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Masqués mais heureux: la foule de retour à Bercy pour un concert test d’Indochine

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« Ça fait si longtemps »: 5.000 spectateurs ont dansé samedi sur les tubes d’Indochine, avec masque mais serrés dans l’arène de Bercy à Paris, lors d’un concert doublé d’une étude scientifique, très attendu par un secteur durement éprouvé par le Covid-19.

« Nous on veut vivre… encore plus fort ». Samedi soir, les paroles de la chanson « Marilyn » avaient une résonance particulière pour la foule, privée de live depuis des mois, à qui Nicola Sirkis a demandé de « faire du bruit » pour les soignants, les chercheurs. Et pour rendre hommage « à tous les morts du Covid ».

Lors de ce concert pour l’instant exceptionnel, car il s’agit d’une expérimentation scientifique, le groupe vétéran, formé en 1981, a déroulé ses classiques, enchaînant les tubes qui ont traversé les générations: « 3e sexe », « J’ai demandé à la lune », « Tes yeux noirs »… Une nuée de bras levés a répondu à « Trois nuits par semaine », puis la clameur a envahi Bercy quand ont surgi les premières notes de « L’aventurier ».

Indochine, précédé par le DJ Etienne de Crécy, remontait sur scène pour la première fois après avoir dû reporter d’un an (au printemps-été 2022) la tournée de ses 40 ans, à cause de la crise sanitaire.

Tests

« Ça fait des mois qu’on n’a pas de concert. Revoir la foule, ça fait du bien, on reprend goût à la vie », a témoigné Loïs, une technicienne de laboratoire de 30 ans, postée au plus près de la scène.

« Ça fait si longtemps qu’on attend (…) Donc là, retrouver un concert, en plus Indochine, c’est assez formidable », s’est aussi enthousiasmée Camille, 26 ans, venue du Val d’Oise pour revoir, « pour la cinquième ou sixième fois » le groupe.

Avant d’entrer dans l’arène, la jeune femme a dû remettre l’enveloppe contenant un test salivaire effectué samedi, après un premier test antigénique réalisé ces trois derniers jours et qui s’est avéré négatif au virus du Covid-19, l’une des conditions pour participer à l’étude.

Cette expérimentation, déjà réalisée ailleurs en Europe, est devenue un serpent de mer en France, où elle a été reportée plusieurs fois. Elle a finalement lieu sur fond de nette amélioration de la situation sanitaire, à deux jours de l’ouverture de la vaccination pour tous les adultes.

Mais l’enjeu reste important pour le secteur du spectacle, qui voit la reprise en pointillés, malgré la reprise des concerts assis avec distanciation.

L’attente des festivals

Pour l’instant, les festivals debout ont été autorisés cet été, mais avec une limite d’une personne tous les 4 m2. Rien à voir avec la promiscuité qui régnait samedi à Bercy.

Nombre de festivals ont déjà jeté l’éponge (Solidays, Eurockéennes), seuls de rares événements se tenant, le plus souvent en format assis et avec jauge (Francofolies, Printemps de Bourges, Vieilles Charrues).

Un festivalier pour 4 m2, « pour un secteur qui vit de la billetterie, c’est intenable », juge Malika Séguineau, la directrice générale du Syndicat du spectacle musical et de variété (Prodiss), qui porte le projet avec l’AP-HP (Assistance publique-Hôpitaux de Paris) pour le volet scientifique et avec le soutien du gouvernement.

Plusieurs politiques avaient fait le déplacement, dont les ministres de la Santé et de la Culture Olivier Véran et Roselyne Bachelot, la présidente de la région Ile-de-France Valérie Pécresse et la maire de Paris Anne Hidalgo.

L’étude doit démontrer que s’ils sont testés négatifs au Covid-19 en amont, les spectateurs ne courent pas plus de risque de se contaminer au concert qu’en temps normal.

L’expérimentation, dont de premiers résultats sont attendus fin juin, n’est ouverte qu’aux 18-45 ans qui ne présentent pas de risques de formes graves en cas de contamination.

Sur 20.000 volontaires, un groupe de 7.500 a été sélectionné après un premier test antigénique négatif entre mercredi et vendredi.

