Sports
L1: avec Mbappé, le Paris SG a laissé passer l’orage
Le Paris SG, dominateur, a enchaîné un deuxième succès d’affilée, dimanche à Nice (3-0), qui l’éloigne de la crise et lance enfin sa saison, dans la foulée supersonique de sa star Kylian Mbappé, buteur pour son retour.
Peut-être fallait-il voir un signe dans le ciel niçois. Un violent orage a éclaté à 90 minutes du match, provoquant de courtes coupures de courant à l’intérieur de l’Allianz Riviera, avant de s’interrompre juste avant le coup d’envoi.
Minés par une entame polluée par des blessures, des cas de Covid-19, des suspensions, deux défaites d’entrée, et un début de bagarre embarrassant lors du « Clasico » perdu contre l’OM (1-0), les Parisiens entrevoient aujourd’hui des jours meilleurs, après un voyage sur la Côte d’Azur dont ils auront rapporté le soleil.
Chez un adversaire qui jouera la Ligue Europa cet automne, à huis clos, le PSG a remporté sa seconde victoire de la saison en Ligue 1, en se montrant bien plus convaincant que lors de sa première contre Metz (1-0), arrachée mercredi dans les arrêts de jeu.
« J’ai vu un effort de toute l’équipe, une victoire méritée, pas facile. Ca nous donne un bon sentiment maintenant », a reconnu l’entraîneur Thomas Tuchel, tout en insistant sur « la phase de souffrance » que traversent ses joueurs, « très fatigués » après le match.
Mais le retour des cadres atteints par le nouveau coronavirus, dont celui de Neymar — suspendu à Nice — et le calendrier allégé à venir dessinent une piste de décollage idéale pour le champion en titre, qui a retrouvé, avec Mbappé, un puissant moteur.
Mbappé « impressionnant »
Testé positif au nouveau coronavirus le 7 septembre, « Kyky » a brillé pour son retour à la compétition, avec un but marqué en force sur un penalty qu’il a lui-même provoqué (38e), et un débordement de 50 mètres à l’origine du deuxième, signé Angel di Maria (45e+1).
« Il a fait quelque chose d’impressionnant, ce n’est pas facile et pas normal! Je n’attendais pas trop de lui, mais il a montré qu’il pouvait toujours faire la différence pour nous, avec sa vitesse et sa faim de marquer », a indiqué le technicien allemand.
Le jeune champion du monde de 21 ans, habitué à battre les records de précocité, n’est pas du genre à jouer avec le frein à main, même s’il n’a participé qu’à deux entraînements collectif pour se mettre en jambes.
Il s’est imposé sur l’aile gauche, face à Youcef Atal qui a payé cher pour être aux premières loges du « show Mbappé », avec plusieurs petits ponts subis. « On ne doit jamais le laisser prendre de la vitesse, et être si facile avec le ballon. C’est notre faute à nous », a estimé le Niçois Morgan Schneiderlin.
L’ancien Monégasque n’a pas été loin du doublé (7e, 11e, 25e, 64e, 69e), avant de sortir (79e).
« Pas grave » pour Gueye
En plus de Mbappé, le retour des autres cadres ayant contracté le nouveau coronavirus en septembre a transformé le PSG. Le but du K-O a ainsi été signé de la tête par le capitaine Marquinhos (66e), qui a repris un superbe coup franc de Di Maria, encore très en forme – deux stars guéries récemment du Covid-19.
Le gardien Keylor Navas s’est aussi mis en valeur, avec de belles parades (53e, 78e, 88e) sur les rares tentatives niçoises.
Le buteur Mauro Icardi aurait bien aimé se joindre à la fête, mais il a trouvé le poteau (57e). Le « Goleador » n’a plus marqué pour son club depuis le 29 février.
Bref, le rouleau compresseur s’est mis en marche, sans que le « Gym », trop tendre, ne puisse le perturber. Sans leur avant-centre Kasper Dolberg, positif au Covid-19, les hommes de Patrick Vieira ont manqué de tranchant.
