Sports
Roland-Garros: Ferro et Burel, nouveaux visages gagnants du tennis français
Imperméables à la pression, et sans chichis: Fiona Ferro, 23 ans, et Clara Burel, 19 ans, nouvelles figures du tennis féminin français, rêvent d’une première qualification pour une deuxième semaine de Grand Chelem, samedi à Roland-Garros.
Ferro, Madame 100%
« Ces derniers mois et ces dernières années, il n’y a pas vraiment eu énormément d’attentes pour moi. C’est quelque chose qui va être un peu nouveau. » Ferro, 49e mondiale, va vite devoir s’y habituer si elle réitère des performances comme celle réalisée face à Elena Rybakina, 18e mondiale, jeudi sur le Central.
La Kazakhe, récente finaliste du tournoi de Strasbourg et l’une des meilleures joueuses cette année avec 28 matches gagnés au compteur, a fini par baisser pavillon en trois sets (6-3, 4-6, 6-2), débordée par les prises d’initiative incessantes de Ferro.
Sa présence au 3e tour, une première en sept tentatives, n’est pourtant pas une surprise après son triomphe sur terre battue à Palerme, début août, pour la reprise du circuit. Alexandrova, Errani, Giorgi et Kontaveit battues, Ferro a remporté en Sicile son second tournoi après Lausanne en juillet 2019, déjà sur ocre.
Sans véritable déclic, ces résultats lui ont permis de prendre progressivement conscience de son potentiel, décuplé depuis qu’elle s’entraîne avec Emmanuel Planque. Et qu’elle fréquente l’équipe de France de Fed Cup, titrée en 2019 en Australie.
« Avant, quand je jouais des filles qui frappent fort comme Rybakina ou Giorgi à Palerme, je pensais vraiment que j’étais impuissante et que la seule solution pour faire les points, c’était qu’elles ratent », raconte-elle. « Là, c’est vraiment un grand changement de pouvoir (…) imposer mon jeu. »
Seul un œdème aux côtes a réussi à l’arrêter depuis le déconfinement, la forçant au repos après 15 victoires consécutives en trois tournois, ceux organisés à Nice et Cannes par la Fédération française, puis Palerme.
Sur sa surface préférée et avec une série d’invincibilité désormais portée à 17, Ferro partira favorite face à Patricia Maria Tig (26 ans, 59e mondiale), autre novice à ce niveau à Paris. Même si la Roumaine a deux points communs avec la Française: elle a remporté deux titres sur terre battue, et le second cet été, à Istanbul.
Burel, bébé couvé
A côté de ce duel de spécialistes, celui qui opposera Clara Burel (357e) à Zhang Shuai (39e) a tout du combat inégal. Mais la jeune Bretonne, 19 ans, s’en moque. « Ce n’est que du bonus », a-t-elle avancé après son succès au 2e tour sur la Slovène Kaja Juvan.
Plus jeune Française à rallier le 3e tour depuis Alizé Cornet en 2008, Burel a en effet déjà réussi son premier Roland-Garros dans la cour des grands. Invitée par la Fédération, l’ex-N.1 mondiale juniors – en 2018 – a fait valoir sa maturité pour remonter un set de retard face à Arantxa Rus (67e) avant de prendre sa revanche sur Juvan (103e), qui l’avait battue en finale des Jeux olympiques de la jeunesse 2018.
Contre Zhang, la Costarmoricaine aura aussi des comptes à régler après sa défaite au 2e tour à Strasbourg (6-3, 7-6), dans la foulée de sa première victoire sur le circuit principal, une semaine avant ses débuts parisiens.
L’éclosion de Burel, ralentie en 2019 par une opération au poignet gauche, n’est pas non plus une surprise. Dès début 2018, le capitaine Yannick Noah l’avait intégrée à l’équipe de France. Thierry Champion, le directeur du haut niveau de la FFT, a lui aussi montré à quel point il croyait en elle en passant un mois en Bretagne pour l’accompagner dans sa reprise post-confinement.
« Je pense que cela a bien marché », juge sobrement Burel. A elle de le démontrer encore une fois, en gravissant une nouvelle marche.
Sports
Le XV de France triomphe des All Blacks dans un duel épique (30-29)
Dans un Stade de France en effervescence, le XV de France a surmonté un retard à la pause pour s’imposer face à la Nouvelle-Zélande. Une victoire mémorable qui confirme la dynamique des Bleus dans cette tournée d’automne.
Ce samedi soir, le rugby français a vécu une nouvelle page d’histoire marquée par une victoire héroïque contre les All Blacks. Face à une équipe néo-zélandaise redoutable, les joueurs de Fabien Galthié ont su renverser une situation compromise pour arracher un succès précieux (30-29). Dominés en première mi-temps (10-17), les Bleus ont offert une réaction éclatante après la pause, portés par un mélange de puissance, de vitesse et de sang-froid.
La rencontre, déjà qualifiée d’anthologique, a débuté sous le signe de l’intensité. Les All Blacks, menés par Scott Robertson, ont pris l’ascendant grâce aux essais de Peter Lakai et Cameron Roigard, combinés à la précision de Beauden Barrett au pied. En difficulté, le XV de France a pourtant trouvé un premier sursaut par l’intermédiaire de Romain Buros, auteur d’un essai marquant pour sa première cape.
De retour des vestiaires, les Tricolores ont changé de visage. Paul Boudehent, en force, puis Louis Bielle-Biarrey, grâce à sa vitesse fulgurante, ont permis à la France de passer devant au score. Soutenus par un Thomas Ramos irréprochable face aux perches, les Bleus ont résisté aux tentatives de Damian McKenzie, qui a maintenu les All Blacks dans la partie. Jusqu’à la dernière seconde, la défense française, héroïque, a repoussé les assauts adverses pour sceller une troisième victoire consécutive contre cette équipe légendaire.
