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En Alsace, Emmanuel Macron engage la guerre d’usure avec ses opposants

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Des casseroles et des huées. Le déplacement d’Emmanuel Macron ce mercredi en Alsace a été mouvementé. Le président a été chahuté par des Français opposés à sa réforme des retraites. 

Il devait passer par là, laisser la colère s’exprimer. Les insultes, les cris, Emmanuel Macron s’y attendait dans le Bas-Rhin. « Cette colère s’exprime, je ne m’attendais pas à autre chose. Mais elle ne m’empêchera pas de continuer à me déplacer partout à travers le pays parce que nous devons continuer d’agir et avancer », a déclaré le président français à Sélestat.

Avant même son arrivée dans la petite commune de Muttersholtz où il a visité l’entreprise Mathis, spécialisée dans la construction en bois, une petite centaine de manifestants, tambourinant sur des casseroles et scandant des messages hostiles, ont été repoussés par les forces de l’ordre. Ils ont ensuite été maintenus à distance. « Les casseroles ne feront pas avancer la France », a réagi, devant des journalistes, Emmanuel Macron. « Vous me reverrez toujours avec les gens (…) je n’ai pas le droit de m’arrêter », a-t-il ajouté alors que ses récents déplacements ont tous été chahutés par des opposants à la réforme. Dans l’usine Mathis, la CGT a revendiqué une coupure de courant qui n’a toutefois pas plongé les lieux dans l’obscurité.

Aux grands défilés syndicaux contre la réforme des retraites se substituent désormais presque quotidiennement des rassemblements et des concerts de casseroles, signe d’une contestation qui s’installe dans la durée malgré la validation de la réforme des retraites par le Conseil constitutionnel.

Après être resté en retrait pendant les trois mois de crise, à l’exception de deux visites en régions, Emmanuel Macron est donc de retour sur le terrain. Sa stratégie pour les prochaines semaines consiste à encaisser, en espérant que les opposants se découragent avant lui, que l’accumulation des images d’un président de la République hué retourne l’opinion en sa faveur. Le chef de l’État reste déterminé à « avancer » quelle que soit la météo sociale du pays. « Je le serai par beau temps et par temps de pluie. Qu’il neige ou qu’il vente. Et s’il pouvait y avoir quelques jours de beau temps, ça ne me dérangerait pas, mais s’il doit y avoir beaucoup de vent et beaucoup de pluie, je le ferai quand même », promet-il.

Emmanuel Macron attend une éclaircie aux lendemains du 1er-Mai. Après les grandes manifestations de la Fête du travail, les Français passeront à autre chose, de guerre lasse, anticipe l’Élysée.«  J’ai vu pire », répète le chef de l’État, prêt à faire le dos rond encore quelque temps.

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