L’après-midi aurait été parfaite pour le PSG sans la sortie pour blessure du milieu Idrissa Gueye (22e), qui s’est plaint d’une cheville. « Ce n’est pas grave », a indiqué Tuchel après la rencontre.
Après Juan Bernat (genou) et Thilo Kehrer (ischios), l’infirmerie commence à se remplir à Paris, comme cela a été le cas toute la saison passée – une autre façon de comprendre que le club est proche du retour à la normale.
Sports
Le XV de France triomphe des All Blacks dans un duel épique (30-29)
Dans un Stade de France en effervescence, le XV de France a surmonté un retard à la pause pour s’imposer face à la Nouvelle-Zélande. Une victoire mémorable qui confirme la dynamique des Bleus dans cette tournée d’automne.
Ce samedi soir, le rugby français a vécu une nouvelle page d’histoire marquée par une victoire héroïque contre les All Blacks. Face à une équipe néo-zélandaise redoutable, les joueurs de Fabien Galthié ont su renverser une situation compromise pour arracher un succès précieux (30-29). Dominés en première mi-temps (10-17), les Bleus ont offert une réaction éclatante après la pause, portés par un mélange de puissance, de vitesse et de sang-froid.
La rencontre, déjà qualifiée d’anthologique, a débuté sous le signe de l’intensité. Les All Blacks, menés par Scott Robertson, ont pris l’ascendant grâce aux essais de Peter Lakai et Cameron Roigard, combinés à la précision de Beauden Barrett au pied. En difficulté, le XV de France a pourtant trouvé un premier sursaut par l’intermédiaire de Romain Buros, auteur d’un essai marquant pour sa première cape.
De retour des vestiaires, les Tricolores ont changé de visage. Paul Boudehent, en force, puis Louis Bielle-Biarrey, grâce à sa vitesse fulgurante, ont permis à la France de passer devant au score. Soutenus par un Thomas Ramos irréprochable face aux perches, les Bleus ont résisté aux tentatives de Damian McKenzie, qui a maintenu les All Blacks dans la partie. Jusqu’à la dernière seconde, la défense française, héroïque, a repoussé les assauts adverses pour sceller une troisième victoire consécutive contre cette équipe légendaire.
Après avoir surclassé le Japon (52-12), cette nouvelle performance consolide la place du XV de France parmi les meilleures nations du rugby mondial. Les regards se tournent désormais vers l’Argentine, dernier adversaire de cette tournée, pour conclure en beauté une série de matchs mémorables.
Sports
France-Israël : un match sous haute tension au Stade de France, sécurisé par un dispositif exceptionnel
Dans un contexte de vives tensions au Proche-Orient, la rencontre de la Ligue des nations entre la France et Israël se jouera ce jeudi au Stade de France sous haute surveillance. L’enjeu sportif cède le pas face aux préoccupations de sécurité et aux récents incidents autour du football européen.
Le Stade de France se prépare à accueillir une confrontation aux multiples dimensions, où le sport et la géopolitique se croisent de manière inédite. Alors que les événements récents au Proche-Orient et les débordements en marge d’un match du Maccabi Tel-Aviv à Amsterdam ont attisé les tensions, les autorités françaises déploient une opération sécuritaire d’envergure pour garantir le bon déroulement de la rencontre.
En effet, près de 4 000 policiers et gendarmes seront mobilisés autour du stade, ainsi qu’une équipe de l’unité d’élite Raid, chargée de la protection rapprochée de l’équipe israélienne. Un climat de vigilance renforcé s’est instauré en Europe face à une hausse des actes racistes et antisémites depuis le début du conflit opposant Israël au Hamas à Gaza en octobre. Cette escalade de violence, exacerbée par les attaques contre les supporters israéliens à Amsterdam, a conduit le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau à s’opposer fermement à toute délocalisation du match, affirmant que « la France ne recule pas face aux menaces. »
Seules les bannières françaises et israéliennes seront autorisées dans le stade, tandis que les drapeaux palestiniens et tout message politique seront bannis pour éviter de nouveaux débordements. L’équipe israélienne, par ailleurs, a appelé ses supporters à éviter de se déplacer pour la rencontre, qui devrait se dérouler dans une atmosphère silencieuse, loin des affluences habituelles du Stade de France.
