heures précédant sa mort. L’individu est actuellement recherché.

Lire Plus

Faits Divers

Un policier attaqué au couteau à Paris, l’agresseur neutralisé par balle

Article

le

Un policier attaqué au couteau à Paris, l'agresseur neutralisé par balle

Un policier a été blessé au couteau jeudi soir à Paris par un individu qui a ensuite été grièvement blessé par balle par un autre agent. L’incident s’est produit près des Champs-Élysées, suscitant une réponse massive des forces de l’ordre.

Jeudi soir, un policier parisien a été attaqué au couteau par un individu, ce dernier étant ensuite grièvement blessé par un autre agent. Selon une source policière, l’agresseur avait été refoulé d’une boutique Louis Vuitton avant de prendre la fuite, un couteau à la main. Lors de son arrestation, l’homme a fait volte-face et blessé un policier à l’oreille.

L’agent blessé appartient à la direction de l’ordre public et de la circulation de la préfecture de police. Le ministre de l’Intérieur démissionnaire, Gérald Darmanin, a exprimé son soutien aux forces de l’ordre sur les réseaux sociaux, soulignant l’efficacité de l’intervention des policiers.

La scène s’est déroulée non loin des Champs-Élysées, où un impressionnant dispositif de sécurité a été rapidement mis en place. Des camions de déminage et plusieurs véhicules de gendarmerie et de police ont encerclé la zone, la rendant inaccessible aux passants.

Selon Jeanne d’Hauteserre, maire du VIIIe arrondissement, l’individu, soupçonné de vol à la tire, a résisté à son arrestation en blessant un policier au bras avec un couteau. En réaction, un collègue a riposté par balle, atteignant l’assaillant à l’abdomen. L’homme a été réanimé sur place avant d’être transporté à l’hôpital.

Linda Kebbab, secrétaire nationale du syndicat de police Un1té, a salué le sang-froid et le professionnalisme du policier qui a neutralisé l’assaillant, notant que ce dernier n’était sur le terrain que depuis deux jours.

Cet incident survient à seulement huit jours de l’ouverture des Jeux Olympiques à Paris, un événement pour lequel la capitale prévoit de déployer un important dispositif de sécurité.

Lire Plus

Les + Lus