Parmi eux, 5.000 personnes ont pu danser à Bercy, tandis que 2.500 devaient rester chez elles. Tous les participants étaient invités à se soumettre à un test salivaire samedi, puis un autre sept jours plus tard. « Quel parcours du combattant! », les a remerciés le chanteur d’Indochine.

Le nombre de cas positifs sera comparé dans les deux groupes.

Les expériences similaires, en Espagne ou au Royaume-Uni, n’ont pas montré de risque élevé de contamination.

Culture

Décès : Alain Delon, icône du cinéma, s’est éteint à 88 ans

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Décès : Alain Delon, icône du cinéma, s'est éteint à 88 ans

Le légendaire acteur français Alain Delon, qui a marqué le cinéma de son empreinte, est décédé à l’âge de 88 ans, entouré de ses proches dans sa maison de Douchy.

Un monstre sacré du cinéma français est parti. Alain Delon, figure emblématique du grand écran, est décédé à l’âge de 88 ans. La triste nouvelle a été annoncée ce dimanche matin par ses trois enfants, Alain-Fabien, Anouchka, et Anthony, dans un communiqué commun transmis à l’AFP.

« Alain Fabien, Anouchka, Anthony, ainsi que (son chien) Loubo, ont l’immense chagrin d’annoncer le départ de leur père. Il s’est éteint sereinement dans sa maison de Douchy, entouré de ses trois enfants et des siens », ont-ils déclaré d’une même voix.

L’acteur légendaire de « Plein soleil » et « Le Samouraï », qui a captivé des générations de spectateurs, a rejoint les étoiles, un adieu poétique faisant écho à la symbolique chère à Delon. « Il s’en est allé rejoindre (la Vierge) Marie parmi ses étoiles si chères à son cœur. Sa famille vous prie de bien vouloir respecter son intimité, dans ce moment de deuil extrêmement douloureux », poursuit le communiqué. Alain Delon est décédé « très tôt au milieu de la nuit », ont précisé ses enfants.

Rarissime à l’écran depuis la fin des années 90, Alain Delon avait toutefois fait les gros titres à l’été 2023, lorsque ses enfants avaient porté plainte contre sa dame de compagnie, Hiromi Rollin, qu’ils accusaient d’abus de faiblesse. Cette affaire avait ravivé les tensions familiales, ses enfants se déchirant publiquement sur l’état de santé de la star, affaiblie par un lymphome et un AVC en 2019.

En mai 2019, Alain Delon avait fait une dernière apparition marquante sur la scène du Festival de Cannes, recevant une Palme d’or d’honneur, non sans émotion. « C’est un peu un hommage posthume, mais de mon vivant », avait déclaré l’acteur avec son style unique, lors de cette cérémonie. Delon, qui a marqué l’histoire du cinéma avec des films comme « Plein soleil » (1960), « Rocco et ses frères » (1960), « Le Guépard » (1963), et « La Piscine » (1969), s’en va en laissant derrière lui une carrière légendaire et des millions de fans en deuil.

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Culture : L’Opéra en Afrique du Sud connaît une renaissance spectaculaire

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Culture : L'Opéra en Afrique du Sud connaît une renaissance spectaculaire

Avec des figures emblématiques comme la soprano Pretty Yende, l’opéra en Afrique du Sud connaît une véritable renaissance depuis la fin de l’apartheid, s’enrichissant des traditions chorales locales.

L’Opéra du Cap, au cœur de ce renouveau, adapte ses productions pour un public plus familier des chants polyphoniques a capella que de la musique classique occidentale. Fondé par Angelo Gobbato en 1999, cinq ans après l’élection de Nelson Mandela, l’Opéra du Cap est devenu un symbole de transformation et d’inclusion.

Lors de ses débuts, toutes les têtes d’affiche étaient des artistes étrangers. Aujourd’hui, les productions sont presque exclusivement composées de chanteurs sud-africains, reflétant la diversité du pays. L’intérêt pour l’opéra s’est particulièrement accru parmi les jeunes talents noirs, attirés par la formation offerte à l’école d’opéra du Cap.

Angelo Gobbato se souvient de l’afflux soudain d’étudiants noirs après la fin de l’apartheid, un phénomène inédit dans une école jusque-là fréquentée principalement par des étudiants métis. Parmi ces nouveaux venus se trouve Pretty Yende, qui a récemment chanté au couronnement du roi Charles III, et dont le parcours illustre cette nouvelle ère pour l’opéra sud-africain.

