Sports
Bleus, la course à l’Euro: Coman menacé, Mbappé au taquet
Week-end contrasté pour les Bleus en Europe: Kingsley Coman peut se sentir bousculé par l’arrivée au Bayern Munich du virevoltant Leroy Sané, aussi impressionnant pour sa première avec le « Rekordmeister » que l’a été Kylian Mbappé pour son retour post-Covid avec le Paris SG.
Coman: la menace Leroy Sané
Kingsley Coman, malgré son but victorieux en finale de la Ligue des champions contre le PSG (1-0), est-il vraiment certain de rester un pilier du Bayern cette saison? Vendredi, l’ex-Parisien de 24 ans a manqué la reprise de la Bundesliga en raison d’une quarantaine obligatoire, après avoir côtoyé une personne positive au coronavirus. Or, son absence a permis à la nouvelle recrue star du club, Leroy Sané, de faire ses débuts. Et quels débuts! Un but et deux passes décisives contre Schalke (8-0).
Acheté 45 millions d’euros à Manchester City, Sané occupe très exactement le même poste que Coman, sur l’aile. International allemand, d’un tempérament convivial et charismatique, il n’a même pas eu besoin de temps d’adaptation pour s’intégrer au Bayern. Et comme l’entraîneur Hansi Flick n’est pas vraiment un adepte de la rotation, l’avenir est pour le moins incertain pour le Français.
« L’arrivée de Sané ne serait pas un problème pour moi », avait-il pourtant assuré avant la signature de l’Allemand: « Quand je suis arrivé au Bayern Munich, j’étais encore un jeune joueur, et j’avais devant moi les légendes Franck Ribéry et Arjen Robben, et aussi Douglas Costa. Vous voyez que ce n’est pas un problème pour moi ». Un signe, pourtant, pourrait le faire douter des intentions de ses dirigeants. Serge Gnabry et Leroy Sané viennent d’hériter cette saison des numéros de maillots 7 et 10. Ceux de… Ribéry et Robben. Coman garde son numéro 29.
Mbappé: retour tout feu, tout flamme
Buteur des Bleus à Solna contre la Suède (1-0), avant d’être testé positif au Covid-19 le 7 septembre, Kylian Mbappé a signé un retour tonitruant avec le Paris SG, dimanche à Nice (3-0). Et dire que son entraîneur Thomas Tuchel avait prévenu qu’il ne fallait « pas mettre trop d’attentes » sur un joueur qui n’avait repris l’entraînement collectif que vendredi…
L’attaquant star a réussi un retour plein de tonus, en exposant ses qualités habituelles de percussion et de vitesse. Il a marqué sur un penalty qu’il a lui-même provoqué (1-0, 38e) avant d’être à l’origine du 2-0 avec un débordement de 50 mètres qui a laissé trois défenseurs niçois sur le carreau (45e+1).
Sa performance « impressionnante » sur le côté gauche de l’attaque a fait oublier l’absence de Neymar, suspendu, et le début de saison raté de son équipe, démarrée par deux défaites avant d’enchaîner deux succès. « Son meilleur poste pour moi reste quand il est à côté de +Ney+ », a quand même souligné le technicien allemand.
Nzonzi: de toutes les couleurs
C’était mal parti pour la sentinelle rennaise contre Monaco: à la 28e minute, Steven Nzonzi a gêné son capitaine Damien Da Silva sur une frappe flottante et le ballon a atterri dans les pieds d’un Wissam Ben Yedder en embuscade, qui a inscrit son premier but de la saison d’une frappe sous la barre.
