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Marseille rend hommage au « boss » Bernard Tapie, avant d’accueillir ses obsèques

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« Adieu Boss »: à l’image du titre de La Provence et de ses 28 pages dédiées au décès de Bernard Tapie, Marseille rendait hommage lundi à l’ex-homme d’affaires, qui a choisi de se faire inhumer dans la cité phocéenne, sa « ville de coeur ».

« Une légende, un phénix, un self-made man, un ouvreur de voie, un battant, un mythe », mais aussi « un funambule de la justice »: dans ses colonnes, la Provence aborde toutes les facettes de son désormais ex-propriétaire depuis 2014, finalement vaincu dimanche par un cancer, à 78 ans.

A la Une, un Bernard Tapie fringant, tout sourire, loin de l’homme ravagé par ce « crabe » auquel il avait promis de « péter la gueule ».

Le « boss », le « phénomène », le « battant », le « mystère »: comme le quotidien régional, les journaux français rivalisaient lundi de superlatifs, à l’exception de Libération qui se demande « pourquoi une telle indulgence » des Français pour ce « bonimenteur ».

A Marseille, c’est l’ancien président de l’OM, celui qui a donné au foot français sa première et toujours unique Ligue des champions, qui est dans les souvenirs. Loin des affaires judiciaires et notamment de l’affaire de l’arbitrage du Crédit Lyonnais, pour laquelle la cour d’appel a annoncé lundi le report de sa décision, initialement attendue mercredi. Si les poursuites pénales sont automatiquement abandonnées à l’encontre de Bernard Tapie, cinq autres personnes sont prévenues dans ce dossier.

« Repose en paix Boss », lance une banderole accrochée par les MTP, un club de supporters de l’OM, sur le pont du cours Lieutaud, au coeur de la ville. Plus loin, cours Michelet, d’autres supporters ont déjà rebaptisé le stade des olympiens en « B. Tapie Vélodrome ».

Dans les entrailles du stade, le club a ouvert une salle depuis 09h00 lundi, pour permettre aux supporters et Marseillais de venir adresser un dernier message à celui qui a aussi été député et conseiller général des Bouches-du-Rhône. Le sommet de sa courte vie politique aura été son poste de ministre de la Ville, pendant… moins de deux mois.

Dans le salon officiel, porte 1, deux livres d’or sont à disposition. Juste à côté, dans une vitrine, cette coupe des clubs champions remportée par l’OM en 1993. Sur ses +grandes oreilles+, deux rubans noirs en signe de deuil. Sur un chevalet, un portrait de l’ancien président de l’OM assis dans un fauteuil, en costume-cravate, brandissant un ballon de foot.

« Un père pour nous »

« Repose en paix boss. (…) C’est avec grande peine et respect que j’ai l’honneur d’ouvrir ce livre d’or », a écrit le premier visiteur, Lionel Tonini, fondateur des Yankees, l’un des principaux club de supporters de l’OM.

En début de matinée, des Marseillais de tous âges se succèdent, certains très émus. « Merci pour l’étoile (NDLR: européenne), merci pour l’Histoire », témoigne Romain Coquette, 25 ans. « Pour le peuple marseillais, c’est une grosse perte », assure Nathalie: « C’est une transmission marseillaise », explique-t-elle en regardant son fils de 7 ans dessiner de petits coeurs sur le livre d’or, « Bernard, c’était comme un père pour nous ».

« Moi, je ne suis pas fan de foot, je suis fan de l’homme », explique Moïse, 56 ans, commerçant, qui retient l’engagement de Bernard Tapie pour les quartiers: « On aurait besoin de lui aujourd’hui pour lutter contre les extrémistes ».

La dépouille de Bernard Tapie devrait être exposée dans ce même stade Vélodrome jeudi, a confirmé dimanche soir son épouse Dominique. « La famille souhaitait que Bernard Tapie entre une dernière fois au stade Vélodrome », avait expliqué Benoît Payan, le maire socialiste de Marseille, dès dimanche, en annonçant le premier cette chapelle ardente.

La veille, mercredi, une première messe sera célébrée à Paris, en souvenir de l’ex-homme d’affaires, à 11h00, en l’église Saint-Germain-des-Prés, a précisé lundi matin son petit-fils, Rodolphe Tapie. Puis, vendredi, ce seront les obsèques officielles, célébrées par l’archevêque de Marseille, en la cathédrale Sainte Marie-Majeure, la Major.

