Coronavirus
Réouverture des commerces: les mesures sanitaires envisagées
Jean Castex a conditionné une réouverture des commerces et rayons de produits dits « non essentiels » à l’adoption d’un « protocole sanitaire renforcé » en cours de négociations avec les professionnels.
Ce protocole, qui vaudrait « pour l’ensemble des commerces et l’ensemble de la grande distribution », doit « être conclu vendredi et opérationnel lundi prochain », rappelait plus tôt cette semaine le ministre de l’Economie Bruno Le Maire.
Voici un point sur les mesures qui se dessinent.
Un protocole existant déjà contraignant
Port du masque obligatoire, mise à disposition de gel hydroalcoolique, respect de la distanciation, application d’une « jauge » fixant un nombre maximal de clients en fonction de la surface de vente… « Le protocole mis en place à la sortie du premier confinement était déjà très contraignant », rappelle Yohann Petiot, directeur général de l’Alliance du commerce, une association de fédérations professionnelles notamment dans l’habillement.
« Ce protocole a fait ses preuves, puisqu’il n’y a pas eu de cluster avéré dans les commerces, dont on sait qu’ils ne contribuent pas à la propagation du virus », assure-t-il. Il appelle donc à « repartir de ce socle en faisant attention à ne pas trop renforcer les contraintes », ce qui pourrait freiner le retour des Français dans les magasins.
Une « jauge » qui fait débat
L’élargissement de la jauge d’accueil est sur la table. « Il est question de passer d’une personne pour 4 mètres carrés à une pour 8 mètres carrés de surface de vente », expliquait lundi à l’AFP Jacques Creyssel, délégué général de la Fédération du commerce et de la distribution (FCD).
Ce serait « une catastrophe », estimait toutefois mercredi, sous couvert d’anonymat, un patron de grande surface alimentaire dans le magazine spécialisé LSA. « Je ne vois pas comment je vais faire pour les veilles de fêtes avec des journées à plusieurs milliers de clients », expliquait-il. « J’avais prévu une baisse de chiffre d’affaires de 10% en décembre, ce sera beaucoup plus si cette nouvelle jauge passe ».
Horaires élargis, circulation fléchée
Autre mesure en discussion: élargir les horaires d’ouverture « pour étaler les flux », selon Jacques Creyssel.
C’est également un argument avancé par les professionnels pour demander à rouvrir un week-end plus tôt qu’attendu, dès le 27 novembre — le gouvernement devrait trancher en la matière la semaine prochaine.
C’est « la meilleure réponse pour lisser la fréquentation dans les magasins à l’occasion des achats de Noël », abondent la fédération du commerce spécialisée Procos et l’Alliance du commerce. « La possibilité d’ouverture les dimanches de décembre et janvier et l’élargissement des horaires doivent également permettre de répondre à l’enjeu sanitaire », ont-elles détaillé dans un communiqué commun.
La question des flux de circulation à l’intérieur des boutiques est également à l’étude. Il est question de « rendre systématique les sens uniques de circulation », indique Jacques Creyssel.
Achats sur rendez-vous: pas la panacée
L’éventualité de mettre en place des rendez-vous en magasin ne fait pas l’unanimité. « Cela fonctionne bien dans l’optique ou le soin, mais cela ne peut pas fonctionner pour une période comme Noël, dans la plupart des grands commerces », juge Emmanuel Le Roch, délégué général de Procos.
« Ca ne devait pas être une obligation », plaide-t-il, car « cela limiterait en gros le chiffre d’affaires à 30% de ce qu’on ferait habituellement, sachant qu’on ne fera pas 100% du chiffre de l’an dernier cette année ».
Coronavirus
Covid-19 : ce nouveau variant pourrait menacer les fêtes de Noël
L’augmentation des cas relancée par cette nouvelle souche du virus selon les autorités sanitaires.
Un nouveau variant du Covid-19, baptisé JN.1 et appartenant à la même famille que l’Omicron, vient de faire son apparition en France, suscitant des inquiétudes à seulement trois semaines des festivités de Noël. Cette annonce relance l’attention des autorités sanitaires sur la situation épidémiologique du pays, à l’approche de la période festive.
Dans le dernier bulletin d’informations de Santé Publique France, une « poursuite de l’augmentation de la majorité des indicateurs » a été notée. Les prélèvements dans les eaux usées, réalisés dans douze stations à travers le pays, ont révélé une « forte augmentation (+24%) de la détection du SARS-CoV-2 » lors de la semaine du 27 novembre, indiquant ainsi une « circulation active du virus dans l’Hexagone ». De plus, dans les laboratoires, le taux de positivité a grimpé à 27,1%, soit une hausse de 2,8 points par rapport à la semaine précédente.
L’infectiologue Bruno Lina a partagé avec nos confrères son observation selon laquelle « ce lignage est en train de remplacer tous les autres, de façon lente mais durable. On a 50% des virus détectés en France qui appartiennent à ce lignage ». Bien que ce nouveau variant ne soit pas réputé plus dangereux que ses prédécesseurs, il est « très probablement responsable de l’augmentation des cas », a-t-il affirmé.
