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Société

Grève: Salaires, assurance chômage, retraites: les syndicats donnent de la voix

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Salariés et chômeurs sont appelés à faire grève et à manifester mardi dans toute la France, pour exiger des « réponses urgentes », notamment sur la question des salaires, et remettre les questions sociales au cœur du débat, à un peu plus de six mois de la présidentielle.

« On a besoin de réponses urgentes maintenant (…) Quand il y a du monde dans la rue cela pèse », a déclaré le secrétaire général de la CGT Philippe Martinez sur LCI lundi. Les mobilisations sociales sont aussi nécessaires « pour que les questions sociales (…) soient encore plus présentes » dans la campagne, a-t-il plaidé.

Quelque 200 points de rassemblement sont prévus partout en France, selon Céline Verzeletti, secrétaire confédérale de la CGT. « C’est une première indication qui est positive pour nous », s’est-elle félicitée.

La grève s’annonce cependant assez peu suivie dans les transports, la SNCF prévoyant un trafic « normal » pour les TGV, et « quasi normal » pour les TER, sauf en Normandie où il sera « perturbé ».

À la RATP, « le trafic sera normal » sur les réseaux « métro, RER (A et B) et tramway, sauf le tramway T3 A qui sera très perturbé », selon un porte-parole. La circulation des bus sera « légèrement perturbée », a-t-il ajouté.

A Paris, où les tractations avec la préfecture ont été difficiles, le cortège partira de la place de la République à 14H00 en direction d’Opéra, avec une dispersion prévue à l’angle de la rue La Fayette et de la rue de la Chaussée d’Antin. « Plusieurs milliers de personnes sont attendues », selon une source policière.

« Surenchère »

Les syndicats CGT, FO, Solidaires, FSU, ainsi que les organisations de jeunesse Fidl, MNL, Unef et l’UNL, avaient appelé à cette journée interprofessionnelle de grève et de manifestation le 30 août.

Ils affirment dans un texte commun lundi « l’urgence de revaloriser les grilles de classifications des branches professionnelles, d’augmenter le Smic, le point d’indice de la fonction publique, les pensions, les minima sociaux et les bourses d’étude ».

Réunis au siège de la CGT à Montreuil, cinq des neuf syndicats représentatifs de la fonction publique ont mis l’accent sur la question des salaires au cours d’une conférence de presse lundi. « On ne peut pas se permettre de prendre encore six mois pour réfléchir, il y a une urgence salariale dans la fonction publique et dans le monde du travail », a jugé Gaëlle Martinez, la déléguée générale de Solidaires Fonction publique.

L’inflation (+2,1% sur un an en septembre selon une estimation provisoire de l’Insee jeudi) et les bons résultats des entreprises du CAC 40 au premier semestre, supérieurs à ceux de 2019, ont remis sur le haut de la pile cette question, souligne Mme Verzeletti.

Les rangs des manifestants seront grossis par les opposants à la réforme de l’assurance chômage, entrée en vigueur vendredi, et qui aboutit à réduire les indemnités des chômeurs « permittents », enchaînant contrats courts et périodes de chômage.

L’ensemble des syndicats devraient déposer des recours contre la réforme cette semaine, et notamment le premier d’entre eux, la CFDT, qui n’a cessé de dénoncer la réforme mais ne se joindra pas aux manifestants mardi.

Autre point de vigilance, la question des retraites, qui continue de planer sur la fin de mandat d’Emmanuel Macron et sera un sujet incontournable de la campagne présidentielle.

L’ancien Premier ministre Édouard Philippe a ainsi plaidé pour repousser l’âge de départ « à 65, 66 ou 67 ans », dans un entretien à Challenges publié jeudi.

« Le 5 octobre, on a intérêt à donner un signal fort parce que je crains la surenchère pendant la période électorale », a réagi vendredi Yves Veyrier, secrétaire général de Force ouvrière.