Après avoir surclassé le Japon (52-12), cette nouvelle performance consolide la place du XV de France parmi les meilleures nations du rugby mondial. Les regards se tournent désormais vers l’Argentine, dernier adversaire de cette tournée, pour conclure en beauté une série de matchs mémorables.
Sports
France-Israël : un match sous haute tension au Stade de France, sécurisé par un dispositif exceptionnel
Dans un contexte de vives tensions au Proche-Orient, la rencontre de la Ligue des nations entre la France et Israël se jouera ce jeudi au Stade de France sous haute surveillance. L’enjeu sportif cède le pas face aux préoccupations de sécurité et aux récents incidents autour du football européen.
Le Stade de France se prépare à accueillir une confrontation aux multiples dimensions, où le sport et la géopolitique se croisent de manière inédite. Alors que les événements récents au Proche-Orient et les débordements en marge d’un match du Maccabi Tel-Aviv à Amsterdam ont attisé les tensions, les autorités françaises déploient une opération sécuritaire d’envergure pour garantir le bon déroulement de la rencontre.
En effet, près de 4 000 policiers et gendarmes seront mobilisés autour du stade, ainsi qu’une équipe de l’unité d’élite Raid, chargée de la protection rapprochée de l’équipe israélienne. Un climat de vigilance renforcé s’est instauré en Europe face à une hausse des actes racistes et antisémites depuis le début du conflit opposant Israël au Hamas à Gaza en octobre. Cette escalade de violence, exacerbée par les attaques contre les supporters israéliens à Amsterdam, a conduit le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau à s’opposer fermement à toute délocalisation du match, affirmant que « la France ne recule pas face aux menaces. »
Seules les bannières françaises et israéliennes seront autorisées dans le stade, tandis que les drapeaux palestiniens et tout message politique seront bannis pour éviter de nouveaux débordements. L’équipe israélienne, par ailleurs, a appelé ses supporters à éviter de se déplacer pour la rencontre, qui devrait se dérouler dans une atmosphère silencieuse, loin des affluences habituelles du Stade de France.
Le président Emmanuel Macron, aux côtés de ses prédécesseurs Nicolas Sarkozy et François Hollande, sera présent dans les tribunes pour exprimer un soutien symbolique après les récents incidents antisémites en Europe. Sur le plan sportif, les Bleus de Didier Deschamps, toujours privés de Kylian Mbappé, auront pour mission d’obtenir au minimum un match nul afin de valider leur qualification pour les quarts de finale de la compétition. Même sans la présence de sa star, la France reste favorite, confortée par sa récente victoire face à Israël.
Au-delà de l’enjeu sportif, cette rencontre cristallise l’importance d’un message de fermeté et de solidarité nationale dans un contexte où le football, malgré ses terrains, ne semble pas pouvoir s’extraire des tensions géopolitiques actuelles.
Sports
Les Bleus s’imposent à Budapest et entament une nouvelle ère sans Griezmann
La première sortie de l’équipe de France depuis la retraite internationale d’Antoine Griezmann s’est soldée par une victoire convaincante face à Israël (1-4). Ce succès marque le début d’une phase de transition pour les Bleus, encore privés de Kylian Mbappé, mais bien emmenés par leurs jeunes talents.
La « nouvelle ère » annoncée par Ibrahima Konaté commence sur une note positive. À Budapest, les Bleus, privés d’Antoine Griezmann et de Kylian Mbappé, ont su se reprendre après leur récente défaite contre l’Italie. Grâce à une prestation sérieuse, ils se sont imposés face à une équipe israélienne volontaire mais limitée.
Le match a débuté sous de bons auspices pour les hommes de Didier Deschamps, qui ont bénéficié d’une erreur flagrante du gardien israélien Omri Glazer. Un tir d’Eduardo Camavinga, mal maîtrisé par ce dernier après un rebond capricieux, a permis aux Français de prendre rapidement l’avantage (0-1, 7ème). Malgré cette ouverture précoce du score, les Bleus ont montré quelques signes de fébrilité, notamment en défense. Israël a profité d’un centre précis d’Oscar Gloukh pour revenir à égalité grâce à une tête puissante d’Omri Gandelman, malgré une tentative d’arrêt de Mike Maignan (1-1, 24ème).
La réplique tricolore n’a toutefois pas tardé. Christopher Nkunku, de retour en sélection après plus d’un an d’absence, a inscrit son premier but sous le maillot bleu après un bel effort individuel, marquant ainsi une étape importante dans sa carrière internationale (1-2, 28ème). Ce second but a permis à la France de reprendre le contrôle d’un match qu’elle maîtrisait déjà dans la possession du ballon, mais sans se montrer dangereuse sur chaque action.
En seconde période, les Bleus ont continué à dominer le jeu sans pour autant étouffer leur adversaire. Ousmane Dembélé, particulièrement actif, a multiplié les accélérations et frappes, même si ses efforts n’ont pas abouti. Les changements opérés en fin de rencontre, avec notamment l’entrée de Bradley Barcola, ont permis d’amplifier le score. Mattéo Guendouzi a d’abord alourdi le score en fin de match (1-3, 87ème), suivi immédiatement par Barcola qui a signé sa première réalisation en bleu (1-4, 88ème).
Avec cette victoire, la France reste au contact de l’Italie, leader du groupe après son nul contre la Belgique. Les Bleus, qui doivent encore confirmer leur forme, affronteront cette dernière à Bruxelles lors de leur prochain match, une rencontre déterminante pour la suite de leur parcours.
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