Cette résurgence du Covid-19 survient en pleine saison des maladies respiratoires, le SARS-CoV-2 se classant désormais comme le deuxième virus le plus détecté en France, devançant le VRS (virus de la bronchiolite) et se plaçant derrière les rhinovirus. Par ailleurs, quatre régions françaises ont récemment basculé en phase pré-épidémique de grippe : la Bourgogne-Franche-Comté, le Centre-Val de Loire, le Grand-Est et la Guyane.
Pour prévenir la propagation du virus avant les fêtes, il est recommandé de réinstaurer les pratiques des gestes barrières, qui sont efficaces non seulement contre le Covid-19, mais également contre d’autres maladies respiratoires. Il est conseillé de porter un masque en cas de symptômes ou en présence de personnes vulnérables, de se laver régulièrement les mains, et d’aérer les espaces clos pendant au moins cinq minutes pour éviter une exposition prolongée au froid.
Bruno Lina a également souligné l’importance de la vaccination contre le Covid-19, expliquant que « la vaccination protège à la fois collectivement et individuellement en réduisant le risque d’infection et en atténuant les symptômes en cas d’infection ». Il a ajouté que le vaccin a été adapté pour répondre au variant XBB 1.5, étroitement lié au JN.1, et que les essais ont confirmé son efficacité contre le JN.1 ainsi que contre l’autre variant prédominant, l’EG.5, en décroissance.
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Covid-19 : 72 personnes indemnisées pour des effets secondaires
La plupart des indemnisations sont liées à des cas de myocardites et de péricardites post-vaccination, selon un rapport présenté au Sénat.
L’organisme national d’indemnisation des accidents médicaux (Oniam) a déclaré que 72 personnes ont été indemnisées pour les effets secondaires de la vaccination contre le COVID-19, principalement pour des cas de myocardites et de péricardites. Ces informations ont été dévoilées ce mercredi au Sénat, deux ans après le début de la campagne de vaccination.
Au 30 juin, l’Oniam a tranché sur le droit à l’indemnisation dans 241 dossiers de troubles post-vaccination, dont 30% ont abouti à une indemnisation, a expliqué François Toujas, candidat à la présidence de l’Oniam, devant la commission des Affaires sociales du Sénat.
Le nombre total de demandes d’indemnisation amiable pour des problèmes de santé post-vaccination s’élève à 1.020, dont 768 sont toujours en cours d’examen. Ces demandes concernent majoritairement le vaccin Pfizer, suivi des vaccins Moderna, AstraZeneca, et Janssen.
Les demandes d’indemnisation les plus courantes concernent les inflammations du cœur (211 dossiers), les troubles neurologiques (196 dossiers), les AVC/thromboses/embolies pulmonaires (129 dossiers), les troubles articulaires (91 dossiers), les troubles auditifs (67 dossiers) et les troubles dermatologiques (31 dossiers). Selon François Toujas, ces dossiers seront un sujet majeur pour l’Oniam dans les années à venir.
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Coronavirus
Le COVID-19 n’est plus une urgence sanitaire mondiale d’après l’OMS
Le patron de l’Organisation mondiale de la Santé, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a estimé ce vendredi 5 mai que le coronavirus «n’est plus une urgence sanitaire de portée internationale».
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré la fin de l’état d’urgence sanitaire de portée internationale lié au Covid-19, le vendredi 5 mai. Cette annonce met fin à plus de trois ans de niveau maximal d’alerte mondiale face à la menace sanitaire que représentait le virus. Cependant, le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a précisé que le virus n’est pas éradiqué et reste une menace pour la santé publique mondiale.
Dr Tedros a souligné qu’il y a encore des millions de personnes infectées ou réinfectées par le SARS-CoV-2 et que des milliers de personnes en meurent chaque semaine. Il a averti que le virus est là pour durer et qu’il continue de tuer. Même si la levée de l’état d’urgence sanitaire de portée internationale est une étape importante dans la lutte contre le Covid-19, il est important de rester vigilant face à la propagation du virus.
Cette annonce intervient plus de trois ans après que l’OMS ait décrété un état d’urgence sanitaire mondial face à un mystérieux virus apparu en Chine et s’étant rapidement propagé à travers le monde, semant le chaos et faisant des millions de morts. Les gouvernements et les organisations internationales ont travaillé ensemble pour faire face à cette crise sanitaire sans précédent, en développant des vaccins efficaces et en mettant en place des mesures de prévention et de contrôle.
L’OMS a appelé les gouvernements du monde entier à continuer à prendre des mesures pour lutter contre la propagation du virus, notamment en mettant en œuvre des campagnes de vaccination, en renforçant les systèmes de santé et en encourageant la distanciation sociale et le port de masques. Bien que la fin de l’état d’urgence sanitaire mondial soit une étape importante, la lutte contre le Covid-19 continue.
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