Le président Emmanuel Macron, aux côtés de ses prédécesseurs Nicolas Sarkozy et François Hollande, sera présent dans les tribunes pour exprimer un soutien symbolique après les récents incidents antisémites en Europe. Sur le plan sportif, les Bleus de Didier Deschamps, toujours privés de Kylian Mbappé, auront pour mission d’obtenir au minimum un match nul afin de valider leur qualification pour les quarts de finale de la compétition. Même sans la présence de sa star, la France reste favorite, confortée par sa récente victoire face à Israël.
Au-delà de l’enjeu sportif, cette rencontre cristallise l’importance d’un message de fermeté et de solidarité nationale dans un contexte où le football, malgré ses terrains, ne semble pas pouvoir s’extraire des tensions géopolitiques actuelles.
Sports
Les Bleus s’imposent à Budapest et entament une nouvelle ère sans Griezmann
La première sortie de l’équipe de France depuis la retraite internationale d’Antoine Griezmann s’est soldée par une victoire convaincante face à Israël (1-4). Ce succès marque le début d’une phase de transition pour les Bleus, encore privés de Kylian Mbappé, mais bien emmenés par leurs jeunes talents.
La « nouvelle ère » annoncée par Ibrahima Konaté commence sur une note positive. À Budapest, les Bleus, privés d’Antoine Griezmann et de Kylian Mbappé, ont su se reprendre après leur récente défaite contre l’Italie. Grâce à une prestation sérieuse, ils se sont imposés face à une équipe israélienne volontaire mais limitée.
Le match a débuté sous de bons auspices pour les hommes de Didier Deschamps, qui ont bénéficié d’une erreur flagrante du gardien israélien Omri Glazer. Un tir d’Eduardo Camavinga, mal maîtrisé par ce dernier après un rebond capricieux, a permis aux Français de prendre rapidement l’avantage (0-1, 7ème). Malgré cette ouverture précoce du score, les Bleus ont montré quelques signes de fébrilité, notamment en défense. Israël a profité d’un centre précis d’Oscar Gloukh pour revenir à égalité grâce à une tête puissante d’Omri Gandelman, malgré une tentative d’arrêt de Mike Maignan (1-1, 24ème).
La réplique tricolore n’a toutefois pas tardé. Christopher Nkunku, de retour en sélection après plus d’un an d’absence, a inscrit son premier but sous le maillot bleu après un bel effort individuel, marquant ainsi une étape importante dans sa carrière internationale (1-2, 28ème). Ce second but a permis à la France de reprendre le contrôle d’un match qu’elle maîtrisait déjà dans la possession du ballon, mais sans se montrer dangereuse sur chaque action.
En seconde période, les Bleus ont continué à dominer le jeu sans pour autant étouffer leur adversaire. Ousmane Dembélé, particulièrement actif, a multiplié les accélérations et frappes, même si ses efforts n’ont pas abouti. Les changements opérés en fin de rencontre, avec notamment l’entrée de Bradley Barcola, ont permis d’amplifier le score. Mattéo Guendouzi a d’abord alourdi le score en fin de match (1-3, 87ème), suivi immédiatement par Barcola qui a signé sa première réalisation en bleu (1-4, 88ème).
Avec cette victoire, la France reste au contact de l’Italie, leader du groupe après son nul contre la Belgique. Les Bleus, qui doivent encore confirmer leur forme, affronteront cette dernière à Bruxelles lors de leur prochain match, une rencontre déterminante pour la suite de leur parcours.
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