« C’est Marseille qui est émue », a reconnu Mgr Jean-Marc Aveline lundi matin: « On ne va pas le canoniser, mais il y avait une humanité qui force le respect. Il y a eu une histoire d’amour entre cet homme et cette ville. Pour l’homme comme pour la ville, derrière le bagout il y a aussi la pudeur ».

L’inhumation, enfin, aura lieu au cimetière de Mazargues, dans les quartiers sud de Marseille, comme l’a révélé le président Macron dimanche soir dans une lettre aux Marseillais, via La Provence, en saluant un homme qui, « par son bagout et son travail, (avait) conquis la France et l’Europe, mais pourtant restera à jamais comme l’homme de Marseille ».

France

TV : Hanouna accuse l’Arcom de harcèlement et envisage de saisir la justice

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TV : Hanouna accuse l'Arcom de harcèlement et envisage de saisir la justice

Lors de la rentrée télévisée de « Touche pas à mon poste » (TPMP), l’animateur Cyril Hanouna a ouvertement critiqué l’Arcom, le régulateur de l’audiovisuel, l’accusant de harcèlement. Cette sortie intervient six mois avant le retrait prévu de la chaîne C8 de la TNT, une décision controversée qui met en lumière les tensions croissantes entre la chaîne et le régulateur.

Lors de cette première émission de la saison, Hanouna, âgé de 49 ans, a exprimé sa colère contre la décision de l’Arcom, qui a annoncé que C8 ne serait pas reconduite sur la TNT après le 28 février 2024. Il a affirmé que la chaîne compte faire appel pour renverser cette décision, bien que la notification officielle n’ait pas encore été envoyée au groupe Canal+, propriétaire de C8.

Dans une séquence parodique, Hanouna a chanté en référence à l’Arcom, déclarant que sans ce régulateur, « plus de problème ». Cependant, il n’a pas précisé les alternatives envisagées par la chaîne après le départ de la TNT.

C8, qui appartient au groupe Canal+, fait face à une situation délicate. En huit ans, la chaîne a accumulé 7,6 millions d’euros d’amendes en raison des dérapages de son animateur vedette, ce qui a contribué à la décision de l’Arcom de ne pas renouveler sa fréquence. Néanmoins, Canal+ conserve d’autres chaînes sur la TNT, notamment Canal+, CNews, et CStar.

Cyril Hanouna, vêtu comme Céline Dion, a ensuite enchaîné avec une interprétation parodique de « L’Hymne à l’amour », avant de rejoindre le plateau en moto, marquant le ton souvent provocateur de l’émission. Il a profité de l’occasion pour dénoncer ce qu’il considère comme une atteinte à la liberté d’expression, affirmant que la suppression de C8 est une décision prise uniquement en raison de son animosité avec l’Arcom.

Dans un ton plus grave, il a annoncé son intention de saisir la justice pour harcèlement, affirmant que l’Arcom le cible personnellement, ce qui engendre des messages de haine sur les réseaux sociaux. Hanouna a également exprimé son inquiétude pour les 400 employés de C8 et de sa société de production H2O, qui pourraient perdre leur emploi si la chaîne venait à disparaître de la TNT.

Enfin, Hanouna a reconnu certains de ses excès en direct, tout en défendant les contributions positives de son émission. La décision de l’Arcom et son impact potentiel sur C8 soulèvent des questions sur la liberté d’expression et la responsabilité des médias dans le paysage audiovisuel français.

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Rentrée 2024 sous tension : réformes en suspens et incertitudes

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Rentrée 2024 sous tension : réformes en suspens et incertitudes

Avec une boule au ventre, 12 millions d’élèves ont repris le chemin de l’école ce lundi, alors que les réformes éducatives en cours restent en suspens, dans l’attente d’un nouveau gouvernement.

Alors que la cloche de la rentrée sonne pour des millions d’écoliers, collégiens, et lycéens, l’atmosphère est marquée par une combinaison de nervosité et de questionnements. Pour Julie, mère d’une élève en Terminale, l’année s’annonce sous le signe de l’angoisse avec l’épreuve de Parcoursup en perspective, un stress partagé par de nombreuses familles.

Nicole Belloubet, pour ce qui pourrait être sa seule rentrée en tant que ministre de l’Éducation, respectera la tradition en visitant plusieurs écoles, soulignant que « les affaires courantes ne sont ni un temps suspendu pour l’école, ni un temps mort ». De son côté, Gabriel Attal, également présent sur le terrain, lancera une nouvelle campagne nationale contre le harcèlement scolaire.

