Économie
Les Bourses mondiales savourent la victoire de Biden
Les Bourses mondiales savouraient lundi la victoire du démocrate Joe Biden à l’élection présidentielle américaine, laissant de côté la dégradation de la situation sanitaire aux Etats-Unis et en Europe.
Les marchés européens fanfaronnaient depuis l’ouverture: vers 08H35 GMT, Paris montait de 1,55%, Francfort de 1,93% et Londres de 1,39%.
A la Bourse de Tokyo, l’indice vedette Nikkei, qui avait déjà bondi de près de 6% sur l’ensemble de la semaine dernière, a clôturé en hausse de 2,12%.
Les places chinoises enregistraient aussi de solides gains lundi: à Hong Kong l’indice Hang Seng a clôturé à +1,18%, l’indice composite de Shanghai a de 1,86% et celui de Shenzhen de 2,25%.
Par ailleurs, les contrats à terme étaient largement positifs pour les indices américains augurant une ouverture euphorique là aussi.
« Les Bourses espèrent plus de prévisibilité et moins de volatilité », et manifestent leur « joie, que les quatre années Trump (fassent) partie du passé », note Jochen Stanzl, analyste chez CMC Markets.
« Les investisseurs parient sur le fait que Joe Biden mettra à nouveau plus l’accent sur la coopération internationale », ajoute-t-il.
Même si Donald Trump refuse de reconnaître sa défaite, les marchés continuaient de progresser après avoir signé déjà la semaine dernière de fortes hausses, en dépit d’un mouvement de prises de bénéfices en toute fin de semaine.
Au départ, les investisseurs craignaient une victoire démocrate, synonyme de hausses d’impôts sur les sociétés et de taxes sur les revenus du capital mais ils parient désormais sur des mesures politiques modérées.
En effet, l’équilibre des forces entre républicains et démocrates qui se profile au Congrès devrait fortement limiter la marge de manœuvre de M. Biden pour faire appliquer les changements fiscaux qui figurent dans son programme.
Les investisseurs s’accordent à tabler sur la mise en œuvre d’un plan de relance aux Etats-Unis, même s’ils partent du principe qu’il sera moins ambitieux qu’espéré, et comptent surtout sur la largesse sans failles de la banque centrale américaine.
La bataille électorale américaine va désormais se porter sur le Congrès, où la majorité au Sénat se jouera lors de scrutins serrés en Géorgie en janvier.
Réalité perdue de vue ?
Pour Vincent Boy, analyste marché chez IG France, « la forte accélération des marchés est principalement due au fait que (le patron de la Fed) Jerome Powell a une nouvelle fois montré un soutien sans failles » à l’économie américaine lors du discours de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine jeudi.
Qui dit soutien monétaire dit afflux de liquidités et taux très bas, autant de conditions favorables à des investissements massifs dans les actifs financiers, et donc à la hausse des marchés.
« Malgré l’accumulation de différentes crises aux Etats-Unis, sanitaire, économique, politique ou encore géopolitique, les investisseurs ne réduisent pas leur exposition dans les actifs risqués, montrant le peu de corrélation entre les marchés financiers et la réalité », note l’expert.
Des indicateurs rassurants soutenaient aussi la bonne humeur générale. Le chômage a reculé plus fortement que prévu en octobre aux Etats-Unis et l’économie chinoise continue de montrer des signes confirmant son rétablissement, avec notamment une hausse de 11,4% en octobre sur un an de ses exportations mondiales.
Mais les Etats-Unis, comme l’Europe, font face à des records de nouvelles contaminations ces derniers jours et l’accumulation de nouvelles restrictions pour faire face à cette deuxième vague pourrait sérieusement escamoter la reprise économique.
Le marché du pétrole était au diapason de la bonne humeur sur les marchés d’actions: vers 09H20 GMT le cours du baril de brut américain WTI gagnait 2,69% à 38,14 dollars et celui du baril de Brent de la mer du Nord avançait de 2,51% à 40,44 dollars.
Pas de réaction importante en revanche au niveau des devises: le dollar était stable face à l’euro et remontait légèrement face au yen.
Les indices phares à Paris et Francfort étaient intégralement dans le vert.
Côté valeurs, le secteur automobile se portait bien des deux côtés du Rhin: Volkswagen (+2,58%), BMW (+2,12%), Daimler (+1,92%), PSA (+3,13% à 16,99 euros) et Renault (+2,58% à 23,30 euros).
Les semi-conducteurs étaient à la fête, que ce soit Infineon (+2,07%) sur le Dax ou STMicroelectronics (+3,86%) sur le CAC 40.
Économie
La loi de finances spéciale promulguée par Emmanuel Macron dans l’attente d’un budget 2025
En attendant la formation d’un nouveau gouvernement, Emmanuel Macron a signé une loi de finances spéciale pour assurer la continuité de l’État en 2025.
Face à une impasse politique, le président Emmanuel Macron a pris une mesure exceptionnelle en promulguant, le 20 décembre, une loi de finances spéciale. Cette décision intervient dans un contexte où la France est en attente d’un nouveau gouvernement, rendant impossible l’adoption d’un budget pour l’année 2025.
Cette loi spéciale, adoptée par le Parlement la semaine précédente, permet au gouvernement actuel de continuer à prélever les impôts et à emprunter pour financer les services de l’État et de la Sécurité sociale. Elle assure ainsi la continuité des fonctions essentielles de l’État pour le début de l’année prochaine. Le rapporteur général de la commission des finances au Sénat, Jean-François Husson, avait souligné que cette mesure est une solution temporaire qui doit être rapidement complétée par un budget définitif.