La question du pass sanitaire fera aussi partie des mots d’ordre. Même si la CGT n’a pas appelé à défiler au côté des opposants au pass lors de leurs manifestations du samedi, elle est hostile à cet instrument et à la vaccination obligatoire, des « mesures liberticides qui mettent à mal les garanties et les droits des travailleurs », a accusé Mme Verzeletti.

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Société

Telegram : Pavel Durov menace de retirer l’application de France après des tensions judiciaires

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Telegram : Pavel Durov menace de retirer l’application de France après des tensions judiciaires

Le fondateur de Telegram, Pavel Durov, a réagi vivement aux accusations portées par la justice française. Dans un message publié le 5 septembre, il évoque la possibilité de retirer son application de France, soulignant son attachement aux principes de protection des utilisateurs.

Près d’une semaine après son arrestation en France, Pavel Durov, patron et créateur de l’application de messagerie Telegram, a rompu son silence le 5 septembre, en s’exprimant directement via sa plateforme. Placé sous contrôle judiciaire et mis en examen, Durov est au centre d’une enquête française pour ne pas avoir pris des mesures suffisantes contre la diffusion de contenus illégaux sur Telegram. La plainte déposée contre X cible spécifiquement le manque d’actions face à des publications criminelles, notamment à caractère terroriste ou haineux.

Dans son message, le fondateur a fermement défendu la philosophie de son entreprise, rappelant que Telegram n’était pas un simple « refuge anarchique ». Bien qu’il ait contesté les accusations portées contre lui, Durov a exprimé son mécontentement face aux pressions croissantes exercées par la justice française. Il a déclaré que Telegram était prêt à quitter tout marché incompatible avec ses principes, une position qu’il avait déjà adoptée en 2011 lors du bannissement de l’application en Russie, lorsqu’il avait refusé de céder aux demandes des autorités pour accéder aux clés de chiffrement des utilisateurs.

Cette prise de position de Durov s’inscrit dans une longue lignée de conflits entre Telegram et diverses autorités internationales, renforçant son image de défenseur acharné de la vie privée des utilisateurs. Cependant, le milliardaire franco-russe a reconnu certains dysfonctionnements au sein de sa plateforme, notamment liés à sa croissance rapide. Avec une augmentation spectaculaire de son nombre d’utilisateurs atteignant désormais 950 millions, Telegram fait face à des défis d’envergure. Durov a concédé que cette expansion soudaine avait permis à des éléments criminels d’exploiter plus facilement certaines failles du système.

Face à ces critiques, il a néanmoins réaffirmé sa volonté de collaborer avec les régulateurs européens. Selon ses dires, un représentant officiel de Telegram dans l’Union européenne traite régulièrement les demandes des autorités locales. Malgré ces efforts, le fondateur a promis de renforcer les dispositifs de modération pour lutter contre les abus, se fixant pour objectif personnel de résoudre les problèmes liés à la criminalité sur sa plateforme.

L’arrestation de Pavel Durov et ses récents propos illustrent les tensions grandissantes entre les plateformes numériques et les gouvernements, notamment en matière de régulation des contenus en ligne. L’avenir de Telegram en France semble désormais incertain, et ce conflit pourrait bien ouvrir une nouvelle phase dans la bataille entre respect de la vie privée et sécurité publique.

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850 000 retraités bénéficieront d’une revalorisation des pensions à partir d’octobre

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850 000 retraités bénéficieront d'une revalorisation des pensions à partir d'octobre

La deuxième phase de la revalorisation des « petites pensions », dans le cadre de la réforme des retraites, impactera 850 000 retraités dès le mois prochain. Un rattrapage de 600 euros sera versé en septembre, suivi d’une majoration mensuelle moyenne de 50 euros.

Dès le mois d’octobre, plusieurs centaines de milliers de retraités verront leur pension augmenter grâce à la mise en place de la seconde vague de revalorisation des « petites pensions », un des éléments clés de la réforme des retraites adoptée le 17 mars 2023. Cette réforme, largement discutée, prévoit un soutien accru pour les retraités aux revenus modestes.

