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Accusé d’inceste, Olivier Duhamel visé par une enquête pour « viols et agressions sexuelles »

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Le parquet de Paris a ouvert mardi une enquête après les accusations de Camille Kouchner, qui dénonce dans un livre les agressions incestueuses qu’aurait imposées son beau-père, le politologue Olivier Duhamel, à son frère jumeau quand il était adolescent à la fin des années 1980.

L’enquête a été ouverte pour « viols et agressions sexuelles par personne ayant autorité sur mineur de 15 ans », a annoncé dans un communiqué le procureur de Paris Rémy Heitz.

Dans un livre à paraître jeudi, « La Familia grande » (Ed. Seuil), Camille Kouchner raconte que son frère jumeau, « Victor », lui a révélé, quand ils étaient âgés de 14 ans, subir des attouchements de leur beau-père, politologue de renom, ancien eurodéputé et chroniqueur dans plusieurs médias.

Selon elle, les agressions auraient duré « un an » ou « des années ». « Deux ou trois. Je ne sais pas », écrit dans ce récit autobiographique de 200 pages la fille de l’ancien ministre Bernard Kouchner et de la professeure de droit Evelyne Pisier (morte en 2017), qui s’était remariée avec Olivier Duhamel.

En 2011, une « précédente procédure » sur ces faits avait déjà été ouverte, a précisé M. Heitz.

Selon le récit de Camille Kouchner, son frère aurait alors été entendu par les enquêteurs. Après leur avoir raconté « dans les détails » les agressions sexuelles que lui aurait imposées son beau-père, « Victor » aurait toutefois refusé de déposer plainte. « Non. Je ne souhaite pas porter plainte. Cette histoire ne vous regarde pas », dit-il aux enquêteurs, selon sa sœur.

Cette enquête a été « classée sans suite », a précisé le procureur de Paris, sans donner les raisons de l’abandon de la procédure.

A l’époque, déjà, les faits semblaient prescrits.

Au moment où se sont déroulées les agressions que « Victor » dit avoir subies à la fin des années 1980, la loi prévoyait qu’une victime mineure pouvait porter plainte pour « viol par ascendant » pendant dix ans à compter de sa majorité. Deux lois, depuis, ont allongé ce délai de prescription, à vingt ans en 2004 puis trente ans en 2018, mais elles ne sont pas applicables aux faits déjà prescrits.

Dans le cas de « Victor », il est possible que les faits aient été prescrits dans sa 28e année, soit en 2003, selon des juristes.

La nouvelle enquête ouverte mardi, confiée à la Brigade de protection des mineurs (BPM), « s’attachera à faire la lumière sur ces faits, à identifier toute autre victime potentielle et à vérifier l’éventuelle prescription de l’action publique », a ajouté le procureur. La prescription semble à nouveau probable.

Dans les entretiens donnés par Camille Kouchner au Monde et à L’Obs, qui ont publié lundi des extraits de son livre, la juriste avance elle-même que « les faits sont prescrits ».

  Omerta

Sollicité par Le Monde et L’Obs, Olivier Duhamel, 70 ans, a, lui, indiqué n’avoir « rien à dire » et n’a pas souhaité réagir à ces accusations. Il n’avait pu être joint par l’AFP lundi soir.

Il a démissionné de toutes ses fonctions lundi: président de la Fondation nationale des sciences politiques (FNSP), et intervenant ou animateur sur la chaîne LCI et la radio Europe 1.

Dans son livre, Camille Kouchner évoque la lente propagation dans la famille du secret, d’abord gardé par « Victor », puis révélé peu à peu pour protéger d’autres enfants afin qu’ils ne se retrouvent pas avec le « beau-père ».

Selon sa belle-fille, Olivier Duhamel a été « protégé » par une forme d’omerta familiale et par sa femme, Evelyne Pisier.

« Très vite, le microcosme des gens de pouvoir, Saint-Germain-des-Prés, a été informé. Beaucoup savaient et la plupart ont fait comme si de rien n’était », accuse ainsi Camille Kouchner.

Elisabeth Guigou, présidente de la toute nouvelle commission indépendante sur l’inceste et les violences sexuelles faites aux enfants, figure parmi les noms cités de l’entourage du politologue.

« Le silence pendant des années de cette famille, que je connais, nous montre combien il faut être courageux pour que ce tabou puisse être levé », a-t-elle déclaré, affirmant avoir découvert l’histoire dans la presse. « Nous côtoyons tous des victimes et des agresseurs sans le savoir », a ajouté Mme Guigou.