Cependant, derrière ces gestes symboliques se cache une inquiétude plus profonde parmi les enseignants. Confrontés à une « cacophonie » sur les réformes comme les controversés « groupes de niveau », ils doivent également faire face à une crise persistante de recrutement, avec plus de 3.000 postes non pourvus, tant dans l’enseignement public que privé.

Le début de cette année scolaire pourrait bien marquer un tournant, alors que l’école se trouve « à un point de bascule » selon les syndicats. La mise en place des « groupes de besoins », initialement appelés « groupes de niveau », en français et en mathématiques pour les élèves de 6e et 5e, suscite une controverse. Ces groupes, censés s’étendre aux classes de 4e et 3e l’an prochain, ont été l’une des mesures phares du « choc des savoirs » voulu par Gabriel Attal lorsqu’il était ministre de l’Éducation. Mais leur mise en œuvre, prônée avec « souplesse et pragmatisme » par Nicole Belloubet, est critiquée pour son manque de clarté et ses risques d’échec pédagogique.

En parallèle, les expérimentations comme la « pause numérique » dans 180 collèges et la « tenue unique » dans près d’une centaine d’établissements ajoutent au scepticisme ambiant. La « pause numérique », en particulier, impose aux collégiens de laisser leurs téléphones à l’entrée de l’établissement, une mesure qui suscite des interrogations quant à son efficacité et sa nécessité, alors que l’utilisation des téléphones est déjà réglementée depuis 2018.

Les enseignants, représentés par des syndicats comme le Snes-FSU et la CFDT Éducation, expriment leurs craintes quant à l’impact de ces réformes dans un contexte politique incertain. Selon eux, certaines « urgences structurelles », comme le manque de professeurs, pourraient être ignorées, accentuant ainsi les difficultés du système éducatif. Sophie Vénétitay, secrétaire générale du Snes-FSU, prédit même que « certainement pas un professeur de français et de maths » ne sera présent « devant chaque groupe » dans les classes concernées.

En toile de fond, la réforme du brevet, un autre sujet délicat, reste en suspens. Le projet de Gabriel Attal de rendre son obtention obligatoire pour passer en seconde a été gelé, laissant planer le doute sur les conditions d’examen pour les élèves de 3e cette année.

Face à ces défis, cette rentrée 2024-2025 s’annonce sous haute tension, entre réformes en suspens, crise politique et incertitudes pour l’avenir de l’éducation en France.

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Économie

L’inflation tombe sous les 2 % pour la première fois depuis 2021

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L'inflation tombe sous les 2 % pour la première fois depuis 2021

L’inflation en France a chuté à 1,9 %, marquant une baisse significative pour la première fois depuis 2021, selon les derniers chiffres de l’Insee. Cette diminution est principalement due à la baisse des coûts de l’énergie, bien que certains produits continuent de voir leurs prix augmenter.

L’Insee a annoncé que l’inflation en France avait atteint 1,9 %, passant pour la première fois sous le seuil symbolique des 2 % depuis 2021. Ce recul notable s’explique en grande partie par une baisse marquée des prix de l’énergie, qui a contribué à ralentir l’augmentation globale des prix à un rythme plus rapide que prévu. Selon les statisticiens, ce ralentissement des prix énergétiques, en particulier ceux de l’électricité, du gazole et de l’essence, a été déterminant dans cette tendance.

Cependant, tous les secteurs ne suivent pas cette trajectoire descendante. Les prix des denrées alimentaires et des produits manufacturés continuent de grimper, ce qui maintient une pression sur les budgets des ménages. Dominique Schelcher, président de la Coopérative U, a confirmé que bien que l’ère de l’hyperinflation semble être derrière nous, les consommateurs ne perçoivent pas encore cette amélioration de manière significative dans leur panier. Il ajoute que les prix devraient continuer à baisser progressivement, mais qu’ils ne retrouveront probablement pas les niveaux antérieurs, en raison notamment de la nécessité de compenser les augmentations salariales.

Cette baisse de l’inflation, bien qu’anticipée par les experts, arrive plus tôt que prévu. La Banque de France avait initialement prévu que l’inflation repasserait sous la barre des 2 % au début de 2025, avec une baisse plus marquée au cours de l’année. Cependant, cette tendance s’est manifestée dès 2024, malgré des hausses ponctuelles des prix, notamment dans les services de transport, probablement en lien avec les préparatifs des Jeux Olympiques.

L’évolution positive de l’inflation est une nouvelle encourageante pour l’économie française, même si la baisse des prix ne se traduit pas uniformément dans tous les secteurs. Les prochains mois seront décisifs pour observer si cette tendance se maintient et si elle apportera un soulagement tangible aux consommateurs.

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