Mais Nzonzi est passé à la vitesse supérieure en seconde période, et l’on a même vu ce grand flegmatique jurer et s’emporter quand l’arbitre lui a sifflé une faute légère. A la 81e minute, c’est lui qui a égalisé d’une tête piquée, sur un centre du tout jeune Adrien Truffert, grâce à une balle qu’il avait lui-même récupérée quelques secondes plus tôt au milieu du terrain. Son premier but sous le maillot rouge et noir…
De quoi justifier les louanges de son entraîneur Julien Stéphan avant le match: « Il court énormément, il a de l’influence technique sur les premières relances et (…) un rôle incroyable pour équilibrer l’équipe sur le plan tactique et compenser. Il a une intelligence tactique largement au-dessus de la moyenne. C’est très précieux. »
Stéphan le trouve cependant encore trop discret en-dehors du terrain: « C’est un leader technique, il a sa personnalité, son mode de fonctionnement. On souhaite qu’il prenne aussi des responsabilités dans le vestiaire parce qu’on a un groupe jeune et qu’il a une expérience et un vécu dans d’autres clubs importants au niveau européen. »
Sports
Le XV de France triomphe des All Blacks dans un duel épique (30-29)
Dans un Stade de France en effervescence, le XV de France a surmonté un retard à la pause pour s’imposer face à la Nouvelle-Zélande. Une victoire mémorable qui confirme la dynamique des Bleus dans cette tournée d’automne.
Ce samedi soir, le rugby français a vécu une nouvelle page d’histoire marquée par une victoire héroïque contre les All Blacks. Face à une équipe néo-zélandaise redoutable, les joueurs de Fabien Galthié ont su renverser une situation compromise pour arracher un succès précieux (30-29). Dominés en première mi-temps (10-17), les Bleus ont offert une réaction éclatante après la pause, portés par un mélange de puissance, de vitesse et de sang-froid.
La rencontre, déjà qualifiée d’anthologique, a débuté sous le signe de l’intensité. Les All Blacks, menés par Scott Robertson, ont pris l’ascendant grâce aux essais de Peter Lakai et Cameron Roigard, combinés à la précision de Beauden Barrett au pied. En difficulté, le XV de France a pourtant trouvé un premier sursaut par l’intermédiaire de Romain Buros, auteur d’un essai marquant pour sa première cape.
De retour des vestiaires, les Tricolores ont changé de visage. Paul Boudehent, en force, puis Louis Bielle-Biarrey, grâce à sa vitesse fulgurante, ont permis à la France de passer devant au score. Soutenus par un Thomas Ramos irréprochable face aux perches, les Bleus ont résisté aux tentatives de Damian McKenzie, qui a maintenu les All Blacks dans la partie. Jusqu’à la dernière seconde, la défense française, héroïque, a repoussé les assauts adverses pour sceller une troisième victoire consécutive contre cette équipe légendaire.
Après avoir surclassé le Japon (52-12), cette nouvelle performance consolide la place du XV de France parmi les meilleures nations du rugby mondial. Les regards se tournent désormais vers l’Argentine, dernier adversaire de cette tournée, pour conclure en beauté une série de matchs mémorables.
Sports
France-Israël : un match sous haute tension au Stade de France, sécurisé par un dispositif exceptionnel
Dans un contexte de vives tensions au Proche-Orient, la rencontre de la Ligue des nations entre la France et Israël se jouera ce jeudi au Stade de France sous haute surveillance. L’enjeu sportif cède le pas face aux préoccupations de sécurité et aux récents incidents autour du football européen.
Le Stade de France se prépare à accueillir une confrontation aux multiples dimensions, où le sport et la géopolitique se croisent de manière inédite. Alors que les événements récents au Proche-Orient et les débordements en marge d’un match du Maccabi Tel-Aviv à Amsterdam ont attisé les tensions, les autorités françaises déploient une opération sécuritaire d’envergure pour garantir le bon déroulement de la rencontre.
