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Attaque terroriste à Rambouillet: une fonctionnaire de police tuée, son meurtrier abattu

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La justice antiterroriste s’est saisie de l’enquête sur l’attaque menée vendredi à Rambouillet, près de Paris, où un homme a tué une fonctionnaire de police de coups de couteau à la gorge, dans l’entrée d’un commissariat, avant d’être abattu.

« Nous ne céderons rien » face « au terrorisme islamiste », a déclaré le président Emmanuel Macron sur Twitter, après cette attaque visant une agente administrative travaillant au commissariat de cette ville tranquille, de près de 26.000 habitants, située à une soixantaine de kilomètres au sud-ouest de Paris.

Le parquet national antiterroriste (Pnat) a annoncé s’être saisi de l’enquête, alors que la France a été marquée ces dernières années par plusieurs attaques à l’arme blanche, notamment contre les forces de l’ordre.

Plusieurs éléments ont mené à une saisine du Pnat: « des éléments de repérage », la qualité de la victime – une fonctionnaire de police prise pour cible -, ainsi que les « propos tenus par l’auteur lors de la réalisation des faits », a expliqué le procureur antiterroriste Jean-François Ricard lors d’un point presse.

Des témoins ont rapporté que l’assaillant aurait crié « Allah Akbar », selon une source proche de l’enquête.

Le Premier ministre s’est rendu sur les lieux, avec le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin. « Notre détermination à lutter contre le terrorisme sous toutes ses formes est plus que jamais intacte », a déclaré Jean Castex, venu montrer le soutien du gouvernement aux « policiers et fonctionnaires du commissariat ».

Les journalistes ont été tenus à distance du commissariat. Depuis leurs balcons, des habitants du quartier résidentiel cossu et sans commerce, ont observé les allées et venues des enquêteurs.

Les faits se sont produits vers 14H20 dans le sas du commissariat, a précisé la source policière.

L’agente administrative du secrétariat, qui avait 49 ans, rentrait de pause quand l’assaillant lui a porté deux coups de couteau à la gorge, d’après les premiers éléments de l’enquête.

Cette femme prénommée Stéphanie, qui n’était pas armée lors du drame, est décédée sur place, malgré l’intervention des pompiers. Elle travaillait à Rambouillet depuis 28 ans et était mère de deux filles, âgées de 18 et 13 ans.

Inconnu de la police

L’assaillant a été touché par les tirs d’un seul policier, d’après une source policière. En arrêt cardio-respiratoire, il est décédé.

Il s’agit d’un ressortissant tunisien de 36 ans, inconnu des services de police et des renseignements.

Selon les premiers éléments, il était arrivé en situation irrégulière en 2009 et avait été régularisé depuis, a indiqué une source policière.

Ce drame survient alors que les forces de police des Yvelines gardent en mémoire le souvenir de l’assassinat d’un couple de fonctionnaires de police, tué à coups de couteau en juin 2016 dans son pavillon de Magnanville, par un homme se revendiquant de l’organisation Etat islamique.

Le 16 octobre 2020, le même département des Yvelines avait été marqué par l’attaque au couteau d’un professeur de collège, Samuel Paty, décapité par un jeune homme de 18 ans originaire de la république russe de Tchétchénie.

« C’est hélas en Yvelines, encore, et à Rambouillet, ville paisible et fraternelle, que l’horreur nous atteint », a affirmé le président du conseil départemental Pierre Bédier, dans un communiqué.

La maire Véronique Matillon a tenu à préciser que Rambouillet était une ville « tranquille, quasi provinciale ». « Cela veut dire que ce genre d’attaque peut se produire partout », a-t-elle regretté.

Le délégué départemental du syndicat Unité SGP Police des Yvelines a appelé à « sécuriser les commissariats ». « Même les plus petits commissariats peuvent être à tout moment une cible », a ajouté François Bersani, en rappelant qu’à Rambouillet, il y a « des personnels administratifs qui font seuls l’accueil, sans arme ».

Après l’attaque de Rambouillet, Gérald Darmanin a demandé aux préfets de renforcer la sécurité aux abords des commissariats et des brigades de gendarmerie, « notamment s’agissant des accueils ».

Cette attaque rappelle celle au couteau survenue en décembre 2014 au commissariat de Joué-les-Tours (Indre-et-Loire), où l’assaillant avait gravement blessé trois policiers aux cris de « Allah Akbar ».

Depuis 2015, une vague d’attentats jihadistes a fait plus de 260 morts en France.

Plusieurs de ces attaques ont été perpétrées à l’arme blanche et en ciblant les forces de l’ordre, conformément aux mots d’ordre récurrents du groupe jihadiste État islamique (EI).

La dernière attaque meurtrière des forces de l’ordre en France remonte au 3 octobre 2019, quand, dans l’enceinte de la préfecture de police de Paris, un employé avait tué à coups de couteau trois policiers et un agent administratif, avant d’être abattu.

 

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Narchomicides à Marseille : une violence inédite impliquant des adolescents

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Narchomicides à Marseille : une violence inédite impliquant des adolescents

Marseille a été secouée par une vague de violence sans précédent, marquée par des actes d’une brutalité rare et la participation de très jeunes adolescents. Deux meurtres particulièrement atroces ont mis en lumière l’implication croissante des mineurs dans les narchomicides, un phénomène de plus en plus préoccupant pour les autorités.