« Un lourd secret qui pesait sur nous depuis trop longtemps a été heureusement levé », avait réagi Bernard Kouchner lundi soir dans un communiqué transmis à l’AFP par son avocate Maryline Lugosi.

« En 2011, M. Bernard Kouchner s’est tu sur ce drame de l’inceste à la demande expresse de son fils et de sa fille qui ne voulaient pas qu’il rende cette affaire publique », a précisé mardi Me Lugosi.

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TV : Hanouna accuse l’Arcom de harcèlement et envisage de saisir la justice

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TV : Hanouna accuse l'Arcom de harcèlement et envisage de saisir la justice

Lors de la rentrée télévisée de « Touche pas à mon poste » (TPMP), l’animateur Cyril Hanouna a ouvertement critiqué l’Arcom, le régulateur de l’audiovisuel, l’accusant de harcèlement. Cette sortie intervient six mois avant le retrait prévu de la chaîne C8 de la TNT, une décision controversée qui met en lumière les tensions croissantes entre la chaîne et le régulateur.

Lors de cette première émission de la saison, Hanouna, âgé de 49 ans, a exprimé sa colère contre la décision de l’Arcom, qui a annoncé que C8 ne serait pas reconduite sur la TNT après le 28 février 2024. Il a affirmé que la chaîne compte faire appel pour renverser cette décision, bien que la notification officielle n’ait pas encore été envoyée au groupe Canal+, propriétaire de C8.

Dans une séquence parodique, Hanouna a chanté en référence à l’Arcom, déclarant que sans ce régulateur, « plus de problème ». Cependant, il n’a pas précisé les alternatives envisagées par la chaîne après le départ de la TNT.

C8, qui appartient au groupe Canal+, fait face à une situation délicate. En huit ans, la chaîne a accumulé 7,6 millions d’euros d’amendes en raison des dérapages de son animateur vedette, ce qui a contribué à la décision de l’Arcom de ne pas renouveler sa fréquence. Néanmoins, Canal+ conserve d’autres chaînes sur la TNT, notamment Canal+, CNews, et CStar.

Cyril Hanouna, vêtu comme Céline Dion, a ensuite enchaîné avec une interprétation parodique de « L’Hymne à l’amour », avant de rejoindre le plateau en moto, marquant le ton souvent provocateur de l’émission. Il a profité de l’occasion pour dénoncer ce qu’il considère comme une atteinte à la liberté d’expression, affirmant que la suppression de C8 est une décision prise uniquement en raison de son animosité avec l’Arcom.

Dans un ton plus grave, il a annoncé son intention de saisir la justice pour harcèlement, affirmant que l’Arcom le cible personnellement, ce qui engendre des messages de haine sur les réseaux sociaux. Hanouna a également exprimé son inquiétude pour les 400 employés de C8 et de sa société de production H2O, qui pourraient perdre leur emploi si la chaîne venait à disparaître de la TNT.

Enfin, Hanouna a reconnu certains de ses excès en direct, tout en défendant les contributions positives de son émission. La décision de l’Arcom et son impact potentiel sur C8 soulèvent des questions sur la liberté d’expression et la responsabilité des médias dans le paysage audiovisuel français.

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Rentrée 2024 sous tension : réformes en suspens et incertitudes

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Rentrée 2024 sous tension : réformes en suspens et incertitudes

Avec une boule au ventre, 12 millions d’élèves ont repris le chemin de l’école ce lundi, alors que les réformes éducatives en cours restent en suspens, dans l’attente d’un nouveau gouvernement.

Alors que la cloche de la rentrée sonne pour des millions d’écoliers, collégiens, et lycéens, l’atmosphère est marquée par une combinaison de nervosité et de questionnements. Pour Julie, mère d’une élève en Terminale, l’année s’annonce sous le signe de l’angoisse avec l’épreuve de Parcoursup en perspective, un stress partagé par de nombreuses familles.

Nicole Belloubet, pour ce qui pourrait être sa seule rentrée en tant que ministre de l’Éducation, respectera la tradition en visitant plusieurs écoles, soulignant que « les affaires courantes ne sont ni un temps suspendu pour l’école, ni un temps mort ». De son côté, Gabriel Attal, également présent sur le terrain, lancera une nouvelle campagne nationale contre le harcèlement scolaire.

Cependant, derrière ces gestes symboliques se cache une inquiétude plus profonde parmi les enseignants. Confrontés à une « cacophonie » sur les réformes comme les controversés « groupes de niveau », ils doivent également faire face à une crise persistante de recrutement, avec plus de 3.000 postes non pourvus, tant dans l’enseignement public que privé.