En effet, près de 4 000 policiers et gendarmes seront mobilisés autour du stade, ainsi qu’une équipe de l’unité d’élite Raid, chargée de la protection rapprochée de l’équipe israélienne. Un climat de vigilance renforcé s’est instauré en Europe face à une hausse des actes racistes et antisémites depuis le début du conflit opposant Israël au Hamas à Gaza en octobre. Cette escalade de violence, exacerbée par les attaques contre les supporters israéliens à Amsterdam, a conduit le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau à s’opposer fermement à toute délocalisation du match, affirmant que « la France ne recule pas face aux menaces. »
Seules les bannières françaises et israéliennes seront autorisées dans le stade, tandis que les drapeaux palestiniens et tout message politique seront bannis pour éviter de nouveaux débordements. L’équipe israélienne, par ailleurs, a appelé ses supporters à éviter de se déplacer pour la rencontre, qui devrait se dérouler dans une atmosphère silencieuse, loin des affluences habituelles du Stade de France.
Le président Emmanuel Macron, aux côtés de ses prédécesseurs Nicolas Sarkozy et François Hollande, sera présent dans les tribunes pour exprimer un soutien symbolique après les récents incidents antisémites en Europe. Sur le plan sportif, les Bleus de Didier Deschamps, toujours privés de Kylian Mbappé, auront pour mission d’obtenir au minimum un match nul afin de valider leur qualification pour les quarts de finale de la compétition. Même sans la présence de sa star, la France reste favorite, confortée par sa récente victoire face à Israël.
Au-delà de l’enjeu sportif, cette rencontre cristallise l’importance d’un message de fermeté et de solidarité nationale dans un contexte où le football, malgré ses terrains, ne semble pas pouvoir s’extraire des tensions géopolitiques actuelles.
Sports
Les Bleus s’imposent à Budapest et entament une nouvelle ère sans Griezmann
La première sortie de l’équipe de France depuis la retraite internationale d’Antoine Griezmann s’est soldée par une victoire convaincante face à Israël (1-4). Ce succès marque le début d’une phase de transition pour les Bleus, encore privés de Kylian Mbappé, mais bien emmenés par leurs jeunes talents.
La « nouvelle ère » annoncée par Ibrahima Konaté commence sur une note positive. À Budapest, les Bleus, privés d’Antoine Griezmann et de Kylian Mbappé, ont su se reprendre après leur récente défaite contre l’Italie. Grâce à une prestation sérieuse, ils se sont imposés face à une équipe israélienne volontaire mais limitée.
Le match a débuté sous de bons auspices pour les hommes de Didier Deschamps, qui ont bénéficié d’une erreur flagrante du gardien israélien Omri Glazer. Un tir d’Eduardo Camavinga, mal maîtrisé par ce dernier après un rebond capricieux, a permis aux Français de prendre rapidement l’avantage (0-1, 7ème). Malgré cette ouverture précoce du score, les Bleus ont montré quelques signes de fébrilité, notamment en défense. Israël a profité d’un centre précis d’Oscar Gloukh pour revenir à égalité grâce à une tête puissante d’Omri Gandelman, malgré une tentative d’arrêt de Mike Maignan (1-1, 24ème).
La réplique tricolore n’a toutefois pas tardé. Christopher Nkunku, de retour en sélection après plus d’un an d’absence, a inscrit son premier but sous le maillot bleu après un bel effort individuel, marquant ainsi une étape importante dans sa carrière internationale (1-2, 28ème). Ce second but a permis à la France de reprendre le contrôle d’un match qu’elle maîtrisait déjà dans la possession du ballon, mais sans se montrer dangereuse sur chaque action.
En seconde période, les Bleus ont continué à dominer le jeu sans pour autant étouffer leur adversaire. Ousmane Dembélé, particulièrement actif, a multiplié les accélérations et frappes, même si ses efforts n’ont pas abouti. Les changements opérés en fin de rencontre, avec notamment l’entrée de Bradley Barcola, ont permis d’amplifier le score. Mattéo Guendouzi a d’abord alourdi le score en fin de match (1-3, 87ème), suivi immédiatement par Barcola qui a signé sa première réalisation en bleu (1-4, 88ème).
Avec cette victoire, la France reste au contact de l’Italie, leader du groupe après son nul contre la Belgique. Les Bleus, qui doivent encore confirmer leur forme, affronteront cette dernière à Bruxelles lors de leur prochain match, une rencontre déterminante pour la suite de leur parcours.
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