Un adolescent de 15 ans a été poignardé à une cinquantaine de reprises avant d’être brûlé vif, et un chauffeur VTC, père de famille, a été abattu par un garçon de 14 ans. Ces événements ont marqué un tournant, selon le procureur de la République de Marseille, Nicolas Bessone, qui a dénoncé une « sauvagerie inédite ». Il a également souligné un « ultra-rajeunissement » des auteurs, qui répondent désormais à des offres de meurtres via les réseaux sociaux, un phénomène alarmant pour la justice et la police.

Ces jeunes, souvent recrutés pour de petites sommes, sont utilisés comme des « jobbers » dans les guerres de territoire entre trafiquants, notamment entre la DZ Mafia et le clan des « Blacks » dans les quartiers sensibles de Marseille. Ce conflit, qui s’est intensifié cette année, a fait de nombreuses victimes, y compris des innocents. Vendredi, un chauffeur VTC de 36 ans a été tué alors qu’il ne devait pas être la cible initiale. Cet innocent est la première victime collatérale de cette guerre en 2024.

Les autorités marseillaises, déjà confrontées à un nombre record de narchomicides en 2023, sont particulièrement préoccupées par cette violence. Les mineurs impliqués agissent souvent avec un « amateurisme effrayant » et une absence totale de remords. La situation est d’autant plus grave que les réseaux sociaux jouent un rôle central dans le recrutement de ces jeunes tueurs, un aspect que les forces de l’ordre commencent à prendre en considération.

Le procureur général de la cour d’appel d’Aix-en-Provence, Franck Rastoul, avait déjà alerté en septembre sur les ravages causés par le trafic de stupéfiants, qui « sapent les fondements mêmes de notre société ». Les événements de cette semaine ne font que confirmer l’urgence de prendre des mesures face à ce fléau qui attire de plus en plus de jeunes vers des actes criminels d’une extrême violence, au mépris total de la vie humaine.

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Cédric Jubillar renvoyé aux assises pour le meurtre de son épouse Delphine

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Cédric Jubillar renvoyé aux assises pour le meurtre de son épouse Delphine

La cour d’appel de Toulouse a confirmé le renvoi de Cédric Jubillar devant la cour d’assises pour le meurtre présumé de son épouse, Delphine Jubillar, disparue en décembre 2020.

Incarcéré depuis juin 2021, Cédric Jubillar est accusé d’avoir tué sa femme dans des circonstances encore non élucidées, sans corps retrouvé ni preuve matérielle décisive. Les enquêteurs basent leur hypothèse sur des éléments indirects, convaincus que l’annonce imminente du divorce aurait précipité le drame. Le procès est attendu en 2025, offrant potentiellement un dénouement à cette affaire qui a captivé l’attention nationale.

D’un côté, les avocats de Cédric Jubillar dénoncent l’absence de preuves solides, soulignant la présomption d’innocence qui, selon eux, n’est pas respectée. De l’autre, l’accusation met en avant un faisceau d’indices qui, bien qu’indirects, tend à impliquer le mari dans cette disparition inexpliquée.

En attendant l’ouverture du procès, la famille et les proches de Delphine Jubillar continuent de chercher des réponses, tandis que la défense espère un débat équitable sur les faits.

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Élève frappée à Paris : l’institutrice placée en garde à vue

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Élève frappée à Paris : l'institutrice placée en garde à vue

Une institutrice parisienne a été mise en garde à vue après avoir été filmée en train de frapper une élève de 3 ans. L’incident, survenu dans une école maternelle, a déclenché une enquête préliminaire pour violences.

Lundi 16 septembre, une enseignante d’une école maternelle du 15e arrondissement de Paris a été placée en garde à vue, après la diffusion d’une vidéo la montrant frappant violemment une élève de trois ans. L’incident, survenu le 4 septembre à l’école des Frères-Voisins, a choqué l’opinion publique après que les images ont été largement partagées sur les réseaux sociaux. On y voit l’institutrice asséner un coup brutal au niveau du dos de la fillette, visiblement en larmes.

Suite à ces révélations, les parents de l’enfant ont déposé plainte au commissariat d’Issy-les-Moulineaux, dans les Hauts-de-Seine. L’enquête préliminaire ouverte pour « violences sur mineur de 15 ans sans incapacité » a mené à la convocation de l’enseignante par la police. La garde à vue, qui peut durer jusqu’à 48 heures, permettra d’éclaircir les circonstances entourant cet acte. Ce type de violences, surtout dans un cadre éducatif, soulève de vives inquiétudes quant à la protection des enfants en milieu scolaire.

De plus, une deuxième plainte a été déposée par une mère, ancienne parent d’élève dans le même établissement. Celle-ci accuse également l’enseignante d’avoir giflé son fils en 2012. Malgré un signalement à l’époque, aucune suite n’avait été donnée par les autorités académiques. Ce nouvel élément renforce la position des familles impliquées, qui souhaitent une pleine reconnaissance des faits et des conséquences appropriées pour l’enseignante.

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