Le début de cette année scolaire pourrait bien marquer un tournant, alors que l’école se trouve « à un point de bascule » selon les syndicats. La mise en place des « groupes de besoins », initialement appelés « groupes de niveau », en français et en mathématiques pour les élèves de 6e et 5e, suscite une controverse. Ces groupes, censés s’étendre aux classes de 4e et 3e l’an prochain, ont été l’une des mesures phares du « choc des savoirs » voulu par Gabriel Attal lorsqu’il était ministre de l’Éducation. Mais leur mise en œuvre, prônée avec « souplesse et pragmatisme » par Nicole Belloubet, est critiquée pour son manque de clarté et ses risques d’échec pédagogique.

En parallèle, les expérimentations comme la « pause numérique » dans 180 collèges et la « tenue unique » dans près d’une centaine d’établissements ajoutent au scepticisme ambiant. La « pause numérique », en particulier, impose aux collégiens de laisser leurs téléphones à l’entrée de l’établissement, une mesure qui suscite des interrogations quant à son efficacité et sa nécessité, alors que l’utilisation des téléphones est déjà réglementée depuis 2018.

Les enseignants, représentés par des syndicats comme le Snes-FSU et la CFDT Éducation, expriment leurs craintes quant à l’impact de ces réformes dans un contexte politique incertain. Selon eux, certaines « urgences structurelles », comme le manque de professeurs, pourraient être ignorées, accentuant ainsi les difficultés du système éducatif. Sophie Vénétitay, secrétaire générale du Snes-FSU, prédit même que « certainement pas un professeur de français et de maths » ne sera présent « devant chaque groupe » dans les classes concernées.

En toile de fond, la réforme du brevet, un autre sujet délicat, reste en suspens. Le projet de Gabriel Attal de rendre son obtention obligatoire pour passer en seconde a été gelé, laissant planer le doute sur les conditions d’examen pour les élèves de 3e cette année.

Face à ces défis, cette rentrée 2024-2025 s’annonce sous haute tension, entre réformes en suspens, crise politique et incertitudes pour l’avenir de l’éducation en France.

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L’inflation tombe sous les 2 % pour la première fois depuis 2021

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L'inflation tombe sous les 2 % pour la première fois depuis 2021

L’inflation en France a chuté à 1,9 %, marquant une baisse significative pour la première fois depuis 2021, selon les derniers chiffres de l’Insee. Cette diminution est principalement due à la baisse des coûts de l’énergie, bien que certains produits continuent de voir leurs prix augmenter.

L’Insee a annoncé que l’inflation en France avait atteint 1,9 %, passant pour la première fois sous le seuil symbolique des 2 % depuis 2021. Ce recul notable s’explique en grande partie par une baisse marquée des prix de l’énergie, qui a contribué à ralentir l’augmentation globale des prix à un rythme plus rapide que prévu. Selon les statisticiens, ce ralentissement des prix énergétiques, en particulier ceux de l’électricité, du gazole et de l’essence, a été déterminant dans cette tendance.

Cependant, tous les secteurs ne suivent pas cette trajectoire descendante. Les prix des denrées alimentaires et des produits manufacturés continuent de grimper, ce qui maintient une pression sur les budgets des ménages. Dominique Schelcher, président de la Coopérative U, a confirmé que bien que l’ère de l’hyperinflation semble être derrière nous, les consommateurs ne perçoivent pas encore cette amélioration de manière significative dans leur panier. Il ajoute que les prix devraient continuer à baisser progressivement, mais qu’ils ne retrouveront probablement pas les niveaux antérieurs, en raison notamment de la nécessité de compenser les augmentations salariales.

Cette baisse de l’inflation, bien qu’anticipée par les experts, arrive plus tôt que prévu. La Banque de France avait initialement prévu que l’inflation repasserait sous la barre des 2 % au début de 2025, avec une baisse plus marquée au cours de l’année. Cependant, cette tendance s’est manifestée dès 2024, malgré des hausses ponctuelles des prix, notamment dans les services de transport, probablement en lien avec les préparatifs des Jeux Olympiques.

L’évolution positive de l’inflation est une nouvelle encourageante pour l’économie française, même si la baisse des prix ne se traduit pas uniformément dans tous les secteurs. Les prochains mois seront décisifs pour observer si cette tendance se maintient et si elle apportera un soulagement tangible aux consommateurs.

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