Selon les informations, 850 000 retraités sont directement concernés. À compter du 25 septembre, ces personnes recevront un premier versement correspondant à un rattrapage sur l’année écoulée, soit une somme moyenne de 600 euros. Ce versement rétroactif couvre la période depuis l’entrée en vigueur de la réforme au 1er septembre 2023. Ce rattrapage précède une majoration mensuelle, d’environ 50 euros, qui sera effective dès le 9 octobre.

Renaud Villard, directeur général de la Caisse nationale d’assurance vieillesse (Cnav), a détaillé ces mesures, insistant sur l’importance de la rétroactivité et précisant que des courriers d’information seront envoyés aux retraités concernés dès le 9 septembre. Cette revalorisation, qui s’inscrit dans le cadre d’un effort pour garantir un minimum de revenus aux personnes ayant accompli une carrière complète au smic, devrait permettre d’améliorer sensiblement le pouvoir d’achat de cette population.

Une première vague de revalorisation avait déjà eu lieu à l’automne 2023, bénéficiant à environ 600 000 retraités du régime général. Elle concernait le « minimum contributif » (Mico), un mécanisme de soutien permettant aux pensions de faible montant d’atteindre au moins 85 % du smic net. Toutefois, Villard admet que certaines catégories de retraités, notamment les indépendants n’ayant jamais été salariés, risquent encore d’être exclues de cette réforme. La Cnav prévoit d’identifier ces cas dans les six prochains mois pour s’assurer que ces personnes puissent également bénéficier de la revalorisation.

Cette réforme, bien que source de débats, s’inscrit dans un projet plus large visant à réduire les inégalités parmi les retraités français. Elle promet d’améliorer les conditions de vie de ceux ayant perçu les plus faibles pensions tout en ajustant les mécanismes de protection sociale.

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L’EPR de Flamanville amorce enfin sa montée en puissance après douze ans de retard

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L'EPR de Flamanville amorce enfin sa montée en puissance après douze ans de retard

EDF a franchi une étape cruciale en initiant la première réaction en chaîne de fission nucléaire de l’EPR de Flamanville, marquant le début de l’exploitation de ce réacteur, bien que sa connexion au réseau électrique ne soit attendue que d’ici la fin de l’automne 2024.

Après douze ans d’attente et de retards accumulés, l’EPR de Flamanville a enfin entamé son processus de divergence, initiant la première réaction en chaîne de fission nucléaire. EDF a annoncé cette avancée majeure dans une vidéo publiée sur X, quelques heures après avoir reçu l’autorisation de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) pour débuter la production des premiers électrons. Cette opération marque la première étape vers la mise en service du réacteur de 1.600 MW, le plus puissant du parc nucléaire français, mais le raccordement au réseau électrique devra encore patienter.

Un programme de tests rigoureux est prévu pour les mois à venir, avec un premier palier de production à 25% de la capacité du réacteur, moment où il sera pour la première fois connecté au réseau national et commencera à fournir de l’électricité. Cette échéance, initialement prévue pour la fin de l’année, a été repoussée à l’automne 2024, en raison des aléas techniques rencontrés durant l’été.

Ce démarrage, bien que retardé, revêt une importance symbolique dans le contexte de la relance du nucléaire décidée par le président Emmanuel Macron, avec la commande de nouveaux réacteurs EPR2. Le chantier de l’EPR de Flamanville a cependant été marqué par de nombreux déboires techniques, ayant multiplié les coûts par quatre, atteignant désormais 13,2 milliards d’euros.

Parallèlement, EDF a révisé à la hausse ses prévisions de production nucléaire pour 2024, estimant désormais entre 340 et 360 TWh, une augmentation soutenue par la meilleure performance des 56 autres réacteurs du parc. Cette révision s’explique par une gestion améliorée des arrêts de tranche et des réparations liées à la corrosion sous contrainte, ainsi qu’un été exempt de conditions climatiques perturbatrices.

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