La promulgation de cette loi de finances spéciale reflète les défis politiques actuels. Laurent Saint-Martin, ministre du Budget démissionnaire, a rappelé sur la plateforme X (anciennement Twitter) que cette loi n’est qu’une solution temporaire et qu’il est impératif de doter le pays d’un budget pour 2025. La situation politique tendue, marquée par des démissions et des incertitudes, rend cette tâche ardue.
François Bayrou, ancien ministre et figure politique influente, a exprimé son espoir de voir un budget adopté vers la mi-février. Il a également indiqué que ce budget serait basé sur les propositions déjà votées au Parlement avant la censure du gouvernement précédent. Cependant, il a reconnu les difficultés à respecter ce calendrier.
L’absence d’un gouvernement stable et la nécessité d’une solution budgétaire rapide soulignent les tensions et les défis auxquels la France fait face. La promulgation de cette loi spéciale, bien que nécessaire, met en lumière l’urgence de former un gouvernement capable de prendre des décisions budgétaires à long terme.
Économie
Musk premier homme à posséder une fortune de plus de 400 milliards de dollars
Le fondateur de Tesla et SpaceX, Elon Musk, devient le premier individu à voir sa fortune personnelle dépasser la barre symbolique des 400 milliards de dollars.
Elon Musk, déjà connu pour son influence dans le secteur de la technologie et de l’espace, a récemment franchi une étape historique en devenant le premier milliardaire à posséder une fortune personnelle supérieure à 400 milliards de dollars. Selon les données de Bloomberg, cette somme impressionnante résulte de plusieurs facteurs économiques et politiques.
L’augmentation significative de la valeur de Tesla, dont les actions ont bondi de plus de 65% depuis l’élection de Donald Trump en novembre, a été un moteur clé de cette croissance. Parallèlement, SpaceX a vu sa valeur estimée à environ 350 milliards de dollars après que des investisseurs, y compris Musk lui-même, aient acheté pour 1,25 milliard de dollars d’actions de la société. Ces transactions ont directement contribué à l’augmentation de la fortune de Musk, le portant à 440 milliards de dollars.
Outre son succès entrepreneurial, Musk a également marqué l’actualité politique en devenant le plus grand donateur de la campagne électorale récente. Il a investi plus de 270 millions de dollars pour soutenir Donald Trump, selon la Commission électorale américaine (FEC). Cette contribution record d’un donateur non candidat a été relevée par OpenSecrets, une association spécialisée dans le suivi des financements politiques.
La proximité de Musk avec le nouveau président a suscité des inquiétudes quant à d’éventuels conflits d’intérêt, notamment en ce qui concerne les crédits d’impôt sur les véhicules électriques, un domaine où Tesla est en concurrence directe. Cependant, Trump a nommé Musk à la tête d’une commission pour « l’efficacité gouvernementale », un geste qui pourrait lui permettre d’influencer directement les politiques fédérales.
L’ascension financière d’Elon Musk illustre non seulement la puissance de son empire entrepreneurial mais aussi son influence grandissante sur la scène politique américaine. Cette position unique le place à la croisée des chemins entre innovation technologique et pouvoir politique, soulignant les liens étroits entre ces deux sphères dans l’économie contemporaine.
Économie
Retraites : l’indexation des pensions va couter 6,5 milliards d’euros à l’État
La hausse automatique des pensions de retraite, indexée sur l’inflation, entraîne des dépenses considérables pour les finances publiques.
L’ajustement des pensions de retraite au taux d’inflation, prévu pour le 1er janvier prochain, représente une charge financière substantielle pour l’État. Selon les estimations fournies par le ministère du Budget et des Comptes publics, cette indexation devrait coûter environ 6,5 milliards d’euros aux contribuables français.
Initialement, le gouvernement envisageait de différer cette revalorisation de six mois, permettant ainsi de réaliser des économies de quatre milliards d’euros. Cependant, en l’absence d’un budget adopté pour l’année à venir, la loi impose une révision automatique des pensions basée sur l’inflation de l’année précédente. En 2024, celle-ci a été de 2,2%, ce qui signifie une augmentation équivalente des pensions dès le début de l’année 2025.
Cette décision affecte directement les 17 millions de retraités français. Par exemple, un ancien salarié du privé percevant une pension de 1 400 euros nets par mois verra son allocation augmenter de 21,6 euros, tandis qu’un ancien fonctionnaire avec une pension équivalente bénéficiera d’une hausse de 30,2 euros. Il est important de noter que cette augmentation s’ajoute à celle de 5,3% déjà appliquée en 2024, reflétant une inflation en hausse constante.
L’impact financier de cette mesure sur le budget de l’État soulève des questions sur la soutenabilité à long terme des systèmes de retraite. La nécessité de réévaluer régulièrement les pensions pour maintenir leur pouvoir d’achat est incontestable, mais elle met en lumière les défis structurels que pose le financement de la protection sociale dans un contexte de croissance économique modérée et de population vieillissante.
La décision de revaloriser les pensions, bien que nécessaire pour les retraités, impose une réflexion approfondie sur les mécanismes de financement de la retraite. Les autorités devront sans doute envisager des réformes structurelles pour équilibrer les besoins des retraités avec les capacités financières de l’État, tout en assurant une gestion prudente des deniers publics.
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