Les chanteurs sud-africains, souvent issus de chorales locales, apportent une passion et une profondeur émotionnelle qui résonnent avec le public. L’opéra, autrefois réservé à une élite blanche, s’ouvre désormais à une audience plus large, comme en témoigne la soprano Britanny Smith, star de la récente production de Lucia di Lammermoor.

L’Opéra du Cap, ainsi que l’école d’opéra de l’Université du Cap, sont à l’avant-garde de cette évolution, dénichant des talents prometteurs dans les écoles et les townships défavorisés. Les histoires universelles mises en scène par l’opéra trouvent un écho particulier chez les Sud-Africains, abordant des thèmes de politique, de sexe, de violence et de mort, comme le souligne le baryton Conroy Scott.

Les productions sud-africaines de grands classiques de l’opéra se distinguent par leur ancrage local. La Bohème, par exemple, a été transposée dans le District Six du Cap, détruit sous l’apartheid, tandis que Porgy and Bess a été réimaginé dans un bidonville de Soweto. Ces adaptations rendent l’opéra plus accessible et pertinent pour le public sud-africain, marquant une nouvelle ère de créativité et d’inclusion dans le paysage culturel du pays.

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Paris 2024 : Anne Hidalgo souhaite pérenniser des symboles olympiques

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Paris 2024 : Anne Hidalgo souhaite pérenniser des symboles olympiques

La maire de Paris, Anne Hidalgo, envisage de conserver plusieurs installations symboliques des Jeux olympiques de 2024, notamment la vasque olympique des Tuileries et les anneaux accrochés à la Tour Eiffel.

Lundi, sur France Bleu Paris, Anne Hidalgo a exprimé son souhait de travailler à la conservation de trois éléments marquants des Jeux olympiques de Paris 2024. Parmi ces éléments, les anneaux olympiques actuellement accrochés à la Tour Eiffel, la vasque olympique installée aux Tuileries, et les statues des dix femmes françaises mises en avant dans le tableau « sororité » de la cérémonie d’ouverture.

Anne Hidalgo a souligné que ces symboles sont non seulement artistiques, mais aussi porteurs de valeurs fortes. Elle a mentionné que les statues des femmes françaises pourraient trouver leur place dans le XVIIIe arrondissement de Paris, enrichissant ainsi le patrimoine culturel de la ville.

Bien que la décision finale ne soit pas encore prise, la maire de Paris a insisté sur l’importance de ces objets comme héritage des Jeux olympiques. « Ces trois objets artistiques, symboliques, magnifiques méritent toute notre attention. Je ne peux pas dire aujourd’hui qu’ils resteront, car je ne suis pas la seule à décider », a-t-elle déclaré, ajoutant qu’ils représentent un héritage des Jeux qu’il serait souhaitable de conserver.

Pierre Rabadan, adjoint aux JO de la maire, a précisé que des défis techniques subsistent pour maintenir les anneaux olympiques à leur emplacement actuel sur la Tour Eiffel. En ce qui concerne la vasque et les statues, il est crucial de trouver des endroits appropriés pour les installer de manière permanente, tout en tenant compte des contraintes météorologiques et autres facteurs.

La vasque, allumée lors de la cérémonie d’ouverture par Marie-José Pérec et Teddy Riner, restera exposée gratuitement au Jardin des Tuileries jusqu’à la fin des Jeux le 11 août. Elle a déjà rencontré un succès populaire important, avec une capacité d’accueil de 10 000 visiteurs quotidiens et une limite de 3 000 personnes simultanément. Les réservations ont été rapidement complètes, soulignant l’engouement du public pour ce symbole.

L’objectif des organisateurs était de rendre la flamme accessible au public, en utilisant un jeu de lumière projeté sur un nuage d’eau, visible en journée et s’élevant à 60 mètres du sol la nuit. Mathieu Lehanneur, le designer de cette vasque « 100% électrique » conçue par EDF, a expliqué que son design s’inspire de l’histoire des montgolfières, une invention française de l’époque pré-révolutionnaire.

Lehanneur a également rappelé que la Tour Eiffel, initialement prévue pour être une installation temporaire, est devenue un symbole durable et emblématique de Paris. Cette perspective pourrait également s’appliquer aux symboles des Jeux olympiques, si la ville décide de les conserver.

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